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Suite au dernier article de Christophe Gatineau sur la piéride du chou, et aux commentaires qu’il a suscité, j’ai contacté, sur le conseil de Bertrand Carlier, Antoine du blog guêpes et frelon. il nous fait ici une petite présentation du monde des guêpes, nos amies mal aimées :

On nous dit souvent que l’abeille c’est la gentille, l’image de Maya faisant son miel alors que la guêpe n’apporte que des ennuis… et si les guêpes étaient plus intéressantes qu’elles n’y paraissent ? Si nous prenions le temps ici, tout de suite, de rassembler quelques informations sur leur utilité en culture ? Au pays des guêpes, il y a les solitaires menant leur petite vie et les sociales construisant de vastes colonies. Toutes ont un rôle à jouer au sein de la biodiversité…

Les guêpes solitaires

L’intérêt des guêpes solitaires est déjà bien connu et les premiers manuscrits montrant leur utilisation datent de 1900. A l’époque, les larves de guêpes identifiées comme utiles étaient collectées dans les champs puis déposées dans les cultures. Plusieurs micro-espèces (genres Aphidius et Aphenilus) désormais élevées in-vitro s’attaquent avec une grande spécificité aux pucerons permettant une activité de destruction millimétrée. Leur utilisation dans l’horticulture s’est perfectionnée à partir des années 50 et ne cesse de progresser avec les enjeux environnementaux actuels.

Pucerons parasité par une guêpe de la famille des Aphelininae (couleur cuivrée) et puceron sains de couleur verte.

Pucerons parasité par une guêpe de la famille des Aphelininae (couleur cuivrée) et pucerons sains de couleur verte.

Mais de nombreux autres représentants de guêpes parasitoïdes (familles des Braconidae, Ichneumonidae…) se sont spécialisés dans le parasitisme des chenilles de papillons divers, tenthrèdes et coléoptères phytophages.

 

Les trichogrammes sont des guêpes parasitoïdes utilisées en lutte biologique contre la pyrale du maïs.

Les trichogrammes sont des guêpes parasitoïdes utilisées en lutte biologique contre la pyrale du maïs.

Ces guêpes solitaires ont chacune une action limitée mais la diversité des espèces dans un écosystème donné permet de maintenir efficacement les populations de parasites à des seuils acceptables. Le recul actuel de leurs populations est provoqué par l’utilisation intensive (ou même locale !) de pesticides et la disparition des zones de jachère (herbes hautes, haies sauvages…) Ainsi afin de favoriser leur présence au jardin il est important de maintenir des zones préservées et d’abolir l’utilisation de produits chimiques auxquels ces insectes sont très sensibles.

Les guêpes sociales

Les guêpes sociales ont un rôle moins connu mais beaucoup plus efficace dans leur zone d’intervention. En revanche, elles souffrent de leur mauvaise réputation souvent injustifiée d’autant plus que toutes les espèces ne sont pas « égales » en termes d’agressivité. L’homme reste de loin le principal facteur de destruction des nids et des populations.

– Les polistes

Guêpe de la famille des Polistes

Guêpe de la famille des Polistes

L’une des familles les plus représentées et les plus utiles au jardin est celle des polistes. Ces guêpes sont reconnaissables à leur silhouette très  allongée se terminant par 2 longues pattes arrière souvent visibles lors du vol. Elles construisent de petits nids sans enveloppe dépassant rarement 10cm de diamètre pour 30 à 50 individus actifs (mais souvent moins !). Les polistes sont de redoutables prédateurs dont l’alimentation des larves est essentiellement constituée de petites chenilles capturées par les adultes (pouvant représenter 80% des captures). Contrairement à la guêpe solitaire qui n’est que de passage dans un périmètre et reste isolée rendant son action limitée, la guêpe sociale installe son nid pour une saison et doit nourrir sa progéniture dans ce secteur. Elle chassera donc en continu, générations d’ouvrières après génération d’ouvrières éliminant beaucoup plus efficacement les parasites d’où l’intérêt de ne pas détruire son nid. Les polistes peuvent également chasser les grosses espèces de pucerons, les mouches et moustiques ainsi que les araignées mais leur proies restent de petite taille. Ces guêpes ont également un rôle dans la pollinisation de certaines espèces végétales comme le fenouil et de nombreuses ombellifères.

Nid de guêpes de la famille des polistes

Nid de guêpes de la famille des polistes

Pour favoriser le développement des polistes au jardin :

Conserver des recoins exposés en pleins soleil, abrités du vent et de l’humidité (dessous de tôle, de zinguerie, de tuile). Il est également possible de construire des nichoirs adaptés (On peut en faire avec de simples boîtes métalliques). Laisser à l’extérieur et au soleil quelques planches de contreplaqué grisées par le temps fournira le matériel nécessaire à la construction du nid ce qui, à défaut d’abriter un nid, pourra aider les colonies alentours. Au cœur de l’été, un point d’eau (une bassine suffit !) est souvent très apprécié par les polistes qui ont d’énormes besoins en eau pour réguler la température de leur nid contrairement aux autres espèces.

– Les guêpes communes (genre Vespula)

Guêpes du genre Vespula

Guêpes du genre Vespula

*

Ces guêpes sont les plus connues : celles qui construisent souvent des nids souterrains très populeux (plusieurs centaines d’individus). Plus grande population équivalent à plus grand rayon d’action, ces guêpes participent très activement à la contention des populations de parasites. Elles s’attaquent sans spécificité à toutes sortes d’insectes phytophage parfois plus gros qu’elles : grosses chenilles, sauterelles et criquets… En Août, un nid mature peut atteindre près de 10 entrées/sorties chaque seconde rapportant ainsi plusieurs dizaines de grammes d’insectes par jour pour alimenter le couvain (voir LIEN 4). Ces guêpes participent également à l’élimination des charognes et limitent ainsi le risque de contamination microbiologique aidant au passage le travail d’autres insectes nécrophages.

Pour favoriser le développement des guêpes communes au jardin :

Maintenir les fossés et talus herbeux. Favoriser la présence de conifères à aiguilles qui représentent une importante source de nourriture pour les hyménoptères sociaux. Ne pas détruire les nids alentours car leur principal prédateur reste l’homme !

– Le frelon européen (Vespa crabro)

Frelon européen

Frelon européen

Qui dit plus grosse espèce dit plus grosses proies et en plus grande quantité (estimée jusqu’à 200g/jour pour une colonie mature). Voici le chasseur par excellence qui peut dans certain écosystème être un super-prédateur (haut de la pyramide alimentaire). Le grand public est souvent effrayé par ce gros insecte inoffensif mais la cohabitation est très souvent moins compliquée que celles des guêpes (voir la cohabitation avec cette espèce dans mon grenier ou dans une salle de bain). Comparé aux guêpes, le frelon est un peu moins intéressant pour les cultures car il consomme essentiellement des mouches et taons mais il régule également à son tour les populations de guêpes ! Son régime alimentaire compte néanmoins une part non négligeable de phytophages (chenilles et sauterelles essentiellement) et xylophages (peu exploités par les autres espèces). Les mâles participent activement à la pollinisation du lierre en septembre et de quelques autres espèces végétales. Ainsi selon la taille de population liée à l’espèce voire même à la taille de l’espèce elle-même, le champ d’action sera plus ou moins étendu et les proies capturées seront différentes. D’où l’intérêt évident de conserver un équilibre entre les différentes espèces et de ne pas les détruire au risque de voir les populations de parasites exploser…

Pour favoriser le développement du frelon européen au jardin :

Conserver les souches et arbres creux, principaux sites de nidification de ce frelon. Les vieux greniers sont également très souvent utilisés et la hauteur des nids dans ces endroits évite tous problèmes. Des nichoirs à frelons peuvent être utilisés avec certaines règles. Laisser les fruits pourris au sol sous les arbres.

Découvertes récentes

Une publication scientifique récente (Cavalieri, 2013) montre que nous n’avons pas encore tout découvert sur leur rôle ! La levure de boulangerie Saccharomyces cerevisiae est utilisée pour la fermentation alcoolique par l’homme depuis 9000 ans. Dans la nature elle participe à la fermentation des fruits divers et indirectement à la fertilisation des sols. Cependant malgré la grande connaissance de ce micro-organisme, il n’a jamais été démontré l’existence d’un cycle permettant sa dissémination en dehors de l’environnement humain ni comment il pouvait survivre durant l’hiver en l’absence de sucres nécessaires à son développement (raisin). Cette étude montre le rôle des guêpes sociales (le frelon européen Vespa crabro et les guêpes Polistes) se nourrissant sur le raisin, habitat naturel de cette levure, en tant que vecteur de dissémination, d’évolution des populations et réservoir naturel permettant sa survie durant toutes les saisons. Il est expérimentalement montré dans ce travail que les guêpes fondatrices (reines) peuvent abriter la levure dans leur système digestif lors du repos hivernal puis les transmettre à la génération suivante. Des études génétiques sur des guêpes de différentes régions ont permis de montrer que la diversité des levures isolées reflète la variabilité géographique des souches isolées à partir de raisin, vins ou pain dans les régions données.

 

Par Antoine RIVIERE

Biologiste, Animateur et Webmaster de la communauté « Guêpes et Frelons » sur Internet

http://guepes_frelons.e-monsite.com/  &  http://guepes-frelons.forumgratuit.org  

59 Responses to Les guêpes : mal-aimées mais précieuses auxiliaires de culture, par Antoine Rivière

  1. dethier marie-anne dit :

    article très intéressant, merci!

    par contre, la pub pour pollinis, me gène un peu beaucoup:

    http://www.mathieua.fr/blog/2014/03/21/pollinis-episode-2/#sthash.DZJPsaRz.dpbs

    • En fait, ce n’est pas une pub pour pollinis, mais un lien vers la pétition qu’ils ont lancé lors de la campagne européenne contre les néonicotinoïdes. Cela dit, les élections étant passées, ce widget n’a en effet plus de raisons d’être.

  2. Seb dit :

    Belle article, il démontre le vieille adage  » qu’il faut de tout pour faire un monde » .
    Nous avons besoin de ces auxiliaires dans nos jardin…

  3. carlier dit :

    merci,

    il est urgent de passer du supposé aux faits. Par exemple, on entend depuis bien longtemps que les oiseaux mangent ceci ou cela mais dans la réalité pour les jardiniers et maraichers, les vrais acteurs importants sont des insectes, dont des guèpes…

    Concernant les nichoirs, j’ai pris pour habitude de faire des nichoirs mixtes. Ils sont fait et utiliser, en cette saison, par des mésanges, mais ils contiennent désormais tous un bout d’isolant à l’intérieur. Quand à la mauvaise saison, je nettoye ces nichoirs des traces de nid utilisés, c’est un bonheur de voir si les pollistes, par exemple, ont choisi ce lieu d’exception pour passer l’hiver…

    amicalement
    Bertrand

    ps : Gilles tu n’as pas toutes les qualités: tu es un humain, mais tu en as une, celle de savoir lire et écouter…Tu devrais aller plus loin en faisant ou faisant faire un article non pas sur les hôtels à insectes:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_%C3%A0_insectes

    mais sur les hibernaculum
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hibernaculum

    la vie sous le sol est et reste une inconnue pour bien trop…. Il faut vraiment éclairer ce sujet de x manières et sur ce point tu as bien des qualités…

    Pour beaucoup les larves de Tipules sont gênantes, mais mais qui a vraiment décrit les services qu’elles rendent ?

  4. carlier dit :

    Bonsoir Gilles,
    saches que l’on peut apprendre toute sa vie et que pour certains, c’est La règle de vie. Mais ces gens là sont rares . En tout cas ce ne sont pas des gens qui usent de l’ésotérisme pour de mauvaises raisons.

    Le terme hibernaculum ne me plait pas plus que cela. Il est d’abord utilisé en zoologie, mais je l’ai trouvé en cherchant ceux qui veulent favoriser les lieux d’hivernage des pollinisateurs sauvages et des vrais chasseurs d’insectes, donc j’en use désormais . Pour être plus simple , j’ai reconverti x pots en terre cuite en les enfouissant dans le sol, mais si tu associes cela à une autre pratique des gens de l’ESt:

    https://www.google.fr/search?q=hugelkultur&espv=2&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=rpG1U5SjC-rP0AWNkYGYAw&ved=0CB8QsAQ&biw=2133&bih=1087&dpr=0.9

    là tu vas avoir bien des heureuses surprises…
    amicalement
    Bertrand

  5. Kim dit :

    Difficile de comprendre toutes les interactions ds la nature tant il y en a et tant elles sont complexes . Un article comme celui-ci est vraiment utile. On serait intéressé par vos connaissances en matière d’abri ou nichoir à insectes….

  6. Feuilledechoux dit :

    Mince alors : pour moi les frelons étaient tout noirs. C’est comme cela que je nommais ces gros insectes visibles en Basse Normandie. Y-a-t-il des gros hyménoptères noirs autres que les xylocopes ?

  7. mayran dit :

    un article sur les guêpes , serait pour faire du buzzz ?
    J’autorise ceux qui n’aiment pas ce genre d’humour à me taper sur les doigts!!
    Merci Gilles
    Denis

  8. Cg dit :

    Merci Gilles d’avoir fait le nécessaire quant à cet article passionnant sur les guêpes.

    Ceci dit, je suis le voisin depuis plus de 20 ans de plusieurs colonies de frelons européens,
    des animaux inoffensifs comme l’écrit l’auteur : pourquoi cette précision ?

    Par ailleurs, à partir du mois d’août, une période où la nourriture se raréfie,
    que consomme-t-il alors même que les colonies ont de gros besoins parce qu’elles sont populeuses et qu’elles élèvent ?

    Bonne journée.

  9. carlier dit :

    bonjour,

    concernant la consommation des abeilles et des guêpes en fin de saison, c’est vrai qu’elles viennent dans les vergers:

    Nourrir ses abeilles, c’est conserver des abeilles qui n’arrivent pas à se préparer et à se gérer pendant l’hiver. Pour ne pas conduire à la multiplication des colonies faibles, chaque apiculteur doit évaluer ses colonies avant et après l’hiver. Il ne faut pas élever uniquement des colonies qui ont des capacités d’hivernage médiocres.
    http://apihappy.fr/techniques-apicoles/110-nourrissement-de-fin-saison

    j’aime les voir venir faire une inspection généralisée, car, pour les guêpes, elles ne viennent pas que pour les sucres.

    amicalement
    Bertrand

    • Cg dit :

      Ah, c’est vous l’auteur de l’article.

      Bonjour,

      Je posais la question quant régime alimentaire des frelons qui à partir du mois d’août consomment des abeilles et tous les fruits frais de saisons avec une grande voracité : ils font de gros dégâts dans les vergers avec leurs mandibules.

      Et enfin, vous avez écrit qu’ils sont inoffensifs : c’est la preuve d’une grande méconnaissance de cet animal au caractère tout à fait particulier pour un insecte. Cg

  10. panda dit :

    Je recherche un ouvrage qui regrouperait les différentes interactions d’un grand nombre d’ insectes ravageurs et auxiliaires que l’on peut rencontrer dans un potager bio et sans travail du sol, Car il est evident que ce monde des insectes est très méconnus. il est necessaire de mieux le connaitre afin de mieux l’accompagner dans la recherche d’un ecosytème équilibré.

    amicalement

  11. Myriam dit :

    Bonjour,
    Je suis surprise de lire que les frelons sont inoffensifs. Ils piquent, il y a plusieurs cas (dont un que je connais) de personnes qui s’e sont fait piquer par plusieurs frelons, dont une en faisant son jogging dans un bois et s’est retrouvée hospitalisé. Chaque été je ne peux récolter mes figues (j’ai 11 figuiers) car envahis de frelons.
    Pouvez vous développer ?

  12. Claude dit :

    Merci pour ces informations intéressantes. Je photographie souvent des hyménoptères et autres insectes dans mon jardin. Particulièrement ceux qui sont attirés par mes fleurs. Des images que je confie à mon forum de jardiniers (Ici l’on sème).
    Aujourd’hui, Chichinette, une autre jardinière de notre forum, publie deux photos de polistes dont le comportement l’étonne. Peut-être pourriez-vous interpréter ce comportement bizarre ,
    Cliquer pour y aller voir : http://ecolighting.fr/leradeau/index.php

  13. carlier dit :

    merci,

    concernant le livre expliquant les écosystèmes d’un sol, c’est effectivement dur à trouver ,vu le niveau actuel des enseignements en français sur ce sujet. Il faudrait proposer à Dominique Soltner d’oser. briser ce tabou imposer pour bien des motifs captieux depuis bien longtemps…

    Concernant les photographes, il me semble que ce sont des photos de ce type qui peuvent aider:
    http://www.insectes-net.fr/pieride/images/pier131gf.jpg

    je recherche la même sur le parasite de l’asperge …

    Comme ,je poursuis ma découverte de l’édaphon du lieu, je suis dans les araignées vivant sur et sous le sol :

    http://www.fruits-et-legumes.net/revue_en_ligne/point_sur/fich_pdf/PSAraigneesVerger.pdf

    Pekar recommande la pose de gîtes artificiels d’hivernage,

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Araneae

    Le vivant , ce n’a jamais été un monde de bisounours…

    amicalement
    Bertrand

  14. Bonjour,

    Les deux liens vers les articles concernant la conservation des levures par les hyménoptères :
    http://www.pnas.org/content/109/33/13398.full.pdf+html
    http://www.pnas.org/content/suppl/2012/07/27/1208362109.DCSupplemental/sapp.pdf

    Amicalement,
    Bernard.

  15. carlier dit :

    bonjour Bernard,

    heureux de te savoir en ce lieu, comme tu t’en doutes ,j’avais trouvé ces liens, mais c’est mieux de les fournir quand on les évoque…

    Comme tu le sais, en son temps, je m’étais posé des questions sur les origines de la crise de la vache folle. Ma réponse est : l’usage de graisses issues d’équarissage dans un lacto remplaceur est une ineptie qui frappe indignité bien des structures de recherche. Mais un autre de mes points d’intérêt est le microbiome et les interactions dans un écosystème.

    Il serait peut être temps, vu la crise des apiculteurs, que l’on regarde sérieusement les impacts de l’usage de certains trucs chimique chez les abeilles. Car comme il est établi que leur microbiome est déficient, Cela ne peut pas qu’être du aux phytosanitaires . Mais cela existe encore de la vraie recherche en agronomie, en France ?

    et va -t-on oser suggérer que les emplacements, imposés, des ruches ne prennent pas en compte les vrais besoins physiologiques de leurs occupants?

    c’est plus simple de donner ceci:
    La majorité sont des sirops de maltose-fructose provenant de sirop d’amidon de blé ou de maïs.
    http://apihappy.fr/techniques-apicoles/110-nourrissement-de-fin-saison

    on vend même des formations pour le faire …

    amicalement
    Bertrand
    ps: cela ne veut pas dire que je suis pour un usage imbécile, comme actuellement, des pesticides…

    • Cg dit :

      Il faut éviter les raccourcis trop courts et le mélange des genres.
      Les pesticides ont une très grande responsabilité,
      les méthodes de sélection également, …/…

      • carlier dit :

        merci,
        je suis d’accord,

        Mais, même en bio , ce serait bien que ceux qui se préoccupent de l’anormal commencent par apprendre le normal* et sachent vraiment décrire le contexte de production.Aucun des rapports accessibles sur ce dossier ne semble avoir , à ce jour respecter les règles élémentaires de la zootechnie.

        Quel est le % de ruchers atteint qui n’a pas usé de succédanés chimiques, même en bio ?

        quand on veut user d’une Ferrari sans disposer souvent de la moindre piste adaptée, cela finit rarement bien.

        amicalement
        Bertrand
        * voir dossier faune du sol …

        • Cg dit :

          Nous sommes d’accords.

          En apiculture, il n’y a plus de solutions « écologiquement » viables et
          il faut acter qu’en France au moins, toutes les races locales ou anciennes ont disparu.

          Ceci étant, nous pouvons tous agir avec des ruches de biodiversité
          et en cultivant chacun dans notre jardin une parcelle de plantes mellifères,
          qui seront aussi utiles dans la gestion des rotations et comme engrais verts.

          Si beaucoup font un peu, au bout c’est beaucoup.

  16. […] Les guêpes : mal-aimées mais précieuses auxiliaires de culture, par Antoine Rivière […]

  17. carlier dit :

    ok,

    on commence par ceci:
    http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Les_principaux_auxiliaires_naturels_cle081df2.pdf

    http://pep.chambagri.fr/mydms/pep_legumes/file_505c7ff99bcd6.pdf

    maintenant quand on lit ceci:

    Pour être en mesure de prendre une décision en adéquation avec la
    situation sur le terrain, l’agriculteur doit être capable d’identifier les
    auxiliaires et les ennemis des cultures. Il doit pouvoir évaluer
    l’interaction entre ces espèces et prendre ce facteur en compte lors
    du processus de prise de décision.
    http://www.endure-network.eu/content/download/5897/44781/file/T5_Identification_auxiliaires.pdf

    on se plonge dans cette mine

    http://www.endureinformationcentre.eu/

    amicalement
    Bertrand

  18. SUBRA Jacques dit :

    Bonjour
    Excellent article qui réhabilite les guêpes et frelons. Nous découvrons peu à peu ce que certains connaissent depuis des lustres: tout dans la Nature a son utilité. Un bémol: pour avoir été piqué deux fois par des frelons je met en doute l’affirmation qui le taxe d’inoffensif!!
    Jacques

  19. carlier dit :

    merci,

    la Nature n’est ni simple, ni douce: elle est. Après des années d’acculturation, pour des motifs captieux, il y a un très sérieux travail à faire pour enfin redonner aux choses leurs vraies images. Et, en conséquence, fournir les bases de savoirs permettant un rapport harmonieux : l’homme ne nait pas en sachant vivre avec …

    C’est bien pour cela que je propose qu’après les guêpes et les frelons on regarde le dossier araignées sur et dans le sol . Ce ne sont, en rien, des innocentes , ces dames, même avec leur(s) mâle…

    amicalement
    Bertrand

    ps j’ai proposé à un voisin et ami l’implantation de végétaux pour limiter et même règler son problème de doryphore, sa réponse fût:

    je ne veut pas de plantes toxiques sur mon sol.

    C’est un « intensif », et pas un petit: 500 hectares avec 200 charolais . L’INRA SAD devrait être mis très sérieusement au travail, car la partie psychologique dans ce type de dossier ne concerne pas que les gens des villes…

    Dans le même temps, je voie le comportement des « manouches »: roi de la pêche à la main, qui ont, vis à vis, des couleuvres ( animal inoffensif) un comportement aussi imbécile que bien des paysans pour d’autres sujets…

    A titre personnel, je considère que ce sont des reflets éclairants des savoirs réellement partagés de notre société …

  20. frederic dit :

    Alors ces frelons sont ils dangereux ? J’ai souvent entendu dire que quelques piqures pouvaient tuer un cheval…? et leur comportement parfois agressif ne donne pas envie de laisser leur nid a proximité
    d’un passage ou dans une remise..

  21. carlier dit :

    bonsoir,

    vous avez dit dangereux: c’est ce qui qualifie actuellement les viandes et steak hachés, à la vente, en France. C’est à dire, ce sont des produits dont le risque de consommation ne peut et de très loin être nul.Mais cela se vend et le risque n’est pas produit au niveau des unités de production ( ALOP) , ce que je déplore…

    Il me semble que les actuaires devraient produire les chiffres et que les frelons tuent moins que ce que je viens d’évoquer .

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Actuaire

    Plus sérieusement, ces animaux, comme les chevaux, d’ailleurs, peuvent présenter des dangers. Il faut donc aller voir ce que disent les médecins:

    Quant au venin du frelon, il est même moins toxique que celui de l’abeille.
    http://www.e-sante.fr/piqure-frelon-grave-ou-pas/actualite/1246

    je me demande si je vais encore tolérer la présence de ces animaux au venin plus toxique que celui des frelons…

    Soyez rassuré, les abeilles ne me dérangent pas , les frelons non plus…

    amicalement
    Bertrand

    ps: peut être que certaines données devraient être plus éclairées , exemple venin thermolabile :

    Pour l’anecdote, utilisation d’une source de chaleur : Le venin d’hyménoptère étant thermo-labile (détruit par la chaleur), l’application immédiate d’une source de chaleur à l’endroit de la piqure permet théoriquement de neutraliser la plus grande partie de celui-ci. 2 techniques : approcher le bout incandescent d’une cigarette à 1 ou 2 mm de la peau, ou bien focaliser les rayons du soleil sur la peau à l’aide d’une loupe (encore faut-il avoir l’accessoire sur soi), à la limite extrême de la sensation de brûlure.

    http://sante-medecine.commentcamarche.net/faq/1504-moustiques-abeilles-guepes-frelons-et-taons

  22. Cg dit :

    Bertrand,

    Que vient faire votre avis sur les manouches dans des échanges sur les guêpes ? (message du 05/07 à 11:24)

    Sinon encore une fois pour les stigmatiser pas mieux que des voleurs de poules.
    Des imbéciles, j’emploie vos mots, comme ces imbéciles de paysans.

    C’est lamentable, grave, condamnable, discriminant, bête et contre productif.
    A mon avis, vous racontez aussi des conneries mais vous les dites de manière intelligente comme tous les imbéciles.

    Tout le monde sait que les frelons sont inoffensifs : bigre, nous sommes tous de stupides crétins.
    Perso, je me retire de ces conversations, les dérapages de ce Monsieur sont éloignés de mes préoccupations.

  23. carlier dit :

    bonjour,

    j’ai qualifié le comportement des manouches vis à vis des couleuvres d’imbécile, c’est vrai. Je leur ai dit en face. Ils me connaissent très bien. Je suis reçu chez eux depuis bien longtemps et j’aime pêcher avec eux. Alors ne dites pas n’importe quoi.

    http://www.amatrami.org/2/accueil2.html

    Les frelons sont dangereux comme beaucoup de choses, En ce moment, en France, ce qui doit faire peur c’est bien plus un moustique : le moustique tigre .

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Aedes_albopictus

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chikungunya

    amicalement
    Bertrand

  24. Feuilledechoux dit :

    Je serais également interessé d’être plus fixé sur la dangerosité des frelons. Comme un commentateur précédent, enfant, j’ai été élevé dans la grande crainte des frelons. je suis un peu plus rassuré de savoir que leur poison est moins toxique que celui des abeilles ( mais en injectent-ils la même quantité ?).

    Sur leur comportement, j’ai entendu dire – à vérifier donc !?- qu’ils seraient moins agressifs que les guêpes ( les communes ?).

    Malgré ma considérations pour ces derniers hyménoptères, il m’a tout de même fallu détruire trois nids installés trop près d’une maison accueillant enfants et personnes connues pour faire des réactions fortes aux piqures…

  25. Antoine dit :

    Bonjour,

    Pour répondre aux commentaires sur les frelons ils sont inoffensifs dans le sens où ils n’attaqueront jamais sans raison (2 raisons seulement peuvent pousser un frelon à piquer : 1/le danger directe s’il se retrouve coincé/écrasé, 2/le danger à proximité directe du nid, s’ils sentent des vibrations près du nid ou bien si quelque chose (ou quelqu’un…) obstrue le couloir aérien menant au nid ! Bien entendu comme tous les insectes venimeux une seule piqûre peut avoir des conséquences sur les personnes hautement allergiques mais le cas inverse, des centaines de piqûres sont nécessaires pour atteindre une dose de venin létale pour l’organisme. Nous sommes donc très loin du vieille adage, 1 piqûre peut tuer un homme, 3 un cheval… (sinon je ne serai plus là depuis longtemps pour en parler !)

    En cas de rencontre avec un frelon il choisira toujours la fuite, ce qui effectivement n’est pas le cas de certaines espèces de guêpes et des abeilles qui peuvent piquer beaucoup plus spontanément.

    Concernant la quantité de toxines est de 50µg/piqûre chez l’abeille contre 1-10µg chez la guêpe ou le frelon. Ceci s’explique par le fait que l’aiguillon est uniquement une arme de défense chez l’abeille alors que c’est une arme de chasse chez les guêpes sociales (et qu’elles doivent par conséquent agir par économie).

    En espérant avoir répondu à vos questions.

    • Feuilledechoux dit :

      Merci Antoine. Je ne suis pas du genre à faire une crise d’hystérie devant les guêpes/frelons ( comme je l’ai vu faire par une de mes cousines) mais à vous lire, je suis tout de même un peu plus rassuré ! 😉

    • Marie dit :

      J’ai déjà cueilli des figues ou autres fruits parmi quantités de frelons ou guêpes, parfois on se disputait le même fruit. Ils ne sont vraiment pas agressifs quand ils ne se sentent pas en danger, ils vont sur un autre fruit si on est trop près.
      Je reconnais qu’ils sont surtout « casse-pied » lorsqu’ils nous tournent autour et bien sûr qu’on est pas à l’abri d’une piqûre mais je préfère leur présence aux moustiques, qu’ils soient tigres ou pas.

  26. carlier dit :

    merci,
    il est courant de voir des comportements phobiques chez les humains.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Phobie
    Ces comportements peuvent avoir des origines familiales ou sociales. Le comportement des manouches avec les couleuvres me semblent culturel. Celui du paysan pour les plantes toxiques aussi. Mais en leur expliquant, eux ( les manouches, ceux que je connais et pour le dossier couleuvre) ils changent. Concernant les guêpes et les frelons, il y a un gros problème en France . Comme usuellement, les humains respectent plus ce qui peut servir, il est important déjà d’indiquer le rôle de chaque animal dans un écosystème. Bien peu de gens savent les services rendus par les polistes , par exemple. Ensuite, il faut expliquer le comportement à avoir pour vivre avec sans ennui, notamment pendant les repas pris en extérieur.

    J’avais évoqué l’intérêt de nids de polistes déplacables, justement pour ne pas avoir à expliquer aux personnes présentes pour une courte période, exemple récolte dans un verger.

    amicalement
    Bertrand

    ps: j’ai par exemple détruit un nid de poliste, l’année dernière, car présent dans le sol sur une berge utilisée au mois de juillet et août par les enfants du village pour la baignade, donc en petite tenue. Mais cela ne m’avait pas fait plaisir. Ce nid aurait été déplacable, je l’aurai fait …

  27. carlier dit :

    complément,

    Les guêpes comme arme contre les charançons
    http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/76348.htm

    amicalement
    Bertrand

  28. L’image du frelon n’est elle pas un frelon asiatique plutôt qu’un frelon européen?

    Sa tête semble bien rouge, non?

  29. therapeutes dit :

    C’est un frelon Européen, avec un aspect général jaune et roux, bien reconnaissable et différent de son homologue asiatique qui est très sombre, voir noir!

  30. […] début de l’été il a été question d’insectes sur ce blog, notamment de guêpes et de cigales. Je vous propose d’aller un peu plus loin sur ce thème en vous présentant cet […]

  31. Merci pour ce bel article qui nous éclaire sur les guêpes et frelons dans leur rôle dans l’environnement. On parle souvent des abeilles – les apiculteurs les premiers, qui sont bien sûr tout à fait objectifs 😉 mais on oublie aussi que de nombreux insectes ont une part importante dans notre ecosystème.

  32. David dit :

    Super article merci ! Comme un peu tout le monde je connaissais les coccinelles en tant qu’auxiliaires de culture mais pas les guêpes et frelons.

  33. […] nid, vient sentir les clématites mais délaisse le petit hôtel. Je me renseigne quand même sur la petite guêpe qui semble être une « poliste ». Nous verrons bien qui va venir s’installer à […]

  34. Jardin naturel dit :

    Dans deux de mes jardins, où je le peux, j’ai aménagé une fuite au béal qui me permet d’avoir de l’eau qui coule légèrement, en permanence. Il faut voir les guêpes se poser sur l’eau et se laisser dériver… Malgré leur nombre, je ne me suis jamais fait piquer, elles se désintéressent tout simplement de vous. Par contre, j’ai construit pour héberger une faune diverse des murets en pierres, sous lesquelles nichent des polistes (?), et gare au badaud qui s’appuie au mur et les dérange !

    J’ai une question : je prétend que les guêpes mangent les fourmis, qui alors se planquent et arrêtent d’agglomérer les pucerons, d’où moins de pucerons. En pratique, cela semble vrai, car dès l’arrivée de mes guêpes je n’ai plus ni fourmis ni pucerons, mais est-ce bien cela qui se passe ?

  35. Monneron dit :

    Je suis curieux, et vouloir apprendre c’est comprendre… Souvent dans mon garage je découvre des petits nids de guêpes ( max 19 cm de diamètre) et puis tout a commencé par une attaque multiple lorsque j’ai fais basculer la porte du garage ( en métal ) en détruisant sans le savoir un nids de guêpe… Les pompiers étaient intervenus ( diamétre de 15/17 cm environ) .. J’ai été piqué plusieurs fois car c’était en juin; et j’étais habillé très léger… Puis hier je retourne vers ce garage en fer, et redécouvre un autre nid semblant inoccupé, je vais chercher un grand bocal en verre munis d’un couvercle important; puis je décolle doucement ce nid et referme le bocal … Immédiatement une vingtaine d’individus sortent de l’entrée du nid … Elles semblent affolée, et je me dis :  » A quoi servent ces bestioles qui sont source de frayeur et de piqures douloureuses « … La lecture de cette page a été bénefique car peu de personnes ont pu me répondre sur l’utilité de ces guêpe… Donc j’ai décidé de ne pas détruire le nid, je veux apprendre sur ces bestioles… J’ai remis le grand bocal dans le garage, déposé une crotte de viande et un fruit trés mur dans ce bocal afin d’ observer ce qui va se passer (?)… Dois-je remettre ce nid à un jardinier ? … Où dois-je neutraliser ma capture ?… C’est passionnant d’en savoir plus,non ?

  36. Martine dit :

    Bonsoir,

    Quel article passionnant. On n’en sait jamais assez.

    Mon jardin est petit en surface, mais très très riche en biodiversité, entre autre avec les guêpes. Il y en a tant de différentes , de la micro au gros frelon , ou encore le spectaculaire bembix…
    Que de questions. Pas facile de déterminer tout ce petit monde.
    Mais que c’est passionnant à observer et à protéger…
    Merci encore
    Cordialement
    😉

  37. […] quantité de pucerons, moustiques, mouches,… pour les nourrir et deviennent de fait des auxiliaires de culture. A moins qu’elles ne deviennent trop envahissantes, le nid est […]

  38. castagné dit :

    joli blog, complémentaire avec ce site.
    https://www.allo-frelons.fr

  39. Stef dit :

    Merci pour votre article, je dispose aussi d’un blog sur les guêpes et frelons sur mon site https://www.alsapik.fr/

    Merci

  40. laurent dit :

    Bonjour

    Je cherche des reines fécondées buckfast pour le mois de mai de cette année, je suis dans le jura, j’ai trouvé ce producteur https://www.lesreinesdebaptiste.com

    qu’en pensez-vous ?

    Bonne soirée

  41. Bonjour, j’ai vu que les néonicotinoïdes était de nouveau interdit. Je pense que c’est une bonne nouvelle pour les guêpes et tous les pollinisateurs. Pensez-vous que cela ne cache pas d’autres pièges? Quelles alternatives vont-ils trouver qui pourraient être néfastes à nos écosystèmes?
    https://allo-frelons.fr/re-interdiction-des-neonicotinoides

    • Bonjour Sandrine,
      Je ne suis pas spécialement bien placé pour savoir s’il y a des manoeuvres politiques là derrière, mais je ne pense pas car les néonicotinoides avaient juste obtenu une dérogation pour la culture d ela betterave et non pas une nouvelle autorisation sur l’ensemble des culture. Cette dérogation prend fin et c’est tant mieux 😉 !

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