Toute technique culturale a ses avantages mais aussi ses inconvénients . Pour ce qui nous concerne, nous, pratiquants du jardinage sol vivant, sans retournement du sol et en couverture permanente par paillage et couverts végétaux, il y a deux problèmes majeurs, du moins en ce qui me concerne, moi qui suis pratiquant depuis de nombreuses années.
– La maîtrise des adventices vivaces : liserons, chiendent, potentilles, renoncules bouton d’or, orties, pissenlits….
– La prolifération des limaces et escargots.
J’ai en effet remarqué que la couverture permanente, si elle limite les annuelles, n’a aucun effet sur les vivaces, au contraire elle peut dans certains cas favoriser leur prolifération. J’ai souvent constaté que le liseron, par exemple, adore la couverture de cartons sous lequel il développe ses racines. La renoncule bouton d’or traverse allègrement 10 cm de paillage en quelques semaines !
La potentille envoie ses stolons s’implanter dans le BRF avec délice ! Quand aux pissenlits, l’avantage, ils blanchissent et finissent en salade !

Nous avons implanté une haie fruitière de 20m à l’école du village, en février le sol a été recouvert de 5cm de cartons puis 40cm de fumier frais. Quand nous avons planté en novembre nous avons dû enlever deux brouettes de racines de chiendent qui avaient trouvé la un terrain idéal pour proliférer. Je n’ai pas pensé à prendre des photos du chiendent, dommage ! http://lagranderecree.asso-web.com/106+jardin-de-lecole.html.
Je suis malgré tout convaincu des bienfaits du paillage et d’une couverture permanente, mais cela n’exempte pas d’un travail de désherbage manuel pour limiter les indésirables. Ce qui est possible dans un jardin familial est difficilement transposable en maraîchage car cela coûte en main d’œuvre.
En ce qui concerne les mollusques, ils trouvent là un abri idéal et le garde manger à portée de main si j’ose dire ! Dans le cas d’un petit jardin, il est possible de maîtriser par le ramassage ou des méthodes douces (piège à bière, cendre, dépôts de déchets verts…) mais pour une grande surface, en ce qui me concerne environs 1000m2, c’est plus difficile. Depuis un ans j’ai confié la lutte anti-mollusques à trois auxiliaires, des canards coureurs indiens ! Ils limitent la prolifération mais sur les semis fragiles je dois protéger par du grillage et avoir recours au ferramol. Les canes sont plus actives que le mâle qui lui, se contente de suivre sans vraiment chercher ! Autre problème, j’ai une mare vivante dans le jardin, ils l’ont très vite découverte, en ont fait leur terrain de jeux et transformée en véritable « mare aux canards » Nous avons dû la clôturer ! La vie revient lentement.

Rien n’est simple, les solutions idéales n’existent pas, il faut en permanence trouver des compromis, mais c’est aussi le rôle du jardinier d’être en perpétuelle recherche !
J’attends vos retour d’expériences et peut-être des solutions si vous aussi rencontrez ces problèmes.?
Jacques