J’ai définit dans mon article précédent ce qui me paraît incompatible avec le jardinage « sol vivant », il est donc grand temps de vous parler des pratiques qui vont dans le sens de la formation d’un sol roche en humus, en bactéries, champignons et animaux divers et variés qui s’occupent de fertiliser, aérer, brasser, structurer… votre sol tant chéri ! La liste que je propose ici est certainement incomplète, mais ce sont les pratiques qui me semblent à ce jour les plus pertinentes : Les couverts végétaux, les paillages, les Bois Raméaux Fragmenté, les extraits végétaux, la création d’un environnement favorable.
Les couverts végétaux
Ne jamais laisser un sol nu, voici un mot d’ordre capital dans le jardinage « sol vivant » ! Alors le meilleur moyen c’est d’intercaler entre deux cultures un bon couvert végétal (alias engrais vert dans certains cas ou CIPAN pour Culture Intermédiaire Piège à Nitrates dans d’autres). En effet, aucun paillage n’est aussi efficace la présence d’une couverture végétale vivante ! La biomasse produite in situ, l’azote fixé par les Rhizobium des légumineuses, la structuration du sol, la libération de sucres et autres composés carbonés par les racines sont des alliés indispensables des organismes du sol !

Les paillages
Là encore indispensables pour économiser les arrosages, mais aussi pour apporter de la matière organique au sol et de la nourriture à nos chères bactéries, champignons et animaux souterrains, les paillages sont très nombreux. Je ne cite ici que ceux qui peuvent être produit dans le jardin ou fabriqués à partir de déchets faciles d’accès : foin, feuilles mortes, cartons d’emballage, tontes de gazon, déchets de cuisines… Bien entendu les rayons des jardineries allongent largement cette liste !
Les Bois Raméaux fragmentés
Ben oui, quand même, à la base c’est là ma spécialité, fallait bien que j’en parle tôt ou tard ! Il s’agit tout simplement de branches broyés à utiliser comme paillage, mais aussi comme amendement pour améliorer le sol et nourrir des chaînes alimentaires très spécifiques (champignon spécialisés et leurs prédateurs). On enrichit ainsi la biodiversité du sol et complète les apports des couverts végétaux vivants et des paillages.


Les extraits végétaux
Bien sûr les insectes et les maladies sont quand même là, il faut bien faire quelque chose, les extraits végétaux qui agissent plus sur la physiologie de la plante que sur les parasites et ravageurs me semblent être le meilleur
moyen, alors vive les« purins d’Orties et Compagnies » ! Et un pied de nez au passage à l’industrie agro-pharmaceutique qui décidément ne sert… à rien !
L’environnement
S’il est incontournable de chérir votre sol, vos efforts seront encore mieux récompensés si l’environnement est favorable aux auxiliaires de culture et à la mise en place d’un micro-climat favorable, cela passe par la présence d’arbres et arbustes champêtres (isolés ou sous formes de haies ou de bosquets), de mares, de rocailles…

Si vous restez sur votre faim, je vous rassure tout de suite, tous ces thèmes feront l’objet d’articles à venir, il y a tant et tant à écrire sur eux ! Par contre certains se disent déjà (si, si je vous entends penser très fort) : « Mais quel étourdit, il a oublié les composts ! ». Et bien non, je les ai pas oublié, je n’ai rien contre leur usage, mais si je n’en ai pas parlé ici c’est qu’il n’y aucune raison d’en faire une clé de voûte de notre système… A suivre !
