Tout d’abord, je viens vous présenter mes meilleurs vœux pour 2015, que cette année soit pour vous pleine de joie, d’émerveillement et de belles récoltes !
Je dois m’excuser de vous avoir « abandonnés » depuis le mois de septembre. En effet mon travail sur les journées maraîchage sur sol vivant et l’écriture du livre chez Larousse m’ont beaucoup occupé.
Je vous dois donc de vous donner quelques nouvelles !
Concernant les rencontres maraîchage sur sol vivant, je peux d’ores et déjà vous annoncer la mise en ligne des vidéos des conférences du matin sur le site maraichagesolvivant.org avec au passage, la création d’un site internet pour fédérer ce réseau maraîchage.
Je souhaite de tout cœur que nous puissions mettre sur pied en 2015 le même type de rencontre mais adressées cette fois aux jardiniers comme vous.
A propos du livre, il est presque terminé, nous sommes en plein bouclage ! Il devrait sortir en avril, c’est du moins ce que nous vous visons. D’ailleurs, j’en profite pour remercier tous ceux qui m’ont transmis des photos, cela m’a été fort utile ! Bien sûr vous serez informés de la suite !
J’espère que je serai plus productif en terme d’article pour 2015 et bien sûr si vous souhaitez me proposer un article, que ce soit pour parler de votre jardin, d’une thématique qui vous tient à cœur concernant le jardinage ou la vie des sols, ou encore d’une question que vous souhaitez soumettre à mes autres lecteurs, ces contributions sont les bienvenues !
Comme la plupart d’entre vous le sait déjà, je suis en train d’écrire un livre sur le jardinage « sol vivant » pour les éditions Larousse. J’ai bien avancé dans l’écriture et je pense de plus en plus aux illustrations.
J’ai bien sûr beaucoup de choses en magasin, mais je me suis dit que ce serait sympa de faire participer mes plus de 4000 lecteurs ! Alors si vous avez quelques photos libres de droit à me proposer, je vous remercie de me les proposer par mail à terre.en.seve(AT)gmail.com (remplacez (AT) par @).
Les critères auxquels je serai sensible sont les suivants :
– La qualité esthétique de la photo
– sa valeur pédagogique pour illustrer un aspect du jardinage sol vivant : mulch, couvert végétal, préparation du sol sans travail mécanique, mélange de plantes, un potager en pleine production… Et plus généralement tout ce qui est en accord avec les principes de base énoncés dans cette page : https://jardinonssolvivant.fr/les-bases-du-jardinage-sol-vivant/
Je vous remercie de me faire parvenir entre une et 4 ou 5 photo maximum, car si vous êtes nombreux à répondre (ce dont je ne doute pas vu l’enthousiasme suscité par mes précédentes demandes), je n’aurai pas le temps de parcourir et faire une sélection parmi des centaines de photos.
Bien entendu, si une de vos photo est choisie, votre nom apparaîtra dans l’ouvrage.
Merci pour votre participation et à très bientôt !
Je reconnais qu’en lisant ce livre, je n’ai pas vraiment compris à qui s’adressais l’auteur ni dans quel but. Je me suis senti un peu démuni en le refermant, comme si j’avais écouté une réflexion approfondie sur un thème sans que je puisse rien en faire… Pourtant la réflexion sur l’agriculture en général, son évolution, sur la place de la permaculture qui, selon Christophe, a toujours existé et qui est en fait une redécouverte de qu’a toujours été l’agriculture.
Je vous partage aujourd’hui deux vidéos qui donnent sur son livre un point de vue complémentaire de ce qu’il écrit dans le livre. En plus on voit aussi des images de son jardin !
La première est une vidéo d’une interview réalisée par Moilamain, lui même formateur en permaculture à l’écocentre du Périgord :
La seconde est une vidéo courte et très professionnelle réalisée par l’éditeur :
Si vous avez lu l’ouvrage ou si vous le découvrez à travers ces vidéos, vos commentaires sont les bienvenus pour lancer le débat et continuer ici la discussion !
Note de Gilles : A l’occasion de la sortie prochaine de son livre « aux sources de l’agriculture, la permaculture, illusions et réalités », Christophe Gatineau nous propose un petit article de circonstance en cette saison où les plantes ont des besoins énormes en azote. La façon la plus simple d’en amener est gratuite et à portée de tous ! Je l’utilise d’ailleurs beaucoup.
« petit clin d’œil à ce fabuleux fertilisant gratuit à portée de toutes les bourses et dont à la louche, 7 millions de tonnes sont produits tous les jours par notre espèce.
Gratuit parce que chacun est propriétaire de droit de ses déjections ; et fertilisant, parce que les plantes ont les moyens d’en extraire la substantifique moelle.
Un réservoir renouvelé en permanence depuis le départ de l’humanité, et des mers entières remplies chaque année d’un pipi qui rivalise même avec les engrais chimiques selon toutes les études.
Fleuron des phytostimulants naturels en plus de ses puissantes propriétés phytosanitaires, il est utilisé avec succès dans certains pays mais chez nous comme partout ailleurs, il jouit d’une très mauvaise réputation comme tous les produits de transformation de notre corps … »
La technique du « pisser dans l’arrosoir » est à la portée de tous même si le genre féminin se positionne dès le départ avec un handicap …
Sur les photos ci-dessous, la jardinière montre avec sa main qu’elle a su viser juste en suivant à la lettre le protocole qui consiste à stimuler la vie de la terre par un arrosage régulier d’un mélange d’eau additionné de 25 % d’urine fraîche au pied de ces légumes tous les 15 jours ; un arrosage complété par un binage pour oxygéner la terre et lui apporter de « l’air ».
(l’oxygène est indispensable aux bactéries qui accompagnent le développement racinaire. En dessous de 5 % d’oxygène, il n’y a plus de croissance racinaire… donc moins de nourriture pour la plante, donc affaiblissement de son développement et de son système immunitaire)
Et dans une terre presque morte et fortement minéralisée, elle a récolté de gros légumes tendres dont plusieurs carottes de plus d’un kg et une betterave de 3,2 kg.
Essayez, c’est gratuit et à portée de la main …
Nb : des études américaines et finlandaises publiées en 2007 et 2009 sur l’utilisation de l’urine humaine comme fertilisant dans la culture de la betterave rouge, de la tomate et du choux ont conclu qu’elle pouvait être un substitut aux engrais minéraux pour augmenter les rendements.
Par ailleurs, elles montrent un impact moins important des prédateurs sans poser aucun problème sur le plan sanitaire ou sur la saveur des aliments. http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/jf9018917 .
Vous vous sentez limité par la place disponible pour votre potager ? Vous avez le sentiment que vos récoltes sont insatisfaisantes à cause justement de ce manque de place ?
Je vous en avais déjà parlé début mars, c’est maintenant chose faite, le nouvel ebook de Nicolas Larzilière « Mini potager, maxi récoltes » vient de sortir !
voici la présentation qu’en fait Nicolas :
« Comme le faisait remarquer une de mes lectrices, c’est vrai que la place manque souvent sur une surface de jardin ou l’on doit poser une piscine, une balançoire pour les enfants, l’étendoir à linge, la table à manger pour accueillir les barbecues… tout en sachant que le potager a besoin d’un emplacement très convoité : au soleil, à l’abri du vent, près d’un point d’eau et hors d’atteinte des jeux des enfants…
Pas aisé du tout, vous en conviendrez !!!
Une autre personne me racontait qu’elle avait mal au dos à chaque fois qu’elle devait faire une séance de désherbage entre les rangs de son potager devenu trop grand pour elle. Et savez-vous quel était son rêve ?
Pouvoir continuer à faire pousser tous ses légumes préférés mais sur une surface réduite de moitié.
On en revient toujours à la même chose : comment arriver à faire pousser plus de légumes sur une petite surface ?
L’idéal serait bien sûr de doubler voire de tripler le rendement du potager. Cela permettrait de récolter la même quantité de légumes tout en divisant la surface nécessaire par 2 ou par 3. Et du coup aussi le travail et la fatigue qui vont avec.
Est-ce vraiment possible sans être obligé de recourir aux produits chimiques de l’agriculture intensive ?
La réponse est oui car il existe des façons d’organiser les cultures qui permettent d’optimiser la disposition des légumes, de gérer l’espace et le temps pour enchaîner les cultures, et de faire pousser certains légumes sur des supports verticaux. »
Le 26 novembre dernier, nous organisions deuxième journée de rencontres et d’échanges autour du maraîchage sur sol vivant, les premières restitutions sont en ligne sur le site de Gaia32, je vous invite à les découvrir sans plus attendre !
Nous espérons mettre en ligne prochainement les enregistrements vidéo et audio de la journée, mais il faudra patienter encore un peu.
En attendant, vous pouvez participer au échanges qui ont lieu au sein du réseau en vous inscrivant au groupe de discussion « maraîchage sur sol vivant » : http://groups.google.com/group/maraichagesursolvivant?hl=fr (envoyer un mail à maraichagesursolvivant(AT)gmail.com).
Depuis deux ans, les résidents de l’Oasis de Lentiourel mettent en place des projets agricoles et humains respectant la charte des « Oasis en tous lieux » et de la permaculture.
Différents jardins en buttes de tous types et maraîchage ont été mis en place, des arbres ont été planté seuls, en courbes de niveaux ou en vergers, des mares ont été creusés, des systèmes d’échanges humains utilisant la CNV (Communication Non-Violente), la sociocratie, les cercles de parole ou l’entraide s’expérimentent jours après jours.
Plusieurs acteurs-rices se sont investi-e-s dans ces activités permacoles et ont été motivés par la réalisation de stages animés par des enseignant-e-s tel-elle-s qu’Eric Escoffié et d’autres.
L’Oasis de Lentiourel offre un cadre paysager magnifique. Située au cœur d’un rougier, sa terre argileuse rouge entraîne une âme particulière dans les constructions et la couleur des cultures. Elle offre des possibilités pour des constructions terre, des fabrications de briques, des poteries, …
Sur place, une potière/art-thérapeute est dans un projet de mise en place d’un four pour céramiques/poteries.
Des douces collines entourent le site, qui est situé à plus de 300 mètres d’altitude.
L’oasis de Lentiourel au cœur du sud Aveyron
En plus du plaisir des yeux et des multiples possibilités de promenades, ces 35 hectares de terres situées à plusieurs stades des collines permettent de mettre en place des projets très différents: cultures maraîchères dans les vallons, vergers étagés sur les collines, terrasses avec différentes orientations, aqueducs descendants des sources, mares étagées, …
L’Oasis est en projet pour former un parc résidentiel de loisir. Cela permettrait d’accueillir six habitats légers de moins de 50 m2. Les constructions légères (yourtes, maison-serres, cabanes dans les arbres, …) permettraient de libérer le manoir principal (de plus de 500 m2) qui pourrait ainsi servir de lieu d’accueil pour le collectif, les projets d’art et de thérapie et aussi pour les gens de passage (visiteurs, stagiaires, patients, amis, famille, …).
La terre entourant Lentiourel est riche de multiples plantes sauvages qui complètent les repas et alimentent les tisanes. Millepertuis, mauve, pimprenelle, pourpier, menthes, aigremoine, plantain ou thym subliment de leurs couleurs et de leurs odeurs les alentours. Quel apaisement de regarder le coucher du soleil sur la terre du Rougier de Camarès en respirant le thym sauvage…
Il est fréquent de rencontrer des sangliers, cervidés, rapaces, salamandres, ou autres espèces sauvages dans le silence des forêts, les promenades ou les instants glanés au bord de la charmante rivière du Len qui serpente au bord des terres que nous occupons.
Notre terre offre plusieurs hectares de forêts qui nous permettraient une autonomie de chauffage au bois et de constructions. Nous avons tout le matériel nécessaire pour ces chantiers, ainsi que pour le jardinage, la menuiserie, …
Pour les personnes qui désirent avoir du confort, le manoir offre toutes les commodités avec des chambres chauffées, une salle informatique, une cuisine équipée, des salons, bibliothèques, … Aussi, il est possible de poser des habitats légers (3 yourtes sont déjà installées) et de rénover du bâti car nous avons plusieurs dépendances autour du manoir dont une grange du XI ième siècle, une porcherie, une salle de traite, un préau, une laiterie. Ces bâtiments ne sont plus utilisés pour la réalisation du roquefort comme auparavant et sont donc destinés à la rénovation.
Le manoir de l’oasis de Lentiourel
Nous mangeons nos légumes, nos fruits et des plantes sauvages mais pour le moment nous ne sommes pas en autonomie alimentaire. Nous allons donc acheter ce qui nous manque au marché bio, à la biocoop ou dans le réseau des producteurs locaux bio. Nous faisons aussi des échanges de services.
Notre cuisine est végétalienne, parfois végétarienne et ceux qui le désirent peuvent s’acheter des produits animaux.
Nous nous chauffons à la chaudière à bois, nous sommes dans le réseau enercoop et notre eau vient de la source.
Pour ma part, je m’appelle Pauline Gaborit et je suis résidente à l’Oasis depuis le mois d’octobre. Je mets en place un jardin-forêt sur une parcelle maraîchère de 3 000 m2 attenante à une rivière.
Le projet se définit par un mandala comprenant des arbres fruitiers et à bois, des légumes, des légumes, des plantes aromatiques et médicinales, des mares, des abris pour les animaux, un abri circulaire pour les outils et un séchoir en paille circulaire au centre du jardin.
Je fais la plupart des cultures en buttes pérennes et sur un travail de non-labour. Je m’inspire directement de Masanobu Fuukuoka pour son utilisation des seed-balls, du semis sous paillis et de la spiritualité liée à la production de la nourriture.
De ce jardin, j’aimerai produire ce qu’il faut pour l’auto-suffisance alimentaire du collectif et pour développer une activité de vente sur le marché de fruits, légumes, plantes aromatiques et médicinales, épices, élixirs et teinture-mères.
Je suis intéressée pour partager ce projet avec d’autres permaculteurs-rices!
Pour l’Oasis, toutes les personnes intéressés par la mise en place de projets permacoles sont les bienvenu-e-s!
Pour prendre contact avec l’Oasis de Lentiourel, merci d’écrire à lentiourel(AT)orange.fr (remplacer (AT) par @), ou d’appeler au 0565492114.
Le mois dernier j’ai publié un article pour le tout nouveau web magazine Chemin de Table. Je vous invite à le découvrir, c’est en ligne ici.
Et pour vous mettre en appétit, si j’ose dire, voici l’éditorial de ce premier numéro :
Un nouveau magazine culinaire ?
L’idée de « Chemins de table » est de proposer une approche glo-bale de la cuisine. Il s’agit de donner du sens, du contenu, de l’information et bien sûr des recettes pour amener chacun à se nourrir avec plaisir et en toute conscience. Manger est signifiant. Il y a d’abord une histoire, une dimension culturelle et humaine pour qu’une tomate, une madeleine jouent les princesses dans notre assiette. Il y a des modes et des tendances, comme les sushis qui ne vont pas toujours dans le bon sens selon le point de vue économique, sociétal, environne-mental ou sanitaire. Il y a beaucoup trop de généralités nutritionnelles qui s’avèrent souvent pire que le mal qu’elles souhaitaient combattre. Il y a des questions épineuses, contradictoires qui jettent le trouble devant la profusion d’informations et qui appellent à la clarté d’un avis légitimé par la compétence d’un expert, d’un journaliste, des inter-rogations sur la part émotionnelle de notre lien à la nourriture, des démarches humanistes et innovantes à découvrir sur les chemins de production. Et puis il y a cette nouvelle cuisine initialisée par des chefs aussi créatifs que soucieux de l’impact environnemental avec la saisonnalité et le respect du produit, de l’aspect budgétaire et nutri-
tionnel en réduisant leur voilure sur le sucre, le beurre, la surcuisson pour se focaliser sur des jeux de couleurs et de textures qui végéta-lisent bienheureusement nos assiettes. Tout comme l’esprit poétique des mises en scène de la table pour parachever et des écrivains qui pro-longent les plaisirs en phrases sensuelles sur des nappes en papier.
« Chemins de table » se veut être un joli entrelacement de savoir et de savoir-faire pour tous les curieux et les gourmets qui aspirent à la cohérence de ces « nourritures terrestres ». En serez-vous ?
Domitille Langot
Et si vous cherchez mon article, il est à la page 106, juste avant celui de Pierre Rabhi !
Le 4 décembre dernier ont eu lieu à Auch (32) la première journée nationale de rencontres et d’échange sur le « maraîchage sur sol vivant » organisée par Terre en Sève, ma société, l’organisme de formation gersois Gaia 32 et François Mulet, paysan maraîcher en semis direct dans l’Eure (27) avec les partenariats du GABB32, d’arbre et paysage 32 et le l’AFAF.
Pour ceux qui souhaitent être informés des suites données à ces rencontres, je vous invite à vous inscrire à liste du réseau national naissant mais déjà dynamique « maraîchage sur sol vivant », vous trouverez le formulaire d’inscription ici: http://www.terre-en-seve.fr/maraichage-sur-sol-vivant/.
Et prime, spécialement pour vous, voici le compte rendu de notre ami Jacques Subra (j’ai inséré une diapo de chaque conférence dans son exposé) :
La matinée à été consacrée à la présentation par des intervenants de ces différentes techniques.
Gilles Domenech nous a parlé des flux de carbone, de l’agradation des sols vivants, du rôle agronomique de la vie des sols, de la structuration des sols grâce a la transformation des matières organiques apportées par les résidus des cultures ou de BRF, ou mieux encore par les couvertures permanentes de cultures a forte production de masse carbonée (appelées couramment engrais vert) Pour exemple, le maïs laisse 18t/ha de matière organique, alors qu’une culture de tomates ne laisse que 0,2t/ha. Il a également abordé la rhizodéposition : sécrétion par les racines de composés organiques favorisant la nutrition des plantes voisines d’où l’avantage qu’il y a de faire des cultures associées.
En conclusion, les trois piliers de l’aggradation sont : Apport de matières organiques, Production de biomasse, Réduction voire suppression du travail du sol.
Bernard Bertrand : Agriculteur, écrivain, créateur des éditions du Terran nous a conté son parcours de paysan du piémont Pyrénéen et son évolution vers une agriculture responsable et respectueuse de l’environnement. Son expérience de jardinage sur friches, sans désherbage et sans arrosage, simplement en maîtrisant la pousse des adventices quand celles-ci concurrencent les légumes, prouve que, dans certaines conditions il est possible de produire des légumes avec un minimum de travail.
Si un jour vous avez l’occasion de passer près de Toulouse, faite un détour par Saingouagnet , Annie-Jeanne Bertrand se fera un plaisir de vous faire visiter son jardin des sortilèges ou sont répertoriées plus de 1000 plantes et légumes pour certains tombés dans l’oubli.
Pierre Besse : AMAP de la Digue (31) Maraîcher près de Toulouse, pratique la couverture permanente du sol avec du BRF et des tontes de gazon récupérés auprès de municipalités et d’entreprises d’espaces verts. J’ai été surpris de voir les quantités de broyât qu’il utilise. Sur certaines cultures (cucurbitacées) il n’hésite pas à mettre 10 cm et plus, d’épaisseur avec des résultats probants.
François Mulet : Jaedin des Peltiers à Breteuil (27) a « bricolé » et détourné de son utilisation d’origine du matériel agricole réformé pour mécaniser le paillage du sol. Dans le domaine du maraîchage en sol vivant, sans labour ni travail du sol en profondeur, tout est à inventer en matière d’outillage. Il est des pionniers comme François partout en France. Le but de cette journée était de les faire se rencontrer pour créer un réseau et mutualiser les compétence, merci aux organisateurs.
Laurent Welsch : AMAP de Latoue (31) Maraîcher atypique, plein d’humour et d’auto-dérision, englobe dans son travail une dimension spirituelle. Son jardin est un joyeux mélange de légumes, fleurs et céréales. Son lieu de travail est aussi source de bonheur et d’épanouissement personnel.
Pratiquant la culture sous couverts végétaux, il détruit ceux-ci par bâchage sous plastique recyclable qu’il laisse en place 10 à15 jours. En serre, tous les résidus de légumes restent en place sans broyage préalable, il utilise des bâches perforées qui lui permettent de planter directement les cultures suivantes sans retirer celles-ci.
Après un délicieux repas bio végétarien, l’après midi était consacré à divers ateliers, en participation libre selon les thèmes choisis et possibilité pour les participants de circuler entre les ateliers. Organisés sur le modèle des forum ouvert ou chacun peut s’exprimer, présenter ses propres expériences ou proposer des idées, cette apparente joyeuse pagaille fait émerger des idées qui sont ensuite collectionnées, triées par thèmes et synthétisées pour servir de base à un travail commun.
Le succès de cette journée est la preuve qu’un mouvement se dessine, porteur d’espoir dans une nouvelle pratique d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Sans dogmes et à priori, oubliant les querelles de chapelles, nous devons, ensemble, trouver la voie qui conduira à la régénération des sols, priorité absolu pour assurer l’avenir des générations futures. Pour cela, Mesdames et Messieurs les organisateurs, nous vous remercions.
Fait à Séron le 5 Décembre 2012
Jacques SUBRA
Je vous laisse sur cette belle conclusion ! A bientôt sur ce nouveau réseau !