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Ce nouvel article propose de nous intéresser à la mise en place de buttes permanentes pour jardiner. En effet, il est souvent question de buttes sur ce blog : j’en ai parlé dans l’article évoquant les travaux de Jacques Hébert et Jean Marie Lespinasse et tous les jardiniers de reporter qui ont à ce jour contribué (Jacques, Loïc, Claire et Gilles) cultivent sur buttes. Certes ces buttes sont de nature très diverse: ados, carrés, ou buttes « Jacques Hébert » et leur fonctionnement sont très différent (je mets ici volontairement de côté les buttes lasagnes qui sont plus une culture « hors sol » dans la matière organique et qui ne nécessitent pas de bouleverser le sol). A côté de cela, certains jardiniers sol vivant (dont moi même) restent attachés aux cultures à plat. Vous l’aurez donc d’ores et déjà compris, faire ou ne pas faire des buttes n’est pas une règle du jardinage sol vivant. En effet, des buttes permanentes, paillées et non travaillées permettent à la vie du sol de s’exprimer pleinement, de même qu’une culture à plat effectuée dans les mêmes conditions.

Toutefois, il me semble qu’une réflexion préalable à ce travail de terrassement est nécessaire: en effet, réaliser des buttes demande un travail assez lourd qui perturbe fortement les équilibres biologiques du sol et les reins du jardinier! En ce qui me concerne, je reconnais que, pour le moment, les nombreux avantages des buttes mis en avant dans la littérature et sur le net ne m’ont pas convaincu pour passer à l’action. Parmi ces avantages voici ce qui est souvent mis en avant : légère augmentation de la surface cultivé, meilleur drainage en période humide, meilleur confort de jardinage (on peut travailler assis), vision au raz du sol facilité, ce qui offre un nouveau point de vue sur le jardin, plates bande plus faciles à préserver du piétinement… A mon avis, le principal avantage d’une butte sur une culture à plat dans le cadre d’un jardinage basé sur le respect de la vie des sols vient du travail du sol initial qui libère dès la première année de grandes quantités de nitrates dans le sol et donc permet d’avoir de jolis rendements tout de suite, contrairement à ce qui s’est passé dans le jardin de mes parents.

Alors buttes ou pas buttes ? Cette question n’a bien entendu pas de réponse définitive, mais je vous propose ici quelques éléments de réflexion.

Une observation de votre sol avant mise en culture est indispensable : si celui-ci est déjà bien actif sur le plan biologique, type sol de prairie ou sol de sous bois, ou même de certaines pelouses gérées correctement (tonte en position haute, mulching depuis plusieurs années) mieux vaut partir sur l’existant et commencer directement par un jardin à plat, ce d’autant plus qu’avec la minéralisation d’automne, même si vous jardinez bio, vous risquez de libérer énormément de nitrates dont une partie sera lixiviée vers les nappes phréatiques. Si en revanche vous partez d’une terre travaillée lors des années précédentes, ou d’un sol de remblai, bref de quelque chose où la matière organique est rare, de même que l’activité biologique (comme cela a été le cas pour Jacques et Loïc), alors pourquoi pas se lancer dans l’aventure du jardin sur buttes ?

Une autre piste de réflexion concerne les utilisateurs du jardin, il est incontestable que pour des personnes âgées ou souffrant du dos, un jardin en butte sera bien plus confortable à entretenir mais encore faut-il que les buttes soient montées, ou qu’il y ait quelqu’un à disposition pour le faire, sinon ce n’est pas le chantier de mise en place qui va soulager les maux de dos !

L’humidité du terrain est également un facteur clé, il est clair que si votre sol est régulièrement engorgé en eau, le montage de buttes aidera à mettre les racines de vos légumes d’hiver en zone de sol aéré, ce qui favorisera certainement leur développement !

Et vous, qu’en pensez vous ? Donnez nous votre avis dans les commentaires, dites nous pourquoi vous avez choisit de cultiver avec ou sans butte ! Et bien sûr pensez à répondre au sondage !

L’article suivant : Un jardin oui, mais lequel ? écrit par Jacques Subra, comporte de nombreux éléments de réponses à cette question !

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47 Responses to Faut-il monter des buttes au jardin ?

  1. Geof dit :

    Je cultive à plat avant tout car je ne suis jamais resté suffisement longtemps en un lieu pour me lancer dans un travail aussi important que la mise en place de butte.
    Là, je suis encore sur un lieu depuis janvier sans être sûr d’y rester plus d’une année suplémentaire ce qui va déjà être un record. En fait, je cherche une terre d’accueil. Si ça intéresse, ne pas hésiter à en parler ;-)))
    Du coup, les explications que je viens de lire sont très intéressantes. Je vois dans les buttes l’avantage de se préserver le dos et peut-être aussi de mieux lutter contre les rats taupiers qui dévorent tout mon jardin. Tout y passe et même si le purin est efficace, il m’est difficile d’en répandre les quantités nécessaires à la protection du total. Je crois que le seul légume que je n’ai pas vu ataqué est le céleri branche. Et je pense qe le purin peut devenir une nuisance à force d’en abuser. Je ne suis pas sûr non plus que la butte soit efficace contre ces bestioles infernales.

    • bernays dit :

      Pour ma part à Bayonne le jardinage collectif en ville limite le mal de dos. Pour construire une butte nous sommes à chaque fois nombreux. A mon avis travailler seul au jardin est difficille. ensemble nous faisons plus de travail en souriant.Nous travaillons sur d’ancien terrain de boules. un bon trou rempli de déchets carbonnés et azotés on recouvre et ma foi on a de beaux résultats..Bon jardinage à tous

      • Gilles Domenech dit :

        Bonjour Bernays,
        Ton témoignage est intéressant, mais tu es dans un contexte très particulier. En effet, je pense que sur un terrain de boules ultra compacté, il n’y pas d’autres choix que d’amener de la terre et des matières organiques et de cultiver sur buttes ou en bacs 😉 …

    • MONDAL dit :

      Bonjour, pour ne parler que des buttes pour l’instant, voici:
      j’ai formé une butte de 15 m de long (pas de caisse sur-élevée) d’une hauteur d’environ 20 cm, protégée de tous les côtés par des planches 3 fois plus haute. Pourquoi
      ai-je fait ainsi? Pour tenir compte de contraintes rencontrées. Déjà, les planches délimitent bien. Les planches font un peu d’ombre et apportent de la fraîcheur aux pieds des plantes en été. Les planches servent aussi de support à des piquets qui permettront d’ y appuyer des protections coupe-vents, pare-soleil, d’y installer facilement des filets pare-grêle, (voire pare gastéropodes ! ) d’installer une ‘toiture’ légère lors de grosses pluies pour récupérer le surplus d’eau. Et bien d’autres systèmes. Selon les contraintes physiques du jardinier -re, il peut ajouter du composte-de la terre, chaque année s’il le souhaite; la butte gagne ainsi en hauteur au fur et à mesure que son dos perd de la souplesse.
      Cette première butte n’a qu’un mois. Je ferai un premier bilan à l’automne.
      Bien cordialement à chaque lecteur.

  2. Bastien dit :

    J’ai longtemps hésité à convertir une partie du potager à ce mode de culture. J’y vois un avantage pour mieux drainer l’excès d’eau dans mon sol fortement argileux. Cela permet d’éviter que le sol ne soit asphixié par un excès d’eau et permet une mise en culture plus rapide au printemps, un réchauffement plus rapide du sol. Mais c’est bien là le seul avantage. D’une part, tout ce terrassement aurait été fort pénible et traumatisant pour l’homme et pour le sol. D’autre part en créant ces buttes, j’aurai dû creuser les allées qui se seraient rapidement transformées en bourbiers impraticable. Et en gardant un jardin plat, le plan n’est pas figé, je peut moduler mes micro-parcelles comme je le souhaite.

  3. Lacroix Michèle dit :

    bonjour,

    Nous faisons un grand jardin (50mx1,20m)dans un champ; la terre est argileuse et se ressuie difficilement. Après lecture du livre sur le BRF, nous avons mis, en automne, du BRF de platane sur une partie et un paillis de fougère sur le reste.Hiver et printemps humides (nous sommes en Béarn; rien d’étonnant!): nous avons dû enlever le paillis et attendre que la terre sèche avant de faire quoi que ce soit! Ceci nous a décidés à faire des ados: une planche de coffrage pour retenir la terre; nous avons fait 33 buttes. Avec la terre des 2 allées voisines, on remplit un ados donc il en reste 1 sur 2 à plat!
    la culture sur buttes avec paillis de fougère ou de foin séché ou de BRF nous paraît efficace et c’est agréable à cultiver. En bout des ados, je plante des « plantes compagnes » (romarin, hysope, absinthe, sauge, tagètes, ricin, soucis, capucine, ricin….). Entre 2 ados, on a laissé assez d’espace pour pouvoir y passer avec la tondeuse. La terre n’est jamais piétinée; elle se travaille très facilement à la grelinette; seul bémol, la lutte contre les limaces!
    Cette année, on a testé les lasagnes sur 4 ados qui manquaient de terre: le résultat nous a surpris! les plantes y poussent avec une vigueur remarquable. J’ai également mis, à l’automne dernier, des engrais verts ( féveroles- seigle+vesce – avoine+vesce); cela aussi a un effet positif sur les cultures suivantes. Maintenant, il faut semer des engrais verts, refaire des lasagnes sur certains ados mais tout ce travail donne de bons résultats!
    je suis une adepte des buttes!

  4. Olivier dit :

    J’ai pratiquement commencé le jardinage sur buttes. Je trouve que ça donne du corps/volume au jardin, c’est vraiment très agréable. Perso, j’ai besoin de tout, des buttes, des plats, des planches larges, des planches étroites pour m’adapter à la diversité des cultures. Je diversifie tout au jardin, aussi bien mes paillages, que mes techniques culturales, mes cultures,.. toujours en sol vivant, c’est ça aussi participer à la biodiversité.

  5. André dit :

    Mon jardin se situe en Gironde sur une lande mésophile très sablonneuse (donc très drainante). Je crains que si je me décidais à créer des buttes, elle soit rapidement asséchée par le soleil d’été. Je crois que dans mon cas il est plus judicieux de planter à plat et de protéger le sol de l’assèchement par un couvert important qui finit par former une butte mais simplement destinée à limiter l’évaporation au niveau des racines.

  6. Doudin dit :

    à chacun de faire ce qu’il peut, comme il peut!!!!

    en fonction de son environnement et de son courage!!!!

    les buttes sont sympas pour les grands (1,92) , le jardin à

    plat est aussi sympa pour les petits (nains).

    Patrick

  7. Alain17 dit :

    Bonjours,
    J’ai hésité sur la réponse : Ai-je un jardin à plat ou sur buttes.
    Mes 2 parcelles de 4x15m sont entourées par des 1/2 rondins de 10cm.
    La terre se trouve surélevée d’autan par rapport au sol . Il s’agit pour moi d’un bon compromis .

  8. Ludovic dit :

    J’ai mon potager en buttes (largeur 1,20 et hauteur 40 cm) depuis 2 ans mais ça ne fonctionne pas mieux que lorsqu’il était à plat…

    Mon sol étant argileux j’ai l’impression que ça l’assèche, l’eau ne pénétrant pas dans les buttes mais coulant dans les couloirs.

    Seuls avantages des buttes (à mon avis) :
    – moins besoin de se baisser
    – on marche toujours au même endroit dans les couloirs sans marcher sur les parties cultivées

    • portal patrick dit :

      je mes 30cm de BRF entre les allées et cours de l année je rajoute une bonne couche quand leBRF est tassé ce qui maintient une bonne humidité
      il faut bien décompacter et nourir la butte pour créer un sol vivant
      il ne faut pas abandonner vu le terrain cela va mettre du temps pour que la butte soit opérasionnel

  9. Bien vu Gilles. Vraiment, sauf pour les terrains très humides et les légumes à blanchir, je ne vois pas l’intérêt des buttes. Et si c’est pour le mal de dos, alors autant travailler en plessi ou en jardinières. Au moins, ils sont à la bonne hauteur.

  10. cottet pierre dit :

    le sous-sol de mon jardin est en gravier donc je n’ai pas de problème avec l’eau car il se ressuie très vite . j’ai reculer a construire des buttes avec la terre des allées car j’ai le dos qui commence a présenter des signes de fatigue.je trouve qu’il est plus facile de cultiver sur un sol plat que sur un sol bombé sauf pour ce qui se repique . je pratique depuis 2011 la couverture permanente et le non travail du sol avec satisfaction . mon seul problème ce sont les limaces .

  11. Roger dit :

    Bonjour,
    Non, je n’ai jamais envisagé le jardinage sur buttes.
    Mon sol est très sableux aussi je mulch et composte énormément (je recycle les invendus fruits et légumes de ma Biocoop, ce qui en soi est déja un gros boulot) et je ne jette pas le moindre brin de végétal, au contraire je récupère tontes et feuilles de mes voisins qui ont par là même moins de trajet voiture que d’aller à la déchetterie.
    A l’automne dernier j’ai essayé la méthode de TCS (compostage au sol)de Dominique Soltner, résultats: une invasion de potimarons qui ont « rempli » ma cave, pas grave.
    Ce qui est étonnant, c’est que les graines aient résisté à un hiver Savoyard.
    Peu de BRF car mon broyeur est trop faible:petites branches et lenteur.

  12. Stéphane dit :

    Bonjour,
    La terre de mon potager étant très lourde, je me suis lancé il y a 2 ans dans la construction de planches de la largeur de mon potager (7 m). Ces planches sont surélevées d’environ 15 cm et remplies d’un peu de tout (BRF (essentiellement), fumier de cheval, compost, paillages,…).
    Ca fonctionne très bien pour ce que je cultive (tomates, piments, aubergines, salades, carottes, fraisiers,…).

  13. Edith dit :

    J’ai créé une petite butte (avec l’aide de 2 amis…) à l’automne 2010, j’ai commencé les cultures potagères au printemps. Le terrain est assez calcaire et argileux semble-t-il, et je constate que l’arrosage doit être très fréquent (tous les soirs cet été) sous peine de voir tout dépérir. Cela malgré un paillage abondant. Les récoltes n’ont pas été miraculeuses… seul le persil a poussé en abondance. Conclusion : j’essaierai encore ce mode de culture en 2012 en modifiant un peu mes méthodes, et si ça ne s’avère pas plus posifif que cette année je reviendrai à la culture à plat.

  14. Subra Jacques dit :

    Salut Gilles
    Comme je te l’ai dit dans mon message, dans le prochain article je compte aborder ce sujet.( tu m’a un peu devancé, mais ne dit-on pas que les grands esprit se rencontrent???) Je pratiques diverses méthodes : a plat en légères buttes, en ados, en caisses, et cette année j’ai testé les lasagnes. je pense avoir assez de recul pour me faire un jugement sur ces diverses méthodes et si toutes ont des avantages et des inconvénients, pour ma part je suis pour un retour aux fondamentaux. je développerai tout ceci prochainement
    A+

  15. louzou dit :

    Bonjour,
    j’ai un jardin de 1000m2 en Bretagne, avec une terre bien usée et l’an dernier, j’ai créé quelques buttes(6mx1m50) avec une terre végétale moins usée et j’ai eu une très bonne récolte d’échalotes, sans aucun arrosage. Les tomates sont bien venues, avec arrosage et bouillie bordelaise contre le mildiou; même des pieds de consoude ont poussé dans ces buttes, qui ne sont que des levées de terre de 30 cm env, et j’en suis satisfaite car c’est agréable de récolter avec cette hauteur.
    En biodynamie, il y a une méthode pour créer de la fertilisation longue durée en buttes, mais cela demande une mise en place importante et un broyeur de végétaux. Si je pouvais, je ferais ces buttes : on trouve la technique dans un livre sur les associations de plantes en biodynamie.
    Actuellement, je continue en mettant de la paille pour protéger, et là aussi j’ai vu la différence. Sol grumeleux, plantes protégés, fertiles, ça baigne!

  16. Simon dit :

    Bonjour. Je vis en Cote-d’Ivoire et ici l’agriculture biologique est absent de nos préoccupations.C’est un univers qui me fascine et la profusion de produits chimiques me presse de franchir le pas.Etant donné les fortes pluviométries au sud où je réside, la culture à plat sera plus appropriée.Le BRF m’interesse énormément.Faute de machine, je recherche un système simple, efficace et peu fastidieux pour fragmenter les rameaux d’arbres.Mais c’est déjà un grand bonheur d’échager avec des amoureux dévoues de la nature.

  17. Nicolas dit :

    Bonjour,
    J’ai la moitié de notre potager en buttes depuis 3 hivers et le reste « à plat ». Je mets des guillemets car en fait tout le terrain est en pente! J’ai donc orienté les buttes nord/sud ce qui les fait presque suivre les courbes de niveau.
    Inconvénients : le côté aval de la butte est long et prononcé, s’éboule facilement et j’ai du mal à y faire tenir du mulch. Pas facile aussi d’y faire des lignes de semis sans éboulement. Je devrais me décider à y mettre des planches au moins sur ce côté aval mais voilà encore du boulot en plus!…
    C’est vrai que la création des buttes représente un vrai boulot mais, à mon sens, beaucoup moins titanesque que ce qu’on imagine.
    Pour moi, c’est dans le contrôle de l’enherbement des allées qu’est la contrainte la plus forte, notamment avec les vivaces comme le trèfle blanc. Avant l’hiver, je repasse dans toutes les allées en reculant avec une pelle (suis-je clair?) en récupérant ainsi une mélange de BRF évolué, herbe et terre éboulée que je remonte sur les buttes; c’est vraiment très vite fait et je suis pourtant loin d’être un athlète… Je remets une couche de BRF derrière pour marcher au sec et contrôler l’enherbement futur.
    Avantages: j’aurais pu commencer par là. Ayant un sol à tendance hydromorphe et enneigé plusieurs mois,la butte permet à la neige de fondre plus tôt au printemps, c’est flagrant, et à la terre de se ressuyer facilement en période de pluie, donc de créer des conditions plus favorables à un démarrage précoce de la végétation et à la vie du sol.
    Après trois saisons d’essai en buttes, je garde un avis partagé car je ne suis pas sûr qu’en termes de travail à fournir on soit gagnant vis-à-vis d’un jardin à plat. Je vais donc lire tous les commentaires à venir avec grand intérêt!

  18. Le Goas Jean-Claude dit :

    Bonjour Gilles et les autres,
    Mon jardin est très plat, sauf qu’à force de compost et de BRF, les allées sont en creux d’une dizaine de cm.D’une part je ne veux pas perturber la vie terricole en faisant des buttes et d’autre part, j’ai un sol dont la base d’origine est sablonneuse, et en été j’arrose tous les soirs, une pente n’arrangerait pas les choses !
    A bientôt

  19. Ian dit :

    Bonjour,

    Après quelques essais plus ou moins fructueux en « traditionnel » j’ai sauté le grand pas cette année vers une culture sur buttes avec BRF et disposition pseudo « anarchique » des divers légumes et fleurs. Je me suis inspiré des techniques de Lespinasse et de Hébert. Ma principale motivation pour les buttes est de mieux contrôler l’humidité dans un sol très argileux qu’il est difficile de travailler de novembre à avril. Hors je prévois une production toutes saisons. Le revers de la médaille est qu’avec la sécheresse de cette année il a fallu beaucoup arroser.
    Un autre point positif est que la disposition en buttes crée de nombreux micro-climats plus ou moins favorables à certaines plantes selon leur placement. C’est assez flagrant. Le dernier avantage que j’y vois et qu’on ne marche jamais sur les buttes, ce qui évite le tassement.
    C’est vrai que c’est physique à mettre en place mais bon c’est quand pas le bout du monde (3j à deux pour 80 m2 de buttes). Côté négatif il y a la maîtrise de la végétation des allées. J’ai semé du trèfle au printemps mais il est mort avec la sécheresse au profit de la potentille rampante, du liseron et du chiendent qui ont progressivement envahi les buttes. Si c’était à refaire, suite à la mise en place des buttes je sèmerai un engrais verts à fort développement en mars/avril puis je bâcherai jusqu’en septembre pour éliminer toutes les vivaces. Je ne mettrais donc en culture qu’à l’automne suivant.
    Autre point négatif mais plutôt du au BRF : les limaces !
    Au final je suis quand même assez content du résultat pour une première année : bonne production, quasiment aucune maladie/ravageur.

  20. Natacha dit :

    Bonsoir tout le monde,
    En temps que jardinière du dimanche, je vais pouvoir vous faire part de mon avis/expérience sur le choix butte ou pas :
    La 1ère année de jardinage, j’ai planté des tomates en bas de mon terrain, et appris à la couleur des feuilles (jaunes) que le sol était argileux (rétention des pluies de printemps ; mon grand-père m’a conseillé de creuser des petits fossés pour drainer (il faisait comme ça dans le Nord, Lille); ce qui a sauvé les plantations, dans l’enthousiasme général, j’ai fais 4 buttes (4x1m x30cm).
    Plusieurs raisons font que dans le nouveau jardin (déménagement) je n’ai pas refais de buttes (malgrès un sol argileux), à peu près les mêmes citées précédement(autres commentaires) ; Cependant une des raisons principale étant « de faire le plus possible avec, le moins possible contre »…à chacun de trouver une façon de jardiner qui soit le plus possible à l’image de ce que fais la nature, je crois que c’est le principal. J’ai cependant bien conscience qu’en cultivant on s’éloigne des équilibres naturels originels (chasse-cueillette) ; notre culture, se construit sur l’agriculture…Autre opinion, étant en formation agricole, j’envisage de produire des légumes, fruits et autre, le faire sur butte me parait moins pertinent dans ce cas…Salut à bientôt

  21. Christian dit :

    Bonjour,

    Cela fait deux ans que je culltive en butte associé à la technique du BRF dans le jardin partagé de mon village.
    Les résultats sont bons pour les oignons , celeri rave, persils , et piments. Moins bons pour les tomates, petits pois. Mais je pense que l’effet de drainage est primordial pour certaines plantes , par contre il est difficile de tirer des conclusions quant à la fertilté du terrain compte tenu de la récence de la mise en oeuvre du BRF et du retournement de la terre lors du creusement des allées.
    Ce choix a été pris dès la première année car il y avait un excés d’eau lors des pluies d’hiver et début de printemps.
    Un inconvénient fut la première année l’envahissement des allées par les herbes . Depuis j’ai remédié à la corvée d’arrachage en couvrant mes allées de toile polipropylene.
    Un avantage important c’est de ne pas avoir à se baisser et d’avoir une plus grande proximité avec les plantes. Globalement je suis satisfait mais c’est un sacré chantier…

  22. Alain dit :

    Bonjour,

    Je vis dans une zone pavillonnaire où ma pelouse pousse sur une terre de remblai. Un sondage m’a montré un système racinaire très développé qui aurait nécessité un bêchage puis une extraction des racines épuisants sur plusieurs saisons. J’ai lu un article et un livre sur les lasagnes qui m’ont semblé une solution beaucoup moins fatigante et plus efficace.
    Effectivement, j’ai mis dans mes deux lasagnes (2.8 m x 1.2 m) divers matériaux légers (carton, compost maison, compost d’une station de compostage et terreau) sans ressentir de fatigue particulière. Le coût par lasagne a été assez élévé : environ 50 €.
    Mais l’ensemble m’a donné envie de continuer et d’en refaire d’autres, peut-être moins élaborées et donc moins chères.
    A terme, je me dis que je pourrais supprimer l’encadrement des lasagnes et revenir à une culture à plat. Le tout m’aura permis de transformer ma pelouse assez rapidement en terre cultivable.
    La question de rotation des cultures sur une surface aussi petite me semble la plus problématique.

  23. Gilles BERNARD dit :

    Je pratique cultures à plats, carrés surélevés et lasagnes depuis quelques années déjà.
    De mon point de vue, chaque technique convient mieux à une série de légumes : cultures à plat pour les « grandes cultures » (pomme de terre, oignon, ail, poireau), lasagnes pour les courges et potirons, carrés surélevés pour tout les reste, avec fleurs et légumes en mélange.
    Dans ces carrés surélevés, la plupart des plants sont démarrés en godets en serre, et tous les carrés auront porté cette année 2 récoltes, certains 3. On est alors très nettement dans de l’intensif avec tout ce que cela suppose d’apports organique (compost, sable coquiller, BRF vert et BRF sec en couverture)

  24. Claude dit :

    Terrain très pentu (env. 40 %). Sol né de l’érosion d’un poudingue, des galets et du sable, avec peu de matière organique. Présence d’arbres un peu partout (olivier, figuier, amandier). Travail (lent, interrompu par ma santé) sur 3/4 années : le jardin est toujours en cours de création.

    J’agis en fonction de deux impératifs. 1• Terrasser pour faire quoi que ce soit. 2• Apporter (produire) de la matière organique, essentiellement du compost obtenu par broyage de branches, légumes fanés de récup’. 3• Former un cadre en bois solide et placé de niveau. 4• Monter le niveau du sol ; créer des zones de culture parfaitement horizontale. 5• Planter des plants achetés en jardinierie et couvrir le sol (objectif non réalisé).

    J’ai une butte de 4 m2. Je sais c’est peu, faut dire que j’exporte peu. Orientée vers le sud-ouest et privée d’un peu d’ensoleillement le matin. Elle est encadrée par des croûtes de scierie (bon marché). Épaisseur du compost : environ 20 cm. Quelles cultures ? Des légumes evariés pour tester ce qui vient bien dans ces conditions. De courges, des aubergines, de la blette, du fenouil, (les 1° de ma jeune vie de jardinier) et de la tomate, etc… J’ai tardé à couvrir et j’arrosais 2 à 3 fois par semaine. Un sanglier a trop apprécié mon modeste travail me laissant un pied d’aubergine et un de fenouil.

    J’ai un sentiment positif. Cela a mieux poussé que par la passé. Je me suis inspiré du livre Le Jardin Naturel de JM Lespinasse. Mes croûtes de pin que je choisi épaisses sont perforées à l’avance tous les 50 cm pour faire glisser un fer à béton qui ancre le dispositif dans le sol et ces trous pourront servir à installer des arceaux servant de support d’ un voile d’hivernage.

    Les 20 centimètres de compost maison, la mise à niveau ont eu un rôle bénéfique. À noter que le sol de cette unique but n’était pas vraiment bombé. Travailler à côté était plus économe pour mon dos. Avant l’arrivée de Roméo (le sanglier), les légumes étaient beaux. L’an prochain ou cet hiver, je rajouterai du couvert, soit BRF, soit paillis. Je déplanterai un petit olivier dont le système racinaire s’invite au festin. Avoir rajouté une couche culturale par-dessus le sol, un peu à la façon des lasagnes (mais sans carton isolant) a dû laisser plus de champ aux racines de mes légumes. Elles ont pu commencer à se développer sans rencontrer la concurrence des arbres déjà installés.

    IL est évident que j’aurais essayé de travailler à plat mais le relief de ce terrain impose de grosses contraintes. Effort lourd pour un résultat modeste. Mais fabriquer ces buttes n’a pas été une charge, plutôt un plaisir.

    Je suis donc un cas bien particulier.

    Gilles, je n’ai pas ciompris ce que tu expliquais sur les nitrates. J’ai dû manquer un épisode. Bien à toi.
    IL me sera difficile de créer d’autres zones semblables. J’ai vieilli et le travail de terrassement n’est plus aussi facile. Mais il existe ici ou là des plates-bandes crées par la présence de murs se succédant On pourrait les considérer ces plates-bandes comme des buttes prises entre un mur en amont; et un mur de retenue en aval. L’ennui est que presque toutes ces zones sont occupées par des plantes antérieures à notre achat et que mon épouse souhaite garder. Cela complique les réorganisations. J’ai réussi à faire apparaître un petit alignement de fruitiers mais un soutènement reste à l’ODJ des choses à faire (un jour ou l’autre).

  25. Didier dit :

    Je travaille sur des petites parcelles de 1,50m de large, légèrement surélevées mais que l’on peut considérer « à plat » . L’objectif est de ne jamais piétiner la terre en utilisant les passe-pieds tout en ayant une petite hauteur favorisant le drainage et le réchauffement (terre lourde, humide, climat nantais)
    Beaucoup de légumes qui restent en place l’hiver et l’usage des engrais verts sur les parcelle non utilisées font le nécessaire.
    Je n’aime pas l’idée de buttes dans le jardin. Même si, pour certaines cultures, elles faciliteraient sans doute les choses. ( Les aubergines par exemple, ou des récoltes plus hâtives de tomates) Mais je n’arrive pas à franchir le pas.

  26. Maurice dit :

    faire une butte me permet d’augmenter la profondeur de sol utile, indispensable chez moi.

  27. guy dit :

    je travaille un jardin à plat , je prépare quelques buttes pour la prochaine saison .
    je vais aussi débuter un 2 em jardin en bord de mer , avec une pluviométrie plus faible ( et moins de matériaux de paillage )

  28. guy dit :

    1/principal inconvenient de mes buttes:
    utilisation d’escabot ou tabouret pour cueillir fruits ou fleurs surelevés de la hauteur de mes buttes (60cm au centre)

  29. […] de faire des buttes au jardin. Étonnante coïncidence,car cela propose une excellente suite à mon dernier article! (Non, non, nous ne nous étions pas concertés avant, Jacques m’as proposé un article sur […]

  30. Hervé dit :

    Salut à tous,

    Je cultive un jardin composé de deux terrasses sur les flancs d’un côteau abrupt exposé ouest . La terre est sableuse et très drainante et s’assèche donc très rapidement, le jardin n’est jamais vraiment impraticable du fait de l’humidité . Du coups je ne ressens pas vraiment l’utilité de monter des buttes qui accéléreraient encore plus l’assèchement du jardin en cas de sécheresse prolongée .
    J’ai découvert cette année le sol vivant et c’est devenu une vraie passion . j’ai cultivé ce nouveau jardin pour la première fois cette saison et je suis surpris de la quasi absence de maladies malgré un été très humide et frais .
    merci le sol vivant mais aussi probablement le drainage très efficace du sol .

  31. Xavier Dubreucq dit :

    Bonsoir,
    je viens de découvrir ce site qui, je l’espère, me permettera de me poser les bonnes questions, pour prendre les meilleurs décisions. Je vais agrandir mon potager (actuellement 2 buttes de 10m, retenues par des planches).

    Faut-il butter (culture en ados), ou non ?
    Ce matin au levée du soleil, équipé d’un thermomètre sonde (aiguille de 10cm), et d’un manteau bien chaud (première gelée blanche de l’automne), j’ai recueillit des températures de sol dans différents endroits de mon jardin, et les observations semblent instructives:
    Sol de ma pelouse 5.9°C
    Sol bêché depuis 8 jours 7.2°C
    Sol butté (hauteur 20cm) et non paillé 6°C
    Sol butté et paillé de 10cm de foin 7°C
    Sol non butté, mulché de 3cm de laine de coco 8.2°C
    Sol non butté, mulché de 6cm de laine de coco 9.2°C
    Sol non butté, mulché de 12cm de laine de coco 10,4°C

    Comment interprêter ces relevés de température ?
    La butte n’est pas plus chaude que le sol à plat.
    Le paillage de foin sur la butte fait gagner 1°C.
    Le mulchage fait gagner beaucoup de chaleur, d’autant plus qu’il est épais. En tout cas en fin d’automne…

    Le soir même de cette journée fraiche mais très ensoleillée, toujours très motivé, je retourne au jardin pour voir comment ont évoluée les températures.

    sol de pelouse 7.0,
    sol butté non paillé 7.0
    sol butté et paillé 7.4.
    sol bêché de puis 8 jours 7.5°C
    sol mulch 12cm 10,4°C

    Interprétations des changement par rapport au matin:
    le sol de la pelouse et de la butte non paillée ont chauffée de 1°C, pas d’avantage dans la butte.
    La zone buttée et paillée de foin a pris 0.4°C, moins de gain qu’en non paillé mais ça reste plus chaud qu’en non paillé.
    La terre bèchée depuis 7 jours est à peine plus chaude que le matin. Le fait qu’elle soit plus sèche l’empêche de stocker la chaleur ?
    Enfin la terre sous le mulch de 12cm est toujours à 10.4°C. L’épaisseur du mulch n’a pas permis à la terre de se réchauffer, mais c’est la modalité qui reste la plus chaude à cette saison.

    Alors que faut-il en déduire ?
    D’abord je pense qu’un chaud plus chaud est plutot favorable à la pousse des légumes, à la croissance des racines. Et probablement aussi favorable à la vie du sol (vers de terre etc…).
    Sur le plan purement thermique, la butte n’est pas plus chaude que le sol à plat.La couverture du sol a, en revanche, un impact très intéressant. Et le travail du sol semble permettre au sol de se réchauffer plus rapidement.

    Pour ma part, je crois que je vais butter l’agrandissement de mon potager, pour des raison d’excès d’humidité fréquent dans la zone potagère de mon jardin. J’ai remarqué aussi qu’il y a davantage de vers de terre dans mes buttes que dans la zone à plat.
    Et vais-je travailler la terre sur les buttes ? oui, mais de façon très localisée à l’endroit ou je plante et sème très précocement au printemps (pomme de terre, tomate, courgette, haricots). Et j’attendrais que les plantes soient bien démarrer pour repailler à leurs pieds.
    Et en automne, je paillerais très épais pour garder le sol chaud le plus longtemps possible.

  32. Gilles Domenech dit :

    Ton approche sur les températures est intéressante, elle ne doit toutefois pas être trop influente sur tes choix techniques. En effet, tu es dans un climat où le seul vrai problème thermique est lié à la chaleur et la sécheresse d’été. Ce sont donc les températures du sol à ce moment qu’il faut abaisser. En revanche, ce ne sera pas décisif d’allonger ta période de végétation à l’automne ou au printemps comme ce le serait en climat montagnard par exemple.
    Dans ton cas, en hiver, c’est surtout l’excès d’eau qui est à gérer, si j’ai bien compris. Le buttage peut être une solution, de même qu’un jardin plat couvert de plantes vivantes (couvert et/ou cultures d’hiver)!

  33. […] de cultiver avec la vie des sols. De nombreux permaculteurs, par exemple sont inconditionnels des buttes, d’autres jardiniers du double bêchage, ce type de mise en place est tout à fait envisageable […]

  34. dany dit :

    J’ ai testé l’ année passée la butte en cercle avec de bon résultats (tomates ,aubergines, salades,melons, choux .
    l’ intérêt de ce système est de limiter l’ insolation l’ été (chaud brulant) pour certaines plantes sensibles et de permettre un arrosage facile au centre du cercle :irrigation par capillarité.

  35. francois dit :

    alors moi j’ai décide de jardiner sur bute , j’ai 50 ans et me dis que dans une dizaine d’année je serai content de ne pas avoir a me baisser trop.les butes vaut mieux les faire tant que l’on peut les faire ,plus tard peut être que je ne serais plus capable de les faire .mais j’ai construit mes butes tout au long de l’année passé et j’ai terminé la dernière en automne elles ont été recouverte de tonte de gazon , de feuilles mortes, et de tout les déchet de cuisine , ainsi que toutes les herbes qui pousse de ci de la dans mon jardin +toutes les branche de taille de mes arbustes, je pratique le composte de surface .je pense qu’en utilisant plusieurs méthode,on a plus de chance de réussir un équilibre biologique que en utilisant une seule méthode donc j’utilise les méthode suivante toutes ensemble :sol vivant ,sol couvert ,composte de surface ,mulching, biodiversités autant dans le potager, que ma haie champêtre, mes arbres fruitier,mur de pierre sèche,toute une bande de fleur sauvages qui traverse sinueusement le jardin , mare d’eau avec poisson , l’hiver je nourri les oiseaux se qui fait qu’il yen a beaucoup et de nombreuse race (ce sont des aide dans le jardin ,donc il faut les récompenser l’hiver en les nourrissant ),et bien sur a partir de cette année j’ajoute la culture sur bute. comme vous pouvez le voir j’utilise de nombreuse méthode ensembles!! donc j’espers que le résultat de mon jardin sol vivant sera au rendez vous ,je sai que les premières année aurons un rendement moin important mais que les années a venir je vais voir les chose s’améliore d’année en année .je vous donnerai mon avis après cette année sur butes.A+ au plaisir de continué a lire toute ces info sur le jardinage sol vivant encore merci pour tout

    • Christophe dit :

      Bonjour,
      J’habite les Hautes-Pyrénées, j’ai construit quelques buttes ce début de printemps, orientées nord-sud et est-ouest, mon terrain étant en pente, ainsi je permet l’irrigation des ados. Je possède de la paille bio (achetée à un agriculteur voisin) et déjà au bout d’un mois je vois la terre transformée ; je l’ai ici argileuse et depuis qu’elle est en butte, même si sa structure n’est pas complétement modifiée encore, le paillage et l’apport de fumier de cheval composté transforme les premiers centimètres, avec des vers de terre qui sont bien présents. Le problème est les adventices qui ont été « gardées » lors de la construction des buttes, mais je les enlèves avec la racines et je pense que petit à petit cela ne devrait plus être un soucis. J’attends de voir les premières récoltes, je vais néanmoins continuer la culture à plat comme je l’ai fait l’an dernier avec de bons résultats, pour comparer. L’intérêt immédiat que je peux voir, c’est l’aspect esthétique… C’est beau un potager organisé en buttes et paillé !!
      A suivre…

  36. paul dit :

    bonjour je me suis lancé dans le jardinage sur buttes de culture végétale et sol vivant mon avis est favorable mais je n’ai pas toute les données etant dans mes débuts , par exemple les legumes qui ont besoin d’etre buttés haricot vert, fenouil, pomme de terre ont ils leur place sur une butte de culture vegetale et si oui comment proceder etant donné que j’ai paillé mes buttes .Merci Paul

  37. guylaine dit :

    j’arrive tard sur ce post… mais il me fallait du temps pour pouvoir faire le bilan de la culture sur butte.
    Comme je suis journaliste spécialisé en jardinage, je teste différentes techniques, toutes dans une approche sol vivant. Mon potager est ainsi cultivé à plat (méthode Gertrud Franck), en carrés, en lasagnes… et en buttes. Le sol est argilo-calcaire. Quel que soit le mode (carrés, plat…) de potager la terre est toujours couverte de mulch, n’est pas travaillée du tout (pas de grelinette par exemple) et les légumes sont le plus possible mélangés entre elles. Ceci posé mon bilan sur les buttes est finalement négatif. Dans mon jardin du moins. j’essaye de synthétiser pourquoi :

    – la mise en place super galère. Au printemps, nous avons fait 4 buttes de 2m de long sur 1,20 m de large et hautes de 60 cm au milieu. La première butte nous a demandé une quantité de terre énorme ! Le décaissement des allées ne suffisait absolument pas. Il a donc fallu trouver de la terre. Nous avons eu la chance, comme nous habitons dans une ferme, de pouvoir en récupérer à 600 mètres. Ce qui n’est pas le cas de grand monde. Mais les allers-retours en brouette étaient pénibles. Pour les 3 buttes suivantes nous avons décidé de remplir le coeur des buttes avec des pierres. Parce que l’on n’avait pas de buches comme recommandé en permaculture (qui en a ?) et qu’en revanche on a des pierre à gogo. Bref, créer des buttes dans mon paysage plat… c’est tout sauf naturel et pas aisé.
    – Planter, semer sur la butte… je ne trouve pas cela évident. J’ai suivi les conseil de Richard Wallner, la ferme du Petit Colibri, en plantant des courgettes par exemple mais le feuillage de celles-ci, très logiquement, a couvert toutes les autres plantes. Les tomates avaient trop de prise au vent. C’est bête mais j’ai vraiment eu du mal à semer sur les flancs de la butte. J’ai aussi mis des variétés de fraisiers anciens qui ont tout envahi. Je suis la seule à ne pas trouver cela top pour semer cette conformation de la butte ?

    – Difficile de « faire tenir » du mulch sur le sol bombé. Du coup la butte est moins bien couverte que dans les autres autres parties du potager.

    – La butte se réchauffe plus vite, ok mais je m’en fiche puisque je ne travaille plus mon sol (avant effectivement j’étais obligée d’attendre fin avril pour passer le motoculteur) et si je sème plus tard dans le jardin à plat en définitive je récolte en même temps que ce que j’ai semé sur les buttes. La butte ressuie plus vite : cela pourrait être intéressant pour les oignons et les aulx. Mais après 3 ans d’essai ils ne sont pas plus beaux sur les buttes que dans mon jardin à plat.
    – je ne peux plus bouger les buttes et je trouve qu’avec leurs allées elles prennent beaucoup de place et fournissent moins de terrains disponibles pour culiver les légumes.
    – Chaque printemps la butte a tendance à s’applatir. Il faut intervenir (rajouter de la terre, remonter celle-ci) pour lui redonner un aspect bombé.
    – Au bout de 3 ans, le sol n’est franchement pas top : peu de vers de terre et, très mauvais signe, peu de plantes spontanées. j’ai l’impression que toute cette terre apportée a été profondément bouleversée. Comme la terre de remblai. Elle est très peu vivante et cela me désole. surtout au regard du sol des autres parties du potager.

    Tiens, rien que de l’écrire, cela me chagrine !

  38. marc dit :

    bonjour.
    je cultive depuis 30 ans mon jardin a plat, en corse, a l’ ancienne. ma terre est du beton que je recouvre de tout ce qui ce decompose.
    je voulais un autre mode de culture .
    j ai trouve les butes qui m ont semble être une solution intéressante, puis; plus je réfléchis plus je me demande si c est une bonne idee. OK pour le confort de travail quand elles sont faite, mais il me semble que l on pert en surface, et je ne voit pas pourquoi mon sol s assécherai moins en bute qu a plat dans les même condition de couverture.
    je ne traite jamais, j accepte qq inondation l hivers et la sécheresse l ete, j ai limite les variétés plantées a tomates, carottes, courgettes haricots,pomme de terre,panais et qq salades. exemple je plante 60/80 pieds de tomates a un mois d interval, j en perd 30/40 en maladie,secheresse bestiole mais il m’ en reste suffisament.
    j ai suppimé les radis , la mache, les oignons les aromatiques et autres legumes qui tout compte fait consomment du temps de le énergie et de eau pour un apport de calorie alimentaire dérisoire.
    merci pour vos commentaires instructifs

  39. Ah ben j’arrive plus tard encore que Guylaine !

    Et en plus mes buttes ne sont pas encore finies, bien que commencées en 2014 ! Je les fais quand j’ai un coup de main, si possible musclé.
    Alors pourquoi des buttes ? Parce que j’ai vu celles de Philip Forrer, dans l’Aude, et que ça répondait à ma question : en faire le moins possible, pas d’intrants chaque année… parce que les légumes de Philip sont baux et sains…on verra dans un an ; je vais y mettre surement des courges, des framboisiers sur le versant à l’ombre…Des haricots grimpants, du maïs…des artichauts…j’attendrai encore 1 an ou 2 pour mettre des asperges… je ne sais pas comment je vais arroser, c’est le hic, mais d’ici j’aurais sans doute terminé le réseau d’irrigation par le canal et les citernes, et quelques baissières, plus la phyto.
    Là où je suis étonnée, c’est la réflexion de Guylaine (pas de buches, qui en a ?). Parce que pour trouver du mois mort à la campagne, il ne faut pas aller loin, et c’est pas lourd. Mettre des pierres, je vois pas la raison : si on met du bois à l’intérieur de la butte, c’est pas pour la surélever, même si ça le fait ; c’est juste pour fournir du carburant sur 10 ou 15 ans.
    Bilan dans un an !

  40. Audrey dit :

    J’ai travaillé cet été sur une ferme où il y a la pratique la permaculture pour mon stage universitaire (étude des sols agricoles). Bien sûr, qui dit permaculture au Québec, dit buttes de culture. Le sol de la ferme est sur une moitié sableux et sur l’autre moitié argileuse. Faire des buttes sur le sols argileux a permis de faire vivre des plantes préférant les sols drainants (bien gré, mal gré toutefois). Toutefois, des buttes avaient été faites sur la partie la plus élevée du site et sur un sol sableux. Résultat: 75% des plants sont morts par manque d’eau et les autres n’ont survécus que par de fréquents arrosage. Il faut noter que le sol contient une très grande portion de matière organique et est paillé. C’est dommage que ces buttes aient été faites avant mon arrivé (sous l’objectif de freiner la perte de sol), j’aurais pu expliquer d’avance le problème hydrologique que cela a entraîné.

  41. Isabelle dit :

    Salut Gilles et merci pour ce blog plein d´infos et de bon sens, que j´ai découvert il y a 2 ans mais auquel je participe pour la première fois.

    La culture sur butte, je la pratique mais plutôt façon Emilia Hazelip (qui pratique et prône le compostage de surface et non l’enfuissement) que façon Forrer/Morez dont les théories ne me laissaient pas totalement convaincue … pour toutes les raisons que tu exposes dans ton article ‘le mythe de la butte de permaculture’.

    Le potager, je l’ai toujours conçu plat ou suivant les courbes du terrain. Pourtant, nous avons eu recours aux buttes dès la 2e année du potager de notre dernier chez nous et cela, après avoir constaté que les plants souffraient du mauvais drainage de la terre (argileuse) dans les parcelles.
    Nous avons commencé par des bacs rehaussés mais vu le travail que cela demandait (fabrication du cadre, enfuissement parciel, remplissage) nous avons tenté la méthode butte pour les parcelles suivantes. Le but des bacs rehaussés et des buttes est donc de garder les racines au dessus du niveau de ruissellement/engorgement du sol (le terrain est en pente, l’eau ruisselle sur le sol compact et s’engouffre dans la terre ameublie de la parcelle sans vraiment pouvoir s’en échapper (malgré les canaux de drainage mis en place en catastrophe la première année)).

    Les vieux troncs et le BRF nous nous en servont dans les allées entre les parcelles (la terre des allées ayant servi à rehausser les parcelles adjacentes), l’idée était de remettre le bois transformé en humus sur les parcelles (et de re-remplir de troncs et BRF) mais nous en sommes encore loin et, malgré les années, le BRF dans les allées remplit toujours ses autres fonctions (pas d’adventistes, circulation autour du potager en gardant les pieds propres).

    Nos buttes ne sont pas très hautes (20-30cm au dessus du niveau du sol, soit 30-50 cm au dessus du niveau de ruissellement des eaux (les allées (vidées de leur terre et remplies de BRF) servent de canalisation). Pourtant, comme tous ceux qui ont fabriqué une butte, je reconnais que que cela demande un énorme investissement en temps et énergie, et une quantité énorme de terre (Comme Guylaine, nous avons la chance d’habiter en campagne et de pouvoir aller chercher de la terre chez un fermier voisin, la terre des allées adjacentes ne suffisant pas. Mais que d’allées et venues! Une remorque pouvant charger un demi mètre cube de terre permettait de rehausser de 10 cm une butte de 4m²!)
    Mais pour nous, le résultat en valait la peine (nos panais par exemple n’ont plus l’air d’extra-terrestres tentaculés). Objectif atteint!.

    Isabelle

    • Didier dit :

      Bonjour à tous,

      Je viens de lire tous vos commentaires, qui prouvent si besoin en était qu’il n’y a pas de « recettes » toutes faites et qu’il faut s’adapter à son environnement selon le type de sol, le climat, la topographie….. et que l’on fait aussi selon ses propres convictions….à tort ou à raison…

      Je viens simplement vous faire partager à mon tour ce que « j’expérimente » en ce moment. L’an dernier, j’ai été informé de la méthode SOLTNER, je me suis dit que c’est ce qu’il faut que je mette en pratique chez moi.

      Mon jardin potager (en terrain plat) est constitué d’une couche de terre arable de 30/40 cm sur un sous sol de banc de pierres et d’argile jaune successifs en couche de 20 cm. c’est une terre lourde et argileuse dure à travailler au printemps et malgré tout séchante en été.

      J’ai donc commencé à faire une butte et finalement j’ai traité tout le jardin (400m2). J’ai procédé de la manière suivante:

      * Labour au tracteur à 25/30 cm.
      * Passage de rotavator une fois le sol bien ressuyé.
      * réalisation des buttes au fur et à mesure des besoins aux dimensions suivantes: largeur 1m20 à la base, 0.60m en tête et 40 cm de hauteur. j’ai procédé comme suis: mise en place de fumier de bovins sur 10/15 cm que j’ai recouvert avec la terre des allées. Cela m’a fait qq m3 de terre à pelleter à la main, mais le travail manuel ne me rebute pas. Ensuite paillage intégral avec produit de tonte, paille,et broyat de cimes de peuplier.

      Résultat, belle récolte cette année, Haricots, tomates, courges de différentes variétés…et du poireau comme je n’en ai pas eu depuis longtemps. j’ai arraché des pieds de haricots avec des racines de 30 cm!! comme quoi elles ont descendu jusqu’au fumier!! c’était juste pour voir car sinon, je passe la tondeuse et laisse les racines ds le sol pour un ameublissement et apport d’azote intéressant. Par ailleurs j’arrose en goutte à goutte.

      Mais alors pourquoi en buttes plutôt qu’à plat???? voilà ce qui a guidé mon choix….et encore une fois à tort ou à raison…
      * Vu la nature du sous sol, je voulais que les plantes bénéficient d’une épaisseur maximum de bonne terre.
      * Au moins je suis sur de ne pas me laisser tenter de piétiner les zones cultivées, ce qui est très néfaste dans ce type de sol.
      * Je pense que l’année prochaine je passerai moins de temps, (pas de travail du sol) les buttes sont en place…. peu de mauvaise herbes.
      * J’aurai un sol vivant et j’espère bien meuble,( j’en avait marre de la « pâte à modeler » si j’avais le malheur d’intervenir trop tôt) Une terre qui va se ressuyer plus vite au printemps permettant de planter plus tôt.

      L’inconvénient des buttes c’est que je perds la moitié en surface cultivée: 2 rangs de haricots par butte et un seul rang de tomates…. mais je pense que cela peu être en partie compensé par un rendement supérieur et une rotation plus rapide des cultures, facile en effet de replanter au fur et à mesure des récoltes.

      Sinon, j’ai récupéré de la chaux chez un ami agriculteur je pense l’étendre au fur et à mesure que le terrain se libère, je pense la mettre dessus les feuilles des arbres pour en favoriser la décomposition.
      Voilà mes impressions, bon jardinage à tous..

      Didier

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