J’avais déjà évoqué le lierre dans ce blog en répondant à un commentaire, un de mes plus fidèles lecteurs et contributeurs de ce blog n’a pas hésité à prendre sa plume (ou plutôt son clavier) pour nous parler de cette plante merveilleuse et si injustement mal aimée! Je laisse la parole à Jacques :
Je voudrai réhabiliter une plante trop souvent combattue et détruite, car considérée comme un parasite, au même titre que l’ortie et autres plantes compagnes .
Le lierre est un véritable écosystème à lui seul car il abrite et nourrit un nombre incalculable d’insectes et animaux et participe à l’équilibre de l’environnement.
Ce n’est pas un parasite car il se fixe à un support ( mur ou arbre) par des ventouses non absorbantes, contrairement au gui qui pénètre l’écorce des arbres pour se nourrir de leur sève.
Ses racines sont superficielles et ne concurrencent pas celles des arbres qui elles, vont chercher plus profondément leur nourriture.
Il fait un couvre sol très efficace car il empêche la pousse de l’herbe, des ronces, et autres plantes indésirables. Il vaut quand même mieux attendre, avant de le laisser s’installer au pieds des arbres que ceux-ci soient assez vigoureux. ( 4 à 5 ans)
Contrairement à une idée reçue, il n’étouffe pas l’arbre qui lui sert de support, car il grimpe verticalement, ne s’enroule pas, et n’empêche pas l’arbre de grossir.
A l’Automne, quand le lierre est en fleur, à une période ou les floraisons sont rares ? c’est une véritable « ruche » avec des milliers d’abeilles, de guêpes, syrphes, papillons etc…qui viennent se nourrir de nectar et de pollen à ses fleurs minuscules. L’hiver et au début du printemps il sert de garde-manger aux oiseaux, car si ses baies sont toxiques pour l’homme elles sont un véritable régal pour eux.
Son feuillage persistant permet d’abriter une multitude d’auxiliaires et nombres d’oiseaux y nichent. ( rouge-gorge , roitelet, troglodyte, fauvettes)
Depuis trois ans, je laisse le lierre coloniser un pommier pour observer son comportement et voir si un équilibre auxiliaire-prédateur peut se créer.
Le lierre a aussi certaines vertus thérapeutiques et sert en pharmacologie.
Ma Grand-Mère utilisait les feuilles de lierres macérées dans l’eau-de-vie pour soigner ses cors aux pieds. Cent grammes de feuilles bouillies quelques minutes dans deux litres d’eau font un bon liquide vaisselle.
Faites-lui une place dans votre jardin, vous n’en retirerez que des avantages !!!