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Jardinons

De la mâche dans mes couverts…

Le jardinage réserve souvent des surprises, parfois des désagréable mais souvent aussi des bonnes, heureusement ! En voilà une que je vous partage ce soir.

Mes couverts implantés en septembre et composés de fonds de sacs en tout genre (moutarde , radis chinois, phacélie, pois, vesce, seigle, trèfles…) avaient bien levé et s’était développés tranquillement pendant l’automne. L’hiver très rigoureux en décembre et surtout janvier a détruit les plantes les plus fragiles (moutarde et radis chinois notamment) mais la plupart des espèces implantées en septembre sont encore bien là en ce début mars (y compris la phacélie ce qui me surprends !).

Vue d’ensemble de zone de couverts implantés en septembre tout autour du pin sylvestre derrière une culture de pommes de terre.
Sur ce gros plan pris fin février; on voit bien le développement du seigle de la vesce et du trèfle incarnat.

Et j’ai observé depuis fin janvier une invitée surprise : la mâche. J’avais bien remarqué que cette délicieuse salade était une plante spontanée ici sur les plateaux granitiques du Velay, elle pousse même dans la courette devant chez moi au milieu du béton !

La mâche pousse ici dans un mur, rappellant au passage qu’elle est bien de la même famille que la valériane ou lilas d’Espagne !
Et ici un des nombreux plants de mâche qui poussent spontanément au milieux de mes couverts d’hiver !

Ceci est vrai également mais dans une moindre mesure pour les couverts implantés début novembre.

Du coup je récoltes de délicieuses salades que je n’ai même pas implanté !

Cette observation est là pour nous rappeler que la dormance graines est elvée par les opérations culturales, en l’occurence le léger travail du sol lié à au semis du couvert. Cela a provoqué la la levée de ces graines de mâche qui aurait eu plus de mal à trouver leur place au milieu du chiendent !

Et ela suggère aussi des itinéraires culturaux associant volontairement cultures et couverts. C’est déjà un peu de ce que je fais en associant des pois fourragers dans mes couverts avec l’intention bien claire de les récolter au moins en partie mais on peut pousser plus loin la réflexion en envisageant des semis de fin d’été (mâche, épinard…) associés soit à un couvert gélif qui lui laissera la place pendant la hiver soit avec un couvert non gélif qui se développera après la récolte. Le seul soucis avec cett seconde option est le le risque de voir la culture submergée par le couvert courant mars rendant les récoltes tardives un peu plus compliquées…

Voilà, si ça vous donne des idées, eh bien c’est fait pour !