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En soumettant ce formulaire, j'accepte que mes informations soient utilisées uniquement dans le cadre de ma demande et de la relation commerciale éthique et personnalisée qui peut en découler.

Nous parlons régulièrement sur ce blog de jardinage sur sol vivant, le plus souvent dans les conditions de l’Europe Occidentale. Aujourd’hui je vous propose un tour en milieu tropical ! Voilà de quoi nous réchauffer après l’arrivée du froid dans nos régions !

Je vous invite à découvrir ici un projet dans lequel je suis impliqué, au Togo, en Afrique de l’Ouest pour mettre en place des systèmes d’agriculture sur sol vivant.

Ce projet est né de la rencontre d’une association française, ORAA et une association locale, ANVD Togo depuis 2014. C’est suite à la naissance de ce projet que j’ai été contacté par Raouf Kassime, le président de l’ANVD, en février 2015 et rencontré Quentin Rongère, le président d’ORAA, juste après son retour en France en avril 2015.

L'équipe sur place (au centre à droite, debout, Quentin Rongère, le président d'ORAA).

L’équipe sur place (au centre à droite, debout, Quentin Rongère, le président d’ORAA).

Le projet aura lieu dans le village de Kpélé Tutu dans la préfecture de Kloto au nord de la ville de Kpalimé (région des plateaux), à la frontière avec le Ghana, dans une région vallonnée et boisée de la chaîne de l’Atakora au climat tropical humide.

La rivière qui traverse Kpélé Tutu et la ville voisine d'Adeta.

La rivière qui traverse Kpélé Tutu et la ville voisine d’Adeta.

Quatre actions, définies par l’ANVD Togo, sont prévues :

  • La formation des agriculteurs locaux à l’agriculture sur sol vivant ;
  • La formation de conseillers locaux afin de pouvoir démarrer des projets ultérieurs en toute autonomie ;
  • La mise en place d’un jardin communautaire ;
  • La sensibilisation des élus et responsables politiques locaux par des conférences qui leur seront directement destinées.

J’aurai un rôle central dans ces quatre actions.

Les objectifs sont de proposer aux agriculteurs locaux des pratiques agricoles s’insérant dans leur pratiques actuelles afin qu’il soient plus performants à la fois sur le plan économique et sur le plan écologique.

Canaux d'irrigation et mare amenant l'eau de la rivière dans un verger.

Canaux d’irrigation et mare amenant l’eau de la rivière dans un verger.

Pour ce faire, il me faudra aller régulièrement sur place, prendre le temps de découvrir l’agriculture et les agriculteurs locaux : comprendre leurs pratiques, leur climat, leur sol, les plantes qu’ils cultivent, leurs techniques, leurs connaissances, leurs croyances… Bref il me faudra les écouter beaucoup et valoriser leur savoir et leur savoir-faire avant de leur donner le moindre conseil. Le projet est prévu sur 5 années de 2016 à 2020 et prévoit entre 1 et 2 missions par an sur place (la première est envisagée pour le printemps 2016).

Je vous tiendrai régulièrement informé des avancées de ce projet.

Si vous souhaitez avoir plus de détails sur le projet, je vous invite à télécharger le document fourni aux partenaires ici :

Nous avons sur place plusieurs soutiens :

L’ICAT (Institut de Conseil et d’Appui Technique) fournit les semences nécessaires.

L’OCDI (Organisation de la Charité pour un Développement Intégral) nous fait bénéficier de ses liens avec des réseaux d’agriculteurs.

Le CVD (Comité Villageois pour le Développement) de Kpélé-Toutou fournit le matériel motorisé (petits tracteurs, moto pompes)pour le jardin communautaire.

Les autorités locales (conseil de village) fournissent le terrain pour le jardin collectif.

Travail des agriculteurs dans une pépinière de plants maraîchers élevés à l'ombre des fruitiers.

Travail des agriculteurs dans une pépinière de plants maraîchers élevés à l’ombre des fruitiers.

Il nous reste donc juste à financer mes interventions et les frais liées au déroulement des missions : locations de salles et matériels divers, déplacement des agriculteurs stagiaires, entretien du matériel fournit par le comité de village, défraiements des bénévoles de l’ANVD qui coordonnent le projet. Le nombre de ces missions est estimées à six au total : deux en 2016 puis une par an ensuite et leur coût total est estimé à 3000€ par mission.

Pour ce faire, nous allons proposer un financement participatif et, si vous avez envie de soutenir ce projet, je vous invite à vous rendre sur ce lien :

https://www.helloasso.com/utilisateurs/oraassociation/collectes/accompagnement-de-groupements-paysans-togolais-vers-l-agro-ecologie

Vous êtes 5771 inscrits à ce jour à ma newsletter, ce qui signifie que si seulement 20% d’entre vous donnent à peine 5€, nous avons quasiment de quoi financer la première année (2 missions) ! Donc même de tout petits donc de quelques euros sont très utiles.

Ces dons sont collectés et gérés par l’association française ORAA.

Merci beaucoup

17 Responses to Un projet de cultures sur sol vivant au Togo

  1. Richalet dit :

    Bonjour,c’est avec un grand intérêt que j’ai pris connaissance de votre projet au Togo.Je me rends moi-même le 2 novembre au centre Songhaï,Bénin,afin d’y passer 6 mois à étudier leurs pratiques.J’ai pour proget final l’installation d’une structure dans le même esprit que le vôtre,mais au Sénégal, pays où je réside depuis 5 ans.Après m’être formée,entre autres,à Sainte Marthe, je pars à présent « acclimater » mes connaissances,et les compléter en terre tropicale…Vous serait-il possible de me recevoir au Togo? Je serai également pour une dizaine de jours en janvier au Burkina, pour la visite ‘d’un proget similaire .J’envisage pour ma part de créer à Ziguinchor_Casamance_un jardin du type Cocagne.J’y ai pris beaucoup de contacts en 5 ans,les paniers seraient en grande majorité acquis par des expatriés désireux comme moi de sortir de jeunes Casaçais de la rue et de la galère, les encourageant vers un retour salutaire au travail de la terre.En vous remerciant de votre intérêt,je reste dans l’
    ‘attente de votre accord pour visite.Marie_Laurence Richalet.

    • Gilles Domenech dit :

      Bonjour Marie Laurence,
      Bravo pour vos projets ! J’ai en effet beaucoup entendu parler en bien de la ferme Songhaï.
      Concernant votre demande, elle est un peu prématurée, puisque nous n’avons encore rien commencé et que je ne serai sur place que ponctuellement à partir du printemps prochain.
      cela dit, vous pouvez toujours contacter l’association ANVD Togo pour les rencontrer : http://anvd-togo.e-monsite.com/.

  2. CARABE dit :

    Bonjour Gilles, Pour info : J’ai été sollicitée pour le financement d’un autre projet mené au Togo par Steve Read : développement du centre AVISO qui vise à promouvoir une agriculture durable, à travers une ferme école. Bonne journée!

    • Gilles Domenech dit :

      Intéressant, y a-t-il un site internet où je pourrais avoir plus d’informations sur ce projet ? sais-tu dans quelle région il a lieu ?

  3. constant dit :

    Bonjour Gilles
    félicitations pour cette initiative.
    Ayant vécu 8ans dans l’arrière pays en haiti frontière dominicaine ou je me suis occupé de coopératives caféieres fin des années 70 début 80 j’ai eu l’occasion de découvrir les jardins créoles dit « jadin lakou » qui sont une pure création antillaise née de l’expérience africaine des esclaves « importes », du terroir antillais, de l’apport des colons et des marchands.
    une mission de coopération française avait longuement étudié ces jardins de façon spatio temporelle, de leur composition… et a démontré l’ingéniosité de ces paysans, un réel savoir faire, une prise en compte du relief et un enrichissement des sols tropicaux fragiles. Le constat d’un réel savoir agro écologique avant l’heure.
    des documents ont été publiés par une équipe dirigée par Michel Brochet qui par la suite a travaillé au CIRAD de Montpellier .
    je n’ai jamais pu retrouver ces publications de même que des travaux similaires en Jamaïque en anglais.
    l’intérêt de ces publications est: couvert permanent du sol agroforesterie mélange des légumes locaux et des apports externes au fil des siècles.
    De retour au pays, j’ai pratiqué une agriculture céréaliere très intensive avant de me tourner vers le bio.
    Les apports les plus précieux furent ceux d’un professeur de pédologie tropicale( phyto pédologie reconnaissance des sols par leur couvert naturel ) et les travaux sur terrain avec Claude Bourguignon debut des années 90.
    je participerai et suivrai ton action.
    courtoises salutations
    christian

    • Gilles Domenech dit :

      Bonjour Christian,
      En effet les jardins créoles sont une source d’inspiration pour des projets de ce types, je suis tout à fait sur cette longueur d’onde 😉 !

  4. Eveline KIEVITS dit :

    Bonjour Gilles,

    Ravie de lire que la culture sol vivant prend ses marques en Afrique ! Cette superbe technique redécouverte à partir du fonctionnement de la nature commence à rayonner un peu partout, les expériences sont très prometteuses ! Je donne moi-même une conférence ce dimanche dans le cadre du cercle horticole de Pont-à-Celles (près de Charleroi, en Belgique), en m’inspirant de ton livre tellement passionnant (je l’ai dévoré …), j’ai réalisé un powerpoint illustré en grande partie de photos prises à différentes saisons dans mon jardin. Je donne le 17/11 une autre conférence sur le thème tout aussi passionnant des mycorhizes. Encore merci pour ce beau partage sur ton blog. A tout bientôt ! Eveline

  5. LE GAL HERVE dit :

    Bonjour à tous,
    J’ai déjà donné des outils(biobeches) à des associations à Madagascar et au Burkina
    Je suis partant pour équiper ces villageois au Togo
    Bonne réussite dans ce projet
    LE GA L Hervé

    • Gilles Domenech dit :

      Bonjour Hervé,
      Merci pour cette proposition. Pour le moment nous ne cherchons pas de matériel spécifique, nous allons commencer avec ce qui est disponible sur place mais si un besoin spécifique se fait sentir, cela peut être intéressant 😉 !

  6. André dit :

    Bonjour Gilles,

    J’étais il y a à peine 15 jours au Bénin dans le premier centre Songhaï créé à Porto Novo sur un terrain de 22 hectares. Le concept Songhaï s’est depuis largement développé dans différentes régions du pays et notamment à Parakou (Nord du Bénin) avec un centre de près de 300 hectares. Je pense que vous devriez vous rapprocher d’eux et envisager une coopération car votre projet est a priori en tous points identiques au leur alors autant profiter de leur expérience.

  7. OUEDRAOGO Yaya dit :

    Projet vraiment intéressant. Je suis en cours de montage d’un projet d’économie social au nord du Burkina basé sue une valorisation agro écologique de cette partie semi-aride du Burkina. Par esprit de solidarité et de partage, j’examinerai ce que je peux donner, aussi petit que soit la somme, c’est le cœur qui parle. D’ici deux moi, je donnerai ma toute petite contribution.

    • Gilles Domenech dit :

      Un grand merci à vous ! Vous savez si chacun des lecteurs inscrit à la news lettre donnait 1€, nous aurions de quoi financer toute l’année 2016 ! Les petits dons ont donc vraiment leur importance !

  8. En partenariat avec CAPTOGO (Collectif d’Associations Pour le TOGO) le ReNAAT(Réseau National des Acteurs de l’Agroécologie du Togo) fédère les (nombreux) centres agroécologiques du Togo. CAPTOGO est en train de construire à Sokode un Centre Agroécologique de Formation à l’Agriculture Biologique. Ce centre démarrera son fonctionnement fin 2016. Tous types de formations y seront organisées (biodynamie, maraichage sur sol vivant, etc….). Votre groupement sera bien évidemment le bienvenu dans notre centre et notre appui vous est acquis. Je vais régulièrement au Togo et ferai tout pour vous rendre visite prochainement

  9. Emilio dit :

    Bonjour Gilles et a toutes et tous , tu en es ou dans ton projet ?
    La zone determine les methodes qui vont suivre.
    La zone tropicale humide a , comme les autres ses avantages et inconvenients.
    Je suis aussi dans un telle zone , moins chaude puisqu en altitude a 2500m , dans la cordilleres andine , Colombie . Je vois sur tes photos qu il y a beaucoup de bananiers. Chez moi aussi , surtout des bananes plantain a cuire .. C est une ressource tres interessante a savoir exploitee. Le regime bien sur , mais comme on coupe le bananier apres qu il ait donne le regime , le tronc et les feuilles sont a exploiter dans tous leurs avantages. Les troncs , debites en morceaux moyens a la machette , vont vers la lombriculture , en andain sureleve pour eviter trop d humidite , et les feuilles servent a recouvrir ces andains . Pas hors sol , puisque le fond reste en contact avec la terre ,effet filtrant, pas plus de 50cm de hauteur . Chaque m2 me donne environ 150 kg d humus de lombrics rouges , sur 4 ou 5 mois environ. Et comme on l utilise en melange avec terreau (ou bien en surface mais en petites quantites , c est interessant et un des meilleurs fertilisants . Pour ma lombriculture , la base est en tronc de bananier s (les eisenia foetidia , lombrics rouges adorent), et regulierement les apports de mes dechets de cuisine , en couche de pas plus de 15cm . Jamais trop d un coup , et sans tri , meme des fruits acides . Ce qui ne sera pas digere par les lombrics, le sera en decomposition . Pas trop d un coup pour eviter la putrefaction . Il faut fonctionner en oxygenation , les troncs de bananiers debites en morceaux gardent cette oxygenation necessaire . L humidite , pas vraiment besoin de s en occupe , si trop humide , comme c est la plupart du temps le cas , comme l andain est sureleve , le filtrage de l eau se fera de lui meme . En cas de secheresse, cas de niño pour moi , oui , a surveiller et parfois arroser . Les feuilles de bananiers , qui recouvrent le systeme , empechent trop d evaporation et protegent des mouches et odeurs .

    Ces troncs de bananiers sont tres fertiles . Je les utilise aussi , toujours coupes a la machette , mais plus fin , en surface des sols de culture , jamai plus de 10cm non plus , et toujours recouverts de paillis . les feuilles de bananiers decoupees en morceaux peuvent aussi servir pour ne jamais garde le sol a nu . A ces morceaux de bananiers en surface , on peut ajouter , des dejections animales , de l humus de lombrics, des feuilles mortes , et recouvert d une couche fine (5 cm disons) de terre . Mais jamais enterre quant a moi , en surface, et les vers et autres font le reste , pour arriver a l humification au final.
    Juste une piste de methode , le bananier pour moi est un benediction pour les cultures potageres. Et couper les troncs , accelerent les rejets , et plus de rejets plus de bananiers , c est du rapide et sans fin. Donc , augmenter constamment la surface des potagers , avec toujours un tres bonne fertilite , et plus de productions etc.. En fait , un systeme de culturequi tourne autour des bananiers. Autosuffisance garantie , sans machines , autre que la machette . Et valorisation maxi , de ses recyclages .

  10. krypton dit :

    Bonjour, des news du projet ?
    Je vais bientôt au Benin pour étudier un projet de production de laurier en agro-foresterie.
    L’idée est donc de comprendre les pratiques locales pour mettre en place un système complet autour du laurier : paillage, plantes compagnes productives etc.
    Je cherche donc toute ressource autour du sol vivant dans cette région.

  11. THEOBALD Georges-Ambroise dit :

    Bonjour,
    Depuis quelques temps je reçois de email de vous et c’est avec beaucoup de plaisirs que je les parcours. Aujourd’hui je vous retrouve sur plein des domaines similaire à vos sujets de travail. Pourrait-t ‘on dire que les grands esprits se retrouvent ?!….
    Je traduirait cela par une vision ou une sensibilité qui prend en compte un écosystème global (mondial).
    Trêve de philosophie, je suis Martiniquais et je tente en ce moment de mettre en place des actions du même type que les vôtres en Martinique et j’aimerais me mettre en réseau avec d’autres personnes qui sont sur le même courant de pensée.
    Si vous vous sentez concernant j’attends votre email.
    Bien à vous
    G-A THEOBALD

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