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Il y a un peu plus d’un an, Denis m’avait questionné en commentaire de l’article « le jardin bio de Jacques » sur l’application de BRF en suivant la « technique sylvagraire », celle développée par les Québecois et vulgarisée aujourd’hui en France par Jacky Dupéty. Malgré mon scepticisme sur cette approche, il a choisi de la suivre. Il a récemment laissé un commentaire sur la page d’accueil pour me faire part de ses déboires. J’en ai profité pour lui demander un article sur son expérience pour mieux comprendre ce qui s’est passé et vous le partager. Voici son témoignage :

Petit historique rapide du terrain :

C’est une parcelle qui a servi pendant une vingtaine d’années de parc à canards, donc toujours en prairie naturelle (je précise que sur ces parcs il y avait toujours de l’herbe, les canards disposaient de beaucoup d’espace) puis depuis une dizaine d’années, il n’y a plus eu de canards, ce sont des chevaux qui pâturaient.

Le sol

Il s’agit d’un sol de Ségala aveyronnais léger, souple, brun clair, se  desséchant facilement après une averse, facile à travailler mais peu profond (20 à 25 cm même moins par endroits) avec quelques pierres de schiste çà  et là.

L’épandage du BRF

Courant novembre 2011, avec le tracteur j’ai passé en croisé le cultivateur  pour casser la prairie .J’ai obtenu un sol bien aéré et souple. Le sol était bien séché pour le  travailler. Ensuite j’ai épandu manuellement du maërl et repassé le cultivateur pour le mélanger un peu à la terre. Fin décembre (c’était entre Noël et le 31 décembre), j’ai épandu le BRF sur une couche irrégulière épaisse en moyenne d’environ 5 cm. J’ai voulu mettre assez d’épaisseur pour éviter que l’herbe de la prairie ne repousse à travers le BRF (peut-être une erreur ?).

En ce qui concerne l’origine du BRF, il s’agit de branches de noisetiers pour l’essentiel ; mais aussi des frênes, chênes ou quelques autres essences (sureau, houx, hêtres ….).

J’ai laissé en place sans y toucher jusqu’en mars où j’ai repassé en croisé un vibroculteur (autre  appareil à dents) pour mélanger  le BRF au sol.

Mon souci était de le faire  pendant une période sèche (et je me souviens que les conditions ce jour-là étaient particulièrement favorables) car je voulais éviter de tasser le sol avec le tracteur

Après, ça se gâte !!

Fin  avril – début mai j’ai voulu procéder aux semis et plantations  et là, grosse surprise  j’ai découvert sous le BRF un sol tassé, complètement asphyxié, qui sentait même la vase !

Lorsque j’en soulevais une largeur avec la grelinette, cela faisait un seul bloc !

J’ai choisi de décompacter ce sol avec la grelinette, pour éviter le motoculteur afin de sauver les quelques vers de terre présents. Ce travail a été effectué uniquement sur la largeur de la grelinette et sur les rangs prévus pour semer ou planter.

Quelques remarques :

L’hiver, le printemps et l’été ont été particulièrement secs cette année. Par exemple, il n’y a pas eu de sortie de champignons sur le BRF ; ils sortent là maintenant depuis la fin octobre. J’ai d’ailleurs arrosé tout cet été !

Le 5 août gros orage de grêle qui a fait pas mal de dégâts.

Il y a eu aussi une bonne population de rats qui ont croqué une bonne part des patates et maintenant se sont attaquées aux carottes !!

Lorsque j’ai découvert ce problème de sol asphyxié, j’ai pensé dans un premier temps à un tassement par le tracteur au moment des différentes opérations.

Mais en bordure de parcelle le BRF n’a pas été arrêté de façon bien rectiligne, selon les godets cela faisait des sortes de « langues » .Lorsque je passais la grelinette, dès que j’attaquais une partie sans BRF je retrouvais un sol normal, alors qu’il avait été tassé de la même façon par le tracteur. C’est pour cela que j’en ai conclu qu’il s’agissait d’un effet que l’on pouvait  attribuer totalement au BRF.

Cet automne, j’ai mis un couvert végétal (mélange de seigle, vesce, phacélie) sur une partie du jardin après les récoltes de pommes de terre et haricots. Celui-ci a été semé le 23 octobre après avoir passé le cultivateur. Sur l’autre partie du jardin, il y a des cultures (framboisiers, fraisiers, navets, mâches, choux, carottes …) et je laisse les herbes qui poussent naturellement pour que les racines améliorent la structure du sol (du moins j’espère !)

fructification de champignons dans le BRF, c’est bon signe, la bio-transormation du BRF a repris son cours !

Je ne me contenterai bien sûr pas du facile : « je l’avais bien dit que cette technique ne fonctionnait pas ! ». Non, ce n’est pas si simple. A première vue, on est dans des conditions assez favorables pour un amendement avec du BRF : sol léger, aéré, bonnes conditions d’interventions.

Le premier souci que je perçois est sans doute l’épaisseur sans doute quelque peu excessive, mais ce n’est certainement pas le seul facteur.

Ensuite, je pense que l’opération d’incorporation a été en effet néfaste, voici une hypothèse quant à ce qui a pu se passer :

1)      Suite à cette opération et à l’immobilisation d’azote qui a probablement suivi, la végétation s’est très peu développée ;

2)      Les pluies printanières, fussent-elles rares, ont battu le sol ainsi dénudé et sensible à la battance de par sa nature, et sa surface s’est encroûté, limitant la diffusion de l’oxygène alors que ce gaz était fortement consommé les nombreux micro-organismes occupés à décomposer l’énorme quantité de BRF et les résidus de la prairie mis à leur disposition ;

3)      Des conditions plus ou moins anaérobies se sont ainsi mise en place, expliquant cette odeur de vase et les piètres résultats des cultures implantées sur la parcelle. Cela a peut-être aussi provoqué une acidification du sol.

Pendant ce temps la parcelle témoin n’a pas été perturbée, ni par un travail arrivant à un moment gênant le développement de la végétation, ni par un apport de matière organique ligneuse difficile à digérer pour le sol, du coup celle-ci était bien plus belle.

Je pense que le fait d’avoir implanté un couvert hivernal est une bonne solution : la présence en continue de racines dans le sol va permettre de l’aérer en permanence et d’injecter des composés organiques qui nourrissent en continu les micro-organismes. A présent, et tant que le BRF n’a pas été bien digéré, il me semble indispensable que ce sol porte toujours des plantes vivantes : cultures ou couverts végétaux.

Levée du semis de phacélie vesce seigle le 13 novembre. Cette photo montre aussi la tendance à la battance de cette terre, probablement à l’origine des déboires observés ce printemps !

Et vous que pensez vous de cette expérience ? Auriez vous d’autres interprétations quant aux raisons de ces déboires suite à l’épandage et l’incorporation de ce BRF ? Avez d’autres conseils à donner à Denis ?

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31 Responses to Exemple de mise en oeuvre du BRF dans le Ségala Aveyronnais… Pas vraiment concluant !

  1. Merlun dit :

    Bonsoir,

    C’est avec grande attention que je lis cette expérience car après dix ans de jardinage BIO classique ( grelinette, compost ) je tente l’expérience BRF ( par-dessus des cartons afin d’étouffer les herbes) . Sur certaines parcelles couvertes en septembre, les cartons sont déja dévorés et un humus bien foncé s’est formé en dessous ( je possèdes une terre argileuse )
    Mais lorsque l’on parle de BRF, non seulement il faut distinguer les essences composant celui-ci, mais aussi le calibrage. Ma question est donc : A quoi ressemble ton BRF? est il proche du copeau, broyé par un broyeur à plateau porte-couteau ou est-il plutôt grossier avec un broyeur à turbine? Les copeaux ( broyat fin )sont décomposables par les vers de terre alors que les broyats-tronçons ont besoin de champignons.

    bonne soirée

  2. Gilles Bernard dit :

    J’ai toujours entendu dire que pour une incorporation du BRF dans la couche superficielle du sol il fallait procéder en début ou en courant d’automne. Pour une utilisation aussi tardive en fin d’hiver on laisse la couche de BRF en couverture comme un paillis.
    Je pratique ainsi depuis des années, sans aucun soucis.
    Sous climat océanique la couche de BRF en paillis aura pratqiuement disparue avant l’hiver suivant. Je ne sais pas si c’est aussi vrai sous climat méditerranéen, mais au pire s’il ne s’est pas décomposé, on doit pouvoir l’incorporer en tout début d’automne (mais y a-t-il vraiment un intérêt à l’incorporer à ce stade?).
    Ceci n’explique pas le phénomène de compactage constaté, mais ce qui est sûr, c’est que très peu de terres sont capables de digérer un apport massif de BRF au printemps, d’autant que, vu les dates, il s’ahit le plus souvent d’un BRF de bois déjà très lignifié.

  3. JIMENEZ dit :

    Bonjour,

    A mon humble avis, les causes proviennent de la date d’incorporation tardive et de la quantité trop importante de BRF, qui, cumulée à celle déjà existante (MO de la prairie), a favorisé l’apparition d’une fermentation anaérobie. Je m’explique.
    Toutes les conditions étaient réunies pour une explosion du développement bactériologique :
    – grosse quantité de MO,
    – chaleur (incorporation au printemps sur une terre légère donc qui se réchauffe vite),
    – azote (minéralisation de l’humus de la prairie favorisée par le maerl et le travail du sol)
    – humidité (même si la pluviométrie a été faible, le paillis de BRF a conservé l’humidité)
    – pH corrigé (apport de maerl)
    – calcium+magnésium+oligo (apport de maerl)
    – vie biologique existante (prairie)

    Donc après incorporation, la fermentation est devenue tellement rapide que même avec une bonne porosité (j’ai du mal à imaginer une croute de battance avec autant de BRF+prairie juste retournée), l’apport d’oxygène était insuffisant à couvrir les besoins. D’où anaérobiose (cas des composts « ratés »).

    Donc peut-être que :
    – avec moins de BRF (avec la prairie qui venait d’être retournée, la MO ne manquait pas, la structure était forcément bonne, donc un faible apport aurait suffit à entretenir tout ça)
    – avec une incorporation au début de l’hiver, les températures froides auraient limité la vitesse de fermentation, qui serait restée aérobie,
    – un travail du sol 2-3 semaines après incorporation aurait peut-être évité de passer en anaérobie (encore fallait-il s’y attendre).

    Après, tout dépend des objectifs recherchés : soit on fait un paillage (limitation des adventices, conservation d’humidité) soit on fait un amendement (incorporation à l’automne), mais concilier les 2 me parait difficile.

    Encore une fois, c’est mon humble interprétation, elle n’a rien de définitive.

    Cordialement.

  4. arnaud dit :

    Quelques remarques relatives à la lecture de l’expérience de Denis mise en parallèle avec les miennes, tout en précisant que je n’ai pas réussi à faire pousser des légumes car les merles ont dévorés les semis pour attraper de quoi se nourrir avec les organismes vivants présents à foison sous le brf :
    1) Tout passage d’outils perturbant le sol détruit 80 à 90 % de sa vie!
    2) Le brf pour qu’il devienne un agradateur de sol nécessite des quantités d’eau astronomiques ! pour les champignons surtout (départ de la chaîne alimentaire)
    3) Apport de 5 cm de brf même avec des bonnes essences, frais et défibré constitue un bouleversement du sol et d’autant plus si il est incorporé ! (surtout hydraulique et chimique)

    Conclusion :
    Je fais du brf de qualité que je prépare à devenir apte à être épandu sur le sol à une bonne date, je mets une couche homogène assez fine que je protège avec de la litière de protection (brf, paille , feuilles…), j’implante un cocktail de plantes à dominance de légumineuses et SURTOUT JE NE TOUCHE PAS AU SOL !
    Ps : je ne suis qu’un petit paysan en sdscv et je ne connais rien au jardinage…

  5. alain17 dit :

    Bonjour,
    En début d’année (2012), j’ai mis une couche de BRF d’environ 3cm. Peut-on dire que le bois fraîchement fragmenté de fin d’hivers soit bien du BRF ? En cette période la sève est au plus bas dans la végétation.
    J’ai donc mis ce BRF en paillis sans l’incorporer à la terre . Avant de semer et pour réchauffer celle-ci, j’ai écarté ce BRF d’un coup de râteau et j’ai attendu que le sol soit à 17°c. Actuellement, malgré la pluie, je marche sur le terrain sans m’enfoncer . C’est devenu un plaisir que d’aller arracher les légumes sans revenir plein de boue.

  6. benoit dit :

    En voyant la deuxieme photo, je dirais que que le brf est peut etre trop incorporé, il n’y en a pas assez en surface pour evité la battance, le moindre mulch arrange ça. Pour ma part, j’ai eu de la battance la ou je n’aivais pas assez mis de BRF et la ce n’est pas le cas, 5 cm et le broyat ne se voit pas beaucoups. Peut etre le melange n’est pas assez homogene?

  7. cottet pierre dit :

    le brf n’est pas un produit miraculeux . moi aussi suite a la lecture du livre de Dupétit j’ai cru au miracle . mais le miracle ne s’est pas produit . il faut dire que j’en ai trop mis deux années de suite . résultat deux années d’échec . depuis je composte le brf et je suis passé a la méthode soltner . en résumer pour le brf il faut l’expérimenter dans un coin du jardin pour étudier les réactions du sol .

  8. Michel dit :

    Bonjour,
    à mon humble avis, le BRF était coupé beaucoup trop gros. Il aurait fallu le « préparer » en en faisant un compost en tas pendant au moins 6 mois et retourné au moins un fois. Et il faut ajouter beaucoup d’eau sinon le processus ne démarre pas. (Technique Jean Pain)
    Dans mon petit jardin de ville, j’ai broyé un noyer qui gênait. Les copeaux étaient beaucoup plus petits que ceux que je vois sur la photo. Comme c’était une seule essence de bois, je l’ai mélangée progressivement au compost de déchets de cuisine/jardin. Après un an, tous les morceaux de bois dans le compost avaient diminué de volume et ont pu être utilisés comme tels dans le potager, càd que le compost est répandu sur le sol. Je n’utilise plus la bêche pour préparer le sol, les « petites bêtes » font cela mieux que moi.

  9. Emmanuel dit :

    Bonjour,
    Pour moi l’incorporation forcée n’est pas utile. Elle se fait toute seule en cours de saison. Dans un potager, Laisser le brf en surface et « l’écarter un peu pour semer et planter, permet de protéger le sol en toute saison et de profiter d’une dégradation plus lente qui diminuera les risque de faim d’azote. Perso, j’essaie de l’étaler en novembre après un apport de composte pour bien laissé le temps aux champignons de faire leur travail avant les premières plantations.

  10. carlier dit :

    bonjour,

    comme on m’a demandé mon avis, je le donne…

    Cela manque cruellement de science. Il s’agit d’une parcelle en prairie depuis des années avec une alimentation en fiente animale importante depuis bien longtemps, canard puis chevaux et là parce que vous l’avez décidé , il faut qu’elle fonctionne autrement et tout de suite?

    est-ce bien raisonnable ?

    ce me semble le genre de circonstance ou un ensemencement aurait été un vrai plus .

    amicalement
    Bertrand

  11. Miclo Marie dit :

    Bonjour.J’ai un tout petit jardin et donc peu d’essence.Mais j’ai constaté quelques choses qui me trouble.Mon jardin produit mieux et la fructification est plus rapide avec le brf de mes quelques arbres et arbustes qu’avec le brf des arbres de mes amis.Cela fait la quatrième année que je fait mon jardin avec du brf par moitié en raison du peu de brf que je produit en alternant et le résultat est toujours le même. Mon brf(sarments de vignes,lilas,olivier,laurier,seringat, abricotier nain.)La recup.(troenes,saules pleureur.arbres fruitiers :pêchers,pruniers,abricotiers)

  12. Marc dit :

    Bonjour,
    je fais du broyat avec les tailles autour et dans mon terrain un peu de fruitier, pruniers, cerisiers, pommiers et puis du noyer, sureau, également du noisetier et du chêne, mais très peu. Et tous les arbustes à fleurs type Altéa, Buddléia. Voilà
    jusqu’à présent, j ne mettais le broyat qu’après un temps de « maturation », désormais, j’épands immédiatement sur les parcelles nues ou enherbées sur 1 à 2 cm.
    Je pense que la digestion s’opère très ainsi, la pédofaune est très active.

  13. Yannick dit :

    Bonjour,

    Je commence seulement à m’intéresser au brf, mais d’après ce que j’ai pu lire un peu partout, je pense : qu’il y a eu une trop grande quantité.
    Peut être que la solution aurait été de ré-aérer assez souvent le sol à l’aide de la grelinette, afin de favoriser un milieu plus « riche » en oxygène, et donc plus propice au travail des bactéries.
    La grande quantité de brf a, selon moi, provoqué tout ce qui a suivi, en commençant par rendre le milieu difficile à décomposer.
    Bonne journée et merci pour ce témoignage riche en enseignement.
    Yannick

  14. Rixte Raymond dit :

    Bonjour,
    Je n’ai pas encore utilisé de brf; je m’y intéresse au travers de vos commentaires et n’ai pas d’avis autorisé.
    La trop grande quantité de brf semble déterminante.
    Merci pour vos témoignages.
    Raymond

  15. serge dit :

    Bonjour,
    a mon humble avis
    terrain riche travaillé trop tard et trop travaillé(passer une fois seulement le cultivateur grossièrement pour casserla croute apres l’addition de maerl
    il aurait fallu un peu moins de brf et posé plus tôt dans l’automne
    je n’aurait pas cherché a enfouir le brf
    laisser la faune travailler
    et voir après les premières pluies de printemps ce que l’on peu semer en écartant l’exces de brf ou pas

    cordialement serge

  16. Francoise dit :

    Bonjour
    pour moi je trouve aussi que le terrain a été trop travaillé
    voila 5 ans que je suis arrivée ici en plaine d aunis au début je passais le motoculteur 4chx puis 6chvx il fallait passé souvent et profond et mettre de l engrais et les carottes ressemblaient a rien les patates ressemblaient a des oeufs de poules alors j ai essayé autre chose…
    depuis 3 ans je depose sur le sol des cartons du fumier de cheval du brf de feuilles et de rameaux de laurier palme pin buldleya et ce qui se trouve dans mon jardin
    cella se décompose très vite
    par contre a part la binette pour semer je n utilise plus aucun outil après le semis je recouvre du terreau feuilles ou de paille de l hiver
    quand je veux semer j écarte le reste de brf et je sème a travers
    l avantage pour moi j habite à 25km de la Rochelle charente maritime la terre revie
    ce que j avais remarqué la terre était pas cultivée il y avait une haie de laurier palme de 1m5 de large sur 3 m de haut la terre était épuisée tout autour du jardin j ai fait coupé la haie et arraché les pieds avec une mini pelleteuse
    aucun vers de terre c est pour cela que j ai entrepris de cultiver ainsi mon jardin
    j ai tout utiliser les feuilles les rameaux tout a été broyé
    les pommes de terres sont plus belle
    j écarte la paille et je plante sous le reste des cartons les patates font le travail seul
    j ai eu de superbes artichauts courgettes potirons tomates
    cette année j ai trouvé un voisin qui conduisait ses feuilles de platane boulot chênes a la déchetterie je lui ai donné l adresse de mon jardin j en ai récupéré 3 belles remorques et la 4 e ne vas pas tarder a arriver …
    je récupère aussi la tonte la cendre d un autre voisin et la je l utilise au fur et a mesure les poivrons ont appréciés et j ai pas eu besoin de beaucoup arrosée et sans engrais
    pour cette année j essaie les fraisiers en sac moins bas pour ramasser poser sur une vieille table ensuite j imagine de faire des étageres a partir de palettes
    je pense que par la suite je ferais du compost
    les feuilles je les ai déposè sur le carton fougères prèle que je trouve sur le bord des routes
    dans la foret les feuilles s amassent et les arbres poussent a travers
    j ai semé des petits pois a l automne a travers la paille ils poussent tranquillement
    voila mon point de vue
    Francoise

  17. pierre dit :

    fin octobre j’ai épandu une couche de brf mélangé avec de la paille et épandu à l’aide d’une ancienne autochargeuse avec des rouleaux doseurs. La parcelle avait tout d’abord accueilli un engrais vert ( trèfle d’alexandrie- avoine- pois fourrager- phacélie- tournesol ) semé en juin.
    J’en ai fait part à Gilles sur un autre article sur le brf et il m’a dit que j’en avais mis trop épais (10-15 cm!!!).
    Le travail étant fait sur la moitié de la parcelle de 10 ares, le brf étant encore assez feuillus ( bcp de noisetiers), bonne proportion de paille dans le mélange, bonne quantité d’engrais vert qui amène de l’azote, je me dis que tant pis, je vais laisser comme ça .
    L’autre moitié servira de témoin. J’aimerais aussi semer sans remuer le sol dans les deux parties, le couvert ayant étouffé les indésirables. J’aimerais toutefois savoir que planter de préférence dans la partie avec trop de brf.
    J’essaierai de vous tenir au courant de l’expérience.
    J’ai quelques photos mais je ne sais pas comment vous les faire parvenir.

  18. Jacques LV dit :

    pour moi qui débute (avec la méthode Soltner, tous ces commentaires sont précieux. Merci

  19. Olivier Barbié dit :

    Bonjour

    Le Segala est une terre à peine cultivable, qui ne supporte que le seigle, le sarrazin et la châtaigne. Il faut être doux avec elle. Comme elle contient beaucoup de sable siliceux elle doit toujours rester couverte. Si non, elle s’effondre (voir les champs de maïs de Naucelle, les champs de pomme-de-terre de Rieupeyroux)et ne se travaille plus qu’au rotavator.

    Amicalement.

    Olivier

  20. Bonjour à tous
    j’ai lu avec attention toutes les réponses postées. Nous aussi avons fait notre expérience BRF sur vergers en vallée de Garonne (16km de lignes de vergers depuis nov 2007, apports réguliers, 5 cm en moyenne, essences variées). Nous en suivons l’évolution chez nous et à l’extérieur. Je reçois beaucoup de retour tant positifs que négatifs.Et je suis complètement en phase avec les réponses d’Arnaud et de Carlier. Ce sont des erreurs agronomiques qui arrivent à ces résultats. Il ne faut pas confondre BRF et amendement organique. Le BRF devient un véritable amendement organique et améliorant du sol que si l’on prend soin de respecter le sol et ses êtres vivants. Pour le coup si on ne collabore pas avec le microorganismes ou plutôt si on les empêche de collaborer avec nous c’est le désastre. Dans ce cas changer une prairie en un sol cultivé ne peut se faire que par étapes à respecter. Le BRF n’aurait jamais du intervenir avant au moins une année. Vous ne pouviez pas obtenir sa dégradation dans ces conditions. Vous avez demandé bien trop d’énergie au sol. Et pourtant bien utilisé, le BRF est un élément améliorant du sol bien meilleur et différent de tout les paillages.

  21. Bernard dit :

    Bonjour Gilles,
    En théorie, le BRF augmentera la couche d’humus et de ce fait en combinaison avec l’argile, devraient faire tampon, pour le
    risque de lixiviation du nitrate, ammonium et phosphate.
    Ai-je raison?
    Merci. Pierre.

  22. greg dit :

    Avec le brf : PAS DE LABOUR.
    En labourant, tout en sans dessus dessous et une prédation gigantesque est ainsi créée. Faites confiance aux processus naturels.
    À bientôt !

  23. benoit dit :

    Greg,
    Qu’appel tu predation ?

  24. Gilles Domenech dit :

    @ Bernard:
    Le BRF réduit en effet la lixiviation des nitrates. L’ammonium étant chargé (+), il risque beaucoup moins la lixiviation car il est retenu par les charges (-) des argiles et des humus. Quant au phosphate, il trop peu soluble pour être lixivié.

  25. Fanfoise dit :

    J’ai fait quelques petites expériences avec le BRF.
    La première en automne, je récupère un petit camion de Brf qui vient d’être (bien)broyé après élagage. J’étale la totalité sur une étroite bande de mauvaise terre (remblai avec cran) et sur une grosse épaisseur (après avoir dispersé un peu de fumier de cheval). Je n’ai rien à perdre. Une quinzaine de centimètres au moins. J’espère que la terre va s’améliorer et sera bien nettoyée. Je ne fait rien d’autre. Il y avait des pieds de consoude plantées sur la plate bande. Dès la première année, ils sont devenus magnifiques (le double des années précédentes). Au printemps de la 2ème année, J’ai récupéré plus de soixante dix pieds de noisetiers (il y a un noisetier juste derrière cette plate bande)ainsi que d’autre végétaux dont j’ignore la nature pour l’instant, et de multiples pieds de consoude. Cette 3ème année, la terre est foncée et très belle sans que j’y ai fait quoique ce soit. Maintenant je vais récupérer les pieds de consoude, planter et semer des fleurs ce printemps.
    Autre petite réussite : J’avais un arum à l’entrée de ma maison. La même année, j’ai eu l’idée pour le protéger du froid hivernal d’encadrer le pied sur 40 cm de haut et de verser dans la totalité de ce coffrage de ce même brf. Je ne l’ai pas enlevé car il a poussé trop vite au printemps. Il a doublé de volume et beaucoup fleuri pour la première fois. le brf s’est bien tassé mais il n’est pas encore nécessaire d’en rajouter. Je ne touche plus à rien.
    Au potager : J’ai mis en couche épaisse du brf (avec leurs feuilles) de buis et de tuyas. Résultat, fraisiers superbes, fraises délicieuses et pas trop de limaces.
    J’ai utilisé aussi en couche épaisse du brf pour protéger les artichauds l’année dernière, je n’ai pas eu à en rajouter cette année mais ils ont été peu productifs.
    J’en conclus que les végétaux bien implantés et assez importants s’en trouvent très bien. Je crois important de signaler qu’à chaque fois le sol n’était pas encore froid.
    A l’époque de Noël 2011, toujours au potager, je disperse un peu de fumier de cheval sur une belle parcelle enrichie au préalable et en abondance) (grace au motoculteur de mon mari) de chiendents et de liserons, après binage des « mauvaises herbes » je recouvre d’une belle épaisseur de brf tout frais. Je donne ensuite par dessus quelques coups de croc. Au printemps, j’écarte le Brf, je plante quelques pommes de terre, plus tard je fais de même en semant haricots, maïs, pois, concombres, potimarons. Rien n’a poussé! Les « mauvaises herbes » non plus excepté le liseron et très peu de chiendent (ce dernier facile à enlever). La terre est restée très humide, froide et très tassée.
    J’ai passée la grelinette cette automne, le Brf a déjà complètement disparu. J’espère avoir de belle plantation cette année.
    J’ai utilisé avec un grand bonheur, du carton ondulé beige. Dans les allées, passages entre les plates bandes, pour couvrir (8 jours)mes semis de maches… Le carton a à ce jour complètement disparu et les verres de terre qui ont l’air d’adorer ont fait un travail formidable. Je vais récidiver.
    Dernier truc que j’aime : je recouvre les allées, les zones que je veux nettoyer, même du chiendent, avec de vieux tapis(récupérés aux encombrants, aussi difficile que pour avoir du Brf!) Très efficace, ça laisse passer l’air et l’eau, ça tient bien au sol et peut servir une 2ème fois.
    J’espère que ce partage de mes modestes expèriences seront utiles à d’autres jardiniers. Bon courage à tous.

  26. Vincent dit :

    Je me demande si le BRF est un matériau bien utile pour le potager de taille familiale. Si on possède une terre construite patiemment en évitant le travail profond (voire en ne travaillant pas du tout), riche en vie, et couverte en toutes saisons, il est inutile. Si même on cherche à convertir une pelouse (le pire), on arrivera à un résultat satisfaisant avec des matériaux souvent bien plus faciles à obtenir et à mettre en oeuvre: carton, compost, paille, BREFs, engrais verts implantés dès que le semis est possible,… Et à un résultat excellent au bout de deux ans.
    Le BRF semble, à mon avis, plutôt destiné à des exploitants formés et entourés de conseillers compétents, et adapté à la production maraîchère. C’est un peu la Formule 1 des amendements, il fait rêver mais peu savent le piloter. Il y a trop de facteurs à maîtriser pour des amateurs comme beaucoup d’entre nous.

  27. Nathalie dit :

    Bonjour

    J’ai fait plusieurs expérience de BRF seul ou avec d’autres matières. Après plusieurs tâtonnements et résultats peu concluants, j’ai réussi enfin à avoir des bons résultats.
    1ere constatation, le BRF doit être mis dans l’eau avant épandage. Imaginez vous manger quelque chose de très sec et l’effet sur votre estomac et transposez le aux vers. Je taille un tilleul tous les ans. Je broie ses rameaux, puis je met le broyat dans un bac remplit d’eau. Le lendemain je l’étends sur 2/3 cm. Quand je n’ai pas le temps, je le fait juste avant une période pluvieuse intense. Je le fais toujours à l’automne sur une terre argileuse. Dans ce cas c’est pour faire de la MO.

    2ème constat, j’évite de l’épandre en couche épaisse au printemps et l’été pour éviter la fin d’azote. Je l’ai fait une fois et rien n’a poussé. Dans ces périodes là je l’utilise uniquement en paillage fin mélangé avec de l’herbe coupé. Attention à la pousse : tout ce qui est planté s’éclate (y compris les graines d’adventices). Posé sur une butte de framboisiers remontants installés en automne 2012, j’ai eu une belle récolte au printemps et une superbe à l’automne 2013, sachant que je n’ai pas pu du tout m’occuper de mon jardin entre mai et aout, du fait d’un pied cassé.

    3ème constat : plus il est fin, mieux il est décomposé. J’ai mis des résidus de brindilles que je retrouve 3 ans après, alors que le broyat fait avec mon broyeur, disparaît d’une année sur l’autre. Avantage de cette décomposition lente on ne remonte pas de graines d’adventices si on le laisse tel quel.

    4ème constat : en paillage, enlever les quelques adventices qui poussent c’est du plaisir.J’ai pu constater cet automne que tout avait disparu, avec juste présence de 2 ou 3 adventices enlevées facilement à la main et une terre où je peux enfoncer ma main sur 30 cm de hauteur sans aucune difficulté.

    Je pense que l’usage du BRF est a moduler selon que l’on veut du paillage ou selon que l’on veut fabriquer de la MO. Mais je penses qu’il faut également maîtriser la composition et donc la provenance du BRF pour éviter les surprises à la décomposition.

    Ces tests on été fait de manière empirique sur un grand terrain où je ne suis pas souvent, et où je ne peux donc pas arroser régulièrement. Le paillage après plantation d’arbustes et haies est donc ma motivation première. Jusqu’à présent tous pousse sans problème, j’ J’ai commencé à la tester sur des légumes, n’ayant pas de motoculteurs et de place pour le ranger.

    Je veux le tester d’ici deux ans en maraîchage biologique professionnel en l’incluant sur une petite parcelle en rotation.

  28. Nathalie dit :

    Bonjour

    J’ai fait plusieurs expérience de BRF seul ou avec d’autres matières. Après plusieurs tâtonnements et résultats peu concluants, j’ai réussi enfin à avoir des bons résultats. Ces tests on été faits de manière empirique sur un grand terrain où je ne suis pas souvent, et où je ne peux donc pas arroser régulièrement. Le paillage après plantation d’arbustes et haies est donc ma motivation première.

    1ere constatation, le BRF doit être mis dans l’eau avant épandage. Imaginez vous mangez quelque chose de très sec et l’effet sur votre estomac et transposez le aux vers. Je taille un tilleul tous les ans. Je broie ses rameaux, puis je met le broyat dans un bac remplit d’eau. Le lendemain je l’étends sur 2/3 cm. Quand je n’ai pas le temps, je le fait juste avant une période pluvieuse intense. Je le fais toujours à l’automne sur une terre argileuse. Dans ce cas c’est pour faire de la MO et cela m’évite de bruler ou de faire un déplacement en déchèterie.

    2ème constat, j’évite de l’épandre en couche épaisse au printemps et l’été pour éviter la fin d’azote. Je l’ai fait une fois et rien n’a poussé. Dans ces périodes, je l’utilise désormais uniquement en paillage fin mélangé avec de l’herbe coupé. Attention à la pousse : tout ce qui est planté s’éclate (y compris les graines d’adventices). Posé sur une butte de framboisiers remontants installés en automne 2012, j’ai eu une belle récolte au printemps et une superbe à l’automne 2013, sachant que je n’ai pas pu du tout m’occuper de mon jardin entre mai et aout, du fait d’un pied cassé.

    3ème constat : plus il est fin, mieux il est décomposé. J’ai mis des résidus de brindilles que je retrouve 3 ans après, alors que le broyat fait avec mon broyeur, disparaît d’une année sur l’autre. Avantage de cette décomposition lente on ne remonte pas de graines d’adventices si on le laisse tel quel.

    4ème constat : en paillage, enlever les quelques adventices qui poussent c’est du plaisir.J’ai pu constater cet automne que tout avait disparu, avec juste présence de 2 ou 3 adventices enlevées facilement à la main et une terre où je peux enfoncer ma main sur 30 cm de hauteur sans aucune difficulté.

    Je pense que l’usage du BRF est a moduler selon que l’on veut du paillage ou selon que l’on veut fabriquer de la MO. Mais je penses qu’il faut également maîtriser la composition et donc la provenance du BRF pour éviter les surprises et avoir une certaine régularité dans la décomposition.

    Question de bon sens dans l’ensemble.

    Jusqu’à présent tous pousse sans problème, sans entretien. J’ai commencé à la tester sur des légumes, n’ayant pas de motoculteurs et de place pour le ranger.
    Pour l’instant, certains sont perplexes sur la propreté du jardin sachant que je n’y suis pas et tentent de timides conseils sur l’utilisation d’un motoculteur…

    Je penses poursuivre avec le livre de Soltner (guide du nouveau jardinage sans travail du sol) mais à l’échelle du maraîchage. J’ai d’abord besoin de faire le tour de différentes pratiques professionnelles et prendre en comte le fait qu’il faut produire pour en vivre.
    Je penses qu’il faut panacher le BRF avec d’autres méthodes biologiques. Mais là encore patience.

  29. Très bon article. Je vous lis tous les jours ! Merci pour cet article

  30. simon dit :

    Je ne connaissait pas le BRf est après quelque recherche et après vous avoir lu, je ne suis pas rassuré, après il ce peut que ce soit une technique un peu particulière. Si je part en vacance au Quebec j’irais faire un stage.

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