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Jacques, décidément très productif en ce moment nous propose aujourd’hui un article sur deux insectes auxiliaires parmi les plus précieux au jardin.

Je voudrais vous parler aujourd’hui de deux insectes auxiliaires très importants dans l’équilibre écologique du jardin : Les Syrphes et les Chrysopes

– Les Syrphes : Souvent confondues avec des guêpes car certaines ont l’abdomen rayé jaune et noir, mais ce sont des mouches avec une seule paire d’aile alors que les guêpes ont deux paires. Elles ont la particularité de voler par à-coup et de faire du sur-place. Elles pondent leurs œufs près des colonies de pucerons, la larve est vert clair et ressemble à un ver ou une petite chenille.

Syrphe adulte butinant une fleur de phacélie

Syrphe adulte butinant une fleur de phacélie

– Les Chrysopes : Magnifique insecte vert aux ailes transparentes, il a des mœurs plutôt nocturnes, on le voit quelquefois voleter à la tombée de la nuit. Il a la particularité de pondre ses œufs à l’extrémité d’un filament accroché sur les tiges ou les feuilles des plantes.

La chrysope adulte est magnifique insecte vert aux ailes transparentes

Les adultes de ces deux espèces se nourrissent de nectar et participent à la pollinisation des fleurs qu’ils fréquentent. Les larves, quant à elles, sont de redoutables prédatrices de pucerons, « araignées » rouges (acariens), cochenilles, thrips, petites chenilles…

Larve de syrphe dévorant des pucerons.
Plus de photos en cliquant sur l’image

Pour accueillir de tels alliés au jardin il faut leur fournir le gîte et le couvert. Des vieux arbres couvert de lierre (voir article lierre) font d’excellents abris mais aussi les haies champêtres, des fagots, un mur de pierres sèches , une haie ou un massif de buis, des abris artificiels. (vous trouverez des modèles sur internet ou encore dans l’ouvrage « mon jardin paradis » de Gilles Leblais)

Pour les nourrir, des fleurs (soucis calendula, pissenlits, phacélie, œillets d’indes, consoude, bourrache..) des aromatiques (romarin, thym, sarriette… ) et des arbustes à floraison printanière. Observez dans vôtre environnement les arbres et arbustes locaux pour les installer dans le jardin en fonction de la place dont vous disposez (aubépines, prunelier, noisetiers, pommiers malus, amandiers, noisetiers, saules…etc ).

Il est encore temps de planter ces arbustes si vous n’en avez pas chez vous, quand aux fleurs on trouve d’excellents mélanges en jardinerie.

Ces deux espèces sont très sensibles aux insecticides même bio, veillez donc à ne les utiliser qu’en cas d’absolu nécessité.

22 Responses to Les Syrphes et les Chrysopes par Jacques Subra

  1. Marc dit :

    Merci infiniment.
    Oh oui il est encore temps de planter des arbuste, surtout dans la partie nord de la France où le ciel est bâché depuis des mois …

  2. Yannick dit :

    Bonjour Jacques,

    J’ai eu l’occasion de rencontrer les syrphes, pour la première fois, l’année dernière. J’ai pu les observer dans un petit coin de mon jardin, que j’avais laissé, volontairement « à l’abandon », juste pour voir.
    Il est vrai que nous pourrions facilement les confondre avec des petites guêpes, mais, une fois que nous savons les reconnaitre, il n’y a plus de problème, surtout lorsque nous apprenons toute l’aide qu’elles apportent au jardinier.

    A très bientôt et merci
    Yannick Hirel

  3. meunier dit :

    Bonjour !

    Depuis 2 ans je connais le syrphe (ma fille m’a fait connaître) et moins la chrysope pourtant l’ai vue dans mon jardin ! Vais y faire encore plus attention et en parler à mes Petits-Enfants qui adorent le potager et verger.
    Merci de faire partager, j’aime tjs apprendre !!!
    A + !

  4. cottet pierre dit :

    j’ai un petit rucher d’abeilles solitaires . j’ai percé des bûches avec des mèches de 8,9et10mm que j’ai recouverte d’une tôle pour la pluie . elles sont colonisée par des osmies . les abeilles solitaires sont d’excellentes pollinisatrices . si vous avez une perceuse et des bûches il en temps de prévoir un abri pour les osmies qui ne devraient par tarder a éclore .

  5. Martine L dit :

    Ces beaux insectes, sont à préserver, ce sont de merveilleux partenaires, je privilégie la biodiversité et la communication avec cette Nature magnifique qui nous entoure, et de ce fait je suis très rarement confrontée aux problèmes de maladie et de nuisibles dans mon lieu de vie.

  6. ACCART Jean-Charles dit :

    Merci à vous pour tous ces précieux conseils.
    A bientôt. JCh.

  7. NANCY dit :

    J’ai régulièrement des syrphes au jardin l’été qui font du sur place autour des fleurs j’aime les regarder. La chrysope aussi mais moins.
    mon petit jardin accueil aussi les abeilles charpentière les bourdons et les papillons petite tortue, et bien d’autres dont je ne connais pas le nom.

  8. majdzik dit :

    Bonjour

    Merci pour cette article. Car pour moi le syrphe était tout simlement une guêpe dont j’avais peur. Donc élimination. Maintenant que je sais que le syrphe n’a qu’une paire d »elle , je ferai plus attention.
    Percer des bûches pour les osmies est une très bonne idée que je vais m’empresser de mettre en oeuvre. Merci et bonne continuation.
    Amitiés
    Raymaj

  9. Pierre FELTZ dit :

    Bonjour !
    Pour aller dans le sens de Jacques, on peut même rajouter ceci : la qualité et quantité de pontes des syrphes dépend étroitement de la nourriture disponible pour les adultes (fleurs), en particulier tard à l’automne et tôt au printemps. Le jardinier doit donc « s’arranger » pour que le jardin soit fleuri le plus grand nombre de mois de l’année. La phacélie, cet engrais vert, est très pratique pour cela, on peut en avoir en fleur jusqu’en décembre et dès le mois de mars selon les expositions et bien sût l’étalement des semis dans le temps. Au passage, les abeilles vous remercieront pour cette très belle fleur mellifère ! Et puis surtout : repoussons le plus tardivement possible la sortie de la tondeuse au printemps, vive les pissenlits qui égayent les pelouses et font le bonheur de dizaines d’espèces d’insectes ! Idem au potager : les petites véroniques, et autres mourons qui fleurissent en mars, on les offre aux Syrphes (ils connaissent le langage des fleurs). Et si en plus, on laisse tranquillement les pucerons s’installer au mois d’avril et de mai sur les fèves, les artichauts, les sureau … nous préparons une véritable armada de syrphes, chrysopes, coccinelles (et y’en à d’autres) qui s’occuperont avec conscience de protéger nos cultures de printemps, d’été et d’automne..

    • SUBRA Jacques dit :

      @Pierre
      Tu complète parfaitement ce que j’écris! Merci!
      Jacques

    • SCHUTTER Roger dit :

      Bonjour,
      Si l’on désire une armada de coccinelles et autres alliés pour soulager nos légumes de la charge en pucerons, des sureaux seront bienvenus. Mais si on les laisse organiser leur garde manger , ils iront moins facilement chercher leur nourriture où nous le souhaitons. Je pense donc qu’il faut aider à les délocaliser en les affamant par la taille des rameaux terminaux colonisés ou la taille en vert.

  10. GIRIER dit :

    Merci pour cette information bien documentée. J’en ai vu dans mon jardin et maintenant je vais faire plus attention pour les protéger. Chantal

  11. meunier dit :

    Salut à Tous jardiniers en herbe ou pas !

    Oui ces petites « bestioles » ont un pouvoir phénoménal dans les jardins; ne pas se presser et ne pas vouloir faire « propre » très tôt est le secret. Quand on a grand et 2, 4 ou 6 bras et qu’on fait tout manuellement, il y a du « l’aissez-allez » bénéfique automatiquement.
    Merci à chacun des commentaires intéressants…et encourageants !
    A + ! Finis ou presque l’hibernage mais réveillez-vous doucement…Regardez le calendrier lunaire !
    Culturellement,

    Geneviève

  12. Claude dit :

    J’apprends aussi. Merci.
    On va finir par rechercher la compagnie des pucerons pour bénéficier de la présence de ces régulateurs ! Un sacré changement de perspective;
    Bon, je vais chercher une bûche pour la percer façon gruyère !
    Euh ! J’ai bon ?

    Avec le sourire.

    • Pierre FELTZ dit :

      Oui Claude !
      Les bûches et autres hôtels à insectes, c’est pas mal… mais insuffisant si on ne laisse pas une véritable diversité d’abris et de nourriture au jardin ! Que fait-on quand on veut recevoir des amis chez nous ? On leurs offre avec soin, le gîte et le couvert !
      Murets de pierres, tas de branches, tas de bois, un carré d’ortie (plante hôte de dizaines d’insectes), de l’eau bien sûr (petite mare ou simple coupelle), tiges sèches laissées sur pied tout l’hiver, une haie aux essences diverses et locales, etc. Et des fleurs, des fleurs, tout le temps, des fleurs « sauvages » et locales si possible, parce que les jachères fleuries c’est pas toujours très efficaces, et encore moins les pavot double et autres cultivars…
      Et le tout, agencé avec charme…
      Pierre

  13. SCHUTTER Roger dit :

    Chaque année , et de + en + , mon raisin en serre subit le botrytis. Muscat d’Alexandrie. Tout se passe , apparemment bien donc jusqu’au grossissement des grains. Quels sont les aides possibles? et où intervenir?
    Merci.

  14. […] continue sa série sur les auxiliaires au jardin, après les syrphes et les Chrysopes, il nous parle ici des […]

  15. Gilles dit :

    Merci Jacques pour ce partage très intéressant,

    Oui, la diversité animale protège nos cultures, C’est selon moi l’essentiel.
    Et pour préserver cette diversité, commençons par préserver la diversité végétale : les haies, les herbes et fleurs sauvages, les vieux arbres,etc…tous ont leur utilité et hébergent quantités d’insectes et autres animaux indispensables à un bon équilibre.
    Alors, je dis : A bas les gazons ! A bas les jardins trop bien « entretenus ». Et vive la vie sauvage !

  16. meunier dit :

    Comme je partage toutes ces exclamations ! Il n’a riende plus triste à mon avis qu’un jardin trop propre trop bien entretenu ! où si peu de vie est présente même si l’on croise des papillons !
    De toute façon ce n’est plus l’époque d’avoir un jardinier comme autrefois pour être aidé; à l’heure actuelle ce sont les insectes, la nature maîtrisée qui peuvent nous aider. A nous de les respecter, de les inclure dans notre façon de cultiver.
    Prenez le temps d’observer ! Geneviève

  17. […] les syrphes et les chrysopes et les crapauds, Jacques poursuit ses chroniques concernant les auxiliaires au jardin avec cette […]

  18. Baget dit :

    Merci pour la distinction entre la Syrphes et la Guêpe ! je ne savais pas que l’une avait 1 paire d’aile et l’autre 2 !

  19. cimaises dit :

    merci pour les precisions

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