Lors du dernier WE de l’ascencion, je me suis rendu en Bretagne, plus précisément sur la presqu’île de Quiberon, pour le mariage d’un ami. Ce voyage depuis ma lointaine Ardèche a été l’occasion de m’émerveiller devant la ténacité des végétaux à se développer et à créer du sol dans un milieu aussi hostile que des dunes de sable pur battues par les vents et les embruns salés et piétinées par les pas des promeneurs. Je vous ai préparé une petite sélection de photos que je trouve assez émouvante de ces végétaux qui usent de toute leur ingéniosité pour s’adapter à de telles conditions de vie. Étant peu familier des végétaux de cette région les noms sont assez approximatifs, j’invite les bretons qui me lisent à préciser ces derniers.
Si la plage est à peu près dépourvue de vie végétale, dès qu’on arrive sur la dune, même dans les zones les plus piétinées et ventées, des graminées (chiendent?) à rhizome occupent le terrain:


Dans zones moins piétinées, on voit ensuite se développer une végétation tout à fait singulière : une sorte de lande à plantes vivaces et légèrement ligneuses qui ne s’élève à guère plus de 10cm au dessus du sol. Cette « lande » est peuplée de toutes sortes de plantes à la floraison de toute beauté en cette fin du mois du mai : asteracées (épervière?), plantes succulentes aux fleurs blanches et mauves semblables à un liseron, rosacées (sorte de minuscule églantier) :
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A ce stade, le sable, encore très pauvre en matières organiques est parcouru par les racines sur une épaisseur encore modeste. On peut pas encore vraiment parler de sol à ce stade.
Dans des zones plus stabilisées et sans doute un peu mieux abritées des mouvements de sable dus au vent, la colonisation est plus avec une véritable prairie dominée par les graminées.



Enfin, stade ultime de la pédogénèse sur les zones les plus exposées aux vents marins, des petits bosquet arbustifs de tamaris (j’ignore s’ils sont venus tout seuls ou s’ils ont été plantés) permettent à des petits îlots de végétation de s’exprimer.
Dans des zones plus abritées, une végétation pré-forestière s’intalle, comme ce lierre à la faveur d’une dépression abritée du vent et hors des sentiers battus par les promeneurs.
Enfin, même si leur présence n’est peut être pas naturelle, des forêts de cyprès majestueux s’élèvent sur la côte est de la presqu’île en abritant un sous bois peuplé majoriatirement, du moins en cette saison, d’ombellifères.
Voilà pour ces exemples de formation de sol, aussi appelée pédogenèse, et d’écosystème dans un milieu assez difficile. J’aime particulièrement ces situation dans lesquelles les différentes étapes de la succession écologique sont bien visible pour peu qu’on prenne le temps de l’observer. Cela illustre également le travail à accomplir lorsqu’on souhaite cultiver « sol vivant » sur un une terre préalblement maltraité et pauvre en activité biologique et matière organique! A méditer, l’observation de la nature est une des meilleures écoles qui soit!