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Le 4 décembre dernier ont eu lieu à Auch (32) la première journée nationale de rencontres et d’échange sur le « maraîchage sur sol vivant » organisée par Terre en Sève, ma société, l’organisme de formation gersois Gaia 32 et François Mulet, paysan maraîcher en semis direct dans l’Eure (27) avec les partenariats du GABB32, d’arbre et paysage 32 et le l’AFAF.

Certains d’entre vous étaient présent ce 4 décembre et pour en faire profiter tout le monde, je vous partage les restitutions de cette journée, disponibles sur le site de Gaia 32: http://gaia32.com/rencontre-nationale-maraichage-sur-sol-vivant-la-restitution/.

Pour ceux qui souhaitent être informés des suites données à ces rencontres, je vous invite à vous inscrire à liste du réseau national naissant mais déjà dynamique « maraîchage sur sol vivant », vous trouverez le formulaire d’inscription ici:
http://www.terre-en-seve.fr/maraichage-sur-sol-vivant/.

Et prime, spécialement pour vous, voici le compte rendu de notre ami Jacques Subra (j’ai inséré une diapo de chaque conférence dans son exposé) :

La matinée à été consacrée à la présentation par des intervenants de ces différentes techniques.

Gilles Domenech nous a parlé des flux de carbone, de l’agradation des sols vivants, du rôle agronomique de la vie des sols, de la structuration des sols grâce a la transformation des matières organiques apportées par les résidus des cultures ou de BRF, ou mieux encore par les couvertures permanentes de cultures a forte production de masse carbonée (appelées couramment engrais vert) Pour exemple, le maïs laisse 18t/ha de matière organique, alors qu’une culture de tomates ne laisse que 0,2t/ha. Il a également abordé la rhizodéposition : sécrétion par les racines de composés organiques favorisant la nutrition des plantes voisines d’où l’avantage qu’il y a de faire des cultures associées.
En conclusion, les trois piliers de l’aggradation sont : Apport de matières organiques, Production de biomasse, Réduction voire suppression du travail du sol.

Bernard Bertrand : Agriculteur, écrivain, créateur des éditions du Terran nous a conté son parcours de paysan du piémont Pyrénéen et son évolution vers une agriculture responsable et respectueuse de l’environnement. Son expérience de jardinage sur friches, sans désherbage et sans arrosage, simplement en maîtrisant la pousse des adventices quand celles-ci concurrencent les légumes, prouve que, dans certaines conditions il est possible de produire des légumes avec un minimum de travail.
Si un jour vous avez l’occasion de passer près de Toulouse, faite un détour par Saingouagnet , Annie-Jeanne Bertrand se fera un plaisir de vous faire visiter son jardin des sortilèges ou sont répertoriées plus de 1000 plantes et légumes pour certains tombés dans l’oubli.

Pierre Besse : AMAP de la Digue (31) Maraîcher près de Toulouse, pratique la couverture permanente du sol avec du BRF et des tontes de gazon récupérés auprès de municipalités et d’entreprises d’espaces verts. J’ai été surpris de voir les quantités de broyât qu’il utilise. Sur certaines cultures (cucurbitacées) il n’hésite pas à mettre 10 cm et plus, d’épaisseur avec des résultats probants.

François Mulet : Jaedin des Peltiers à Breteuil (27) a « bricolé » et détourné de son utilisation d’origine du matériel agricole réformé pour mécaniser le paillage du sol. Dans le domaine du maraîchage en sol vivant, sans labour ni travail du sol en profondeur, tout est à inventer en matière d’outillage. Il est des pionniers comme François partout en France. Le but de cette journée était de les faire se rencontrer pour créer un réseau et mutualiser les compétence, merci aux organisateurs.

Laurent Welsch : AMAP de Latoue (31) Maraîcher atypique, plein d’humour et d’auto-dérision, englobe dans son travail une dimension spirituelle. Son jardin est un joyeux mélange de légumes, fleurs et céréales. Son lieu de travail est aussi source de bonheur et d’épanouissement personnel.
Pratiquant la culture sous couverts végétaux, il détruit ceux-ci par bâchage sous plastique recyclable qu’il laisse en place 10 à15 jours. En serre, tous les résidus de légumes restent en place sans broyage préalable, il utilise des bâches perforées qui lui permettent de planter directement les cultures suivantes sans retirer celles-ci.

Après un délicieux repas bio végétarien, l’après midi était consacré à divers ateliers, en participation libre selon les thèmes choisis et possibilité pour les participants de circuler entre les ateliers. Organisés sur le modèle des forum ouvert ou chacun peut s’exprimer, présenter ses propres expériences ou proposer des idées, cette apparente joyeuse pagaille fait émerger des idées qui sont ensuite collectionnées, triées par thèmes et synthétisées pour servir de base à un travail commun.

Le succès de cette journée est la preuve qu’un mouvement se dessine, porteur d’espoir dans une nouvelle pratique d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Sans dogmes et à priori, oubliant les querelles de chapelles, nous devons, ensemble, trouver la voie qui conduira à la régénération des sols, priorité absolu pour assurer l’avenir des générations futures. Pour cela, Mesdames et Messieurs les organisateurs, nous vous remercions.

Fait à Séron le 5 Décembre 2012
Jacques SUBRA

Je vous laisse sur cette belle conclusion ! A bientôt sur ce nouveau réseau !


19 Responses to Restitutions de la journée « maraîchage sur sol vivant » du 4 décembre 2012

  1. Marc dit :

    Grand MERCI Gilles !!!
    J’ai enfin pu mettre une voix sur ton visage !

    Je vais écouter et lire tout cela.

    JOYEUX NOËL à toi et à toute ta famille et tes ami(e)s !!!

    Marc

  2. Claude dit :

    Merci à Jacques et à Gilles pour cette nouvelle contribution !

    Je parie que votre vue est exceptionnelle, que vous avez 10 sur 10 aux 2 yeux. Personnellement, j’ai du mal à profiter d’images aussi petites que ces gros timbre-poste. C’est dommage ! ;—(

  3. Sébastien dit :

    Faut cliquer dessus Monsieur Claude.

  4. Danielle dit :

    Claude, en cliquant sur l’image, vous pouvez l’agrandir.

  5. cottet pierre dit :

    je pense que sur ce forum nous sommes tous des convaincus du sol vivant . reste a convaincre ceux qui ne le sont pas . quand je discute avec d’autres jardiniers je peux vous dire qu’ils ne sont pas près de changer leur méthode traditionnelle .j’habite dans le rhône et je peux confirmer que le non labour des terres agricoles n’existe pas . si l’on ne peut pas convaincre les professionnels de la terre je pense qu’il sera plus difficile de convaincre les jardiniers amateurs . j’espère que je me trompe ? 15 jours pour détruire un engrais verts avec une bâche j’aimerais savoir comment on réalise ce miracle .

  6. Legrand David dit :

    encore un réseau qui se met en place. A force, nos techniques finiront par intéresser de plus en plus de monde.

    Continuons…

  7. koné fatou dit :

    tout simplement merci pour cette nouvelle ouverture d’esprit « agricole »!mais il faut de la patience pour une certaine remise en cause de nos vieilles habitudes.Merci&joyeux NOEL

  8. alain17 dit :

    Bonsoir,
    Dommage d’apprendre le 21 décembre qu’il y a eu à Auch le 4 décembre
    une rencontre nationale sur ce sujet…….. A moins que l’information n’ai pas retenue mon attention le jour de la mise sur le blog.

  9. Claude dit :

    Merci.
    Pour confidence, Claude est une andouille !

  10. LE GAL HERVE dit :

    Bonsoir à tous?en matière d’outils à inventer ou à réinventer pour les besoins de tous,je suis forgeron depuis Au moins 3 générations et je travaille principalement sur les outils de dé compactage du sol.J’ai largement assez de travail mais je suis ouvert pour améliorer la vie du sol et du jardinier.Sans outil toujours des jardiniers mais plus de forgerons,bien que?

  11. franck dit :

    Je suis d’accord avec Koné Fatou;il faut du temps pour changer des habitudes agricoles prises de longue date mais les consciences commencent à « s’ouvrirent » et certains agriculteurs sont prêts à changer .Il faut seulement qu’ils franchissent le pas.
    Merci

  12. SUBRA Jacques dit :

    Bonjour à tous
    Je comprend le pessimisme et l’impatience de certains d’entre vous, je dois avouer que moi-même parfois je doute et que j’ai envie de « jeter l’éponge » ! Plusieurs raisons me confortent dans mon obstination à continuer. Dans les années 70, quand je parlais d’écologie et de culture bio, au mieux j’avais des commentaires moqueurs, au pire des insultes( oui, cela m’est arrivé!) . La tendance s’est complètement inversée et maintenant on vient me demander conseil.

    Les tenants du retour à la terre et de l’écologie de cette époque, étaient pour la plupart des baba-cool, soixanthuitards rêveurs , complètement ignorants des réalités du travail de la terre, qui pensaient que l’on pouvait vivre à la campagne en élevant trois poules et quelques lapins, jeter des graines sur un lopin de terre pour avoir des légumes à volonté ! La majorité a rejoint la ville ruinés et déçus, d’autres survivent avec le RMI, rare sont ceux qui à force de travail et de sacrifices ont réussi a vivre leurs rêves. L’image des écologistes a beaucoup souffert de cela et en souffre encore.

    Je suis surpris du niveau de la nouvelle génération d’agriculteurs et maraîcher qui prennent la voie de l’agriculture de conservation ou sol vivants. BTS, Ingénieurs, Vétérinaires, Informaticiens…etc maîtrisant parfaitement l’outil informatique et la gestion d’entreprise .
    Voilà ce qui me rend optimiste, ceux-la ne rêvent pas, sont parfaitement crédibles, se donnent les moyens de réussir, tout en sachant que ce sera très dur. La journée du 4 décembre m’a conforté dans ce sens. Réunir 240 personnes venues de la France entière, ne peut que redonner confiance en l’avenir ! C’était inimaginable il y a dix ans !

    Il faudra du temps et une volonté politique forte pour concrétiser tout cela, mais nécessité faisant loi, vu que c’est la seule issue pour l’avenir de l’agriculture et de la survie de l’Humanité, j’ai confiance.

    Contrairement à Pierre, je remarque que les plus sensibles à ces techniques de jardinage en sol vivant sont les néo ruraux car ils n’ont pas d’à priori, alors que nombre d’agriculteurs sont accrochés à leur croyances et habitudes dont il est difficile de se défaire, ajoutez à cela une certaine fierté….
    Bonnes fêtes de fin d’année à tous
    Jacques

  13. Gilles Domenech dit :

    @ Alain 17 :
    Pour recevoir les infos concernant l’évènementiel, il faut être inscrit à la liste de Terre en Sève, disponible sur ce site à la page https://jardinonssolvivant.fr/conferences. Je fais cela pour que chacun puisse choisir exactement le contenu qu’il souhaite recevoir, car nous recevons tous tellement d’info sur internet que je préfère segmenter et n’envoyer à chacun que l’info qu’il/elle a choisit de recevoir.

    @ Hervé Le Gal :
    Bien sûr, tes talents de forgeron sont les bienvenus, tu peux t’inscrire au google group pour participer aux discussions sur le matériel si tu souhaites participer à cette aventure!

  14. Yannick dit :

    Bonjour,

    Super projet !! Je viens de m’inscrire sur le site Terre en sève, je trouve cette démarche vraiment sympa et constructive permettant d’aller vers des méthodes plus responsables.

    Un grand Merci
    Yannick

  15. cottet pierre dit :

    http://agriculture-de-conservation.com/-Matthieu-Archambeaud-.html. en lisant cet article on comprend mieux la fin d’azote provoqué par seulement 1cm de brf sur le sol . ces chiffres sont a multiplier en fonction de l’épaisseur et de la qualité du brf . d’un seul coup j’ai compris ce qui c’est passé dans mon jardin suite a l’utilisation du brf.

  16. franck dit :

    bonjour Gilles,
    je me demandais si je pouvais recouvrir ma parcelle de moutarde qui n’a pas eu le temps de fleurir par des restes d’enrubannage récolté ce printemps et récupéré ce jour après qu’un troupeau de vaches ait mangé les meilleurs brins.Est ce que le fait d’avoir été enrubanné peut nuire en quoi que ce soit dans le cycle de décomposition au jardin.Y a t’il une fermentation (je suppose que oui )et quelle conséquence peut elle avoir sur la suite au jardin
    A bientôt

    • Gilles Domenech dit :

      Il n’y a pas de raison que l’enrubannage pose des problème, au contraire, cela amènera toutes sortes de champignons et micro-organismes !

  17. […] 26 novembre à la roche sur Grâne, dans la Drôme. Les premières rencontres avaient eu lieu à Auch, le 4 décembre 2012. Les inscriptions sont ouvertes et proposées en priorité aux professionnels du maraîchage : […]

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