Attention sujet polémique ! J’en avais déjà parlé dans l’article « Jardiner sol vivant : quelles techniques? » et dans les commentaire s’y rapportant. Alors le voici ce fameux article sur le compostage !
Tout d’abord, je vous donne mes deux principales sources bibliographiques d’ouvrage qui font la promotion du compost :
Collaborer avec les bactéries et autres micro-organismes : Guide du réseau alimentaire du sol à destination des jardiniers Par Jeff Lowenfield et Wayne Lewis, Ed. du Rouergue 2008
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Compostons ! : Pour redonner sa fertilité à la terre Par Jean Paul Collaert, Ed. de Terran 2008
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Ce sont deux très bon ouvrages que je vous recommande pour approfondir vos connaissances sur le sujet.
Composter, qu’est ce que cela veut dire ?
Commençons par clarifier ce qui se cache derrière cette notion, finalement assez vague de compostage. En effet il y a peu de chose en commun entre le « compostage » de surface et la production de composts (de déchets verts, de boues d’épuration…) en andains de plusieurs mètres de haut dans les stations de compostage. Je vais ici me contenter de parler des composts accessibles à l’échelle du jardin individuel.
Les composts peuvent être réalisés au jardin suivant des processus très variés impliquant ou non une montée en température. Voici un aperçu de ce qui peut se faire :
Le compostage en tas : Les ingrédients sont rassemblés en un tas formé le plus souvent en une seule fois. Ce type de compostage implique généralement une montée en température, qui idéalement doit atteindre 65°C. Le tas est régulièrement retourné pour homogénéiser les ingrédients et pour que la totalité du tas se retrouve à un moment donné dans les zones chaudes.
Compostage en conteneurs : Plus approprié en cas de petits apport réguliers de matières à composter (cas des déchets de cuisine). La montée en température est ici beaucoup plus faible.
Lombricompostage : Outre son intérêt pédagogique (voir l’article « pédofaune et lombricompost »), le lombricompost est une solution particulièrement adaptée à ceux qui vivent en appartement. Il a aussi l’avantage de fournir un jus qui est un très bon engrais organique.
« Compostage » de surface : Les guillemets autours du mot compostage sont là pour indiquer qu’on est là aux limites de la pertinence de ce terme. En effet, cette pratique consiste à disposer des matières organiques directement sur le sol à et à les laisser évoluer sur place, la nuance avec un paillage est assez floue. On a affaire ici à des processus similaires à la transformation d’une litière de feuilles mortes et de petits bois en forêt. C’est une pratique qui me semble incontournable lorsqu’on jardine sol vivant !
Quels sont les objectifs agronomiques du compostage ?
Les partisans du compostage vantent ses qualités sous différents angles. Le principal étant l’ensemencement en micro-organismes. Mais on peut aussi mettre en avant son rôle en tant que fertilisant et amendement. Revenons successivement sur ces trois fonctions :
Ensemencement en micro-organismes : Le compost permet de « cultiver » toutes sortes d’organismes depuis des bactéries jusqu’à des insectes ou des vers de terre qui font partie de la pédofaune et de la pédoflore. Amener un compost au sol permet donc d’y inoculer ces organismes. Cet avantage est aujourd’hui largement mis en avant et c’est le plus récurent dans les deux ouvrages cités en début d’article. Toutefois il est avéré que cet ensemencement n’est vraiment utile que dans un sol appauvrit en ces organismes. Dans un sol en bonne santé biologique, l’apport de compost sera superflu vis à vis de cette fonction.
Par exemple, récemment, alors que j’avais été invité à parler BRF à une journée de formation à l’école d’horticulture de Lullier près de Genève, un des intervenants, Jacques Fuchs, spécialiste du compostage et qui a lui aussi largement insisté sur cet aspect « inoculum », nous a montré des résultats indiquant que chez un maraîcher en bio depuis de nombreuses années l’apport de compost n’avait pas de résultats marquant en terme de régulation biologique des ravageurs alors que cet effet était flagrant dans des serres où le sol avait été préalablement stérilisé.
Amendement : Le compost amène au sol beaucoup de matière plus ou moins humifiées qui participent à la structuration du milieu et fournissent un habitat aux organismes du sol.
Rôle fertilisant : L’activité biologique du compost consomme une partie du carbone que contiennent les matières fraîches initiales et donc concentre les nutriments, le compost a ainsi un léger effet engrais organique. Effet qui est toutefois beaucoup plus faible qu’avec un engrais organique proprement dit.
Compost versus matière fraîches
Le compost est toujours issus de matières organiques fraîches qui peuvent être très variées : excréments animaux, WC secs, feuilles mortes, tontes de gazon, sciures, épluchures de légumes… Je ne reviens pas sur l’intérêt évident de composter les matières d’origine animale pour les assainir. Si vous avez chez vous des WC sec ou des bêtes dont vous récupérez le fumier pour le potager, le compostage me paraît incontournable. En revanche pour les composés d’origine végétales, c’est moins évident. Deux raisons principales à cela :
- Le compostage détruit les composés les plus faciles à consommer pour la vie du sol. Et à la fin, il ne reste donc que des composés stables et difficilement attaquable : les organismes du compost se sont servis et n’ont pas laissé grand chose pour ceux du sol… Dommage. Bien sûr cela sera moins vrai si vous utilisez un compost jeune ou réalisé à basse température, mais quand même pourquoi vouloir absolument composter alors que la grande majorité des matières organiques sont applicables directement au sol pour le plus grand bonheur des champignons, vers de terres, cloportes et autres collemboles de votre potager ?
- De plus le compostage libère une grande partie du carbone contenu dans les matériaux initiaux sous forme de gaz carbonique, voire de méthane si le compostage se déroule dans de mauvaises conditions (anaérobiose). Ce carbone aurait pourtant pu être transformé in-situ et intégré aux matières organiques du sol ou avoir participé au métabolisme de notre cheptel souterrain avant de partir dans l’atmosphère !
Vous l’aurez compris, je ne suis pas du tout un adepte du compostage, je suis même assez réservé sur son utilité agronomique, et je lui préfère d’une façon générale l’application de matières organiques fraîches. Par exemple si vous avez un grand potager paillé avec du foin ou de la paille vous pouvez mettre vos déchets de cuisine directement sous le paillage, sans passer par le composteur. Par contre, il est important alors de les mettre sous le paillage pour deux raisons : esthétique tout d’abord, ce n’est pas très agréable de voir un jardin avec plein de déchets en train de pourrir un peu partout ; agronomique ensuite, car en maintenant l’humidité des déchets, le paillage va faciliter leur minéralisation.
Un autre reproche que je fait au compostage est qu’il oblige à aller chercher de grosses quantité de matières qui n’auraient pas eu besoin d’être compostées pour être valorisées. En effet, l’équilibre matières brune / matières vertes implique d’aller chercher des quantité importantes de feuilles, pailles, BRF… pour équilibrer le compost, alors que ces matières sont utiles soit sur leur lieu de production (cas des feuilles dont la décomposition est très importante pour la santé des arbres dont elles sont issues) soit directement en paillage du jardin.
J’ai bien conscience de bousculer en écrivant tout cela et surtout d’aller à l’encontre d’un des piliers du jardinage bio classique. Je conclue en résumant ma pensée en trois points :
- Je ne pars en croisade contre le compostage, mais je cherche juste à le remettre à sa juste place : celui d’une très bonne méthode de traitement des déchets organiques que l’on peut pas valoriser autrement.
- Les composts peuvent tout à fait faire partie des techniques utilisées dans un jardin sol vivant, comme le montre par exemple l’expérience de Jean Marie Lespinasse. Leur intérêt est d’autant plus net que le sol est pauvre en activité biologique.
- Sur un sol vivant, il est préférable d’utiliser les ingrédients du compost directement en frais au jardin en « compostage » de surface.
Et si vous êtes un adepte du compostage, je vous invite à vous demander pour chaque ingrédient de votre compost, pourquoi l’y mettez et pourquoi vous pensez avoir besoin de compost au jardin et à m’en faire part dans en commentaire ci-dessous ! Que le débat nous enrichisse mutuellement pour des sols toujours plus vivants dans nos jardins !
A tout de suite et au plaisir de vous lire !
Pourquoi composter? Pour alléger nos poubelles ménagères (car on paye au poids) et rendre à la terre ce qui lui appartient. Effectivement, la manière parrait maladroite !
Cédric, pourquoi maladroite? C’est une très bonne raison de composter si tu n’as pas la possibilité de valoriser autrement tes déchets de cuisine!
Que du bon sens Gilles !
Apres reflexion et apres une remarque de Lespinasse qui regrettait d’ « exporter » la fabrication de compost alors que comme pour le BRF , le processus de compostage est aussi interessant que le produit « fini » , ….je pratique un compostage linéaire et progressif :
Je choisis une des buttes les plus pauvres et , donc sur 1,30m de large j’amorce un tas de dechets vegetal de cuisines. Pas plus de 20/30 cm de haut pour rester assez « froid » et aerobie , donc favoriser les mycés. Je dépose les dechets suivants sur l’ avant . Je couvre de BRF frais pour masquer la déco …. Sur les premiers 50 cm , c’est gras , puis sur 1 m c’est gavé de lombrics et autres faunes , puis sur 1 m c’est le compost peu habité , récuperable ou introduit sur place .
Les 5m de long suffisent a une année . et l’ été qqs plants de courgettes masquent l’aspect peu esthetique.
Bonjour Gille
Mais alors, ça y est, tu te mets à l’agriculture naturelle ?
Bien sût que le compostage est nuisible. Le point d’équilibre de tout écosystème (qu’elle que soit l’échelle d’analyse) est son rapport carbone – azote (C/N). Tu retrouves cette vérité fondamentale lorsque tu te préoccupes de l’équilibre « matières brune / matières vertes ». La minéralisation primaire apporte un excès d’azote que la nature résorbe en réduisant la quantité d’humus via la minéralisation secondaire. Pour maintenir le taux d’humus, l’agriculteur inquiet apporte un amendement humique. Si cet amendement est pauvre en azote, c’est bon (BRF par exemple), mais s’il contient de l’azote (compost, fumier), alors le cycle se perpétue jusqu’à destruction totale de l’humus (d’où l’invention de la jachère…). Autre solution : renoncer aux amendements dès le départ.
Amicalement.
je suis d’accord avec ta logique concernant le compostage de surface qui dans la méthodologie rejoint celle des BRF c’est à dire mettre à la disposition de la faune sol de la matiére brute ,n’ayant subie aucune déperdition ,pour que celle-ci la valorise. Mais comme tu le souligne,ce ci n’est valable que sur sol vivant
Néanmoins,je pense que la pratique du compostage s’avére utile pour la majorité des jardiniers lambdas qui travaille encore leur sol et donc le destructure.L’apport de cet amendement permet de réintroduire un semblant de vie mais lui sert aussi de fertilisant lui permettant ainsi de recolter sur un support qui sans cet apport deviendrait à plus ou moins long terme stérile et qui comme pour l’agriculture intensive l’aménerait à employer des engrais chimiques et autres produits phytosanitaires.
je pense que les brf qui se rapprochent du systéme forestier est le meilleur procédé néanmoins la ressource faisant cruellement défaut ,la pratique du compostage et son utilisation permet de palier au probléme. Je précise que je ne suis pas jardinier car je suis citadin donc pas vraiment spécialiste et je n’ai que quelques plates -bandes et un carré de pelouse à entretenir.
on a tous le choix en compost…
chaque type dépend de ce qu’on y met, pourquoi on le fait et surtout, comme pour la patisserie, tout le monde ne réussit pas la recette…donc comment on le fait.
de là, l’application qu’on lui voue est très importante, si elle n’est que générale comme pour les fleurs annuelles, peu m’importe, ça devrait aller,elles mourront de toutes façons après leur cycle vital en santé ou pas
Par contre si on parle de vivaces ou perrenes comme vous dites, ou en culture potagère, la fabrication doit être irréprochable sinon gare aux effets insoupçonnés du compost,voire les effets suppressifs envers les maladies racinaires, foliaires, des effets antagoniste entre champignons et bactéries on pourrait en parler longtemps, Les plus importantes publications seraient du Dr. H. Hoitink de Ohio.State.Université
Comme je dis toujours
l’horticulture au tant que ça peut être simple autant c compliqué
on a aussi le brf
là,question d’efforts et de disponibilité
pas facile à faire dans les bonnes quantités (demandez aux vignobles Bourguignons)faut le produire dans le bon temps, l’appliquer dans le même temps dans les bonnes essences et sans trop ce carbone, lorsque tu récoltes les légumes ou divise tes pérennes le sol en mange et l’on doit en remettre
mais à choisir
le brf serait plus complet
paz
Bonjour Gilles
Touché! mais pas coulé!!Adepte inconditionnel du compostage, tu te doutais bien que j’allais réagir n’est-ce pas? Quand j’ai acheté mon terrain en 1976 il n’y avait que fougères et genêts et de mémoire de paysans du crû n’avait jamais été cultivé car trop pauvre. Quelques centimètres de terre argileuse et des cailloux, des cailloux….un PH moyen de 5.Plus de trente an aprés un magnifique jardin ou tout pousse! et tout ça grace a qui… devine?
Je suis quand même d’accord avec toi sur certains points ,j’y reviendrai plus loin.
Le compostage ce pratiquait il y a plus de 2000ans. Plus prés de nous deux hommes a mes yeux ont donné au compost ses lettres de noblesse.RUDOLPH STEINER au cours d’un cycle de conférences qu’il donna en AUTRICHE a des PAYSANS qui se plaignaient de l’apauvrissement de leur sol. Il posa là les bases de la culture BIODYNAMIQUE et indiqua comment élaborer un compost en le dynamisant avec des préparations a base de plantes.
A peu prés a la même époque SIR ALBERT HOWARD mettait au point en INDE la méthode de compostage INDORE qu’il importa en ANGLETERRE en 1933.
Puisque tu cite tes ouvrages de références en voici deux importants pour moi. L’HUMUS RICHESSE ET SANTE DE LA TERRE de ANDRE BIRRE (La Maison Rustique 1979)
LE COMPOST AU JARDIN de KRAFFT VON HEYNITZ ( TERRE VIVANTE 1985)
et bien sûr LE TESTAMENT AGRICOLE de HOWARD paru en 1940 et réedité par les éditions DANGLES. ouvrage qui a posé les bases de l’Agriculture biologique moderne.
Les points sur lesquels je suis d’accord
Je pratique depuis lontemps le « compostage » de surface et le paillage avec de trés bons résultats, mais comme je récupère tout ce qui est biodégradable ( fumiers, feuilles bois de tailles, tontes..) je composte. Je ne vais pas développer ici mais il y a aussi le coté épurateur du compost!
Tu a lancé la polémique,c’est bien. « De la discussion nait la lumière » mais ne perdons pas de vue qu’il n’y a pas UNE solution mais plusieurs, chacunes adaptées a des situations particulieres, et utiles si elles pousuivent le même but
LA SAUVEGARDE DE L’HUMUS ET LA FERTILITE DU SOL
Cordiales amitiés jardinieres
Jacques
PS: je continue les essais BRF, j’attend les résultats!
Salut à tous et merci pour vos témoignage et commentaires:
tout d’abord, je souhaite répondre globalement à un point récurent dans les interventions: je ne cherche nullement à opposer BRF et compost!!!! Mais plutôt comme l’indique le dernier sous titre: compost et matière fraîche en général.
C’est ainsi, Jacques (Campion), qu’en l’absence de BRF, tu eux avoir de la paille, du foin, des feuilles mortes qui auront un effet tout aussi intéressant!
@ Bernard: tu es à la limite du compostage de surface avec ta technique!
@Olivier (Barbié): ben oui, j’ai toujours été très proche de l’agriculture naturelle, non? Renoncer aux amendements: Why not? L’autofertilité est un bel objectif et qui me semble réaliste aujourd’hui, en partie grâce au couverts végétaux et l’association de plantes herbacées entre elles et avec de arbres.
@Jacques (Campion): je m’adresse ici à vous, c’est à dire des jardiniers sol vivant ou intéressés à le devenir. Pour les autres, il faudra de toute façon un changement profond de l’approche pour arriver à un mode de jardinage comme ceux que je prône! Laissons les faire leur chemin à leur rythme!
@ Pazioné: intéresssant, tu fais bien de rappeler l’importance de la qualité de la fabrication du compost, je n’ai pas abordé ce thème dans mon article.
@ Jacques (Subra) : Bien entendu, je m’attendais à ta réaction et j’apprécie ton témoignage. J’ai beaucoup de respect pour les gens que tu évoques, même si je ne suis leurs enseignements.
Félicitations en tous cas pour ton magnifique travail depuis 30 ans. J’ai juste une question: penses-tu que cela aurait été possible avec seulement des paillages et des engrais verts?
Merci pour les ouvrages cités en référence. si cela te dis de m’écrire quelques lignes dessus, je peux les présenter dans une page que je souhaite mettre en place depuis quelques temps intitulée « sélection des lecteurs ». Eh oui, je peux pas avoir tout lu, alors, je vous met tous à contribution!
Sans vouloir renforcer l’ opposition BRF/Compost . Il y qd meme un point inquietant sur le compostage d’ herbacés monimachins : leur capacité a stocker de façon cumulative les pollutions chimiques , medico ou nuke ……La confirmation de ces caractères et le fait qu’ils n’apparaissent pas pour les ligneux , si c’est confirmé serait des plus importants …messieurs les Thèsards , a vos subventions ! pour infirmer ou confirmer ces points cruxciaux (néologisme de grimpeur)
C’est vrai, mais tu peux très facilement les produire dans ton jardin: quelques mètres carrés de pelouse non tondue et hop le tour est joué! Sans parler des couverts végétaux qu’on écrase et transforme en mulch à la floraison!
De toute façon là encore, je préconise leur emploi en frais, pas compostés!
il était temps de » bousculer en écrivant tout cela « .
Bravo et Merci.
la pratique du compost a bousculé à son apparition , elle aussi .elle a sans doute été nécessaire en rapprochant le jardinier du sol et de ses habitants. nous allons vers des pratiques qui vont nous en rapprocher encore davantage .
mais ce n’est qu’un avis …
J’ai justement mon composteur à vider et j’ai de quoi recouvrir avec les restes de foin et paille des animaux.
Je vais donc tester le compostage de surface sur une petite parcelle du potager.
Comme d’habitude, un grand merci pour ces conseils qui me semblent pertinents…
Et A+ pour les résultats et de nouvelles aventures.
Laurent
Cela fait 3 ans que j’ai acheté un composteur, le niveau ne monte jamais, car l’activité bactérienne est supérieure à l’apport de matières végétale.Comme tu le conseilles ,j’avais eu l’idée de mettre directement les déchets végétaux au pied des tomates et courgettes, mais c’était plus par paresse que par conviction .Par contre en hiver je continue à remplir mon composteur:il me sert à recycler mes déchets végétaux qui auront « fondu »d’ici l’été, j’ajoute de la sciure pour réduire la fermentation(odeur désagréable).
Bonjour à tous,
Voilà quelques temps que la question est posée, et comme vous tous, c’est ma préoccupation majeur.
Le BRF est parfait pour le sol, mais les ressources ne sont pas là.
le compost doit être utilisé comme vous le dite de la bonne manière suivant le sol et la culture. Il peut être consomateur d’azote, comme il peut en larguer au sol. (son évaluation c/n n’est pas évidente mais vert/brun c’a aide un peu c’est vrai). Mais j’ai encore un problème de compréhension avec le marc de raisin, 18 de c/n qui reste consommateur d »azote pendant plus d’un an?
Un sol vivant, ne subira pas de modifications majeur
en recevant de la matière organique. on ne changera que les quantités d’efforts quasi inutils. mais il y a une problematique qui ne peut être résolus aujourd’hui comme la source brf, la possibilité aux agriculteurs d’avoir de la MO de qualité sans devoir les faire venir de loin.
La nessecité d’une ressource propre pour le sol est imminent. tous les sols ont besoins d’être retapés et tous les moyens sont bons si ils nourrissent le vivant, et l’agriculture est la première atteinte sur le manque de ressources propres de proximité, alors qu’il y a tand de minéralisations inutiles ailleurs.
Sinon, avez-vous déjà remarqué une perte de vigueur rapide de vos culture la fin de saison approchant? J’ai constaté que tous les ans quand les températures descendes, une baisse de tonus dans mes cultures. Je pense intervenir cette année avec de la mo plus accessible pour la plante que la vie du brf. Donc Compost ou pas, oui et non, pas besoin, y a les purrins de plantes… mais je dois ramasser les crottins, et je vois pas tout le monde jeter ses déchets de cuisine dans le champs le plus près, société de consommation oui, mais après.
Pas évident Gilles, un vrais casse tête.
Loïc, pour créer de la MO sur place, il y a une technique fabuleuse: le couvert végétal! Et là pas de soucis d’acheminement en semis remorques ;-)) !
Biensûr Gilles,
J’avoue mon ignorance sur les engrais verts. Pourtant je vois souvent M Nouet (ca du gard). j’y avais pas pensé. (je suis devenu fainéant et travaille avec l’enherbement naturel, et aime tand cette diversité…)
Mais comme je le disais juste avant, je remarque une réelle baisse de vitalité lorsque les températures d’automne approche, même en Aout. Je ne pense pas que la pression des patogènes soit plus forte, mais que l’activité bio du sol libère moins de nutriment aux plantes. Les engrais vert devraient résoudre ce problème, je vais m’y pencher. Pour le compost, si quelqu’un en veut, il est plein de chenopodes et de pourpier (mesclun maison).
J’utilise mon compost comme une levure ou plutôt comme la pincée de sel. (les biches et renards défèquent bien dans la forêt) Mais ensuite… Sans brf…
Les engrais vert, me semblent de plus en plus intérressant.
Jardinier est devenu le métier le plus compliqué du monde.
je suis pour les synergies entre les différente méthodes. le compost ; le compostage en surface, le brf et les engrais verts .une citation d’émillia hazelip:l’a
une citation d’émilia hazelip:l’action simultanée d’éléments indépendants qui ensemblent on un effet total plus grand que la somme de ces parts. c’est ça la synergie . de toute façon il y a toujours besoin de compost pour mélanger a la terre des semis en terrines . le secret d’un bon compost c’est le retournement et l’humidification du tas tous les mois . un gros travail pour un bon résultat.il y a aussi le semis sur compost pour les graines fines comme le recommande d. soltner . l’expérience me tente si j’ai assez de compost en 2011. actuellement j’ai deux silos de brf ;trois de feuilles et un silo pour les épluchures .
Salut,
Gilles, s’il te plait tu veux pas ouvrir un post sur les engrais verts, le couvert permanent….
à bientôt
@Loïc,
J’ai bien l’attention de le faire très vite!
Salut,
le compost comme je le pratique est un véritable « melting-pot » de tout ce qui me tombe sous la main durant l’année en tas entre un grillage et une palette espacée d’environ 1 mètre soit un peu plus d’un mètre cube (je ne jette aucune matière comestible ds la poubelle de ville). Mon tas par moment est plus grand que le réceptacle mais ça ne dure jamais très longtemps en qq jours le tas se compacte de lui-même (il est à l’ombre de branche de cerisier et très peu ensoleillé en hiver). Tous les 6 mois environ je retire la couche superficiel pour ne trouver plus que de la matière très sombre et grumeleuse et je transvase tout ce que je peux dans un composteur de ville noir en plastique assez classique, c’est de là que je vais tirer ma terre pour les semis ou pour épandre en surface un peu partout dans le jardin. L’opération à elle seule pourrait être l’objet d’un court sur la micro faune du jardin (lombrics, cloportes, cétoines, limaces, mille pattes, araignées, insectes volants et que sais-je encore), ça désinhibe des phobies… Les graines ne sont pas détruite dans ce processus et l’épandage du compost procure parfois qq surprise (l’année dernière courges et tomates ont poussées de manière spontanée ds un parterre de fleurs, ce fut mémorable). Pour le moment j’ai toujours eu l’usage de la matière récupérée et je n’achète plus aucun sac de terreau ds le commerce. Le BRF nécessite un broyeur et ce n’est pas très logique, la forêt n’utilise aucun processus similaire et pourtant la plupart des bois au sol sont très friable, moi je me contente de couper/casser les végétaux pour qu’ils entrent correctement dans le tas et c’est tout ! Les morceaux de bois non décomposé sont réinjecté au compost voir épandu sur certaine parcelle de terrain.
Bref, cela ne me coûte guère de fabriquer cette matière utile pour remodeler mon jardin et obtenir des récoltes plutôt satisfaisante sans aucun autre traitement et je n’ai plus de poubelle de ville salle et bien entendu plus aucune poubelle de jardin et les animaux du jardin semblent satisfait aussi. Par ailleurs j’expérimente la culture permanente tout au long de l’année (fèves, épinards, moutarde, phacélie, orge, et tout ce qui veut bien pousser été comme hiver) et les associations de plantes ainsi que le mulch/paillage de surface ds les quantités qui me sont directement disponible, i.e. assez faible pour l’instant.
Le compost me parait être une première transition intéressante vers une certaine autonomie du jardin permanent voir naturel contrairement au BRF. Même si j’ai déjà pu l’expérimenter c’est une pratique que je ne souhaite plus généraliser où alors sans un broyeur ce qui limite pas mal.
A+
Bonjour Gilles,
Je trouve le sujet très intéressant. Mais il me semble que l’un des avantages du compostage est la montée en température qui élimine les germes pathogènes. L’épandage direct de matière organique ne risque t-il pas au contraire d’être une source de maladie?
@ Hugues,
Oui, mais cela est surtout important pour les excréments animaux: le compostage tue les pathogène et les graines que l’animal a mangé. Lorsqu’on utilise des apport d’origine végétale, ces problèmes ne se posent pas!
@Gilles,
Bravo pour ton travail et merci pour ton témoignage!
Convaincu des vertus du BRF, je l’utilise depuis 4 ans, et hostile à toute forme de dogme, je teste plusieurs usages : incorporé au sol, en surface, en mélange avec fumier volailles et caprins, avec algues.
Je pratique une forme de compostage à plat dans le parcours des animaux à la façon des jonchées pratiquées dans le Massif Central autrefois, avec comme résultat un pur terreau en moins de 6 mois.
Je travaille environ 100 fagots par an, avec du bois ni trop gros (au desssus de 4cm = billettes pour le feu,) ni trop petit (le bois reste sur le terrain un moment, et mes chèvres naines et accessoirement les moutons s’en donnent à coeur joie pendant 3 mois)
Pour le reste, un design assez classique, façon Lespinasse, sans finalité commerciale, avec un équilibre fondé sur une complémentarité entre pêche et agriculture; j’habite au bord de la mer et celle-ci généreuse, nous assure plusieurs repas de bonne protéine animale par semaine
Je te félicite Gilles, pour avoir relancé le débat sur la pertinence du compostage. Dans mon livre Les fondateurs de l’agriculture biologique (vient de paraître) j’ai remarqué et interrogé cette ligne de fracture idéologique et générationnelle entre les deux premiers pionniers européens (Steiner et Howard) et les deux plus récents (Rusch et Fukuoka) : compostage « en tas » ou « compostage » de surface/absence de compostage ?
Hans Peter Rusch observait que « la nature ne composte pas [elle] ne laisse jamais, dans des conditions normales, des matières organiques en tas. » Et il concluait ainsi, à partir de ses expérimentations de « comptage cellulaire » pour comparer « l’action fertilisante » du fumier sous trois forme (frais enfoui 20cm, compost mûr enfoui (même profondeur, sous réserve), composté frais en surface et enfoui à 3/5cm au printemps): « On ne tire le maximum de potentiel productif d’une fumure que si on emploie le compostage de surface, c’est-à-dire si on imite la nature. La nature ne connaît que le compostage de surface » (cf. Rusch H.P., La fécondité du sol, p. 214-215)
Il est important de préciser autant que possible au moins trois choses :
1/ les conditions de la validité de tel ou tel compostage sur tel ou tel terrain/lieu (expérience pratique de jardinage ou résultats de telle expérimentation scientifique);
2/ les règles universelles suivant lesquelles la vie forme un sol terrestre (émergé)et s’y développe jusqu’à tel niveau de fertilité (écologie et pédologie);
3/ dans quelle mesure certaines techniques humaines peuvent-elles accompagner et intensifier (c’est une manière de dire une signification étymologique forte et originelle du mot « culture » c’est-à-dire « agriculture ») la dynamique de la fertilité des agro-écosystèmes jusqu’à un point d’équilibre optimal ou éventuellement dans un processus d’amélioration continue ? (ingénierie écologique, spécialement techniques agroécologiques)
Une dernière remarque sous forme de question : j’ai trouvé pour la première fois le néologisme « autofertilité » dans la thèse de Solenne Piriou sur L’institutionnalisation agriculture biologique (1980-2000), employé pour parler des théories de Fukuoka. Quelqu’un peut-il me renseigner sur l’origine de ce mot qui ne se trouve pas, à ma connaissance, dans les écrits disponibles de ce grand japonais?
Salut Yvan, ton commentaire est un véritable mini article, merci de nous partager tes réflexions!
Je ne sais si elle a été la première a utilisé ce mot, mais Emilia Hazelip et ses buttes dites autofertiles sont certainement pour beaucoup dans la vulgarisation de ce néologisme (inventé par elle?).
Je trouve ce concept très intéressant car il désigne un système qui fonctionne tellement bien qu’il est inutile d’y apporter engrais et amendement. Il est très intéressant de voir qu’aujourd’hui quelques agriculteurs (bio ou non) s’approchent de plus en plus de ces concepts grâce au semis direct, ou au moins au travail simplifié, à l’agroforesterie, aux couverts végétaux. Comme s’il était possible de rapprocher les grandes cultures moderne avec l’agriculture naturelle à la Fukuoka… A suivre!
Le BRF, c’est bon pour les populations pérennes: arbo, viti, sylvie afin d’impulser cryptogamique sur du moyen à long terme.
Je ne suis pas certain que les bactéries vivant en coopération avec des annuelles type légumes apprécient à court terme la granulométrie et la dégradation lente du BRF.
Mieux vaut alors un apport de fibres à décomposition et assimilation plus rapide, plutôt présentes dans un compost de jardin tamisé ou compost de surface ou broyat fin.
Qu’en pensez-vous?!
Salut Grégory,
Comme je l’ai écrit plus haut dans les commentaires, je trouve contre productif d’opposer les BRF et les composts. Mon approche ici distingue plutôt les compost des matières fraîches dont ils sont issus.
Il est vrai que le BRF est plus facile à utiliser sur des pérennes, mais l’expérience montre qu’on a des résultants très intéressants sur annuelles. Ton point de vue se rapproche de celui très intéressant de Lowenfield et Lewis, mais je t’invite (si n’est pas déjà fait 😉 ) à l’ire l’article que j’ai écrit sur leur ouvrage, car je pense que leur approche a des limite même si je les perçoit pas encore exactement.
Après pour ce qui de l’importance des fibres à décomposition rapide, je te rejoins complètement, mais cela n’est pas l’apanage des seuls composts: tous les paillages herbacés (foin, paille…) en sont très bien pourvus. Voir le travail réaliser dans le jardin de mes parents pour plus de précision sur l’utilisation que je fais de ces apports: https://jardinonssolvivant.fr/mon_jardin et https://jardinonssolvivant.fr/jardinage-mars.
Bonjour, je découvre cette conversation un peu en retard. Mais moi j »utilise le compost car je pensais qu’il était plus rapidement assimilable par les plantes. Notamment pour les semis et les repiquages, ça donne un coup de fouet.(je me trompe?) Bien sûr j’utilise beaucoup le paillage car il faut penser à nourrir toute la faune pour retrouver de l’humus. Mais cet été des poules vont faire leur entrée et tout les déchets de cuisine finiront dans leurs gésiers. Pour l’heure j’attends une livraison en décembre de brf, je suis impatient de le mettre en place. Mais pour éviter la faim d’azote au printemps, je pensais ajouter du compost…bonne idée?? Qu’en penses-tu? merci à tous pour toutes les infos
Je doute que le compost soit idéal pour compenser la faim d’azote, un engrais azoté bio du type purins d’orties, urine diluée, ou encore fentes de poules sera beaucoup plus efficace en apport printanier suite au BRF d’automne.
Bernard Pierre Le 26/11/2011
Je lis, avec le plus grand intéret, le livre Collaborer avec les Bactéries. On peut faire des expériences, en connaissant scientifiquement leurs aboutissements
raisonnées; a condition, qu’un facteur que l’on n’a pas prévu, entre en jeu?
C’est à force, de faire des essais que l’on doit arriver,
à avoir un beau jardin, tout en respectant la nature.
J’ai lu sur le compost: Un petit quelque chose, qui me chagrine. (On peut également ajouter du papier journal.)
Je pensais que l’encre d’imprimerie, etait toxique?
à ce moment là, toutes les publicitées pouraient faire du
compost et au moins serviraient à quelque chose d’équitable
J’ai en effet lu la même chose dans le livre de Collaert et cela m’a également surpris, mais je n’ai de données plus précises sur la question. Je reconnais que dans la pratique et dans le doute, je ne cherche pas à valoriser les journaux au jardin, cela me semble trop risqué niveau toxicité!
Je voulais juste commenter un point qui me semble important.
L’effet d' »ensemencement » par la faune/flore vivant dans le compost est nul pour ce qui est des vers de terre. Il existe 3 catégories écologiques de vers de terre, une seule vit dans le compost et sont impact sur le sol est nul.
Il s’agit des épigés, vers de terre généralement de petite taille, qui ne se nourrissent que de litière et ne vivent qu’à la surface du sol (et non dedans, donc pas de galeries).
En plus de ça les épigés peuvent concurrencer une autre de ces catégories écologiques, les anéciques, qui eux sont les plus efficaces des vers de terre dans la structuration du sol. Ils ne nourrissent également de litière, mais migrent en profondeur dans des galeries permanentes (durée de vie qui peut atteindre plusieurs années) où ils se trouvent à l’abri du froid, du sec et des prédateurs. Ce sont également eux qui sont responsables des petits monticules de déjections à la surface du sol.
D’une manière plus générale, je pense que la carbone (consommé en bonne partie lors du compostage) est mieux valorisé lorsqu’il alimente les organismes du sol directement. N’oublions pas que s’il peut provoquer une faim d’azote au printemps, il est aussi le carburant de la vie du sol.
Bien entendue, le compostage au sol a ses limites. Notamment au printemps alors que les cultures ont besoin d’azote pour bien démarrer et dans les sols en trop mauvais état qui sont incapables de digérer par eux-même la matière organique.
salut tout le monde moi je pratique le compostage,le lombricompostage,le brf,le compostage sur place ainsi qu’engrais vert et j’aime tout et ca cohabite tres bien mon compost est souvent realise en 2 a trois mois avec bien souvent 60%de broyage de tous ce que je trouve et je dois avouer que mon jardin qui etait essentiellement de la caillasse sans travail du sol mon sol est remonte de 15cm et toujours couvert de 15cm de foin.
Bonjour,
je suis d’accord avec toi sur le fond de ce sujet, je me pose toutefois une question ; tu ne parles pas du rôle que lui confère Dominique Soltner, soit la couverture du sol pour faire germer les plus petites graines en évitant la sortie d’adventices, qu’en penses-tu ?
C’est vrai que le compost a d’autres usages que celui d’amendement, comme celui de substrat pour les semis en godet ou, comme tu l’évoques, de paillages pour les semis de petites graines. Ce rôle demeure pour l’instant anecdotique, il n’est pas évoqué dans la plupart des ouvrages sur le compost, mais n’en reste pas moins intéressant, c’est vrai. Toutefois, je ne pense pas qu’il soit très pertinent d’amener chaque année un tel paillage au sol, je crains qu’on le gave de MO excessivement stabilisée.
Je crois que ce sont les Québécois qui parlent de « jardin autofertile ».
Voir un site qui s’appelle « Végéculture ».
Merci bien pour ce partage d’information. Nous sommes en train de rénover la maison et nous voudrions aussi faire quelques travaux au jardin. Ma femme voudrait bien avoir un beau jardin devant la maison. Comme vous dites, on doit se rappeler que les composts peuvent être réalisés au jardin suivant des processus varies impliquant ou non une montée en température. Je cherche un paysagiste pour m’aider à réaliser les plans du jardin. Merci !
-Chris | http://www.paysagistelegare.com/compagnie/
Bonjour Gilles!
J’ai une source de fumier (paille et foin + excréments de chèvre). Donc je paille directement en mélange avec les quelques herbes arrachées à la main. Par contre, pour les rhizomes de chiendent, je n’arrive pas bien à les détruire même si, par ailleurs, j’ai un tas de compost énorme, mais qui n’a pas l’air de chauffer bien fort (branches, branchettes, mottes d’herbe, cendre, épluchures) Faut-il que je l’oxygène plus ? J’ai une prairie naturelle de quelques 2000m2 que je laisse sans intervenir depuis quelques années mais des rumex en quantité sont du plus mauvais effet en automne (tiges noirâtres). Je vais essayer d’épandre un peu de plâtre ou de chaux. Est-ce une bonne idée? Ou y-aurait’-il un problème autre que l’acidité ? Enfin, j’ai essayé d’uriner dans un arrosoir, non, il faut un seau. Merci de votre soutien car j’ai du pain sur la planche..
Pour ce qui est du rumex, l’idéal serait d’identifier de quel espèce il s’agit et de voir son caractère bioindicateur, il n’est pas du tout sûr que ce soit l’acidité ! D’après Wikipédia « la petite oseille (Rumex acetosella) indique des sols très pauvres en argile et en humus, très secs, très peu fertiles alors que la grande oseille (Rumex acetosa) indique des sols équilibrés, très fertiles ».
L’idéal serait de pouvoir se référer au guide des plantes bioindicatrices de Gérard Ducerf.
je découvre votre blog, super pour les infos ; je suis novice et j’ai une question sans réponse : j’ai fait un carré de 1,20m mais tout le mélange terr/brindille… a tendance à « s’affaisser »; que faites vous dans ce cas là? vous rajoutez de la terre ou du mulch ou une couche verte+brune en alternance? merci pour votre aide
Bonjour Muriel,
N’étant pas du spécialiste du jardinage en carrés, je préfère te renvoyer vers le blog de Loïc Vauclin mon-potager-en-carré.com 😉 !
Bonjour Gilles
merci d’avoir ouvert la discussion en 2011 pour ce sujet que je découvre et me préoccupe aujourd’hui en 2015..!
Nous faisons du maraîchage sur 1/2 Ha en traction animale (buttes annuelles) et nous enrichissons notre sol avec du fumier composté chaque printemps selon les besoins théoriques de chaque culture. Les terrains ont une pente assez marquée et les buttes de culture suivent à peu près les courbes de niveau pour faciliter le travail en traction animale et limiter l’érosion. Les légumes sont beaux mais cela demande un travail fou.
J’aimerai respecter au mieux la vie du sol et je voie donc 2 effort à mettre en oeuvre ces prochaines années :
1. éviter le tassement du sol en limitant voir arrêtant le travail du sol (mais sur une telle surface, j’ai peur que ce soit impossible, sauf en utilisant des bâches pour détruire un couvert végétal broyé au printemps, les bâches ne me ravissent pas du tout)
2. faire un compostage de surface
Ce deuxième point semble compliqué dans le cas d’un maraîchage sur de telles surfaces, mais j’aimerai trouver les solutions qui lui correspondent.
Pour le fumier qui est complètement composté en tas, serait-il préférable de le répandre sur les sols à un stade de décomposition intermédiaire avec de la paille ou foin dessus? régulièrement à toute période de l’année? entre 2 cultures ou au pied de cultures en cours?
Les résidus de cultures perdent-ils beaucoup de leur richesse s’ils ne sont pas recouverts de paillage? Cela dépend-il de la saison ou du climat, ou globalement non?
Bref beaucoup de questions que je me pose, peut-être as-tu des éléments qui me permettront de faire des choix ces prochaines années, pour un maraîchage respectueux de la vie.
Merci d’avance
Rémi
Bonjour Rémi,
Mon premier conseil est de rejoindre notre réseau Maraîchage Sol Vivant : http://maraichagesolvivant.org et si possible de venir aux prochaines rencontres qui auront lieu cette année en Moselle les 1er et 2 décembre.
Certains maraîchers de notre réseau font zéro travail du sol sur des surface de plus d’1ha, c’est donc tout à fait réalisable. Je t’invite à prendre connaissance notamment des travaux de Laurent Welsch et François Mulet (les conférences des années précédentes sont en ligne).
Je reconnais que l’utilisation de bâche est difficile à éviter, ce qui ne signifie pas qu’elle soient présentent toute l’année sur toute la parcelle, loin de là ! Mais si on veut supprimer le désherbant et le travail du sol, des compromis sont inévitables. Cela n’empêche nullement d’avoir un sol bien vivant. Il est aussi possible d’utiliser de la paille mais on peux là aussi critiquer le transfert de fertilité depuis la parcelle qui a produit ces pailles… « Rien n’est parfait, dit le renard » ;-).
Concernant tes nombreuses questions sur le compostage de surface, voici quelques éléments de réponses :
– oui il est intéressant d’amener du fumier frais, plus efficace pour nourrir la vie des sols que du composté. Si ce fumier est pailleux (donc C/N élevé), il vaudra mieux éviter de l’amener au printemps à cause du risque de faim d’azote ;
– les résidus ne s’appauvrissent pas s’ils ne sont pas recouvert, simplement ils sèchent et se décomposent moins vite (à moins d’une période humide bien entendu).
Voilà pour mes réponses, mais rien ne vaut les échanges avec des collègues confrontés aux même défis 😉 !
Bonjour
La culture de pommes de terre sous paille nécessite de buter ?
Mon composte vert est aux déchets bio de cuisine, un peu de carton emballage produits bio, feuillage lierre, betteraves rouges ratées, sans volaille pour l’instant.
Je vais en faire quoi et comment de mon composte ?
Je souhaite tenter une bute et creuser une marre aux canards.
Je vise à faire le plus simple possible.
Bonjour Daviler,
Justement non, la culture de pommes de terre sous paille ne nécessite pas de buttage qui serait d’ailleurs bien compliqué à réaliser dans un sol ainsi recouvert de paille.
Si tu as du compost, rien n’empêche de l’utiliser. Je dis juste que si tu peux utiliser tous ces produits sans compostage c’est encore mieux.
En synthèse… Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?!
Cela dit, j’ai beau vous lire et bien écouter les Bourguignon, j’ai peine à comprendre pourquoi ce qui semble si évident (dès qu’assimilée la notion C/N) peine temps à s’imposer.
Et une question pratique : ou me procurer, à échelle de jardinier amateur, de l’engrais vert offrant assez de diversité (le mieux que j’ai trouvé en jardinerie sont des mélanges de trois ou quatre plantes là où j’en voudrais des dizaines *).
* ne setzit-ce que pour leurs vertus indicatives.
Il est assez facile de trouver des plantes de couvert chez les semences bio tels que biaugerme, germinance, kokopelli… ou sinon en magasin bio pour les graines qu’on y trouve en tant que nourriture (sarrasin, lentilles, graines à germer…).
Sinon, je ne comprends pas bien ce que fait la notion de « vêtu indicatrice ». Le côté bio indicateur s’appliqué aux plantes sauvages, pas à celles que le jardinier implanté volontairement…
[…] thème d’aujourd’hui est le compostage de surface et fait référence en particulier à cet article sur le compost que j’avais écris en […]