La vague de froid qui s’abat sur la France n’est pas sans conséquences pour nos jardins. En effet la végétation était déjà très avancée suite à l’extrême douceur de l’automne et du mois de janvier, ce qui la rend très vulnérable à ce froid particulièrement vif. Par exemple, dans le jardin de mes parents, dans le Gers, couvert végétaux et cultures d’hiver vont la grise mine.
Voici l’état des couvert et d’une culture de fèves vers la mi-janvier:
Soit un développement présentant environ 2 mois d’avance par rapport à ce que nous avions observés en 2011! Les fèves avaient déjà été désherbées une fois, alors que d’habitude cette opération attend début mars…
Voilà à quoi ressemble une planche de fèves et pois grimpants à présent:
Les pois tiennent encore la route, mais pas pour longtemps, je crains, bon demain les température devraient remonter, espérons que ça soit bon pour eux.
Quant aux fèves j’ose espérer qu’elle repartirons du pied, mais je n’en suis pas si sûr… On verra bien.
Quant aux couverts, la moutarde a été totalement détruite, heureusement les autres plantes présentes semblent être encore là, espérons qu’elles prennent le relais.
Au pire, on ramène quand même pas de biomasse au sol, c’est toujours ça…
Et chez vous comment ça se passe? Ceux qui jardinent dans des régions plus froides ont-ils des conseils à donner aux méridionaux peu habitués à ce genre d’aléa climatiques?
J’avais mis en place de belles lasagnes avec quelques mâches, épinards, salades, coriandre et choux chinois, j’avais aussi semer des fèves, des engrais verts, tout est encore sous la neige.
La surprise viendra quand je pourrai voir ce qu’il reste sous ce manteau blanc vieux de plus de 2 semaines.
Que faire à part accepter et il n’y aura plus qu’à recommencer, d’ailleurs il parait que la vie qui n’est pas un long fleuve tranquille est un éternel recommencement, alors recommençons.
Bonsoir Gilles
C’est pas beaucoup plus glorieux en normandie ! Mais heureusement, il n’y a que les jonquilles qui ont commencé a pointer leur nez.
Pas contre les salades restée sous les minis tunnels tiennent le coup.
Je crois qu’il n’y a pas grand chose a faire apres coup, pour passer cette période de froid j’aurais du couvrir avec un voile de forcage tous mes carrés
Bonsoir à tous,
Je crois que nous sommes tous bien givrés! Je me suis laissée surprendre – malgré les annonces – et n’ai pas couvert mes carrés potager. Les graines qui commençaient à lever dans la serre ont aussi pris un coup de froid, et le terreau est gelé… Je referai des semis, démarrés dans la maison le week end prochain avant de les mettre dans la serre. Pour le moment, dehors, tout est encore sous une épaisse couche de neige glacée, la neige protège mais quand elle gèle, je doute… Les bourgeons des fruitiers étaient à la limite du gonflement quand le froid est arrivé, les cognassiers ornementaux, en fleurs en janvier et le camélia ont pris un coup. Les narcisses étaient prêts à s’ouvrir, les crocus complètement éclos… On verra avec la fonte de la neige!
A nous de nous habituer à ces conditions extrêmes qui risquent de se multiplier. C’est le jardin de Darwin,on repère les plantes qui auront résisté.
Dans le sud des Landes, je n’ai eu que deux heures de neige, mais beaucoup de températures négatives à répétition, jusqu’à -8°.
Dans le potager et dans les massifs, depuis l’automne,je n’ai pas laissé un seul endroit de terre nue, mais au contraire un épais matelas de feuilles de plus de 10 cm d’épaisseur, en apport régulier. Si bien que seule l’extrémité des fèves a gelé, et que la terre sous les feuilles est encore souple, je peux sortir les poireaux en tirant simplement dessus.
Les scaroles semblent gelées, mais pas les salades sous voile.
Pour le reste … attendons !
Bonjour Gilles, pour ce qui me concerne, l’histoire est toute différente. En Nouvelle Calédonie, nous sommes sortis de la période de sécheresse (dans laquelle il est mal venu de s’aventurer à semer quoi que ce soit) néanmoins dés septembre c’est le moment de mettre les ignames en terre.
Nous sommes depuis le mois de Novembre/décembre rentrés dans la période de pluies (en principe) mais aussi des cyclones (parfois)et des dépressions, (plus fréquemment)….jusqu’à fin février, début mars. La végétation reprend ses droits les tiges d’ignames sont à enrouler autour de leurs tuteurs et le temps des semis est donc pour nous venu depuis 2-3 mois, avec lui tout ce qui est bouturage de plantes locales à feuilles, qui donnent presque tout l’année. Mais cette année il fait très très chaud !…
ici, dans les Vosges, pas de surprises , tout est ratatiné .
Il y a peut être les choux frisés sibériens qui vont se remettre, mais même le couvert de seigle est grillé .
Même si la température sera moins basse à partir de demain, aucune amélioration en vue qui permette de faire quelque semi que ce soit . On attendra .
Cette vague de froid n’a pas atteint les températures record que j’ai en mémoire ( -30°C ici en janvier 85 )mais elle est quand même assez exceptionnelle par sa durée et la moyenne très basse des températures et par sa couverture géographique très étendue ( personne n’a été épargné ).
Encore -12°C à l’heure ou j’écris et on attend plusieurs jours de neige .
Du froid, il en faut, ça sera à nous de repérer le bien que celà a pu apporter au jardin ( moins de vermine ?? )
Comme premier avantage, je trouve que le gel est un gros accélérateur de la dégradation de la matière organique .
Bonsoir à tous,
Pour les fèves : plusieurs semis : variétés précoces et plus tardives…Sous le mulch, ça n’avait pas l’air trop pris, on verra si les graines auront tenues le coup( Dordogne 24). Est-ce que ça aurait valut le coup de mettre un P17, je suis de plus en plus interrogative sur mon objectif : pas de couverture au jardin…l’expérience le dira.
A bientôt et vive la sélection, faisons nos semences!
Salut!
Bonjour à tous,
ici, dans l’Oise ce sont 2 petites semaines un peu froides (-14°C la nuit) mais ensoleillées (ici en hiver c’est le brouillard qui est pénible), pas de neige.
Je chauffe beaucoup moins que l’année dernière : le soleil monte la SAM à 21°C par les 4 porte fenêtres, j’utilise seulement l’insert.
L’année dernière c’était plus de 2 mois froids (au moins 1 mois à -16°C la nuit).
L’hiver 2011-2012 est donc plutôt une saison agréable, et puis ici on ne sème pas en octobre, on attend mars.
Les artichauts sont protégés depuis décembre et ils « perçaient » leur protection, je ne sais pas si ça leur a été fatal.
Un de mes pruniers commençait à avoir des fleurs, espérons que les autres attendront pour sortir.
De mon point de vue c’est un hiver clément.
Je verrai les différences de production des fruitiers à partir de mai.
Bonne journée !
dans le rhône pas de neige mais -8 la nuit depuis deux semaines je n’ai plus rien au jardin sauf les fraisiers que j’ai protéger avec des pots en plastique retournés mulcher avec des feuilles et recouvert d’un voile de forçage j’ai aussi des côtes de bette recouverte d’une cloche qui n’ont pas l’air très en forme . les bourgeons terminaux du figuier sont tout noirs il faudra attendre le printemps pour juger des dégats du gel sur les arbres et aussi sur la végétation . quand on voit des images de la corse on peut imaginer le pire . il ne manquerait plus qu’une canicule cet été pour rendre la vie aux jardiniers impossible . gardons le moral c’est le seul remède aux aléas climatiques
Bonjour,
Dans la plaine au sud d’Alès, ce n’est pas seulement le froid qui a de facheux effets sur le jardin – près dune rivière, je relève quasiment chaque hiver des températures qui atteignent -10°-, mais le plus terrible durant cet épisode glacial, c’est le violent mistral ou parfois le vent d’Est qui ont quasi systématiquement accompagné les basses températures, accentuant leurs effets et déshydratant tous les végétaux.
Nous avons eu à plusieurs reprises au cours de cette vague de froid des températures négatives ou à peine positives en journée, ce qui est ici exceptionnel.
Par crainte des coups de froid, je ne sème jamais de pois en automne.
Pour ma planche de frisées et scaroles, j’avais suivant les conseils d’une maraichère, étalé de vieilles couvertures (ça les fait blanchir tout en les protégeant du froid) et couvert le tout d’un d’un plastique sous arceaux flexibles (facile à installer mais aération nécessaire l’après-midi)
Mais la violence du vent a parfois soulevé la bâche plastique, laissant les salades à découvert, ce qu’elles n’ont guère apprécié…
J’ai également couvert avec arceaux et plastique -un peu troué toutefois- la planche de choux dès le début de la période froide.
A première vue, cela semble avoir été efficace.
Les voiles de protection disposés sur un autre rang de chicorées me paraissent insuffisants en cas de vent fort.
A ce jour, tout ce qui est resté sans protection est déshydraté et brûlé par le gel.
Même les poireaux ont grise mine.
J’attends le redoux pour arroser. (en raison de la sécheresse de janvier, j’ai dû arroser à plusieurs reprise cet hiver…)
Rémy
Dans le Morbihan, à 30km au nord du golfe, le climat a été relativement clément: pas de neige, pas encore de verglas, certains jours ensoleillés, du gel nocturne, mais la vague n’est pas passée…Les blettes et les artichauts paillés sont grillés, les pois d’automne semés à l’exemple de Gilles, sont dead, seules les scaroles protégées par plastique et vitrage pourraient repartir du pied.
La culture qui résiste : isatis tinctoria! une plante méditeranéeenne!Ainsi que la roquette.
Les feuilles d’Isatis font un bon fourrage, de même que la pimprenelle qui peut aussi se consommer en salade. Peut-être devrions nous davantage récolter les pousses de pissenlit et autres sauvages comestibles?
Bernard Pierre le13/02/2012
Dans le Vaucluse. Les artichauds sont totalement aplatis.
J’espère que le feuillage protègera les rhizomes,
du grand froid -14°.
Le sol est très sec,il va falloir arroser pour faire
repartir la végétation, s’il en reste?
@ Rémy
J’ai constaté, que les scaroles, ne supportaient pas
l’obscurité, chez moi.
Dans le Nord Pas-de-Calais on est habitué à avoir des gelées l’hiver mais pas aussi fortes que cette année. Les salades ont gelés dans la serre (malgré une double protection : méthode Eliot Coleman), les poireaux et brocolis (dans la serre également) n’ont pas l’air brillants. Les artichauts, en extérieur, malgré une importante protection sont gelés également. J’espère qu’ils repartiront du bien néanmoins.
Les arbres fruitiers plantés cet hiver n’ont pas l’air en grande forme. Mais, pour tous, il faut attendre le printemps pour pouvoir juger réellement des dégâts.
Amicalement,
Isa
repartiront du pied et non du bien ;-))
J’ai une question qui peut paraître stupide, mais tant pis :
Une plante dont les parties aériennes succombent à cause du gel a-t-elle d’autant plus de chance de repartir du pied qu’elle était avancée dans sa végétation ou bien est-ce l’inverse ?
Tout ceci nous prouve — si nous en doutions encore — que nous avons tendance a oublier dans notre société du tout technologique et du hors-sol, que la Nature est indomptable et a toujours le dernier mot. C’est à nous de nous adapter!
Ici, dans les Hautes-Pyrénées, en plaine les températures sont descendues la nuit à -10° en moyenne avec des variations selon l’exposition. Depuis une quinzaine de jours elle sont en permanence négatives également la journée — de -3° à -6° Au jardin ont résisté: les divers choux,les carottes, navets, salsifis, poireaux. Sont grillés: petis pois, blettes, fèves. Cela me rappelle Février 1956 ou pendant tout le mois la température était descendue certains jours à -20°. Mais rassurons-nous, après c’est épisode un peu exceptionnel, la végétation va repartir de plus belle et nous récolterons de beaux fruits et légumes.
Personnellement je n’avais semé que de la phacélie, un engrais vert qui a fait son oeuvre, c’est à dire absorbé les minéraux pendant l’automne et le début de l’hiver puis elle a « grillé » sous le froid et va donc relibérer d’ici le début du printemps les minéraux précédemment absorbés.
Le froid est également réputé favorable à l’élimination de certains parasites (mais je ne suis pas sur de la véracité scientifique de cette croyance populaire).
Ici en bord de mer à la pointe bretonne, très peu de gel (une peu de gel la nuit et juste une nuit à -4°) et une averse de neige qui a tenu au sol l’espace d’une nuit.
Donc pas de dégâts apparent. Même les artichauds ont tenu sans protection.
Quelques plantules de tomates qui ont gelé dans la serre froide, mais c’était quand même un peu tôt. J’ai rapatrié ma mini-serre chaude (un cable chauffant dans une caisse et 2 plaque de verre comme couvercle) dans notre véranda et les jeunes plants d’aubergine et de poivron se débrouillent pas mal, bien que toujours au stade 2 feuilles : ils ont un peu tendance à s’étioler et avec ce redoux je vais pouvoir les mettre en pleine lumière dans la serre froide.
Par contre je devrai tondre la phacélie qui n’a pas bougé.
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Pour ma part, cet épisode de froid (dans les Pyrénées Atlantiques, nous n’avons eu qu’un jour de neige et elle n’a pas tenu)m’a surtout gênée car je devais rester dedans! Impossible de s’activer dehors!Je n’ai pu ni badigeonner les troncs des fruitiers ni travailler le pied des arbres et leur mettre du BRF… je le ferai plus tard! Au jardin, dans les ados,les feuilles mortes sont un peu brassées par les oiseaux; les engrais verts ont l’air frigorifiés; on verra quand il fera meilleur s’ils ont résisté ainsi que les vivaces (hysope, lavandes, sarriette, sauge, thym..)sinon, on en resèmera! pour moi, le plus pénible c’est la glace sur l’abreuvoir des ânes: il faut monter au coteau avec 10l d’eau chaude ! Pour les semis, on attendra mars cette année!
Comme Gilles je n’ai pas été très touché par le gel.Juste une nuit à-4-5.Les artichauts sont vaillants et les betteraves des chevaux n’ont pas souffert.je n’ai pas vérifié l’état des panais qui sont toujours en terre.Mais je crois qu’il ne faut pas se presser après le gel.Même si çà n’a pas beaucoup gelé le bac à eau des bêtes contient toujours de la glace. Même si les températures sont nettement remontées!
Je commencerai mes semis dès que possible,en espérant que nous n’aurons pas un long épisode pluvieux après çà.
Je voudrais quand même signaler que dans les monts d’arrée,cette année,il y a très peu d’eau dans les fossés.Cà ne coule pratiquement plus ,alors que d’habitude les fossés débordent de décembre à avril.Alors,gare à l’été!
à l’attention de Bernard Pierre,
Bonjour,
Concernant les chicorées, il me reste surtout des frisées, les scaroles ayant déjà été consommées, à l’exception de 2/3 Cornet d’Anjou qui restent en forme, malgré leur sensibilté au froid. En fait, seules quelques frisées qui ont pris le vent glacial sont en partie grillées, ce qui prouve l’efficacité du système vieille couverture + bâche plastique avec arceaux à +/- 80 cm de haut.
La limite de ce système est la pourriture qui peut se développer sous la couverture. A vérifier, mais j’ai aussi des problèmes de pourriture sur chicorées à l’air libre en automne…
Rémy
Dans le Gers, malgré le froid (inhabituel) et le vent, le peu en route a bien résisté. Les choux blancs, navets et poireaux sans aucune protection ont été recouverts de neige dès le départ et avec le froid, une croûte glacée s’est formée par dessus, créant je crois une protection contre les -10 -12 la nuit. J’ai pu vérifié tout cela en faisant régulièrement la soupe.
Laurent
Un proverbe dit « neige de février vaut du fumier » !
(apport d’azote)
Est-ce vérifié ?
alors en tant que débutante (sud de la haute garonne mais en plaine , nous avons eu jusqu’à – 13 plusieurs jours d’affilés , j’avais quelques choux qui font une drôle de tête et deux pieds d’artichauts qui font grise mine quant aux salades …j’ai l’impression qu’elles ont été figées dans leur élan..
j’ai aussi des « soucis » qui étaient en fleurs et là sont en pleurs
ma question subsidiaire est de savoir s’il faut couper ce qui a été gelé ou si je laisse en l’état ?
J’ai voulu semer des pois et de la vesce au milieu de mon seigle qui a survécu à cette sibérie, le sol est encore gelé 1cm en dessous de la surface . Il faudra encore attendre quelques jours . J’ai aussi l’ail rose à planter .
Tu arrives à réussir des semis dans un sol aussi froid?!
Non, c’est pour ça que j’ai dit qu’il faudrait attendre encore , combien de temps ça je n’en sais rien en fait.
Jusqu’à -18°C au plus froid de la semaine du 6 au 12 février, avec 10cm de neige en Périgord. Les fèves, artichauts ont les feuilles gelées. Il faut attendre qq semaines pour voir s’ils repartiront. Les radis noirs ont bien tenu le coup, ainsi que la mâche. Les poireaux ont les feuilles blanchies par le gel.Pour les fraisiers, on verra.Je n’ai rien d’autre au potager.
Hier j’ai semé les petits pois, pois gourmands et gesses sous BRF : le sol était très souple et profond dès la fonte de la neige.
Il gèle encore les matins, mais il fait « chaud » dans l’après-midi, donc ils devraient germer et bien pousser.
Je vous tiendrai au courant de l’évolution.
Oui l’hiver 2012 a été un peu particulier. Espérons que l’année prochaine soit plus clémente pour la culture.