Les oliviers en question ont été un peu délaissés cette année et je voudrai leur donner un bon coup de pouce pour la prochaine… Donc, pour résumer:
Je reconnais que je connais mal la cohabitation entre olivier et cultures potagères, même je sais qu’il y a des systèmes agroforestiers en milieu méditerranéens qui réalisent ce type d’association, je ne sais par contre pas précisément avec quelles cultures ni comment elles sont conduites.
Cette question permet d’aborder le thème de l’agroforesterie, du jardin étagé, voire du « forest gardening », thématiques que je connais mal mais que je pense très porteuses. Alors, fans de permacultures, d’agriculture naturelle étagée et autre agroforesterie, c’est à vous! Merci de répondre de répondre dans les commentaires ci-dessous et non par mail afin qu’Eve et tous mes lecteurs puissent lire votre conseil, mise en garde, suggestion… !
Notez aussi que ce thème sera abordé dans les ateliers de la journée « maraichage sur sol vivant » du 4 décembre 2012 dont je participe à l’organisation.
bonjour,
je vous conseille d’abord de définir ce que vous allez faire de vos oliviers et en particulier si vous souhaitez maintenir la production, comment vous allez récolter vos olives?
Lorsque vous aurez pris connaissance des contraintes liées à votre production primaire, surtout si vous la souhaitez en bio, vous pourrez complexifier.
http://www.afidoltek.org/images/a/af/Guide_des_productions_oleicoles_en_AB.pdf
une idée des possibles :
http://www.maisonbotanique.com/dyn/3acte_11_pointereau_(leger).pdf
historiquement vigne et olive ont été associée.
amicalement
Bertrand
bjrs vous pouvez planter des courges des herbe de provence comme le thyn et du melon ou pasteque entre les arbres car il vous faut toute cette place de culture vide entre novembre et janvire pour faire la recolte d olive .courge en mars et le reste suis votre recolte et le travail de la terre entre chaque plantation sauf pour le thyn qui lui reste perpetuel bonne chance
des infos sur le site de l’Afidol http://www.afidol.org/, en particulier :
http://www.afidol.org/amateur
http://www.afidoltek.org/index.php?title=Conduite_des_oliviers
Bonjour,
Chez nous, l’olivier c’est familial, j’en travaille une centaine.
http://huilolive.monsite-orange.fr/
Le jardinage également, on s’alimente au jardin que je transforme en suivant les précieux conseils sur ce blog.
Je témoigne du fait que par ici (arrière pays niçois) je n’ai jamais vu de culture sous les oliviers.
Depuis peu (5 ans) nous broyons les branches taillées et répandons le BRF sous les arbres. Ce qui confirme que les racines de l’olivier se développent en surface dès qu’il y a de l’humidité.
Selon moi, un jardin sous l’arbre mettrait en concurrence les racines jardinage et olivier.
Vous pourrez survoler quelques notes sur les oliviers ici:
http://senioractif.over-blog.com/categorie-518282.html
Amicalement
Christian
cela ce fait quand on plante des new arbres pendans les 3a4 annee qui suivent la plantation pour que la terre vous donne un minimum
Je découvre les oliviers, merci Gilles !
Il me semble que votre projet dépend de plusieurs facteurs. Le premier qui me vient à l’esprit est celui des racines des oliviers.
S’ils sont vieux et n’avaient pas fait l’objet d’une irrigation trop importante dans leur jeunesse, peu de soucis, les racines ont certainement cherché l’eau profondément.
Mais cet arbre a tendance à étendre deux ou trois racines importantes à faible profondeur dans certains cas et en particulier avec une irrigation large en surface et en fonction du terrain.
À vérifier si vos arbres ne sont pas très espacés.
160 arbres sur un hectare, ils doivent être environ à 8 mètres les uns des autres…
J’ai des oliviers sauvages en corse d’une trentaine d’années. Leur couvert végétal est d’environ 7/8 mètres de diamètre. Mes arbres (jamais taillés) ne sont sans doute pas comparable aux vôtres, sinon, je ne vois pas bien ou mettre des tomates.
Ensuite le pouvoir de captation des racines de l’olivier est, à vérifier, presque deux fois plus puissant que la plupart des arbres. Risquent-ils de pomper l’eau nécessaire au début de votre jardin. Je le vois plutôt dans le passé associé avec de la vigne.
Pour ce qui est de l’engrais, je vais tenter du brf sur des plants assez jeunes. Mais pour des arbres bien implantés, est -ce vraiment necessaire sauf à vouloir une intensité de production avec des incidences peu maitrisées?
Il me semble que des associations judicieuses comme avec la lavande permet de limiter les éventuels ravageurs. Mais je me demande quelles contre-indications pourraient exister dans une cohabitation avec une production potagère…..
Cela semble une belle aventure, et, si elle porte ses fruits ou plutôt ses légumes, car dans cette affaire les olives ne risquent guère, le résultat peut aussi être bien plaisant pour les yeux.
NB le commentaire de Bertrand, ci -dessus me paraît très judicieux.
Des rangs interdisent la récolte mécanisée. Il reste le peigne, le filet et/ou gaulage…. Est-ce possible avec des légumes dans les pieds?
Chaleureusement
Christian.
Bonjour,
N’étant pas une pro, je ne peux que vous dire que dans mon potager en Corse, il y a beaucoup de fruitiers et des oliviers aussi, toutes les parties cultivables le sont et tout y pousse très bien!
Sous les arbres, je plante surtout les légumes racines et je laisse un cercle d’accès autour du tronc et y pousse naturellement des plantes sauvages.
Pour l’engrais nous utilisons le purin d’ortie, les bouses de vache, le compost, les engrais verts qui poussent dans le potager (trèfle, plantain, pimprenelle, pissenlit, pourpier, bourrache, blettes et autres, je ne les connais pas toutes.!)
Récemment j’ai commencé à tester aussi le bokashi et les résultats sont très bons. Certaines personnes l’utilisent aussi en complément alimentaire pour les animaux.
Et là, je test aussi le BRF sur une petite parcelle, à suivre..!
Pour les traitements préventifs et curatifs j’utilise beaucoup les huiles essentielles, les résultats sont très bons aussi. (HE de citron, orange, pamplemousse, laurier noble, bois de rose essentiellement, bientôt HE de Nepita locale, aussi très bon répulsif contre les insectes et surtout les moustiques!)
Cette année nous allons essayer de faire un peu d’huile d’olive, l’année dernière je n’avais fait que des bocaux (qui étaient un peu trop salés pour l’apéro mais très bien cuisinés!)
Bien cordialement,
Agathe
le fait de faire les olives avec 100gr de sel /litre d’eau les rend salé ! Donc 6à7 mois apres qu’elle soit consommable ,je les transvase dans d’autre contenant avec seulement 40 gr de sel
ça les adoucit mais pas de suite !
Je n’ai pas encore les connaissances suffisantes pour dire ce qu’il faut faire ! mais il suffit d’ecouter des experts comme les bourgignons pour comprendre que le modèle agrosylvopastoral est à suivre !
oui ,sauf que je ne pense pas que les bourguignons soient très au fait de la culture oleicole..
Bonjour Gilles. Je n’ai pas de connaissances sur le sujet mais vous remercie tous tant pour les questions posées que pour les réponses apportées, qui m’éclairent un peu plus sur le sujet. La culture d’oliviers n’étant pas un secteur développé dans la région Pacifique ou je vis, je me demande de fait si cela pourrait être envisagé ? Bonnes cultures à tous et encorte merci pour ce partage d’informations.
100% d’accord avec toi Loïc !
Salut,
Je suis hélas moi même sur la limite haute pour les oliviers
Cependant je connais à saint cézaire sur siagne, un peu plus bas, une oliveraie safraniére.
Il faut bien prévoir les cueillettes (elles sont concomitantes) au moment de l’implantation des crocus. Ca complique un peu les circulations . Mais l’association fonctionne assez bien.
Cet « exploitant » est en conventionnel il laboure, desherbe et fume.
C’est bien dommage car l’on pourrait tout à fait cultiver les crocus (ou autre) sur des ados entre les arbres. Y semer des engrais verts en octobre (seigle/vesce ou féves), fumer au compost de brf de rameaux d’olivier provenant de la taille de la fin d’hiver précédent mélangé à du fumier vermicomposté . Mulcher (paille, foin, feuilles, coupes d’herbe brf d’oliviers). Ce qui fonctionnerait pour les crocus et les oliviers pourrait à mon avis aussi fonctionner pour d’autres végétaux.
Belles expérimentations en perspective.
Bonjour,
Un grand expert en matière d’oliviers est André Martre, pépinière à St Christol lès Alès, tenue par sa fille.
Tél: 06 81 800 469. Site: http://www.pepiniere-martre.com
J’ai bénéficié de ses conseils à la plantation de mes oliviers dans l’Hérault.
Veiller à maintenir une population d’inule visqueuse dans ou autour de l’oliveraie. Elle héberge un prédateur de la mouche de l’olivier, dont la présence réduit de 70% les populations de mouche…Avec quelques traitements à l’argile, on peut s’en tirer pour le mieux. Voir sur le site http://coip.free.fr de la coopérative oléicole de Pignan, qui travaille sur cette question.
Bon travail et bonne récolte.
Bonjour,
Concernant Dittrichia viscosa, l’inule visqueuse et d’autres plantes compagnes, voir :
« Biodiversité fonctionnelle en maraîchage biologique » :
http://orgprints.org/13297/1/CRbiodiv2007.pdf
Cordialement,
Bernard.
merci,
http://coip.free.fr/coip/file/la_mouche.pps
il est bien rare de trouver des documents de cette qualité par le biais d’une coopérative. Il est donc souhaitable de le dire.
dans ce document il est indiqué que la culture de légumes offre des avantages.
Inule visqueuse
http://fr.wikipedia.org/wiki/Inule_visqueuse
ce me semblerait intéressant, de lister les plantes compagnonnes souhaitable pour ce lieu.
amicalement
Bertrand
ps: Gilles, dans le document il est aussi indiqué comment fabriquer soi même un piège à insecte, ce me semble un sujet important…
Je ne connais pas la population de sanglier dans le vaucluse mais ici (arrièr pays Grassois) il faudrait envisager le fait que ce sol riche en vie et humide l’été va attirer des visiteurs noirs et velus.
Si ce n’est pas déjà le cas sur ces parcelles, une protection serait judicieuse.
Merci à Carlier.
L’ennui du premier lien est qu’il s’agit d’un document dans un format qui n’est pas supporté par tous les ordinateurs. On peut accéder aux infos sur le site lui-même :
http://coip.free.fr/coip/
J’ai apprécié les pièges. Ici :
http://coip.free.fr/coip/articles.php?lng=fr&pg=13
Mon gros problème de « campagne » (plus que de jardin) en très forte pente, c’est de terrasser, améliorer les terrassements, et apporter de l’humus dans une terre rudimentaire, détritique (poudingue) qui ne savait pas ce que c’était. Donc la phase compostage et terrassement n’est pas achevée.
Plusieurs oliviers ne produisaient pas d’olives. Mes apports en compost ont changé la donne. Je pense peu à peu utiliser l’espace amélioré par du compost pour des cultures complémentaires. J’avais commencé par UN pied de courge à 1 mètre du pied d’un olivier ainsi amélioré. Que planter d’autres ? J’essaierai de replanter 2 vignes au pied d’un olivier et d’un des arbousiers (arbres bien portants sur ce terrain).
Projets donc.
J’ai eu le plaisir ce matin de faire un vol en montgolfière à Marrakech.
Et là, heureuse surprise, je vois des jardins cultivés entre des oliviers.
J’ai pris deux photos du ciel. Je les enverrai par mail à Gilles ( je ne crois pas pouvoir le faire d’ici).
Il s’agit plus d’un encouragement que d’informations.
Mais je vais tenter d’en savoir plus au sol et auprès des paysans dans les jours qui viennent.
Je ne manquerais pas de vous faire part de mon enquête si elle s’avère intéressante.
bonjour,
vu la qualité des interventions, il m’a semblé souhaitable d’en remettre une louche.
Petit Renaud dans son avant dernière émission a montré un restaurateur du lavandou, qui, accompagné par un initié, visite la colline et ses 350 plantes comestibles. Mais il faut se taire sinon cela serait le massacre.
C’est un peu comme x vidéos sur la permaculture , on y évoque x végétaux , exemple un manguier résistant à – 25 ° celsius , mais une vraie base de données accessible , ce me semble à construire?
amicalement
Bertrand
Bonjour,
A mon avis en effet la question de la densité d’Oliviers peut influencer l’ensoleillement sur les cultures maraichères entre les arbres. Toutefois, certains légumes se contenteraient à mon avis très bien d’une demi ombre surtout en climat méditerranéen (je pense notamment aux choux). Il faut voir aussi l’orientation des ragées d’arbres N/S ou E/O. Chez moi, un peu plus haut (sud ardèche) un voisin me disait qu’autrefois nombre de jardins se situaient sur des parcelles mi ombre … .
La question de la concurence avec les racines des arbres. En effet, dans un système Agroforestier « maraichage/arbres », les racines des arbres sont souvent repoussées en profondeur par le passage éventuel d’outils de travail du sol (s’il y en a un !. Il peut être difficile, je pense d’installer des cultures maraichères sous des Oliviers déjà très agés et dont on a pas cultivé les entre rangs. En même temps ça ce tente. Il faudrait faire des essais …
Par ailleurs, j’ai vu à plusieurs reprises des cultures de choux, artichaut, lavande notemment entres des rangs d’oliviers dans le secteur de Toulon.
Alors à mon avis fonce, essaye et dis nous …
Aurélien
Bonsoir,
Toujours du sud …et toujours au soleil (pour faire râler ceux qui n’y sont plus…mais plus du tout ! )
Alors cher Gilles, aujourd’hui c’était ramassage d’olives pour amener au pressoir du village….WAOUHHHHHH ! que vois-je dans une benne ? une canalisation qui « dégueule » du…grignon !
Le responsable m’explique que c’est le rebut de la pression : noyau concassé, pulpe etc.. Et à la question : » qu’en faîtes-vous ? » de répondre » on le jette ».
Mais dis-moi Gilles c’est pas possible de laisser périr une manne pareille ? je me dis qu’une couche de grignon sur mon BRF, c’est le l’aspirine sur une migraine ! ça va lui faire du bien..Non ?
Si quelqu’un a une idée, il est temps de la faire partager, parce-que j’ai un mois pour me servir à volonté !
Merci
Oui, c’est possible, voici ce qu’en dit la chambre régionale d’agriculture en Languedoc-Roussillon:
http://www.languedocroussillon.chambagri.fr/fileadmin/Pub/CRALR/Internet_CRALR/Documents_internet_CRALR/GUIDE_MO/Tome2.moulin.pdf
Bonjour,
Juste un petit conseil à cette dame suissesse. Attention à certains produits chimiques pulvérisés sur son potager qui peuvent repousser les insectes polinisateurs de ses oliviers et donc diminuer dramatiquement la récolte d’olives.
Cordialement
Joe
la pollinisation de l’olivier se fait principalement par le vent..
la pollenisation des oliviers est assurée principalement par les mouvements d air
Certains en font aussi un excellent Biochar…;)
Bonjour,
Mais..c’est quoi Biochar ??????
Des végétaux carbonisés, ça reprend la technique de la terra pretta des indiens d’Amazonie qui fertilisaient leurs sols avec (entre autre) du charbon de bois.
Une vraie mine d’or ce site !
[…] les commentaires de l’article « un potager sous les oliviers » que j’avais posté début novembre, Christian, un de mes lecteurs, avait évoqué dans un […]
bonjour,
Je recherche des huile essentielle contre la mouche de l’olivier
Petit complément « beauté » 😉 par rapport à l’huile d’olive naturelle ou huile d’olive bio, elle est très bénéfique pour les peaux. Elle peut faire office de soin aprés solaire, pour renforcer la santé de vos ongles et permet d’hydrater les couches supérieures de l’épiderme.
Vous l’avez compris, que des qualités 🙂
je reviens a la réflexion de christian sur les plantations d’oliviers dans la région de Marrakech tous d’abord les oliviers pas de 100 a l’hectare,puis si on fait du jardinage c’est qu’il a de l’eau.donc les légumes profite de l’ombre des oliviers , et les oliviers de l’eau des légumes. ayant oublié de me presente monprénom est henri salut a vous tous.
Bonjour,
Je m’appelle Xavier.
En projet de reprise d’une oliveraie, j’étais par le passé producteur d’huiles essentielles. Aussi, je me demande s’il serait possible de planter entre les rangées d’oliviers (espace de 6m entre les rangées) des rangées de thym, romarin ou lavande, afin de me relancer dans cette activité. Avez-vous une expérience dans ce genre de combinaisons, ou peut-être quelques conseils à ce sujet?
Merci à vous,
Xavier
Bonjour Xavier,
A priori, je ne vois pas ce qui rendrait impossible ce genre de projet ! Je ne connais de projet de PPAM sous les oliviers à ce jour.
Que devient ce projet ? En ce qui me concerne, j’ai un potager sous des oliviers (500 m2) depuis deux ans, en culture sur planches (ou ados) et je ne rencontre pas de difficultés, mais je mets tomates, poivrons et aubergines ailleurs.
L’ombre est légère, et il est bien rare de ne pas avoir d’ombre dans un jardin (arbre ou maison du voisin, etc.) La concurrence pour l’eau ne semble pas forte. Dans l’idéal, j’aurais préféré le plein soleil, mais je fais avec les terrains qu’on me donne, et je n’ai pas à m’en plaindre. Dans la partie la plus ombragée (à cause d’un haut mur), je mets tout ce qui craint le soleil et pousse mieux au Nord.
Je n’ai pas de nouvelle d’Eve depuis, donc ne sais ce qu’est advenu à ce projet.
en revanche, dans mon dernier livre (jardiner sur sol vivant), j’ai écrit deux pages sur Abro Der Aprahamian qui fait lui aussi son potager sous les oliviers en Ardèche méridionale.
Nul doute que l’electroculture a de beaux jours devant elle et mériterait davantage de visibilité et du coup aussi de formation.