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Pour ceux qui ont vu leurs couverts végétaux hivernaux résister au gel du mois de février qui fut exceptionnel dans de nombreuses régions de France, la question de la destruction commence désormais à se poser. Et en particulier quand et comment détruire ?

Quand ?

Si le calendrier cultural le permet, le mieux est d’attendre le plus longtemps possible, idéalement jusqu’à la floraison, voire un peu après. En effet, la plante est beaucoup plus vulnérable à ce moment, alors que si vous cherchez à la détruire plus tôt, elle a de plus grandes chances de repartir et donc de gêner la culture qui suit.

Cette règle amène à une date de destruction située entre la mi-avril et la mi-mai. Cela peut sembler très tardif, mais cela permet aussi de maximiser la production de biomasse par le couvert et donc les transferts d’énergie, de carbone, éventuellement d’azote provenant de l’atmosphère… des plantes vers le sol, l’effet fertilisant est donc ainsi maximisé. Le seul problème qui risque de se poser est le séchage du profil de sol si le printemps est sec. Si vous avez les moyens d’arroser abondamment à la mise en place des cultures suivantes, ce n’est pas trop gênant, mais si ce n‘est pas le cas, vous serez obligé de surveiller de près ce paramètre et donc de détruire prématurément le couvert peut être dès la mi-avril si la météo n’annonce pas d’eau dans la semaine qui suit. Le risque alors est que le couvert soit mal détruit et qu’il faille désherber manuellement les repousses, ce qui, à l’échelle d’un potager, demeure gérable.

Comment ?

Dans le cadre du jardinage sol vivant, je vous propose de proscrire la destruction par enfouissement et la destruction chimique. En effet, la première, outre le travail du sol qu’elle nécessite, risque d’accumuler des matières organiques dans le sol, provoquant un pic brutal d’activité bactérienne qui consomme tout l’oxygène présent, rendant ainsi le sol autour des débris en décomposition momentanément anaérobie. Quant à la seconde, si elle encore difficilement évitable en grandes cultures, elle peut être beaucoup plus facilement évitée en jardinage où un « loupé » sur la destruction aurait des conséquences gérables.

Parmi les solutions mécaniques qui nous sont accessibles, je vous propose d’explorer les suivantes :

  • Le sarclage
  • Le roulage
  • Le broyage
  • La fauche
  • Le bâchage

Le sarclage :

Passer le couvert à la binette est une possibilité acceptable sur quelques mètres carrés, au-delà ce travail devient vite très pénible et nécessite en plus un travail de l’horizon superficiel, ce qui peut être problématique si le sol est humide lors de l’intervention.

Destruction d\’un couvert végétal (Biomax) en avril 2010

Le roulage :

Rouler le couvert avec un rouleau à lames, type rolofaca serait l’idéal si un tel matériel existait pour les jardiniers, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Il est toutefois possible de bricoler un appareil à l’action comparable : le « Crimp-o-matic » de John Hayden, composé d’une cornière, d’une planche de bois et de deux ficelles. Ces dernières permettent au jardinier de tenir la planche de bois sur laquelle il appuie de tout son poids pour écraser la végétation, la cornière, située sous la planche, blesse les plante et diminue ainsi leurs chance de repousse.

Le broyage :

Broyer le couvert, par exemple avec une tondeuse en position haute, ou un gyrobroyeur, si vous pouvez avoir accès à ce type de matériel, est une solution relativement simple à mettre en œuvre, à condition que le couvert soit au moins à floraison. Toutefois, il sera préférable d’attendre que celle-ci soit passée car le principal défaut de ce mode de destruction est son impact son les insectes qui vivent sur les plantes et en particulier les pollinisateurs.

La fauche :

Si vous savez vous servir d’une faux ou que vous disposez d’une motofaucheuse, la fauche est une alternative intéressante au broyage, mais la destruction risque d’être plus incomplète et ce mode de destruction n’est envisageable que sur un couvert bien développé.

Le bâchage :

Oui, avec un « â », pas avec un « ê » ! C’est un mode de destruction simple et efficace même sur un couvert jeune : cette technique consiste à faucher le couvert et y poser une bâche noire type bâche d’ensilage. Au printemps, d’après Laurent Welsch, maraîcher du Sud Ouest adepte de cette pratique, trois semaines suffisent pour détruire les plantes du couvert. Après cela la bâche peut être rangée jusqu’au printemps suivant. C’est vrai que l’esthétique n’est pas au rendez vous pendant ces trois semaines, mais cela fonctionne plutôt bien, le sol n’est pas perturbé et le début de décomposition des parties aériennes du couvert stimulé.

Voilà pour mon petit topo sur le sujet, je vous invite à le compléter avec vos expériences et connaissances dans les commentaires ci-dessous !

Note du 2 mai: Pour des informations complémentaire sur le sujet, je vous invite à visiter l’article de Yann Labuche de Terre d’Humus sur le même sujet: http://www.terredhumus.fr/-actualits-19/104-28avr12-detruire-ses-engrais-verts

44 Responses to La destruction des couverts végétaux

  1. Marc dit :

    Merci Gilles pour cet article très complet et didactique.

    Je n’en suis pas là mais c’est d’autant plus intéressant que l’idée d’enherber le potager après la récolte des patates par exemple, surprend mes parents pour ne pas dire plus.

    J’aurai le temps de les convaincre d’ici là car les pommes de terre, et tout le reste, ne sont pas encore plantés.

    Amicalement.
    Marc

  2. sabine dit :

    merci Gilles ,ton sujet est très intéressant, par contre pour moi je n’avais pas de couvert végétal vivant mais de la paille, des feuilles, des déchets végétaux et des « mauvaises herbes » et je les regarde un peu comme une poule qui serait devant un oeuf carré, à savoir que je ne sais pas si je dois enlever ce « paillis » pour faire mes plantations, ou plutôt pour semer (par exemple des carottes)? comment faire pour semer ou planter sans enlever tout cela ? et comment m’y retrouver? j’ai encore un ou deux poireaux qui ont résisté, du persil aussi, du thym .
    et est ce trop tard par exemple pour semer de la phacélie?

  3. Gilles Domenech dit :

    Sabine, pour tes semis et plantations, tu peux simplement écarter ton paillage et semer/planter.
    Pour la phacélie, tu peux la semer en précédent de semis/plantation du mois de juin.

  4. Miren dit :

    Merci Gilles, le couvert a très peu résisté car nous avons eu, dans le Loir et Cher, 3 semaines à Moins 15°! Hélas d’autres plantes n’ont, semble-t-il, pas résisté (j’attends toujours une saison avant de désespérer).
    Je vais pratiquer le bâchage sur ce qui reste, j’y mettrai en place les tomates qui lèvent doucement dans la serre. D’autres carrés avaient été couverts de BRF et je n’ai qu’à l’écarter pour mettre en place les légumes ou semer mes salades (voilées, bien sûr) maintenant qu’il fait doux.
    A bientôt d’autres nouvelles

  5. Francoise dit :

    merci Gille et bien moi j avais semer du blé en novembre bien sur il a résister aujourd hui sans tondre j ai mis une bache
    pour les semis de courgettes du mois de mai
    autrement j ai tout un assemblage paille sur certain endroit carton les pub que je recois la pelouse du voisin ,les broyas de laurier palme du jardin les feuilles de chene
    ma terre qui etait argileuse compacte prend une belle allure maronnée
    c est sur que ma facon d entretenir mon jardin en surprend plus d un mais j y crois et quand meme beaucoup plus simple d observer la nature et de semer comme elle aujourd hui j ai semé des carottes j ai juste aérer la terre avec la grelinette sans trop soulever ou j ai semée c etait une ancienne allée l essentiel c est d avoir des légumes et comme la nature a bien aérer le sol avec le gel ca doit passer je pense il suffit d arroser ……
    a plus tard bonne soirée

  6. Natacha dit :

    Bonsoir à tous !

    Est-ce que la culture en association (trèfle blanc ou violet, poacées, brassicacées) ne serait pas une alternative à ces couverts végétaux qu’il faut détruire : un couvert permanent, dont l’entretien serait simplement de maintenir les populations d’espèces semées à la volée, et le désherbage ou paillage aux abords des semis. Voilà mes perspectives de culture ;
    J’en suis rapidement venue à la « conclusion » que pour cultiver sur un sol non-travaillé, il fallait beaucoup de M.O. Il me semble qu’un couvert végétal vivant remplit toutes les fonctions que l’on demande à un paillage ou un engrais vert (il manquerait sûrement un peu de matière ligneuse).
    L’inconvénient majeur étant d’arriver à installer une dynamique sur le long terme sans que ça ressemble à une jungle !
    Salut
    Natacha

  7. Anthony dit :

    Encore un article éclairant même si question couvert végétal j’ai tout à apprendre. J’en suis à la phacélie et à la paille sur mes parterres. La phacélie ayant bien gelée en Bretagne, j’ai simplement balayé la surface à l’aide d’un balai à feuilles. Je n’arrive pas encore à me faire à l’idée que le passage de la bio-bêche (grelinette)au printemps est superflu. J’ai l’impression que ça aide le sol à se réchauffer. C’est d’ailleurs le seul moment de l’année ou je me résous à laisser le sol à nu. J’ai remarqué que le facteur température en bretagne n’était pas à négliger. Sur certains parterres ou la terre grouille de vie(les plus ombragés) la grelinette devient inutile. Je peux y enfoncer ma main sans problème. Bref, je crois qu’il faut savoir se donner le temps d’avoir une terre suffisamment vivante pour penser vraiment arrêter tout travail du sol. Une idée d’article pour toi Gilles: Le BRF sous serre, c’est possible? J’ai expérimenté un peu sans jamais rien avoir vu sur la question. Gros écueil de prime abord mais il faut relativiser. La terre de ma serre est tout de même passée de l’état de poussière à une terre de sous bois.

  8. Nicole CHELLI dit :

    Bonsoir Gilles
    Merci pour tous ces conseils mais avec ce que j’ai fait je ne trouve pas l’info qui corresponde à ma situation. Tu te rappelles le problème de ma terre en excédent de calcaire. Comme tu m’avais conseillé de faire des lasagnes, je les ai mises en place cet hiver, j’ai semé les engrais verts et j’ai recouvert de tontes d’herbe. Malgré 3 semaines de couverture de neige les engrais verts ont résisté mais je ne peux ni sarcler, ni rouler, ni broyer sinon j’écrase les lasagnes. J’envisage d’essayer de passer prudemment la débroussailleuse mais ça risque de ne pas etre facile.
    Qu’en penses-tu ?
    Merci de ta réponse
    A bientot
    Nicole

  9. Cada vez que leo este blog aprendo algo y me da más fuerza para seguir trabajando. Gracias por existir.

  10. Selon les endroits, j’ai un couvert de feuilles broyées, de brf, de carton, de paille, de vieux draps, et même un mix de drap/carton/feuilles/brf (au pied d’arbres fruitiers plantés en février, une semaine avant les fortes gelées). J’enlève (et mets au compost) ou écarte au fur à mesure de mes semis et plantation.

    Amicalement,
    Isa d’Ecolo-bio-nature

  11. Anne dit :

    Bonjour,

    Dans mon carré destiné à la plantation des tomates, nous avions mis du crottin de cheval en novembre plus un peu de paille de la cage de notre canard, tout ça sur un semis de moutarde qui s’est développé au milieu, avant d’être partiellement détruit par le froid de février.
    Il me reste encore 2 mois avant d’y planter mes tomates, mais avec le manque de pluie, le crottin n’est pas complètement décomposé, dois-je l’enfouir ou puis-je planter mes tomates comme ça?
    Merci pour vos précieux conseils!
    Anne

    • Gilles Domenech dit :

      @ Anne: Non, laisse faire, au pire, si le crottin ne se décompose pas, avant les plantations, il le fera sous le paillage cet été. Sinon, tu peux toujours tenter d’accélérer le phénomène en arrogant dès maintenant.

      @ Nicole: engrais vert sur lasagne, j’avais encore jamais vu ça 😉 ! À mon sens c’est un peu redondant, la lasagne est déjà tellement riche qu’y ajouter un engrais vert me paraît superflu. Mais bon, pour la destruction, tu n’as que deux possibilités: la fauche ou le bâchage.

      @ Anthony: c’est vrai qu’un sol nu et travaillé s’assèche et donc se réchauffe plus facilement, mais il en va de même d’un sol portant un couvert végétal!

      @ Natacha: ce que tu dis est très intéressant pour des régions très arrosées en été ou alors si on peut irriguer sans compter, car je crains vraiment la concurrence en eau pendant l’été. Cela peut être en revanche beaucoup plus facile à envisager pour des cultures d’hiver.

      @ Françoise: c’est vraiment tôt pour mettre la bâche! Je t’invite à l’enlever, laisser pousser le blé jusqu’à la mi avril et la remettre à ce moment, tu profiteras alors beaucoup mieux de l’effet structurant des racines du blé et de l’énergie solaire qu’il aura fixé d’ici là!

  12. Subra Jacques dit :

    Cette année pas de problème avec les couverts végétaux, il on tous gelés! Je les laisse en place et je planterais ou semerais au travers. Sinon, je les hache à la cisaille à main au moment de la floraison et les laisse sécher sur place avant de planter ou semer. Le gros problème en ce mois de Mars, c’est la sècheresse qui pointe son nez! D’ou l’intérêt de protéger encore plus nos sols!

  13. Bruno Krauch dit :

    Bonjour,

    Je viens de retirer le couvert de feuille pour mettre de l’engrais vert (vesce,moutarde) mais voilà j’ai plombé la terre sur mes semis en marchant sur un carton ce qui a fait sortir toute la vie qui grouillait dans le sol? je culpabilise d’avoir réveiller tout ce petit monde.
    Faut il plomber le sol après avoir semer? ou simplement mettre les graine aurait suffit?

  14. Bruno Krauch dit :

    Attention, Helvio D.W. Botana Hayashi – semble être un virus…

  15. Hervé dit :

    J’en suis à ma première année avec les couverts . J’ai semé en automne vesce et seigle qui s’étaient bien développés . La vesce a gelé et le seigle est en grande partie vivant , mais il redémarre seulement . Le problème ici dans les Vosges c’est que la saison est courte et démarre plus tard qu’à bien d’autres endroits, du coups mon seigle ne sera pas à épiaison au moment des plantations, de même pour un engrais vert que je sèmerais maintenant ( avant il ne lèverait pas ) .
    finalement je me demande si ici il ne serait pas préférable de semer des couverts biomax gélifs , les détritus se décomposeraient au sol et le protégeraient pendant le printemps, ainsi que les racines ?? Là ou il y a du seigle et de la vesce gelés sur mon jardin, ça crée un paillis qui retient bien l’humidité et la terre est belle .
    C’est donc ce que j’essayerai l’an prochain, en jouant sur les différentes résistances au gel des espèces composant le biomax pour avoir une destruction échelonnée . Et aussi utiliser le trèfle incarnat qui ne gèlera peut-être pas, pour des parties du jardin destinées à être cultivées plus tardivement dans la saison .
    Beaucoup d’essais en vue 🙂

  16. cottet pierre dit :

    le rolofaca pour jardin existe . 780 euros c’est un peu chère a mon goût .http://rolofaca.fr/rolofaca/galerie-photos/ ce qui me gêne a l’utilisation de l’engrais vert c’est l’immobilisation du sol. je débute mon jardin tardivement et je n’ai jamais de planches libres assez tôt a l’automne pour semer ; pourtant cette technique m’intéresse je vais essayer de semer avec des légumes en place en fin de récolte ou réserver une planche ou deux a la culture de l’engrais vert et je récolterais les graines pour l’année suivante . et ensuite je recouvrirais de feuilles a l’automne pour préparer le printemps le bâchage ma plaît bien aussi a condition d’avoir un engrais très développé

  17. Nicolas dit :

    Bonjour Gilles,
    Quelques nouvelles du haut de mes 850 m d’altitude dans les Alpes: il a fallu attendre la semaine dernière pour voir enfin la neige disparaître, sachant qu’elle était présente sans discontinuité depuis la mi-décembre. J’avais encore un mélange biomax (largement dominé par l’avoine et de la phacélie)que j’avais semé derrière la récolte des pommes de terre. L’avoine (de consommation…) était à l’épiaison, mais bien au chaud sous une bonne couche de neige, elle repart par endroit, malgré pas mal de nuit à -18°C. J’ai donc pris le parti de mettre une bâche (type hors sol) que j’enlèverai dans un mois environ pour semer. J’aurais pu comme l’an passé arracher ça et là ce qui repoussait mais je préfère ne pas toucher du tout le sol pour éviter de relancer la germination d’indésirables. J’écarterai juste le paillage, dont j’espère activer la décomposition par la bâche, pour tracer mes lignes de semis.
    a+

  18. Gilles Domenech dit :

    @ Bruno : A mon avis, il n’y a rien de grave, j’ai l’habitude aussi de piétiner un peu le sol après le semis. La perturbation occasionnée n’est rien comparée à travail du sol, même superficiel!
    Pour ce qui est des spams, t’en fais pas, je veille au grain! Helvio est réellement un de mes lecteurs, nous avons déjà échangé, il est inscrit sur ma liste Aweber et son site parle vraiment de sols, il doit bien lire le français, vu qu’il suit ce site, mais il s’exprime toujours en espagnol.

    @ Pierre: au temps pour moi, en plus j’avais déjà contacté le constructeur, j’ai juste considéré qu’à ce prix, ça s’adresse à un maraicher professionnel, pas à un jardinier amateur.

  19. Aurélien dit :

    Bonjour,
    je pratique les couvertts végétaux depuis de nombreuses années (notamment mélange seigle / Vesce à l’automne). Voici comment je procède avec des résuiltats très satisfaisants sur la vie du sol et donc la fertilisation des cultures suivantes :
    – semi au plus tôt à l’automne (fin août à mi octobre chez nous en sud Ardèche)
    – broyage AVANT floraison (après,les tiges deviennent trop riches en cellulose et en lignine et sont donc plus gourmandes en azote pour les décomposer).
    – incorporation dnas les premiers cm du sol
    – incorporation de la culture 3 à 4 semaines après.
    Le fait de broyer le couvert avant floraison permet d’avoir des tissus jeunes et donc riches en sucres, ce qui favorise le développement de la vie du sol et donc la libération d’azote pour la culture suivante en début de saison. C’est l’effet « engrais vert ».
    Cette méthode est bien entendu une méthode AVEC travail du sol mais peut être un travaiol du sol très supperficiel. Il n es’agit ne aucun cas d’enfouir la matière végétale en profondeur.
    Pour moi, couper ou rouler et laisser le couvert en surface n’a pas d’effet engrais vert. Cela à un effet mulch qui va apporter de la matière organique au sol de manière très progressive mais il n’y aura pas d’eefet « coup de fouet (ce qui n’est pas forcément une nécessité par ailleurs).
    En pratiquant de cette manière, j en’ai jamais eu de sol « anaérobie. L’incorporation en surface avec des soutils à dents aère le sol et favorise la vie et la décdomposition de la MO.
    Ceci dit, cette expérience est réalisée sur de grandes surfaces (quelques hectares) en maraîchage tous les ans. Difficile pour moi de trouver d’autres process applicables par ailleurs dans des jardins de petite taille.

  20. cottet pierre dit :

    http://www.agriculture-de-conservation.com/Interview-de-Olivier-Penn,919.html une vidéo d’olivier penn qui ressemble a la pratique d’AURELIEN qui consiste a ne ps travailler le sol plus profond que l’on sème

  21. dorigord dit :

    Avec la sécheresse en Périgord de l’an passé, tout ce que j’ai pu semer pour faire de la biomasse n’a pas poussé sauf ce qui s’est ressemé spontanément comme la phacélie qui est gélive et qui a disparu. Il me reste qq pieds de trèfle nain, incarnat et violet, par-ci, par-là que je garde.
    J’ai recouvert mon jardin (par manque de biomasse semée) avec une partie avec BRF, une partie avec feuilles de feuillus, et le reste avec litière de veau( beaucoup de paille et très peu de matières). Nous attendons toujours désespérément la pluie, car si elle est fait défaut pour les jardins, son absence désespère les éleveurs.

  22. Asparagus dit :

    Bonsoir,

    J’ai lu quelque part qu’il était conseillé de bâcher les engrais vers assez tôt au printemps.
    Sinon, l’évaporation d’eau due à la masse végétale risquait d’assécher le sol de la parcelle.

    Quels sont vos avis ?

    Nicolas

  23. Gilles Domenech dit :

    @ Aurélien: ta pratique se rapproche de celle préconisée par Joseph Pousser dans son livre engrais verts et fertilité du sol. En bio et sûr de grandes surfaces, je conçois qu’il est difficile d’éviter un travail du sol superficiel. Toutefois, y compris d’après Pousset, le mulchage est une manière d' »incorporer » l’engrais vert. À mon sens c’est même la meilleure, car elle respecte le plus le fonctionnement naturel du sol. Ensuite, de toutes façons les vers de terre se chargent de l’enterrer.

    @ Asparagus: c’est vrai, d’ailleurs je le rappelle souvent, que le couvert sèche le sol au printemps et qu’il faut surveiller de près l’état hydrique du sol à partir de début avril. En revanche, je ne vois pas l’intérêt de détruire le couvert dès mars (à moins de l’avoir implanté en août septembre) car la création d’une masse végétale (racines et parties aériennes) importante est directement liée à l’effet fertilisant du couvert. Mars et avril sont des mois où les sols sont encore humides (en général…) et le rayonnement solaire abondant du fait jours qui rallongent, c’est là qu’on fixe le plus d’énergie et de carbone et donc là aussi qu’on nourrit les sols, il faut en profiter!

  24. Aurélien dit :

    Salut Gilles,
    Je travaille en effet sur plusieurs hectares de maraichage bio diversifié et je m’interroge depuis quelques temps sur la possibilité d’adapter ce que font les céréaliers en SCV (semi sous couverts végétaux permanents)au maraichage. Je concois tout à fait l’intérêt (édaphique, écologique et économique) de la chose mais je me demande s’il serait possible de mettre en pratique un semi (ou un repiquage de plants) sous couvert végétal couché avec un outil type rouleau FACA pour des légumes type choux, patates, blettes, épinards, fenouil, haricots … . L’idée étant bien entendu de n eplus travailler le sol.
    Je suis preneur de retours d’expériences qui vont dans ce sens. Nous devons en maraichage je pense nous orienter petit à petit vers ces pratiques. Le maraichage classique, même bio peut être très destructeur des sols.

  25. Marc dit :

    Un vrai bonheur de vous lire après être rentré de la campagne où il y a mon petit verger d’amateur et le petit potager.
    J’ai acheté le « Guide du nouveau jardinage » de Dominique Soltner. J’ai paillé tout le coin potager. En effet la sécheresse menace même si dans le nord de l’Yonne il a plu cet après-midi jusqu’à maintenant (15 mm environ me disent mes parents encore là-bas). Mais cette semaine s’annonce à nouveau très ensoleillée surtout sur la partie nord de la France.
    Bonne semaine à toutes et à tous.
    Marc
    PS : je précise que j’ai aussi le livre de Gilles Domenech et d’Eléa Asselineau « Les Bois Raméaux Fragmentés », mais cela va sans dire. LOL !

  26. Gilles Domenech dit :

    @ Aurélien: bravo pour ta démarche! Une journée « maraichage semis direct » sera organisée en décembre dans le Gers, justement pour mettre en réseau les pionniers de ce type de démarche. Je transmettrai les infos à propos de cet événements sur la liste de Terre en Sève.

    @ Marc: j’étais chez Domi Soltner samedi matin, justement pour lui acheter un petit stock de livres. Celui que tu cites est vraiment très bien pour aller vers de nouvelles pratiques de jardinage!

  27. pierre cottet dit :

    je suis un inconditionnel de DOMINIQUE SOLTNER .c’est ce que j’ai lu de plus pratique sur le jardinage . je recommande aussi les dvds surtout le n°1 . dès la première année j’ai vu changer le sol de mon jardin . j’ai eu aussi un gros souci avec les limaçons . c’est le revers de la couverture permanente . je me donne cinq ans pour atteindre l’équilibre naturel . je suis confiant pour l’avenir . sa méthode est simple et efficace mais il faut être patient avec la nature . ce qui me réjouit le plus c’est le retour des vers de terre . de plus en plus je crois aux synergies entre la couverture permanente, le brf , le compost et les engrais verts . tout ça pour retrouver un sol vivant .

  28. frederic dit :

    Salut Pierre,

    Moi aussi j’ai eu un gros probleme de limaces. J’utilisais le Ferramol mais je n’était pas tres satisfait car meme s’il est certifié « bio », je preferais trouver une autre solution plus efficace et qui respecte le sol.
    J’ai trouvé la parade pour les salades et les semis fragiles en entourant ceux-ci de fil de cuivre.
    Pour les salades, j’ai pris un gros tuyaux PVC (10-15 cm de diamètre) que j’ai coupé en morceaux de +/- 5 cm de hauteur.
    Ensuite, j’ai decoupé du fil de cuivre qui provenait d’un vieux cable de fil de télé et l’ai collé au morceaux de tuyaux. Meme chose pour les semis en utilisé des plaques de bois entourant le semis.
    Moi qui était tres attaqué par les limaces, ce systeme m’a permis d’éviter l’usage du ferramol et de manger toutes mes salades.
    Bien sur , on ne peux pas le faire pour tout le jardin mais on peux l’utiliser pour les légumes les plus vulnérables, chez moi çela a tres bien fonctionné et aucun semis et salades n’avait été attaqués.

  29. jana dit :

    J’entame mon deuxième printemps sur mes parcelles sans bêchage. Une partie est couvertes de paille, de feuilles, de vieux tapis. Les poireaux ont passé l’hiver en terre, je les ai sorti fin février…le sol est devenu à cet emplacement très meuble, aéré…plein de vie (en effet, les vers adorent les racines). J’ai décidé d’agrandir les plate-bandes, j’ai posé une bâche noire à même le sol (la prairie – chiendent, pissenlit…). Sous le paillage en paille et feuilles, résistent toujours des pissenlits, chiendents, prêle.Le sol est mouillé. Un souci, les corbeaux et les merles ont repéré le jardin et viennent se nourrir. Le souci, c’est l’entretien des bordures où pousse le chiendent…

  30. Agnès dit :

    Bonjour à tous

    Je parcours votre site avec beaucoup d’intérêt.
    Je suis en BTS Viticulture-Oenologie (apprentissage sur 2 ans, en alternance). Dans le cadre de ce diplôme, nous devons réaliser une expérimentation (viticole ou vinicole).
    Le domaine pour lequel je travaille, 20h de vigne à Chablis, a mis en place des semis d’engrais verts en inter-rang, 1 rang sur 2, semés fin août – début septembre. Il s’agit d’un mélange de pois fourrager / radis chinois / avoine.
    L’idée d’origine est de favoriser la vie du sol et la minéralisation de la matière organique (sols calcaires), aspects difficilement quantifiable sur une année et qui dépasse largement le niveau BTS.
    Je me suis donc plutôt penchée sur l’impact de ce semis sur la fertilisation azotée de la vigne, sur la physiologie du végétal, l’azote disponible dans les moûts (nécessaire au bon déroulement de la fermentation alcoolique).
    Mon expérimentation porte sur 3 dates différentes de destruction de ce couvert végétal (21 avril, 10 mai et 22 mai). Le semis a été fauché puis enfoui 3 jours après (griffage léger à 15cm de profondeur).

    Je me suis rendue compte que la littérature sur le sujet se rapporte davantage aux jardins potagers ou aux grandes cultures; c’est pourquoi je recherche articles, vidéos, livres, travaux sur le sujet (en particulier sur la viticulture!) qui pourraient m’aiguiller et compléter mes connaissances.
    J’ai déjà dans ma bibliothèque « Engrais verts et fertilité des sols » (J.Pousset), « Le sol, la terre, les champs » (Bourguignon), et je viens d’acheter « Le sol vivant, bases de pédologie ».
    Des suggestions, des remarques?
    Merci d’avance
    Agnès

  31. mosel dit :

    bonjour,donc après la récolte des petits pois je laisse les fanes au sol et je plante quoi après merci!

    • Gilles Domenech dit :

      Une culture d’été, celle que vous voulez 😉 : tomates, courgettes, aubergines, maïs… Si jamais la récolte se fait trop tard pour pouvoir implanter ces cultures, alors laissez tout ça (éventuellement sous i,e bâche ou un bon mulch) et attendez la fin de l’été pour y implanter des salades d’hiver, de la mâche, des choux, des poireaux…

  32. laura dit :

    Bonjour,
    bonjour, j’ai semé mon engrais vert vers le 15 septembre. Fin octobre, il été en fleur, il allait passer en épiaison. J l’ai donc détruit par fauche en petit morceau de 10cm, et laisser au sol, que j’ai ensuite paillé. J’ai une interrogation concernant les racines de ces dernières. Devais je les laisser en terre, ou bien les arracher. Si je laisse les racines en terre, est ce qu’elles ne vont pas repousser au printemps et venir concurrencer les cultures.
    par avance je vous remercie

    • Gilles Domenech dit :

      Il est peu probable que ce couvert reparte après avoir été broyé juste avant l’hiver. Quelles espèces avez vous utilisé ?

      • laura dit :

        Bonjour,
        il s’agit d’un mélange engrais vert mellifère dont voici la composition: 25 % de phacélie, 15 % de sarrasin, 10 % de moutarde, 8 % de serradelle, 7 % de carvi, 6 % de radis oléifère, 5 % de coriandre, 4 % de souci officinal, 3 % de trèfle d’Alexandrie, 2 % d’œillet des champs, 2 % de fenouil, 2 % d’aneth.
        J’ai lu qu’il fallait détruire son engrais vert AVANT les gelés, si j’ai bien compris les différents échanges sur votre site, je pourrais l’année prochaine le laisser « faire sa vie » jusqu’au printemps.
        merci pour vos conseils.

        • Gilles Domenech dit :

          Oui, bien sûr laissez le aller le plus longtemps possible, même si certaines plantes ne passeront pas l’hiver; notament le sarrasin, peut être aussi la moutarde et la phacélie. Sinon, ce couvert a une composition assez originale je trouve, je suis curieux d’avoir un retour sur son développement.

  33. Axel dit :

    Bonjour,

    Mon couvert végétale est envahi pas les pucerons. Quand viendra le moment de détruire l’engrais vert puis-je le laisser quand même comme paillis en surface ou il est plutôt conseillé de le mettre au compost?

    • Gilles Domenech dit :

      C’est surprenant qu’ils soient déjà là en plein mois de février mais ce n’est pas un problème, au contraire, les prédateurs seront aussi là beaucoup plus tôt ! Du coup pas de soucis pour laisser le couvert en paillis. S’ils sont vraiment encore très présents au moment de la destruction, faites un traitement au savon noir ou à l’huile de colza avant la destruction.

      • Axel dit :

        Oui, je suis au Japon donc le climat est un peu différent du votre dans l’hexagone. Ils sont restés sur mon engrais vert ( seigle et vesce ) tout l’hiver.
        Pour info, après avoir coupé mon engrais vert, les pucerons ce sont tous réfugiés sur les cartons que j’ai posé par dessus le paillis d’engrais vert.
        Merci pour votre réponse et pour votre site très enrichissant.

        • Gilles Domenech dit :

          J’imagine que ce doit être le sud du Japon, je doute fort qu’à Hokkaïdo vous auriez rencontré ce même problème aussi tôt en saison ;-).
          Merci en tous cas pour votre retour, je vous invite à refaire un point là dessus d’ici un mois ou deux !

          • Axel dit :

            Je suis au coeur de Tokyo ! On pourra mettre cela sur le dos d’un micro climat.
            En tout cas, Après fauchage de mon engrais vert et utilisation de ce dernier en paillis ( la vesce commençait à fleurir ) les pucerons sont tous repartis aussi vite qu’ils sont arrivés.
            Bonne continuation

        • Merci du témoignage depuis le coeur du pays du soleil levant en tous cas !

  34. Philippe DUDAS dit :

    bonjour Sabine, Merci de respecter la nature j’ai lu (des déchets végétaux et des « mauvaises herbes »!) ou avez vous appris qu’il y avais des mauvaises herbes? il n’y a jamais eu de mauvaise herbes dans la nature, tout est bon dans la nature; si vous ne connaissez pas comment vous nourrir en évitant la monoculture, c’est votre soucis, le tussilage par exemple remettre en route un sol détruit, mais ce seras long. toute la nature peu soigner l’homme, notre réduction de vie a manger trois carrotte dix tomates et a faire de la monoculture nous entrainent vers notre perte . commencé a manger des chardons et des orties ensuite vous comprendrez mieux les plantes; bonne journée Philippe

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