Voilà, ça y est, j’ai enfin fini le montage et la mise en ligne de ma conférence de mardi intitulée « fertilisation et amendement organique au printemps », je vous invite à visionner le replay ici :
Concernant les références citées dans l’article :
– Le rapport des suédois sur l’utilisation de l’urine comme fertilisant : http://www.ecosanres.org/pdf_files/EcoRanRes_Urine_Guide_FRENCH_111026.pdf
– les articles de ce blog évoqués à propos du compost, du risque de pertes de nitrates à l’automne, ou encore celui sur la faim d’azote en début de printemps.
– et, comme plusieurs personnes me l’ont demandé, voici le mini diaporama de la conférence à télécharger, au format pdf, sans les animations ou au format diaporama PowerPoint, avec les animations.
Bonjour, comme dit plus haut, merci d’avoir penser à rediffuser la conférence en replay, impossible pour moi de pouvoir me connecter….
Je vais visionner ça avec la plus grande attention…
Bien cordialement, Christine.
Merci pour le replay. Je peux le regarder en journée. Bien à vous. Monique.
Je vous remercie de votre conférence dont j’ai bien appréciée.
Je regrette de n’avoir pu débattre mais ma souris n’a pas trouvé
Le bon emplacement !
D’après les travaux du Dr Christine Jones
On arrive à séquestrer 33 tonnes hectares an de CO2.
Même si on n’arrive pas à de si belles performances !
Ça mérite des essais.
Merci pour cette conf’ Gilles. Pour éviter la faim d’azote, penses-tu qu’une couche de compost et une couche de BRF c’est équilibré ? Ou faut-il rajouter des déchets de désherbage en plus (chiendent, rumex, chardon, ray grass etc…) ? Je n’ai pas de recul là-dessus.
Et autre question, puisqu’on parle d’azote, Sepp Holzer que tu connais sans doute met en garde contre trop de fertilisation, y compris avec du BRF. Il dit que trop de ferti, et surtout trop d’azote, donne des légumes avec moins de goûts. Christine Jones parle de grains plus gros mais moins denses donc moins de nutriments pour les céréales. As-tu des infos là dessus ? Dans une formation sur la pomme de terre par François Mulet et cie, j’avais vu un agriculteur qui disait qu’il ne mettait pas trop de compost car l’azote dilue le goût. Es-tu d’accord ? D’instinct je ne cultiverais pas dans des buttes de compost comme certains font, type Charles Dowding, ça me paraît pas naturel, trop riche. En revanche, le BRF crée de l’humus, qui à son tour relargue de l’azote minéral doucement, ça me paraît bien équilibré et je doute que ça fasse un excès d’azote…
Difficile de répondre avec certitude à cette question : En effet, trop de ferti nuit à la qualité des légumes, mais pas assez nuit à la production… Il faut donc trouver un juste milieu. Ensuite, le compost et encore moins le BRF ne sont des engrais, en plus il existe de nombreux type de composts différents. N’ayant d’étude sérieurses sur ce sujet, je me garderait de faire tout affirmation.
Sinon : BRF sur compost ou résidus de désherbage : les deux sont possibles en cette saison !
Merci. Oui c’est vraiment pas étudié, et aux gens à qui je demande (ceux qui utilisent trop d’azote à mon sens) j’ai toujours la même réponse : « mes clients se sont jamais plaints ». Je vais essayer de faire une comparaison directe moi-même cette année. J’ai des tomates dans trois parcelles : une très peu fertilisée, qui eu un tout petit peu de fumier l’an dernier mais rien cette année à part BRF (je m’attends à une faim d’azote). Une avec compost mûr d’école en novembre et BRF en janvier (j’en avais pas avant). Et pour finir, une butte (40 cm) de fumier de l’automne dernier avec de la paille par dessus. D’instinct, la plus équilibrée en ferti c’est compost et BRF, mais on dit que la tomate est meilleure en sol pauvre, et je m’attends à ce que celle sur fumier soit moins bonne. Je te communiquerai les résultats si ça t’intéresse.
Ah je me suis aussi rendu compte d’une chose, à force de travailler dans un jardin partagé avec des novices, souvent encadrés par des jardiniers « à l’ancienne » : il y a énormément de préjugés à laquelle la réponse est « mais non ça ne pose pas de problème ». Le premier est de planter derrière des plantes coupées, non arrachées, ou dans un engrais vert couché. Le préjugé est qu’il y a des racines et que ça va gêner ce qu’on y plante. Évidemment c’est le contraire, les racines en décomposition sont très riches, mais les gens ont cette vision du jardinier qui plante dans une terre labourée, qui s’effrite, sans rien dedans. Autre préjugé : ne jamais rien mettre de frais sur le sol, ça va « brûler » la plante, tuer le sol et que sais-je encore. Encore une fois c’est faux. Oui y a des plantes qui ne peuvent pas pousser dans du fumier frais, mais à part ça… Une plante s’en fout d’avoir des plantes en décomposition autour d’elle, tant qu’on fait pas un tas de compost qui chauffe trop. Sur le paillage, j’ai tout entendu. J’ai entendu que ça allait trop chauffer là-dessous et tuer les plantes, alors que c’est l’inverse. J’ai entendu que l’eau risquait de pas traverser, alors que ça conserve l’eau et limite les arrosages. J’ai même entendu le type de newsjardintv qui disait que nos légumes ne sont pas faits pour être cultivés dans un sol vivant, et que c’est pour ça qu’il fallait labourer à tout prix. Bref tout ça pour dire que parfois ce qui nous semble désormais évident est complètement fou pour certains novices qui ne sont familiers qu’avec des clichés et mythes basiques du jardinage. Je te vois souvent répondre « non ça pose pas problème » dans tes confs, parfois avec surprise, donc c’est pour ça que j’aborde le sujet. Tu n’as pas idée du nombre de fausses idées véhiculées dans les différents magazines et websites de jardinage, où il y a beaucoup trop de « ah non surtout pas car… ».
Oui, c’est sûr, il y a beaucoup de préjugés ! C’est pour cela aussi que j’adore un jardinier comme Bernard Bertrand qui va totalement à contre sens de tous les préjugés et a un jardn magnifique !
Concernant les matières en décomposition, elles ne sont pas nuisibles au plantes déjà implantées, par contre, elles peuvent empêcher un semis de lever. Il faut toujours que les graines soient au contact du sol et non des matières organiques en décompositions, ce d’autant plus qu’elles sont azotées : c’est ce qu’on appelle l’allélopathie. A part pour les courges, bien entendu, qui, elles, sont capables de germer dans un tas de fumier, mais ça reste une exception !
Oui j’aime beaucoup Bernard Bertrand et son livre. Je trouve fou qu’il ait un rendement supérieur avec un tapis d’adventices vivantes qu’avec un paillage. J’ai essayé sur une parcelle, mais le sol n’était pas vivant au départ. De sorte que des choses tenaces poussaient trop : chiendent en priorité, coquelicots géants… Un cauchemar. Je pense que Bernard, qui dit avoir d’abord fait paillage, a eu la chance de pouvoir démarrer sa technique sur un sol déjà vivant. As-tu connaissance d’autres jardiniers qui font comme lui ? Etudier plus en détails le pouvoir des adventices serait intéressant. J’ai vu Konrad récemment qui conseillait d’arrêter le purin d’ortie et de faire un « purin d’adventices », ne pas se limiter à l’ortie, tout est bon, surtout ce qui pousse naturellement chez soi, je trouve ça très cohérent comme argument.
Je ne connais pas de jardinier qui fasse vraiment comme lui. Effectivement, il est parti d’un sol probablement déjà bien vivant. Et puis sont climat très humide rends moins gênante une éventuelle concurrence hydrique entre les culture et les vivaces spontanées, il ne faut jamais perdre de vue qu’une manière de jardiner est incluse dans un contexte qui comprends le sol, le climat, les plantes cultivées et spotanées, le jardinier…
Bonjour, J’ai du fumier de cheval et de chèvre, comment dois-je l’utiliser? Le déposer maintenant au printemps sur le sol et je plante mes tomates aubergines, ou directement dans le trou de plantation?
je te remercie,
Je vous invite à rajouter par dessus un paillage plus carboné comme du foin, de la paille ou du BRF, cela améliorera la minéralisation du fumier. Mais sinon, oui, c’est l’idée 🙂 !
Merci beaucoup, du coup si je mets de la tonte d’herbes fraîche, ce ne sera pas assez carboné ?
Quelle quantité de fumier dois-je déposer au sol, sachant que mon sol est très pauvre?
Merci
En fait j’ai écris un peu vite, désolé ! Ce n’est pas essentiel que ce soit carboné, l’idée est surtout l’effet « paillage » pour le fumier reste humide et se décompose plus facilement. Des herbes coupées feront très bien l’affaire. Elle seront peut être à renouveller quelques semaines après si elles se sont trop vite décomposées.