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Un peu de théorie

Une méthode efficace pour gérer les altises et punaises du chou !

Les altises et les punaises du chou sont, aux côté des piérides et de la mouche du chou des insectes qui causent beaucoup de dégâts. Mais si les deux derniers ont des solution simples à mettre en œuvre (ramassage, traitement au BT…), ce n’est pas le cas pour les deux première que seule la mise en place de filets anti insectes lors de l’implantation de la culture permet de réguler. Mais cette implantation peut vite s’avérer coûteuse et fastidieuse dès que vous avez de nombreuses rangées de choux au jardin. En plus il faut surveiller que le vent ne les emporte ou que les choux ne touchent le filet (pas trop gênant pour l’altise mais la punaise, elle, peut piquer à travers le filet en cas si les feuilles touchent l’intérieur de celui-ci).

J’avais déjà évoqué la question de ces insectes en 2022 avec l’utilisation de Brassicacées qui attirent plus ces insectes que nos choux en me basant sur ma propre expérience et sur des résultats du GRAB.

Je voudrais aujourd’hui vous parler d’une autre solution qui ne nécessite aucun achat supplémentaire, il s’agit d’une association que je teste avec succès depuis 2020, qui consiste à mettre les choux au milieu des pommes de terre pour les protéger contre les altises et les punaises du chou.

Petit historique de mon expérience de cette association

En 2020, j’avais fait cela de manière tout à fait fortuite en plantant un peu par hasard deux plants de choux de Bruxelles au milieu des pommes de terre. J’ai alors eu la surprise de constater que ces deux plants ont été exempt de punaises du chou alors que les autres plants en étaient infestés.

J’ai retesté cette association en 2021 mais la météo de cette année là a fait que la pression des altises et des punaises était faible, j’ai eu de magnifiques radis totalement indemnes alors qu’ils n’étaient pas associés, donc difficile de confirmer les observations de 2020.

En 2022, j’ai implanté très eu de choses au printemps car j’étais en plein déménagement ponctué de nombreux déplacements professionnels, de sorte que ce n’est qu’en 2023 et 2024 que j’ai pu tester à nouveau l’association sur des parcelles de choux et là l’effet a été très net, malgré la présence importante d’altises et de punaises sur des Brassicacées (radis roses, radis chinois, roquette, choux, navets…) éloignées des pomme de terre, tout les plants situés au milieu de cette culture subissaient une pression très légère.

Comment je l’utilise aujourd’hui ?

Cette observation semble bien se renouveler d’année en année, de sorte que maintenant je prévois d’installer les choux au milieu des pommes de terre, à raison d’un rang de choux pour 2 rangs de pomme de terre, cette année, les choux en question sont : chou de Milan, choux de Bruxelles et chou rave.

Lorsque je pratique cette association, je mets d’abord en place les pommes de terre (je précise que ce sont des pommes de terre sous foin donc non butées, ce qui est plus pratique pour associer la pomme de terre à d’autres légumes) et je réserve les rangs pour les futurs emplacements de choux avec des bâtons pour bien les repérer. Je les repique ensuite dès que les premières feuilles de pomme de terre dépassent du paillage.

Implantation des plants de choux au milieu des pommes de terre le 4 juin dernier. les pommes de terre avaient été plantées le 18 mai et commencent tout juste à sortir à ce moment. on voit nettement ici l’alternance de 2 rangs de pommes de terre puis 1 rang de choux.

Malgré ces précautions, la pousse de la pomme de terre étant très dynamique en fin de de printemps début d’été, il y a un moment où j’ai l’impression que mes choux vont être complètement étouffé par la végétation de leur voisine. Mais c’est oublier que cette dernière a un cycle beaucoup plus court que les seconds. Très vite la croissance du feuillage des pommes de terre se réduit, les doryphores, voire le mildiou se chargent même de les éclaircir et les choux, de leur côté, continuent tranquillement leur croissance et dominent sans problème la parcelle à la fin de l’été.

Début juin 2023 : les mois de mai et juin ont été très humide cette année là et la pousse des pousse des pommes de terre a été fulgurante ! Celles-ci, implantées tout début mai semblent écraser nos pauvres choux implantés vers le 20 mai…
Mais sur la même parcelle au 26 juillet, tout est rentré dans l’ordre, les pommes de terre commencent à s’étoiler et les choux reprennent le dessus sans avoir été pénalisés par l’ombre de leurs compagnes de parcelle.

Qu’entends-je lorsque je partage mon observation ?

Je me risque du coup de plus en plus à partager cette observation lors de mes conférences ou en discutant avec d’autres jardiniers. La plupart du temps cela semble une découverte pour mes interlocuteurs, à quelques exceptions près qui me disent avoir vu cela chez quelque vieux jardinier. J’ai eu toutefois une surprise récemment en échangeant à ce sujet avec un ami maraîcher malien qui semblait connaître parfaitement cela et m’a indiqué que lui-même pratique cela qu’au Mali tout le monde fait cela justement dans le but de protéger les choux contre les altises et les punaises.

Les questions que cela pose

Si je suis de plus en plus affirmatif au sujet de la validité de cette association, je n’ai aucune explication de pourquoi cela marche, de sorte qu’on pourrait tester d’autres association dans le but de protéger les choux des altises et des punaises. Peut-être que toutes solanacées fonctionnent ? Est-ce quelqu’un a testé les choux au milieu des tomates, des aubergines, ou encore des physalis si rustiques et délicieuses ? peut être aussi que d’autres plantes pourraient fonctionner. A ce stade je n’ai aucune idée desquelles mais il y a certainement plein d’expériences à faire.

Et aussi la question que l’on me pose presque systématiquement lorsque je parle de cette association : est ce que les choux protègent les pommes de terre contre les doryphores et là la réponse est clairement non, pas plus que contre le mildiou ! Toutefois, je soupçonne que les pommes de terre bénéficient de l’association car je porte plus de soins à l’implantation des choux en termes d’arrosage et de fertilisation qu’à celle des pommes de terre et il est vraisemblable que ces dernières bénéficient notamment de la fertilisation apportée aux choux. Chez moi cette fertilisation consiste en un arrosage régulier d’urine sur le rang de choux.

On peut aussi se poser la question concernant les autres Brassicacées : radis, navets, roquette… J’ai essayé ce printemps de semer un rang de roquette au milieu des pommes de terre et le résultat a été assez décevant avec une culture infestée d’altises, ce qui suggère que cette association n’est pas suffisante pour des plantes très attractive pour les altises, comme la roquette, les radis chinois… donc pour l’instant je me contente d’évoquer cette association pour les choux uniquement.

En tous cas, pour finir, je dirais que l’on tient là une piste très prometteuse pour gérer les punaises du chou et les altises pour lesquels il n’y a aucun moyen de lutte véritablement efficace mis à part la pose préventive et assez contraignantes de filets anti insectes !

Avez-vous déjà testé cette association chez vous ? Avec quels résultats ? Avez-vous d’autres méthodes pour gérer les altises et les punaises du chou dans votre potager ?

L’espace de commentaire est à votre disposition pour répondre à ces questions !

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Webinaire de sortie de mon nouvel ouvrage « Le Guide des Engrais Verts au Jardin »

Suite à la sortie le 10 mars de mon nouveau livre, j’ai animé le 18 mars dernier un webinaire de présentation.

Voici la rediffusion de ce webinaire :

Et je vous remets ici le lien d’achat de mon livre sur la boutique : https://boutique.jardinonssolvivant.fr/produit/le-guide-des-engrais-verts-au-jardin/

Je vous mets aussi le chapitrage de la vidéo :

00:00 – Introduction

03:13 – Pourquoi implanter des couverts ?

10:08 – Les points de vigilance

13:18 – Les plantes de couvertures

21:42 – Les cycles d’implantation des couverts

38:00 – Réponses aux questions

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Le Guide des Engrais Verts au Jardin, mon nouveau livre aux éditions de Terran

En 2021 j’avais sorti un ebook sur les couverts végétaux au jardin. Entre temps j’ai retravaillé le texte et je publie le 10 mars prochain une édition revue et augmentée chez les éditions de Terran. Son titre et sous titre : « Le guide des engrais verts au jardin – Enrichir naturellement son sol grâce aux couverts végétaux ».

Voici la couverture et la quatrième de couverture :

Ce livre commence par quelques généralités sur le fonctionnement du sol puis embraye très vite sur les couverts végétaux : leur définition, leurs rôles, les points de vigilance à avoir lorsqu’on en implante, leurs saisonnalités en enfin la conduite depuis le choix des espèces jusqu’à l’implantation de la culture suivante.

Ensuite je vous propose la description d’une cinquantaine d’espèces, la plupart annuelles, mais aussi quelques bisannuelles et vivaces afin de vous aider dans vos choix de plantes de couverture.

J’envisage de faire une conférence en ligne dans la semaine qui suivra la parution et bien sûr il sera disponible sur la boutique en ligne qui sera réactivée d’ici là.

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Sommet de la résilience du 2 au 12 février 2023

Comme pour les deux premières éditions des sommets organisés par Murielle Lekien de l’Oasis des Tois Chênes au Portugal, je suis partenaire de ce nouveau sommet, intitulé « sommet de la résilience ».

Le «Sommet de la résilience » du 2 au 12 février 2023 ! 100% en ligne !

L’inscription au sommet est entièrement gratuite.

Lien d’inscription: https://oasis-des-3-chenes.learnybox.com/sommet-resilience-inscription/?aff=nnbsn7&cpg=i223rh

Il vous suffit de cliquer sur le lien et vous inscrire pour assister à toutes les conférences.

10 jours d’exception, en compagnie de 28  conférenciers, auteurs, professionnels, experts pour vous aider au mieux à passer cette période de transition. 

  • Changer d’état d’esprit et gagner en résilience intérieure,
  • Grandir en autonomie très concrètement : jardin en permaculture, alimentation et santé au naturel, habitat, énergie, low techs,
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Un sommet 100% en ligne depuis le confort de votre canapé ou de votre jardin !

Un événement de l’Oasis des 3 chênes qui a rassemblé près de 30.000 personnes lors de ses 2 premières éditions !

Alors… prêt à créer votre propre abondance et avoir confiance en l’avenir ?

Inscrivez-vous au 🌍Sommet de la Résilience pour co-créer le monde de demain !

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Et surtout, n’hésitez pas à partager un maximum !!

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Un peu de théorie

Éloge du ver de terre – N°2 –

La couverture de l’éloge du vers de terre n°2

Je suis partenaire, au côté du Jardin vivant, de l’édition du nouvel Éloge du ver de terre N°2 de Christophe Gatineau. Après le succès du n°1, publié en 2018 chez Flammarion, de nouvelles révélations sur cette armée de l’ombre qui, chaque jour, sous nos pieds, prépare nos repas de demain ! 

Il a lancé un financement participatif, il a besoin de nos soutiens afin que son livre sorte au printemps prochain. Il reste encore quelques jours pour participer. C’est son 3e livre sur les vers de terre, le plus complet annonce-t-il : « J’ai eu 4 mois pour écrire le N°1, 4 ans pour écrire le N°2 »

Christophe est membre des Journalistes-écrivains pour la Nature et l’écologie, agronome spécialiste des vers de terre et des agricultures dites innovantes, permaculture et agroécologie, auteur du Jardin vivant, d’articles et livres, dont : Éloge du ver de terre Flammarion, 2018 -, Éloge de l’abeille Flammarion, 2019 , Sauver le ver de terre, l’un des premiers marqueurs de la biodiversité –2020…

POURQUOI FAIT-IL APPEL AU FINANCEMENT PARTICIPATIF ?

Sa réponse : Voilà la réponse des éditeurs : « Le ver de terre AMUSE, mais c’est tout… Le 1er Éloge a amusé, c’est ce qui en a fait le succès, le second sera un bide, car il n’y a pas le marché ! Vous êtes le seul à penser que le ver de terre intéresse et peut sauver le monde… »

Sur ce livre, plusieurs éditeurs m’ont même proposé d’écrire gratuitement pour eux, sans contrat et sans droits d’auteurs ! Ou alors : « On va vous tenir la main pour écrire… » Je rappelle que j’ai 62 ans, que j’ai écrit une dizaine de livres, dont un à succès, écrit environ 500 articles, dont certains publiés dans Le Monde, Marianne, Le Huffpost… et j’en passe, réalisé une quarantaine de films vidéos et documentaires… Etc.

Des EXTRAITS.

Il a mis en ligne plusieurs extraits qui donnent le ton.

Le livre est édité par l’association du Jardin vivant. En remerciement, elle propose pour chaque livre préacheté, 2 sachets de semence, une dédicace personnalisée de l’auteur et une inscription au titre des contributeurs : https://miimosa.com/fr/projects/eloge-du-ver-de-terre-nouvelle-edition

Les trois ouvrages de Christophe Gatineau sur les vers de terre !
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Afrique Observons video

Cultiver sur sol vivant en plein Sahara

Le titre de cet article pose un véritable défi, celui d’appliquer les méthodes du maraîchage sur sol vivant en contexte d’extrême aridité. Un article publié début 2021 sur ce blog par Mohamed Bouchentouf présentait déjà les réalisations de la ferme innovante « la clef des oasis » qu’il a créé à Timimoun, en plein Sahara algérien.

Il a réussi à organiser le colloqué présenté alors mais un an plus tard, pour des raison évidentes liées au contexte sanitaire, en mars 2022. J’ai eu l’honneur d’être un des intervenants et j’ai monté et mis en ligne l’enregistrement de la conférence, vous pouvez le visionner ici :

Cliquer sur l’image pour démarrer la vidéo (pour une raison inconnue la vidéo ne démarre pas à zéro, il faut mettre le curseur au début pour la démarrer du début…)

Il y est question de création de sol à partir de ressources locales du désert du Sahara telles que les sous produits du palmier dattier, les arbres locaux, les graminées géantes, les couverts végétaux… Je rassemble ici tout un ensemble de pistes pour créer du sol fertile et cultiver en économisant de l’eau en zone aride. La conférence dure jusqu’à 39’01 puis c’est la séance de questions.

J’en profite pour vous partager une petite observation faite dans le jardin du fort de Tinerkouk, à une soixantaine de kilomètre au nord de Timimoun où l’on voit un sol de couleur relativement sombre recouvert de turricules de vers de terre, comme quoi, même en plein Sahara c’est possible !

Turricules indiquant clairement la présence de vers de terre dans ce sol aride
Sous le houppier d’un grenadier la couleur du sol est même relativement sombre par rapport à la couleur du sable environnant

Cette observation a été faite le lendemain de ma conférence, je n’ai donc pas pu en tenir compte lors de celle ci, mais cela montre que même en partant d’un pur sol minéral composé de sable éoliens on peut avoir de l’activité biologique pourvu qu’il y ait de la matière organique (en l’occurence apportée par les arbres et arbustes du jardin, dattiers et grenadiers notamment) et de l’eau, en l’occurence issue de l’irrigation vu que les précipitation annuelles sont à peu près nulles dans ce secteur du Sahara.

Bon visionnage !

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Sols Vivants dans la Drôme : Ferme des Buis et théorie du boxeur

Vous avez peut être déjà entendu parler de la Ferme des Buis, ferme innovante situé dans la Drôme, à quelques centaines de mètre à peine du centre agro écologique des Amanins. Par contre le terme de théorie du boxeur doit vous paraître un peu anachronique sur ce blog… Explications :

En 2018, Corentin Moriceau, fort d’une expérience de plusieurs années de maraîchage dans le massif de la Chartreuse rejoingnait le projet de la ferme de la Ferme des Buis en temps que maraîcher (cette comprends aussi plusieurs éleveurs et un atelier arboriculture s’est greffé sur le maraîchage depuis). J’ai eu l’honneur d’accompagner Corentin pendant l’année de son installation.

Afin de finaliser cet accompagnement une vidéo a été réalisée en mai dernier, la voici :

Cliquer sur l’image pour lancer la vidéo

Le jour du tournage, réalisé la société Kamea Meah, le réalisateur en profiter pour nous interviewer dans le cadre d’un film intitulé « la théorie du boxeur », Un documentaire sur l’agriculture et l’alimentation face au défi climatique tourné dans des fermes drômoises.

Afin de finaliser ce film, ils font appel à financement participatif dont vous trouverez la description ici.

Si cela vous semble juste, je vous invite à y participer !

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Lancement de mon nouveau livre le 12 septembre à 20 h

Vous avez vu passer sur ce blog des informations concernant la sortie de mon nouveau livre « Un sol difficile et alors » publié par les éditions de Terran.

Je vous convie le jour de la sortie officielle, soit le 12 septembre à 20h à une conférence en ligne dans laquelle je vous présenterai l’ouvrage vous parlerez aussi de méthodes d’observation du sol à appliquer chez vous afin de déterminer s’il présente au non des difficultés !

L’enregistrement de cette conférence est disponible ici : https://youtu.be/U4uzszSXh_I

Et voici le lien pour acheter le livre, avec une promo jusqu’au 30 septembre : https://boutique.jardinonssolvivant.fr/produit/un-sol-difficile-et-alors/

Au plaisir de vous y retrouver !

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Jardinons video

Punaise !

Je vous présente ici une courte vidéo sur les dégâts causés par les punaises du chou cette année et une possibilité de la contenir grâce à des « plantes pièges » telles que la moutarde d’Abyssinie ou le colza :

On y voit aussi ce qu’il reste du radis chinois dont je vous parlais courant juillet et qui était encore beau à l’époque malgré la présence des altises et des punaises depuis le tout début de la culture !

Je vous donne aussi le lien vers la rapport du GRAB évoqué dans la vidéo : https://www.grab.fr/wp-content/uploads/2019/09/M18PACA_01119_PunaiseChou.pdf.

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Le compostage de Surface par Jacques Subra

Voici un article de Jacques Subra qui a déjà écrit de nombreux article pour mon blog. Le thème d’aujourd’hui est le compostage de surface et fait référence en particulier à cet article sur le compost que j’avais écris en 2011.

Dans cet article je vous partage mon expérience du compostage en surface et couverture du sol. 

Ceux qui suivent régulièrement le blog de Gilles savent que je pratique un jardinage le plus naturel possible depuis plus de quarante ans mais je suis toujours en recherche d’amélioration et je m’efforce d’apprendre chaque jours. Il y a une quizaine d’année Évelyne Leterme, fondatrice et directrice du Conservatoire Végétal d’Aquitaine qui collecte et sauve les variétés anciennes de fruitiers m’a présenté Gilles Domenech, jeune pédologue. Nous avons rapidement sympathisé et beaucoup échangé sur la Vie du sol et de l’impact négatif ou positif selon les diverses façons culturales.

J’étais un inconditionnel du compostage et je ne compte plus les quantités de matières que j’ai brassées à la fourche pour élaborer des tonnes de compost et améliorer le maigre sol d’origine de mon jardin.

Et puis Gilles m’a parlé du compostage de surface, mettre directement sur le sol les matières à composter.

Je pratiquais déjà la couverture permanente avec un mulch ou des couverts végétaux mais continuais à composter. J’avoue que j’ai eu du mal à « changer mon logiciel »  mais j’ai tenté l’expérience et progressivement je l’ai adoptée. Outre que cela permet une meilleure absorption par le sol de tous les éléments nutritifs et moins de pertes dû au compostage en andain qui libère dans l’atmosphère des GES, de plus il y a une économie de travail non négligeable et comme j’avance en âge …Je joins quelques photos pour visualiser ce que je pratique.

Amendement d’une culture de poireaux par du compostage de surface

1. Des fanes de légumes sont déposées à même le sol entre deux rangées de poireaux fraîchement repiqués
2. Les fanes sont recouvertes avec des tontes.
3. Les poireaux améendés et paillés (notez ici que le tontes apportent également un amendement riche en éléments nutritifs)
4. Au bout de quelques semaines, tout est digéré et les poireaux se sont bien développés.

Compostage de surface sur une culture de courges

1. Des déchets de cuisine sont épandus au sol
2. comme précédemments, il sont recouverts de tontes.
3. Les courges sont repiquées au mileu des tontes à l’emplacement des pots renversés sur le sol (visibles sur les photos précédentes). Sur le haut de la photo on voit une partie amendée avec de la consoude, également en compostage de surface.