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Ces dernières semaines, j’ai à plusieurs reprises été amené à parler du thème des apport de MO à l’automne et de ce qui peut se faire et ce qui ne devrait pas être fait. Ce thème semblant être une préocupation pour nombre d’entre vous j’y décidé d’y consacré ce nouvel article :

Minéralisation d’automne et fuite de nitrates

Avant d’entrer dans les détails, revoyons quelques éléments de théories développés plus en détail un article que j’ai publié il y a un an: minéralisation d’automne et fuite de nitrates.

En résumé, il en ressort qu’à l’automne les sols sont (généralement) chauds et humides, ce qui favorise l’activité microbienne et donc la minéralisation des matières organiques. Une des conséquence de cela est que l’azote contenu dans ces matières organiques se retrouve massivement libéré sous forme de nitrates qui risquent d’être lixiviés (donc perdus pour le sol et les cultures à venir) vers les nappes phréatiques, risquant en plus de polluer ces dernières (même si on est à 100% bio !).

Le travail du sol éventuel vient fortement aggraver le phénomène, l’automne n’est donc pas la bonne saison pour monter vos buttes permanentes si vous souhaitez cultiver ainsi !

En revanches deux solutions permettent de limiter, voire annuler ce phénomène : l’apport de MO très carbonée (BRF, paille, feuilles mortes…) ou la mise en place d’un couvert végétal capable de capter ces nitrates.

La première solution n’est rien d’autre que celle mise en oeuvre chaque année par nos forêts tempérées, la seconde est celle qui permet aux prairies et autres systèmes herbacés de conserver cet élément si précieux qu’est l’azote.

Revenons donc à nos amendement organiques : certains sont donc très intéressant à apporter maintenant car ils sont très riche en carbone et relativement peu en azote. D’autres en revanche, relativement riches en azote seront à proscrire maintenant et au contraire bienvenus au printemps! Les scientifiques parlent de rapport carbone/azote ou encore C/N. On pourrais discuter de la pertinence de cet indice, mais dans le cas qui nous intéresse ici, il donne des tendances relativement justes.

On considère généralement qu’un amendement organique au C/N situé aux alentours de 25-30 sera neutre du point de vue de la libération d’azote minéral (nitrates, ammonium…) dans le sol car les micro-organismes consomment 25 à 30 fois plus de carbone que d’azote.

En conséquence, en dessous de ce rapport C/N on favorise la libération d’azote et au dessus, au contraire on immobilise l’azote minéral du sol. C’est à cause de cela qu’un apport de BRF au printemps provoque une faim d’azote parfois très problématique !

Quant aux matières organiques du sol, elles ont un C/N de 10 à 12, et sont donc très vulnérable à la minéralisation d’automne : les cultures et couverts végétaux implantés en fin d’été et en automne n’ont donc pas besoin de fertilisation supplémentaire, l’azote fourni par la minéralisation de l’humus leur suffit !

Du coup, vous l’aurez compris, à l’automne, si vous n’avez plus de cultures en place, il faudra éviter les amendements organique au C/N inférieur à 25 et de préférence en choisir un parmi ceux dont le C/N est très largement supérieur.

Voici le C/N de quelques matières organique organiques que vous êtes susceptibles d’utiliser pour vous guider dans vos choix:

Engrais organiques : <5

Gazon et autre matières végétales vertes : 7 à 10

Déchets de cuisine : 10 à 25

Fumier de volailles : 10 à 15

Fumier peu pailleux : 15 à 20

Fumier pailleux : 20 à 30

Compost mûr de fumier : 10 à 15 uivant le type de fumier

Compost jeune de fumier : 15 à 25 suivant le type de fumier

Compost « maison » : 25 à 30

Foin : 25 à 35

Feuilles d’arbres : 40 à 80

pailles de céréales : 50 (avoine) à 150 (blé)

BRF : 50 à 150 suivant les essences et le diamètre des branches broyées

Sciures : > 150 et pouvant atteindre 1000 pour certains résineux.

Lorsque viendra la printemps, ce sera tout le contraire : les matériaux à C/N élevé seront à éviter à cause de la faim d’azote qu’ils risque de provoquer, ou alors être utilisés uniquement en surface (paillage) alors que les matériaux à C/N bas seront à favoriser afin de libérer des nitrates qui aideront vos cultures printanières à démarrer.

Et pour ceux qui sont en milieu tropical (si, si, vous êtes nombreux à me lire depuis les tropiques), oubliez cet article car le problème ne se pose par pour vous : vos sols sont toujours chauds et les périodes humides correspondent à celles où le sol est cultivé, donc les nitrates libérés seront utilisés pour la croissance des cultures !

Quels amendements organiques apporter à l’automne,

Ces dernières semaines, j’ai à plusieurs reprises été amené à parler du thème des apport de MO à l’automne et de ce qui peut se faire et ce qui ne devrait pas être fait.

Avant d’entrer dans les détails, revoyons quelques éléments de théories développés plus en détail un article que j’ai publié il y a un an: minéralisation d’automne et fuite de nitrates

En résumé, il en ressort qu’à l’automne les sols sont (généralement) chauds et humides, ce qui favorise l’activité microbienne et donc la minéralisation des matières organiques. Une des conséquence de cela est que l’azote contenu dans ces matières organiques se retrouve massivment libéré sous forme de nitrates qui risquent d’être lixiviés (donc perdus pour le sol et les cultures à venir) vers les nappes phréatiques, risquant en plus de polluer ces dernières (même si on est à 100% bio !). Le travail du sol éventuel vient fortement aggraver le phénomène, l’automne n’est donc pas la bonne saison pour monter vos buttes permanentes si vous souhaitez cultiver ainsi ! En revanches deux solutions permettent de limiter, voire annuler ce phénomène : l’apport de MO très carbonée (BRF, paille, feuilles mortes…) ou la mise en place d’un couvert végétal capable de capter ces nitrates.

La première solution n’est rien d’autre que celle mise en oeuvre chaque année par nos forêts tempérées, la seconde est celle qui permet aux prairies et autres systèmes herbacés de conserver cet élément si précieux qu’est l’azote.

Revenons donc à nos amendement organiques : certains sont donc très intéressant à apporter maintenant car ils sont très riche en carbone et relativement peu en azote. D’autres en revanche, relativement riches en azote seront à proscrire maintenant et au contraire bienvenus au printemps! Les scientifiques parlent de rapport carbone/azote ou encore C/N. On pourrais discuter de la pertinence de cet indice, mais dans le cas qui nous intéresse ici, il donne des tendances relativement justes.

On considère généralement qu’un amendement organique au C/N situé aux alentours de 25-30 sera neutre du point de vue de la libération d’azote minéral (nitrates, ammonium…) dans le sol car les micro-organismes consomment 25 à 30 fois plus d’azote que de carbone.

En conséquence, en dessous de ce rapport C/N on favorise la libération d’azote et au dessus, au contraire on immobilise l’azote minéral du sol. C’est à cause de cela qu’un apport de BRF au printemps provoque une faim d’azote parfois très problématique !

Quant aux matières organiques du sol, elles ont un C/N de 10 à 12, et sont donc très vulnérable à la minéralisation d’automne : les cultures et couverts végétaux implantés en fin d’été et en automne n’ont donc pas besoin de fertilisation supplémentaire, l’azote fourni par la minéralisation de l’humus leur suffit !

Du coup, vous l’aurez compris, à l’automne, si vous n’avez plus de cultures en place, il faudra éviter les amendements organique au C/N inférieur à 25 et de préférence en choisir un parmi ceux dont le C/N est très largement supérieur.

Voici le C/N de quelques matières organique organiques que vous ees susceptibles d’utiliser pour vous guider dans vos choix:

Engrais organiques : <5

Gazon et autre matières végétales vertes : 7 à 10

Déchets de cuisine : 10 à 25

Fumier de volailles : 10 à 15

Fumier peu pailleux : 15 à 20

Fumier pailleux : 20 à 30

Compost mûr de fumier : 10 à 15 uivant le type de fumier

Compost jeune de fumier : 15 à 25 suivant le type de fumier

Compost « maison » : 25 à 30

Foin : 25 à 35

Feuilles d’arbres : 40 à 80

pailles de céréales : 50 (avoine) à 150 (blé)

BRF : 50 à 150 suivant les essences et le diamètre des branches broyées

Sciures : > 150 et pouvant atteindre 1000 pour certains résineux.

Lorsque viendra la printemps, ce sera tout le contraire : les matériaux à C/N élevé seront à éviter à cause de la faim d’azote qu’ils risque de provoquer, ou alors être utilisés uniquement en surface (paillage) alors que les matériaux à C/N bas seront à favoriser afin de libérer des nitrates qui aideront vos cultures printanières à démarrer.

Et pour ceux qui sont en milieu tropical (si, si, vous êtes nombreux à me lire depuis les tropiques), oubliez cet article car le problème ne se pose par pour vous : vos sols sont toujours chauds et les périodes humides correspondent à celles où le sol est cultivé, donc les nitrates libérés seront utilisés pour la croissance des cultures !


64 Responses to Quels amendements organiques apporter à l’automne?

  1. la_taupe dit :

    intéressant cette article pour mettre les choses au clair.

    il faut noter aussi que les soucis de faim d’azote sont amplifiés si les MO avec des C/N élevées sont enfouies, ce qui n’est pas le cas dans un jardin en semis direct.

  2. Marc dit :

    Article très intéressant Gilles !
    Ce WE j’ai regardé sous la paille au pied d’un arbre fruitier et c’était plein de vers de terre. Faut dire aussi que c’était très humide. J’ai remis gentiment la paille pour ces petites bêtes !
    Amitiés.
    Marc

  3. Mickaël dit :

    Merci pour ce rappel très intéressant.
    Pour ma part j’ai implanté une moutarde blanche pour l’hiver, mais j’aurais aussi souhaité faire un bon paiilage à base de paille de blé, qu’en penses-tu ? la moutarde est-elle suffisante ou dois-je la faucher et la recouvrir de paille durant l’hiver? Merci de tes conseils

  4. annie W. dit :

    eh! pourquoi ne parlez vous jamais des Micro-Organismes EM !

  5. Juliette dit :

    Merci de clarifier tout cela – maintenant je sais comment m’y prendre.

    • Gilles Domenech dit :

      @ La Taupe: c’est vrai mais à l’automne tu ne crains pas cette faim d’azote justement!

      @ Mickaël: pour que je puisse te répondre, il faut que je comprenne ce que tu recherches en faisant cela: quand as tu semé ta moutarde? Dans quel but (azote, MO…)? Quelle culture vas-tu implanter derrière?

      @ Annie: la thématique des EM est très intéressante, je manque pour le moment d’expérience sur ce thème pour en parler ici. Une de mes lectrices avait commencé à écrire un article sur le sujet, mais je n’ai toujours rien reçu, je vais la relancer. Penses tu que les EM pourraient servir aussi à gérer les MO à l’automne ?

  6. Alainh dit :

    Merci pour cet article. voici quelques petites questions
    Puis je mettre mon compost maison au pied d’arbres fruitiers maintenant en le recouvrant de brf ?
    Et puis je faire la même chose dans le potager ?

    • Gilles Domenech dit :

      @ Alainh:
      Ce ne me semble pas être le bon moment pour épandre du compost, à moins qu’il n’aie été fabriqué qu’avec des matériau « bruns » (C/N élevé). Cela dit c’est vrai que le BRF en sur couche permettra de limiter, voire annuler les pertes en nitrates. Si tu ne peux attendre le printemps pour épandre ton compost, tu peux en effet agir comme cela.

      @ Jacques: en effet 😉

      @ Raymond: Si ton sol est lourd, vas y molo sur le BRF, pas plus de 1 à 2 cm. Par contre vas-y sans hésiter avec les feuilles qui aideront à bien décompacter le sol. Pour le seigle, c’est un peu tard pour le semer, mais c’est un excellent couvert végétal, idéalement à associer à une legumineuse volubile (vesce, pois fourrager…).

  7. Jacques Morvand dit :

    Si j’ai bien compris, interprétant l’article de Gilles à la lumière de la méthode Soltner que j’essaye de suivre, le paillage avec des tontes de gazon se fait au moment de la pousse d’herbe qui est celle de la croissance au potager et du besoin d’azote. Le paillage feuilles mortes ou BRF se fait en automne ou hiver, moment où ces produits sont plus facilement disponibles, et c’est l’époque où il faut limiter l’apport d’azote au potager…
    Que la nature est belle et bien faite!

  8. Raymond dit :

    Bonjour Gilles,

    Excellent article en cette saison automnale. J’étais justement en train de me demander ce que je devais mettre dans mon potager.
    J’habite en Belgique (province du Luxembourg , pas le pays ).A 100km d’Arlon et donc pas trop loin de la Lorraine je pense.
    Ma terre est de couleur noire et très compact. Je possède un peu de BRF grossièrement broyé ( cube de 2/3 cm ), un peu de feuilles, du compost pas encore tout à fait décomposé et un peu de seigle à mettre comme engrais vert.
    Selon votre avis quelle est la meilleure solution et dois je l’incorporer dans le sol ou mettre sur le sol ?
    Merci pour vos réponses. Amitiés.
    Raymond

  9. Raymond dit :

    Re bonjour,

    Je lis l’article : Minéralisation d’automne et fuite de nitrates. Celà m’inquiète un peu pour la santé. Il me semble avoir entendu que les nitrates dans les légumes et fruits était mauvais pour la santé. Quand pensez vous ?
    Amitiés
    Raymond

  10. Raymond dit :

    Re bonjour,

    Merci pour votre réponse super rapide. Je vais mettre mes feuilles sur mon potager.
    Dois je les broyer avant et les incorporer ou je mets les feuilles tel quel et je mets un peu de Brf que j’enlèverai après l’hiver ?
    Amitiés Bon dimanche. Pressé de lire vos prochains articles. Merci.
    Raymond

  11. Raymond dit :

    Re bonjour,

    Donc suivant la réponse faite à Alain , le compost ne doit pas être installé sur le potager maintenant. Le compost pas déomposé ne peut-il pas être incorporé dans le sol ?
    Je m’excuse un peu pour toute ces questions mais je patauge bcp pour savoir la meilleure solution pour pourvoir cultiver l’année prochaine dans mon sol lourd et compact.
    Merci pour tout. Amitiés.
    Raymond.

  12. la_taupe dit :

    @ raymond, recherche un peu des infos (tape nitrates et santé dans google 😉 ) , les nitrates sont mal vus par beaucoup de gens! la limitation dans l’eau est limité a 50mg/L c’est une aberration. une feuille de salade peut en contenir cent fois plus. tu peux dormir tranquille. il existe même des médicaments a base de nitrates afin de combattre les troubles cardiaques.

    @gilles : avec des C/N de plus de 100, incorporé à l’automne ou l’hiver, c’est faim d’N assurée au printemps. j’insiste sur l’incorporation, c’est beaucoup moins vrai en SD. on a se problème également avec des moutardes lignifiée détruites et incorporé tardivement.

  13. xavier dit :

    Bonsoir Raymond,
    je me permet d’intervenir sur la question de vous soulevez à propos de la dangerosité présumé des nitrates. En tant que pro, je suis très documenté sur cette question. En fait il y avait débat sur sujet de leur dangerosité, mais maintenant la quasi totalité des scientifiques ont changé d’avis. Non seulement ils ne seraient pas dangereux, mais ils serait bons pour la santé (sauf pour les jeunes enfants). Voir l’article de « science et vie d’octobre 2012.

  14. xavier dit :

    Annie,
    vous m’avez apris l’existance « commerciale » des EM. Il m’as fallu utiliser internet pour savoir de quoi vous parliez. Merci donc…
    Sans m’être encore penché sur la question, je ne peux m’empêcher de penser que les nouveaux courants de pratique agricole et potagère font naître des produits pour les accompagner. Est-ce nécessaire d’apporter des EM dans le sol ou bien pouvons-nous compter sur la nature et les bonnes pratiques culturales pour qu’ils recolonisent le sol spontanément ? Je n’ai pas de réponse scientifique à cette question, mais je parie sur la seconde option, jusqu’à preuve du contraire…
    Bien cordialement,

    • Gilles Domenech dit :

      @ Raymond (en compléments des autres réponses données):
      Afin de mieux comprendre le devenir de l’azote dans le sol, je t’invite à lire (et commenter au besoin pour avoir des précisions sur certains points) l’article que j’avais écrit en novembre dernier: l’azote dans tous ses états. L’azote est présent dans le sol entre autre sous forme minérale (nitrates et ammonium essentiellement), c’est sous ces formes qu’il est prélevé par les plantes et ensuite incorporés aux tissus végétaux sous forme organiques. L’essentiel de l’azote prélevé par la plante sous forme de nitrates se trouve donc incorporé aux protéines, à l’ADN et d’autres composés organiques azotés. et c’est sous ces formes là que tu manges la grande majorité des nitrates absobés par les racines de la plante!

      @ La Taupe: C’est vrai que l’incorporation de MO au C/N si élevé entraîne souvent des faims d’azote. J’aime bien que tu insiste sur l’incorporation, car cela me montre que je ne suis pas le seul à m’élever contre certains dogmes, par exemple en ce qui concerne l’utilisation du BRF 😉 !

      @ Xavier:
      Pour ce qui est des EM et autres formes d’ensemencement avec des micro-organismes (mycorhizes, trichoderma…), à priori j’aurais tendance à penser qu’il sont surtout dans les phases de transition vers un sol vivant, accélrant ainsi cette période. Il est vrai toutefois que les EM semblent susciter un engouement particulièrement fort alors peut être que c’est plus que cela. Il en sera question dans un des ateliers de la rencontre maraichage sur sol vivant du 4 décembre prochain à Auch..

  15. Raymond dit :

    Bonsoir,

    Merci à toutes et tous pour vos premières réponses.
    @ La Taupe : je te site  » … c’est faim d’N assurée au printemps. j’insiste sur l’incorporation, c’est beaucoup moins vrai en SD. on a se problème également avec des moutardes lignifiée détruites et incorporé tardivement. »
    Vous pouvez expliquer pourquoi il y a moins de fin d’azote en SD et quand faut-il que détruise et incorpore ma moutarde semée en août 2012 ? Merci.
    Amitiés
    Raymond
    A

  16. Gilles Domenech dit :

    @ Raymond:
    La dynamique des MO est différente suivant que celle ci est enfouie ou laissée en surface. En plus en SD la vitesse de minéralisation de l’humus est plus faible qu’en sol travaillé.
    Pour ce qui est de ta moutarde, vu la date de semis, le gel se chargera de la détruire, tu n’as donc rien à faire de ce côté là, plus qu’à planter ou semer à travers ce chaume dès là sortie de l’hiver, voire pendant l’hiver pour des semis de pois, fèves, bulbilles d’oignons…

  17. Patricia CHOUET dit :

    Article très intéressant qui vient répondre à mon inquiétude du moment!
    Merci.

  18. Raymond dit :

    Bonjour,

    Merci pour ces réponses. Si vous le voulez bien , j’ai encore quelques questions.
    Sur la parcelle des haricots, j’ai semé du seigle mi octobre. La date est bonne ? Evidemment , maintenant sur cette parcelle la terre est nue. Que mettre dessus ? J’ai des feuilles, brf, coupe haie ancienne et compost mal décomposé. Je pense cultiver des légumes feuilles l’année prochaine. Je suis dans le bon ?
    Sur la parcelle des potirons et courgettes , que puis je mettre ? Des engrais verts , des feuilles mais combien de cm pour une bonne protection ?
    Autour des arbres fruitiers( poirier, prunier altesse, pommier, cerisier,reine claude, groseiller , murier, cassissier), est que je peux mettre mon brf + coupe de ma haie ancienne ? Autour de ces arbres il y a de l’herbe , dois je l’enlever si je peux mettre le brf ?
    Un immence merci pour votre patience, votre compréhension et vos réponses. Une très bonne journée. Amitiés
    Raymond

  19. SUBRA Jacques dit :

    Bonjour
    Pour info: Evelyne Leterme a fait une intervention suite à l’article sur le greffage et la haie fruitière.
    En ce qui concerne les amendements organique, cet article tord le cou à l’idée reçu (qui je l’avoue était la mienne il y a quelques années) qu’il faut apporter la matière organique en automne pour lui permettre de se décomposer pendant l’hiver.
    Jacques

  20. Raymond dit :

    Bonjour,

    Je ne sais pas si vous reçu mon article précédent.Je vous remercie pour vos réponses. Sorry de vous importuner avec mes questions. En voici quelques unes de plus.
    Sur ma parcelle d’haricots, j’ai semé du seigle mi octobre. Bonne date ? Le terrain est donc nu, que puis je mettre dessus ? J’ai encore BRF,coupe de haie ancienne, feuilles et compost pas très décomposté. Je pense cultiver des légumes feuilles.
    Sur la parcelle des potirons et courgettes, Que puis je y mettre ? Engrais vert ou feuilles ou seigle ou taille de la haie ancienne ? Culture l’année prochaine légumes feuilles.

    Autour de mes arbres fruitiers ( pommiers, poiriers , reine claude, prune altesse,cerisier, groseiller, cassissier, murier ) puis je mettre mon BRF ? Si oui, est ce que je dois au préalable enlever le gazon/herbe autour de ces arbres ?
    Je vous remercie pour votre patience, votre compréhension et votre site. Merci pour toutes les réponses. Bonne journée. Amitiés.
    Raymond

  21. Yannick dit :

    Bonjour Gilles,

    Tout ceci est vraiment très bien expliquer et me permet de mieux comprendre les apports organiques préférable à cette époque de l’année.

    Merci à toi 😉
    Amicalement
    Yannick

  22. Jérôme dit :

    Bonjour,

    J’ai du fumier de cheval à profusion et pensait pouvoir en mettre sur mes planches à l’automne pour cela se composte doucement. D’après ce que vous écrivez ce n’est pas le meilleur moment. Quand étaler du fumier de cheval alors ?
    Super article et merci. A bientôt.

    Jérôme.

    • Gilles Domenech dit :

      @ Raymond:
      Oui, tu peux mettre du BRF sous tes fruitiers maintenant! Si tu sarcles, ça retardera la pousse de l’herbe à travers le paillage, tu peux aussi mettre des cartons sur l’herbe et le BRF par dessus pour un effet plus durable et moins de travail!
      Pour le seigle, j’ai tendance à le mettre un peu plus tôt (disons septembre), mais ça devrait quand même aller!
      Je vois que tu as beaucoup de question et que tu es prêt à faire plein d’essais, fais toi confiance, de toutes façon nous faisons tous des erreurs à un moment, accepte les et reviens nous raconter ce qui a marché et ce qui a moins bien marché 😉 !

      @ Jérôme
      A moins que ton fumier ne soit très pailleux, il vaudrait mieux le mettre en sortie d’hiver, ou alors le mélanger avec du BRF, ou même de la sciure pour élever le C/N du mélange et éviter de perdre de l’azote cet automne.

  23. […] mulch peut être constitué de toutes sortes de MO à C/N élevé (cf. article précédent) qui ont pour effet de se dégrader lentement et concurrencer l’enherbement si […]

  24. Mickaël dit :

    bonjour,
    je mets la moutarde en culture d’hiver pour plusieurs effets recherchés :
    – engrais vert
    – occuper mon sol à la place des chardons et autres
    – décompacter mon sol argileux
    – recharger mon sol en MO
    je l’implante en septemnbre octobre, l’année dernière, je l’ai fauchée avant la floraison (vers février mars, pour qu’elle ne se ressème pas) et recouvert de feuille d’arbre et paille. Mes cultures suivantes sont les cultures classiquee de printemps (oignons, pommes de terre…)
    je n’ai pas l’impression que la moutarde apporte un paillage d’hiver suffisant pour favoriser le développement des vers, bactéries et champignons si utiles à mon jardin, c’est pour cela que je voulais aussi rajouter de la paille.
    merci de ton avis

  25. Hervé dit :

    Bonjour à tous,
    J’ai récupéré un stock de pellets de luzerne et de betterave normalement destinés à l’alimentation du bétail . Ce produit est trop vieux et impropre à l’alimentation des animaux ( poussière ) mais je comptais l’utiliser sur le potager en en semant ici et là en faible densité . Quelqu’un a-t-il une idée du C/N d’un tels produit ? Ces pellets peuvent-ils créer une faim d’azote ou au contraire constituer un apport bénéfique de cet élément ?

  26. Gilles Domenech dit :

    @ Mickaël:
    Je comprends mieux, le problème est ta date de destruction, si tu détruits aussi tôt,la plante n’a pas le tempsde faire de la biomasse. Pour ce qui est de la mise à graine, tu n’as pas trop à t’en inquiéter: la floraison dure environ 1 mois et les graines ne seront mûres qu’encore un mois plus tard! Si tu veux que ta moutarde fasse de la biomasse laisse la fleurir au moins deux semaines! Sinon, en effet, tu peux compléter l’apport de MO par de la paille et dans ce cas la mettre en place dès maintenant (en faible épaisseur pour ne pas éttouffer ta moutarde.

    @ Hervé:
    Je ne connais bien ces produits, sais-tu quels rôles ils ont dans l’alimentation du bétail ? J’imagine qu’ils sont riches en protéines, donc à C/N bas ce qui leur confèrerait plutôt un rôle d’engrais à apporter en sortie d’hiver ou au printemps (suivant le cycle des plantes cultivées).

  27. Bonjour,
    C’est avec passion que je m’informe sur votre blog depuis quelques mois, du jardin en sol vivant. Chez nous dans nos collines du Sud Est nous avons toujours jardiné, si vous souhaitez savoir, vous pourrez parcourir divers articles qui témoignent « Comment » dans la rubrique « jardinage » d’un blog que j’ai cessé d’animer depuis deux ans; mais qui existe toujours.
    http://senioractif.over-blog.com/

    Pour résumer, mon jardin est très « propre » et le motoculteur était actif. Cela sera du passé.

    Alors, dès cet automne, c’est différent, je commence en m’inspirant de vos conseils et de ce que j’ai découvert en voyant les résultats de J.M Lespinasse sur le forum de la Gazette
    J’ai le bonheur d’habiter en pleine nature avec eau de source en permanence et la compagnie d’ânesses.
    Ainsi mon jardin comprendra trois parties 1/3 comme avant, un autre tiers comme chez vous avec engrais vert …, le troisième comme chez M. Lespinasse. Je peux en citer un quatrième (tiers) sur des surfaces en herbe qui étaient réservées aux ânesses (là, je suis Pagnolesque).

    J’ai donc commencé par ne pas arracher mais couper et laisser au sol, puis couvrir d’un BRF grossier (débroussaillage alentour), sur lequel j’ai étalé une couche de fumier pailleux, que je recouvre de foin laissé en tas à l’extérieur depuis une coupe de printemps (herbe desséchée et partiellement moisie immangeable pour les ânesses).
    C’est avec entrain que j’agis ainsi en surveillant les Eisenias que je souhaite développer au milieu des carrés.

    Peut on mettre des photos au milieu des commentaires?
    Je m’efforcerai de vous informer régulièrement de ce que je fais et des résultats obtenus.

    Très cordialement et merci.

    • Gilles Domenech dit :

      Salut Christian et merci pour ton enthousiasme!
      Tu peux mettre en ligne tes photos sur Picasa ou autre (ou me les envoyer si tu sais pas faire) et je mettrai à jour ton commentaire avec le lien vers la (les) photos.

  28. Bernard dit :

    Bonjour Gilles

    Je me suis aperçu que le brf de mûrier de platane se décomposé plus rapidement que le brf de platane. Il doit y avoir suivant les essences une différence:

    1 De richesses?
    2 De vitesse de dégradation?
    3 Risque peut-être moindre de faim d’azote?
    Merci
    Bernard P.

  29. Gilles Domenech dit :

    En effet Bernard, il y a de grandes différences entre les essences, mais nos connaissances sur le sujet sont emvryonnaires et il est impossible à ce jour de dire quelles essences sont les meileurs pour le BRF!
    Ce type de témoignage, comme le tient sur les mûrier et le platane, est toujours très intéressant à lire!

  30. lacroix michèle dit :

    Mickaël:Pour ma part, j’ai aussi une terre argileuse; je sème des couverts végétaux sur mes ados mais je mélange vesce, seigle et moutarde car pour décompacter le sol, on m’a conseillé le seigle.

  31. coquelicot dit :

    SOS BRF !!!

    Bonsoir,
    Propriétaire depuis peu de 5000m2, je lis et relis tous les articles pour apprendre et m’informer.
    Le BRF j’en cherche depuis que je l’ai découvert sur votre site, pour améliorer ma terre sudiste, qui ne connaît ni les feuilles mortes, ni les vers de terre !!
    A force de demander dans tous les villages alentours des broyats de végétaux, oh! surprise un gentil paysagiste est venu me proposer de vider sa benne cette semaine sur mon terrain. Mais aîe! il m’annonce du pin! des résineux quoi!
    J’ai tellement crié que je voulais du BRF, que je n’ai pas osé lui dire NON pas de résineux !!!
    J’ai cherché résineux en BRF sur plusieurs sites tout est dit et son contraire, comme souvent….SVP: Que faire ?? est-ce que l’acidité se dégradera au cours de l’hiver ?
    Merci de votre réponse.

    • Gilles Domenech dit :

      En effet, il y a beaucoup de préjugés négatifs au sujet des BRF de résineux, mais j’y amènerai beaucoup de bémols.
      Tout d’abord il n’y a aucun travail scientifique qui valide la restriction de 20% maxi de résineux dans les BRF!
      Ensuite concernant l’acidification, à moins que tu ne l’enfouisse dans un sol hydromorphe, il n’y a pas plus de risque qu’avec n’importe quel autre BRF! L’acidifiaction observée sous certains peuplements de résineux est due à l’accumulation d’aiguilles à la surface d’un sol déjà acide à l’origine et situé le plus souvent en climat froid et/ou humide, comme c’est le cas, par exemple, en montagne sur granit ou dans les sables des landes.
      Reste ensuite la question des produits dits allopathiques (résines, terpènes, polyphénols…). Ces produits sont certes susceptibles d’inhiber certains organismes, mais tous les bois contiennent des produits allépathiques, notamment des polyphénols (tanins…), j’ai doute sur le fait que ceux des résineux soient plus problématiques que les autres. En plus ces terpènes sont assez volatils et finissent assez rapidement par disparaître.
      Pour le moment je ne vois pas plus de raisons de mettre de côté les BRF de résineux que les BRF contenant des feuilles par exemple. Donc vas-y avec ton BRF de pin que ce soit pour pailler fruitiers et vivaces ou pour mettre sur le potager. Je t’invite alors à suivre les mêmes indications que pour du BRF de feuillus.

  32. coquelicot dit :

    Aaaahhh !
    Merci merci pour nos questions qui ne restent jamais sans réponses !
    Me voilà rassurée et, peut-être pourrai-je à mon tour faire partager mon expérience BRF.
    Après tout c’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Non ???
    Bonne journée à tous..gratteurs de terre ….ou pas.

  33. dorigord dit :

    Daniel Chollet, ancien pomiculteur qui ne traite aucun arbre depuis longtemps, développe les conditions optimales pour faire venir les prédateurs des ravageurs, met du BRF aux pieds de ses pommiers (son fils a repris).
    Comme il lui fallait beaucoup de BRF, il l’a demandé aux communes et les conifères sont mélangés aux feuillus sans problèmes pour les arbres (ce n’est pas un potager).
    Je vous mets un lien pour aller lire une conférence de Jacques Hébert, canadien, spécialiste du BRF :

    http://www.ramealperivert.org/sites/ramealperivert.org/IMG/pdf/le_bois_rameal_fragmente_jacques_hebert.pdf

  34. elka dit :

    merci pour cet article,
    justement je me demandais si our mon ginko biloba qui végète il ne lui faudrait pas mettre un « engrais ».
    Par ailleurs j’ai arrosé mes semis de fèves et de petits pois avec de microorganismes EMa (solutions fermentée),pour terminer mon flacon d’EM périmé en novembre.
    Les EM sont délicats à utiliser car la solution EMa ne se conserve que 2 semaines à une température comprise entre 8° et 12°. Donc stockage difficile . il faut de la motivation!!!
    Mais cela vaut le peine de faire un effort quand on sait que les EM peuvent détruire (en les ingérant)les agents pathogènes du genre mildiou et autres. Il s’agit en fait d’une » « gentille » guerre bactériologique

  35. coquelicot dit :

    Bonjour,

    En espérant que quelqu’un se ballade sur le site aujourd’hui, pour me répondre assez rapidement…
    Je dois récupérer ,demain, des bottes de paille ayant servies à un concours équestre. J’ai lu qu’il fallait faire attention, car la paille est trés gourmande en azote pour sa décomposition et donc…ne laisse rien aux copines !et qu’en plus elle attirait les campagnols et autres.
    Que dois-je faire ? l’épandre en couche fine sur BRF demain ou en faire une meule au fond du jardin et n’y toucher qu’en 2013 ?
    Au passage merci à Dorigord pour le lien au-dessus.

    Bonne aprem à tous !

  36. Gilles Domenech dit :

    Aucun soucis, sur tout en cette saison où les nitrates sont plutôt en excès! Tu peux épandre dès maintenant ta paille sur le jardin.
    Pour les rongeurs vois comment cela se passe l’année qui vient et s’il y a vraiment un problème avec eux, rajoute du tourteau de ricin sous les paillages.

  37. svaizer dit :

    Bonjour,

    Génial!
    voilà le message que j’espérais et qui arrive à point !
    Je vais donc réceptionner cette paille gratuite.
    Merci Gilles d’avoir répondu si vite.

    Un conseil pour le brf. N’hésitez pas à démarcher tous les élagueurs autour de chez vous. J’ai harcelé gentiment les miens et enfin ça paye !
    Ils sont juste étonnés que je les accueille avec le sourire, quand ils ont une cargaison à déverser sur mon terrain; alors qu’on leur demande de payer en déchetterie.Et en plus je leur offre un verre avant de repartir.
    Je suis la première dans la région, pas paysanne de mon état, et entourée de viticulteurs uniquement. Autant dire que je fais tache, mais ils viennent voir, écoutent ce que je leur dis, sourient en coin et attendent de voir ce que va donner mon BRF.
    On verra au printemps prochain !
    Bonne journée à tous.

  38. coquelicot dit :

    Bonsoir,

    Suis allée me balader sur le site de Hébert,conseillé par Dorigor, riche d’enseignements, chimie de la terre très bien expliquée pour les néophytes.
    Je lui ai laissé un mot pour le féliciter de son travail et OH! surprise il a gentiment répondu en me précisant qu’il venait en France (Clermont Ferrand )chez des amis et qu’il ferait, sans doute, une ou deux conférences sur son passage.
    Si cela peut vous intéresser,dés que j’aurai les dates, je peux vous les transmettre.
    Bonne soirée.

  39. Gilles Domenech dit :

    Il m’a aussi dit qu’il allait venir, mais tu sembles en savoir plus que moi 😉 !

  40. coquelicot dit :

    Bonsoir,
    J’ai beau lire et relire, je ne trouve pas d’explication sur l’utilisation de fumier de cheval (décomposé) sur le BRF.
    J’ai mis une couche de brf, une couche de paille, une de grignon…et le fumier ? j’en met ou pas ?
    J’ai beau chercher, personne n’en parle…ou bien j’ai loupé un épisode ?!?

    Merci pour la réponse, parce-que sinon j’arrête d’en stocker.

  41. Gilles Domenech dit :

    Bonjour Coquelicot, j’ai mis dans l’article les fourchette de C/N des fumiers selon qu’ils soient compostés ou non, pailleux ou non !
    Regardes celui qui te concerne et, selon le C/N, tu sauras s’il vaut mieux l’appliquer à l’automne ou en sortie d’hiver.

  42. coquelicot dit :

    Merci Gilles pour ta réponse, mais les propriétés du fumier de cheval (tu cites uniquement celui de volailles me semble-t-il)sont-elles les mêmes ?
    D’autant que je peux avoir du pailleux ou pas !

    Désolée d’être aussi tatillonne, mais je débute et ne voudrais pas faire de boulettes..

    Tableau très instructif, mais ce qui paraît clair pour les habitués, ne l’est pas pour les bleus du jardinage.
    Merci merci merci

  43. Montusclat Jacques dit :

    Bonjour à tous,
    Je pratique le jardinage dans un potager très argileux depuis 30 ans dans la Marne.
    Je peux déjà affirmer formellement que, recouvrir sa terre de feuilles mortes l’hiver, est une catastrophe car le gel n’agit pas assez fortement et la terre n’est absolument pas cultivable en mars.
    En outre je suis sceptique sur le fait de laisser durant l’hiver la moutarde semée après le 15 août sans greliner (je pense que les gelées d’hiver la détruirons avant de fleurir).
    Je préfère, pendant novembre et décembre, passer à la grelinette le sol libre en enterrant superficiellement un mélange de compost et de fumier de cheval très décomposés avec la moutarde broyée auparavant. En mars, juste un petit coup de croc en surface pour parachever le gel, surtout pas de fraisage, et je peux semer fèves, pois, et planter ails, oignons et échalottes.
    C’est le témoignage d’un jardinier en terre lourde.
    Jacques 13/12/12

    • Gilles Domenech dit :

      Effectivement une moutarde semée en fin d’été sera détruite par les gelées, ce peut être une technique de destruction intéressante pour réaliser des semis dès la sortie de l’hiver.
      Si elle est semée à partir de début octobre, suivant la rigueur de l’hiver, elle peut se maintenir jusqu’au printemps et fleurir en avril.
      Ce que tu dis sur les sols argileux est tout à fait valable dans un sol travaillé et encore peu structuré par la vie du sol. L’action du gel permet alors en effet de fragmenter les mottes et ainsi d’ameublir la surface de la terre.
      En revanche je puis également témoigner sur des sols très lourds de l’effet incroyablement positif d’un mulch cellulosique (feuilles, foin, paille, résidus de culture, cartons…) épandu en automne/hiver directement sur l’herbe ou le potager enherbé en vu d’un semis de printemps ! Et là, la structure du sol superficiel est alors 100% due à la faune du sol.
      Mon invitation, si tu souhaites aller dans le sens que je propose est d’essayer justement de supprimer complètement le travail du sol pour ce soit les animaux et micro-organismes du sol qui le fassent. Malheureusement, même la grelinette leur est défavorable.

  44. isa dit :

    Bonjour,
    Tout d’abord je suis ravie d’être tomber sur ce blog, et sur cet article, ou celui sur « Les trois piliers de l’aggradation d’un sol ». Je comprend tout à fait le fait de ne pas enfouir les amendements organiques d’automne, plus lents à digérer. Mais j’ai toujours entendu dire que les amendements de printemps type « fumiers compostés » ou compost mur devaient être enfouis en surface (. Si on dispose de cette ressource, vaut-il mieux l’enfouir ou l’installer comme un paillis ? Après l’enfouissement de cette matière certains sèment de l’engrais vert : pensez-vous que cela soit nécessaire ?
    Une dernière question, concernant cette fois le BRF. Combien de temps faut-il attendre, après l’après installer, faut-il pour qu’il soit « absorber » par le sol et pour que celui-ci en retire un bénéfice ? En vous remerciant pour ces articles très intéressants,

  45. Gilles Domenech dit :

    Pour ces amendements, je propose de les mettre en surface et de pailler par dessus, cela accélère leur décomposition/
    Il toujours intéressant de semer un couvert végétal, son action est différente de celle des amendements.
    Quant au BRF, il n’y a pas de règle concernant le timing entre la mise en place et la mise en culture. Certains, comme Jacky Dupéty, attendent quelques mois, d’autre en mettent sur des cultures déjà installées, ce qui ne pose aucune difficulté dans un itinéraire technique où le BRF complète d’autres pratiques.

  46. Moreau François dit :

    Bonjour Gilles une petite question qui me travail depuis un moment :J’aimerais savoir en combien de temps les racines entrent en action après une plantation (d’ arbres ou autres) pour alimenter la partie aérienne ?

    Il est toujours dis qu’il faut mettre « un engrais » dans la terre de plantation mais si c’est pour être lessiver c’est pas la peine…
    Merci pour ton éclairage que je suis toujours à la lettre 🙂

    • Gilles Domenech dit :

      Les racines sont vivantes, donc actives dès la plantation. si celle-ci à lieu en hiver, bien sûr l’activité sera réduite jusqu’au printemps!
      Un engrais n’est d’une manière générale pas nécessaire à la plantation.

  47. […] Je vous propose un nouvel article sur l’azote, j’ai déjà traité ce thème à l’automne, en vous expliquant les risques de fuites de nitrates à cette époque et les amendements à apporter alors. […]

  48. Christian LUCAS dit :

    Bonjour Gilles
    Je pratique depuis 4 ans le jardinage sur buttes avec épandage de BRF à l’automne
    J’ai de bons résultat , ma terre devient de plus légère .
    Seul bémole , cette saison je n’ai pas eu de bons résultats avec les oignons .
    Récemment j’ai fait avec un kit l’analyse du PH de mon sol : Résultat PH = 5.5 donc acide.
    Es ce dû au BRF ?
    Que recommandez vous pour faire augmenter le PH ?
    Chaux , Dolomie ?
    Quand ? et es ce compatible avec le BRF déjà étendu ?
    Merci de votre réponse

  49. Gilles Domenech dit :

    Bonjour Christian
    ce pH est en effet plutôt acide. Il est probable que cette acidité soit une caractéristique naturelle du sol car le BRF n’acidifie pas le sol. Si tu veux remonter le pH, tu peux utiliser des carbonates, comme du calcaire broyé (évites la chaux vive, néfaste à la vie du sol et aux matières organiques).
    Cela dit, un pH de 5,5 est-il vraiment un problème ? A priori non et certainement pas pour la culture des oignons. Penses par exemple aux oignons des Cévennes qui sont justement cultivés sur des sols acides !
    A mon avis il n’est pas utile de travailler sur le PH car les plantes potagères sont peu sensibles à ce paramètre.

  50. Tous les ans à cette époque je relis cet article, depuis votre intervention à Chirols en 2012, où vous remettiez en question la pertinence d’élever des buttes permanentes en cette saison (je vous soupçonne d’avoir écrit cet article après cette intervention d’ailleurs!). Je reste convaincue que cette technique est valable, à condition (comme vous le dites dans l’article) d’être parcimonieux sur l’apport d’éléments azotés.
    Demain nous avons prévu d’appliquer la technique de la butte Morez dans un bac de culture surélevé, avec essentiellement du broyat (de provenance très variable), des feuilles de l’année dernière déjà bien compostées, du crottin et du compost très mûr (de l’année dernière aussi).
    En tout cas merci beaucoup pour cet article, et celui sur la minéralisation d’automne, ils restent pour moi des références pour la compréhension du fonctionnement du sol!

    • Gilles Domenech dit :

      Bonjour Hélène,
      Cet article a en fait été écrit un mois avant ladite conférence 😉 !
      concernant votre butte Morez, tout ce qui est apport de bois et de feuilles est pertinent à cette saison. En revanche, j’éviterais le compost et le crottin, trop azotés, quitte à en mettre sur la planche de culture au printemps.

  51. […] d'être mis en place à travers cartons (non visibles) et paillage de foin. A bientôt Gilles. Quels amendements organiques apporter à l'automne? Ces dernières semaines, j’ai à plusieurs reprises été amené à parler du thème des apport […]

  52. […] Quels amendements organiques apporter à l'automne? Ces dernières semaines, j’ai à plusieurs reprises été amené à parler du thème des apport de MO à l’automne et de ce qui peut se faire et ce qui ne devrait pas être fait. Ce thème semblant être une préocupation pour nombre d’entre vous j’y décidé d’y consacré ce nouvel article : Minéralisation d’automne et fuite de nitrates Avant d’entrer dans les détails, revoyons quelques éléments de théories développés plus en détail un article que j’ai publié il y a un an: minéralisation d’automne et fuite de nitrates. En résumé, il en ressort qu’à l’automne les sols sont (généralement) chauds et humides, ce qui favorise l’activité microbienne et donc la minéralisation des matières organiques. Le travail du sol éventuel vient fortement aggraver le phénomène, l’automne n’est donc pas la bonne saison pour monter vos buttes permanentes si vous souhaitez cultiver ainsi ! […]

  53. Raphael dit :

    J’ai un sac cabas rempli de sciure suite à pas mal de bricolage de meubles à partir de tablettes en pin et palettes non traitées. Je m’en sert comme allume feu : je mélange avec de l’huile premier prix jusqu’à faire des boulettes compactes. Mais ça n’utilise pas beaucoup de sciure, et il m’en reste pas mal !

    Je peux épandre ça directement au jardin ?

  54. Yolande Lomenech dit :

    Merci Gilles c’est bien d’apprendre et d’agir en connaissance de cause….

    J’attendrai demain matin pour enlever les feuilles mortes que j’ai utilisées pour buter les pommes de terre et je mettrai de l’herbe coupée à la place.

    Merci vraiment

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