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Sortie du livre « éloge du ver de Terre » de Christophe Gatineau

Il y a quelques mois, je relayai l’appel de Christophe Gatineau pour sauver le ver de terre, fin septembre, son livre sur le sujet vient de sortir : « Éloge du vers de terre, notre futur dépend de son avenir » paru chez Flammarion.

il s’agit ni plus ni moins que du premier livre de vulgarisation sur le sujet ! incroyable mais vrai ! (oui, je considère que le livre de Marcel Bouché paru en 2014 reste réservé à un public initié). Donc, je vous invite à le découvrir sans plus attendre !

Si vous voulez en savoir un petit plus, voici une petite vidéo de présentation par l’auteur lui même :

Et bien sûr, si vous souhaitez vous procurer l’ouvrage, je vous invite à le faire via la librairie permaculturelle via ce lien : https://librairie-permaculturelle.fr/essais/210-livre-eloge-du-ver-de-terre-christophe-gatineau.html?lpc-jsv3.

(si vous achetez à la librairie permaculturelle via mes liens, vous soutenez l’activité de mon blog, sans dépenser un centime de plus 😉 )

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Dernière chance d’acquérir la révolution au Potager de Guylaine Goulfier

Revolution-potager

Parmi les meilleurs livres écrit sur le potager ces dernières années, il y a sans conteste celui de Guylaine Goulfier « la révolution au potager ».

Pour ceux qui ne connaisse pas Guylaine, elle l’auteure de nombreux livres dont voici un aperçu. et elle est également à l’honneur dans mon dernier livre, jardiner sur sol vivant, puisque je consacre un petit chapitre à son jardin !

Georges , un de mes lecteurs les plus assidus et qui est également à l’honneur dans jardiner sur sol vivant, a même dit à son sujet qu’il s’agit « du meilleur livre sur le jardinage depuis l’invention de la charrue » ! J’aime beaucoup !

Malheureusement, cet ouvrage, pour des raisons que je ne détaille pas ici, part au pilon ce mois-ci. L’avantage de cela est que vous avez l’occasion de vous procurer cet excellent livre à prix cassé : 17€ port inclu au lieu de 22,50€ sans le port !

C’est sur le blog de mon confrère Loïc Vauclin que les commandes sont centralisées : http://mon-potager-en-carre.fr/boutique/revolution-au-potager.
attention, ne tardez pas, cette promotion disparaîtra probablement avant fin septembre !

PS : je ne touche rien sur ces ventes, tout l’argent va à l’auteur, je fais ça juste pour la bonne cause 😉 ! C’est trop dommage de voir disparaître en pure perte un si bel ouvrage !

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Lecture d'ouvrage Un peu de théorie

Les insectes au jardin, un livre d’Eric Grissell

Au début de l’été il a été question d’insectes sur ce blog, notamment de guêpes et de cigales. Je vous propose d’aller un peu plus loin sur ce thème en vous présentant cet ouvrage de l’entomologiste américain d’Eric Grisell :  » Les insectes au jardin : En quête d’un jardin écologique  » Traduit et publié par les éditions du Rouergue en 2009 (édition originale « Insects and garden, In pursuit of a garden ecology », timber Press 2001).Cet ouvrage est en plus illustré par les magnifiques photos d’insectes de Carll Goodpasture.

Voici pour vous mettre en appétit la quatrième de couverture qui résume très bien l’esprit de l’ouvrage :

 » Un jardin en bonne santé est un espace où les populations d’insectes s’équilibrent. C’est l’une des leçons de ce livre passionnant qui nous fait découvrir la faune secrète de nos jardins. Pour bien des jardiniers, un bon insecte est un insecte mort. C’est oublier que, pollinisateurs, nettoyeurs, recycleurs, les insectes sont non seulement les auxiliaires du jardinier, mais les garants de la vie : sans eux, nous n’existerions plus. Persister à les chasser revient à entamer une guerre à la fois irréfléchie, impossible à remporter et absolument inutile. Dans ce livre accessible à tous et richement illustré, Eric Grissell nous fait découvrir les espèces qui peuplent nos jardins, ce qu’elles y font et comment les encourager à s’y établir durablement. On y apprend mille choses curieuses et fascinantes sur le monde des insectes. Or, les connaître, c’est apprendre à les apprécier comme une part irréductible de ces jardins que nous aimons et souhaitons protéger. En se fondant à la fois sur des données scientifiques et une longue expérience de jardinier, Eric Grissell nous invite à profondément modifier notre rapport aux insectes. Ce faisant, il dessine les contours d’une véritable écologie du jardin. »

Ce livre comporte trois partie qui peuvent être perçues comme trois livres plus ou moins indépendant, ce que je vous recommande vivement de faire car l’information contenue ici est très dense. Il me semble tout à fait possible de commencer par la partie que vous voulez.

La première partie nous fait découvrir les bases de l’entomologie : qu’est qu’un insecte ? Comment se développe-t-il ? comment sont-ils classifiés ?

La deuxième partie nous fait entrer dans le monde fascinant et extrêmement complexe des interactions entre ces insectes et entre les insectes et les plantes.

Et la troisième partie jette les bases, pratiques, théorique et surtout psychologiques d’un jardinage qui invite tous les insectes chez vous (pas seulement les papillons et les abeilles !).

Voilà un outil qui vous aidera certainement à mieux comprendre le monde des insectes et vous sentir plus à l’aise avec leur présence dans votre jardin, quelle que soit l’insecte en question !

Bonne lecture !

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Parlons un peu du livre de Christophe Gatineau sur la permaculture !

Il y a quelques semaines, je vous annonçais la sortie du livre de Christophe Gatineau « Aux sources de l’agriculture, la permaculture« .

Je reconnais qu’en lisant ce livre, je n’ai pas vraiment compris à qui s’adressais l’auteur ni dans quel but. Je me suis senti un peu démuni en le refermant, comme si j’avais écouté une réflexion approfondie sur un thème sans que je puisse rien en faire… Pourtant la réflexion sur l’agriculture en général, son évolution, sur la place de la permaculture qui, selon Christophe, a toujours existé et qui est en fait une redécouverte de qu’a toujours été l’agriculture.

Je vous partage aujourd’hui deux vidéos qui donnent sur son livre un point de vue complémentaire de ce qu’il écrit dans le livre. En plus on voit aussi des images de son jardin !

La première est une vidéo d’une interview réalisée par Moilamain, lui même formateur en permaculture à l’écocentre du Périgord :

La seconde est une vidéo courte et très professionnelle réalisée par l’éditeur :

Si vous avez lu l’ouvrage ou si vous le découvrez à travers ces vidéos, vos commentaires sont les bienvenus pour lancer le débat et continuer ici la discussion !

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Deux ebook gratuits pour finir l’année

Voilà, nous sommes le 31 décembre, il reste quelques heures avant de finir 2012 et je vous propose deux e-books gratuits à télécharger:


« Les secrets d’une installation réussie » de Loïc Vauclin du blog « Mon potager en carré » sur le thème justement de l’installation d’un potager en carrés. Loïc est aussi l’auteur de « Jardiner debout pour jardinier malin » qui est sortit cet été et qui est vendu au prix de 27€ (l’édition a été revue et augmentée depuis cet été).
Téléchargez « Les secrets d’une installation réussie » en cliquant sur ce lien:

https://docs.google.com/open?id=0B5_GgKQ0_W8sTnJETTRReXU4a0E


L’e-book « enrichir sa terre », compilation de tous les articles écrits par les blogueurs ayant participé au carnaval d’article lancé en novembre par Yannick Hirel, du blog « au potager bio« . J’y avait participé en écrivant l’article « les trois piliers de l’aggradation d’un sol » qui se trouve bien entendu dans l’e-book en question !
Téléchargez L’e-book « enrichir sa terre » en cliquant sur le lien suivant :

https://jardinonssolvivant.fr/WordPress/wp-content/uploads/2012/12/e-book-enrichir-sa-terre.pdf

Voilà, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon réveillon et très bonne année 2013 avec plein d’expériences au jardins, de nouveauté, de découverts, d’émerveillement, et bien sûr d’abondantes et succulentes récoltes 😉 !

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Jardinons Sol Vivant dans Biocontact !

Ce mois-ci le magazine biocontact (n°229, novembre 2012) publie un article que j’ai écrit à leur demande et intitulé Sol vivant et zéro labour ! Alors si vous avez possibilité de vous le procurer, je vous invite à le lire et à me laisser vos commentaires ici !
Ce magazine est gratuit et diffusé dans la plupart des magasins bio de France !
Sinon, vous pouvez en télécharger l’article ici (avec l’aimable autorisation de la revue) :
https://jardinonssolvivant.fr/WordPress/wp-content/uploads/2012/11/BC229_DOMENECH.pdf
ou bien le fichier avec seulement le texte (version plus facilement imprimable) :
https://jardinonssolvivant.fr/WordPress/wp-content/uploads/2012/11/F-Gilles-Domenech-Zéro-labour.pdf

Juste une petite précision: le dossier de ce numéro est consacré à la biodynamie mais mon article n’en fait pas partie, je connais très mal les travaux de Steiner et n’ai pas de connaissances particulières en biodynamie et anthroposophie !


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« Les plantes malades des pesticides » de Francis Chaboussou, article de Bernard Jezequel

Cet été, Bernard avait laissé un commentaire dans la boutique de ce site pour nous faire découvrir un livre que je connaissait et qui en effet valoir son besant d’or: Les Plantes Malades des Pesticides de Francis Chaboussou. Je lui ai proposé de nous écrire un texte pour nous partager sa lecture de cet ouvrage et le voici:

Francis Chaboussou a déjà le mérite d’appeler un chat un chat.
Le titre de son ouvrage est particulièrement explicite et il ne se tortille pas en parlant de produits phytosanitaires. Non ! Chaboussou parle de pesticides.Ce qui est déjà beaucoup plus clair et met chacun devant ses responsabilités.

Chacun a déjà entendu parler des dégâts causés par les pesticides sur la santé humaine.
(Sinon il faut visiter le site « générations futures »).
Et ceci, malgré le tir de barrage des multinationales vendeuses de ces produits, appuyées trop souvent par les organismes nationaux ou européens censés veiller sur la santé des populations mais qui semblent bien éloignés de leur vraie mission(« Le déni de l’EFSA sur la perturbation endocrinienne est de notoriété publique comme l’a prouvé sa défense des usages alimentaires du Bisphénol A et de la dose journalière admissible (DJA) toujours en cours »,).

Ce qui se passe ces jours-ci autour du professeur Seralini et de ses recherches est tout à fait significatif.
Pas touche au grisbi.Et tout sera bon pour détruire un dossier et une réputation.

Mais le sol et les plantes aussi sont malades des pesticides ! Francis Chaboussou le démontre .

« Il montre,comme l’indique François Veillerette,que le recours massif aux pesticides crée des fragilités chez les plantes (et dans les sols) qui vont conduire …à augmenter encore l’usage des toxiques pour tenter de réduire les nouveaux dégâts causés par cette fragilité. »
Ca ne vous donne pas le vertige ?
Je provoque des dommages et j’ai la solution, je suis le sauveur (au moins pour un moment). Les alchimistes cherchent depuis toujours à transformer tout ce qu’ils touchent en or.Eh bien çà y est !! Les fabricants de pesticides ont trouvé la formule !!

Mais Francis Chaboussou nous apporte aussi beaucoup d’informations qui peuvent nous aider dans nos jardins et nos cultures sans avoir recours à ces poisons .
Il insiste sur la santé du sol, sur l’importance de le faire vivre correctement, sur l’alimentation adéquate de la plante par le sol (sans poisons chimiques) pour parvenir à obtenir des plantes et des récoltes saines, rejoignant ainsi les préoccupations des promoteurs et usagers de ce site.

Il y a plusieurs années que je recherchais ce livre qui est régulièrement cité par de nombreux auteurs.
Il vient d’être réédité. Lisez-le ! Il n’est pas nécessaire d’être ingénieur pour le faire.

Les Plantes Malades des Pesticides de Francis Chaboussou, Editions d’Utovie, 2011.

Et en post scriptum de cet article, je vous invite à regarder un des derniers TCS (n°68, juin juillet 2012), revue écrite par et pour des agriculteurs pourtant utilisateur de pesticides, le dossier sur le glyphosate avec des données qui vont exactement dans le même que ce que nous présente Bernard ici avec ce livre !

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Sortie du livre « le manuel des jardins agroécologiques » de Terre et Humanisme

Je vous annonce aujourd’hui la sortie d’un ouvrage auquel j’ai très modestement contribué par deux petits textes sur le BRF. Je ne connais pour le moment son contenu que très partiellement, mais je dais que j’ai beaucoup de point de vue communs avec ses auteurs (aussi quelques différences 😉 ). Il sort en librairie aujourd’hui!

Le manuel des jardins agroécologiques : Soigner la terre mieux nourrir les hommes

Collection Domaine du Possible

Préface de Pierre Rabhi – Photographies de Patrick Lazic

EN LIBRAIRIE LE 2 MAI 2012

Plusieurs décennies d’agriculture intensive ont contribué à endommager gravement notre “terre nourricière”. Dans le même temps, et malgré l’arsenal de moyens employés, cette agriculture industrielle ne réussit pas à nourrir l’humanité : trois milliards d’humains ne mangent pas à leur faim.
De nouvelles voies sont explorées pour relever ce double défi : nourrir
l’humanité sans détruire notre patrimoine commun. Parmi les plus
prometteuses se trouve l’agroécologie. Située au carrefour de l’agriculture et de l’écologie, elle est tout autant une science qu’une pratique qui se répand à travers le monde et que Pierre Rabhi a largement contribué à faire connaître en France. Elle appelle à un changement total de paradigme : cherchant à comprendre et accompagner les processus vivants pour produire une nourriture saine, sans dépense d’énergie excessive, elle est liée à un profond respect de la vie et replace l’être humain dans sa responsabilité à l’égard du vivant.

Dans la première partie du livre, Pierre Rabhi retrace l’aventure humaine qu’a constituée pour lui l’agroécologie : non pas simplement un ensemble de techniques, mais une alternative globale pour chaque individu et pour la société, une magnifique opportunité pour changer de vision et donc d’humanité. L’agroécologie ainsi conçue allie la réponse à une nécessité irrévocable (produire une nourriture suffisante et saine) avec l’urgence de respecter, de préserver et d’améliorer le patrimoine nourricier.
En 1995, pour promouvoir l’agroécologie, Pierre Rabhi a fondé l’association Terre et Humanisme. Prenant le relais dans la seconde partie du livre, les animateurs de ce mouvement, s’appuyant sur leur expérience de formation en Ardèche et en Afrique, ainsi que sur leurs pratiques dans les jardins vivriers du Mas de Beaulieu, présentent pas à pas l’approche agroécologique du potager : de l’observation du sol, des plantes qui y poussent et de l’écosystème au sein duquel on souhaite cultiver son jardin jusqu’au démarrage du potager, en passant par une revue des techniques mises en oeuvre dans l’agroécologie (la culture sur buttes, le compostage, le travail du sol, le paillage, la multiplication des végétaux, la taille…).

Richement illustré d’images et de dessins explicatifs, le livre comprend
aussi une douzaine de fiches techniques (sur les buttes sandwich, la culture en lasagnes, le compost, la santé des plantes, la protection des végétaux en hiver, les outils, la phytoépuration…), une bibliographie, des contacts utiles, ainsi qu’une présentation de projets qui mettent en oeuvre l’agroécologie, en France et à l’étranger.

Si, depuis quelques années, les livres consacrés aux diverses facettes du jardinage naturel sont nombreux, Le Manuel des jardins agroécologiques présentent une démarche nouvelle et originale par sa globalité. À ce jour, il n’existe aucun ouvrage grand public qui traite de ce sujet.

Agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l’agroécologie. Initiateur du Mouvement pour la Terre et l’Humanisme, il est aujourd’hui reconnu comme expert international pour la sécurité alimentaire. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Parole de Terre , Du Sahara aux Cévennes, Graines de possibles (cosigné avec Nicolas Hulot) ou encore, chez Actes Sud, Manifeste pour la Terre et l’Humanisme (2008) et Vers la sobriété heureuse (2010).

L’association Terre et Humanisme œuvre à la transmission de l’agroécologie, pour l’autonomie alimentaire des populations et la  sauvegarde des patrimoines nourriciers. Elle est basée en Ardèche, au Mas de Beaulieu, lieu de formation, d’expérimentation et de production en agroécologie. Elle y organise des stages qui rassemblent chaque année plusieurs centaines de participants, elle y propose des visites du jardin et accueille des bénévoles durant neuf mois de l’année. À l’étranger, elle est présente dans plusieurs pays d’Afrique où elle travaille, toujours avec des associations locales, à promouvoir l’agroécologie, la lutte contre la désertification et la préservation des semences.

FORMAT : 19,6 x 25,5 / 192 PAGES / 29 €

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« Mon Jardin Paradis » de Gilles Leblais

Je n’avais pas encore refais de chronique sur la lecture d’un ouvrage depuis celle de cet hiver sur « collaborez avec les bactéries et autres micro-organismes du sol » de Lowenfield et Lewis. Alors je corrige un peu cette lacune en vous présentant un très beau livre sortit cette année : « Mon Jardin Paradis » de Gilles Leblais, paru aux éditions Terre vivante.

Ce qui apparaît en premier à la lecture de ce livre c’est la beauté des textes et des photos. En effet, l’auteur, photographe naturaliste et observateur sensible de la nature n’a de cesse d’exprimer son amour des animaux et des milieux naturels qui l’entoure, que ce soit à travers l’objectif de son appareil photo ou à travers sa plume d’écrivain poète. En plus, non content de nous révéler un beau livre, il nous propose un contenu passionnant que je vous invite à découvrir brièvement ici.

Il nous amène d’abord dans les différents milieux que Gilles Leblais constitue dans ses jardin afin d’attirer la faune sauvage pour le plus grand bonheur du naturaliste qu’il est. C’est ainsi qu’il nous fait visiter successivement ses haies et bosquets, ses vieux bois, sa mare, les vieux murs et le cabanon du jardin, la pelouse fleurie et enfin son compost et son potager. Pour chacun de ses milieux, il nous explique les animaux qu’il attire, leur rôle dans l’écosystème de son jardin et des conseils pour créer et entretenir ces milieux.

De tous ces milieux les premiers que nous visitons avec lui sont ses formation arborées (haies et bosquets) composées de préférence d ‘essences locales et qui représentent à la fois un habitat et un garde manger pour de nombreux animaux tels que des oiseaux, des mammifères, des insectes… Le choix des essences est bien entendu primordial, de même que la plantation qui doit être soignée. L’auteur nous propose de nombreuses indications à ces propos (si vous souhaitez approfondir encore plus le sujet, vous pouvez vous référer au livre de Bernard Gambier  » Haies champêtres : La nature au jardin «  aux éditions De Vecchi).

Au sein même de ces formations arborées, un milieu est tellement important qu’il mérite un chapitre à lui tout seul, il s’agit des vieux bois, des bois morts et des branchages, vous savez, ceux qu’on brûle dans la plupart des jardins parce qu’il paraît que ça fait sale… Pour le jardinier « sol vivant », il est bien évident que le bois mort sous toutes ses formes a sa place dans le jardin puisque les arbres creux sont un habitat qui attire les pics, les chouettes… que les tas de branches sont un abri pour de nombreux mammifères (hérisson, musaraignes…) et insectes…

Ces deux premiers milieux de vie ont l’avantage de se former tout seuls avec la présence des arbres, il n’en est pas de même avec la mare qui est pourtant un habitat d’une grande importance dans un jardin vivant puisqu’il abrite toute sorte d’animaux dont de nombreux auxiliaires de culture (crapauds, grenouilles, tritons, libellules, couleuvres…) qui consomment les ravageurs de votre jardin. Les oiseaux apprécient aussi particulièrement la présence d’eau qui leur permet de désaltérer et de se baigner. En plus il s’agit d’un élément particulièrement esthétique du jardin à condition que les plantes qui l’habillent soient choisies et implantées avec soin. Là encore l’auteur vous accompagne dans cette création (il a d’ailleurs également écrit l’année dernière un livre spécifiquement dédié à ce thème : « j’aménage ma mare naturelle », également aux éditions Terre Vivante).

Que dire des vieux murs et du cabanon de jardin ? Sinon qu’il s’agit encore de milieux particulièrement propice à certains animaux. Les vieux murs et les tas de pierre attirent toutes sortes d’animaux qui apprécient les milieux secs, comme certaines araignées, lézards et de nombreux oiseaux et mammifères. L’hermine par exemple apprécie les murets comme poste d’observation pour guetter ses proies. Quant au cabanon, il voit s’inviter oiseaux qui y nichent comme les hirondelles, les troglodytes, ou les rouges-gorges. Les mammifères (hérissons, musaraignes, martres, et même renard) apprécient également ce refuge et y élisent facilement domicile !

La pelouse en prairie fleurie, nous en avons bien sûr déjà parlé sur ce blog (voir article sur la gestion différenciée) et bien sûr, il s’agit là d’un point commun entre Gilles Leblais, moi et la plupart d’entre vous ! Il nous apprend ici que les hautes herbes sont le refuge d’araignées remarquables (argiopes, épeires, pisaures). Contrairement à mon approche dans laquelle je me contente de gérer ce qui pousse, l’auteur nous propose ici également d’ensemencer la pelouse-prairie avec des espèces de fleurs champêtres qui nous semblent manquer.

A propos du potager, l’auteur nous amène directement visiter son tas de compost en nous indiquant comment le réaliser. Un des aspects qu’il aime dans le compost est sa capacité à attirer toute une vie microbienne bien sûr, mais aussi animale, jusqu’à des crapauds et des couleuvres, ces dernières venant y pondre leurs œufs. Dans le potager proprement dit, où il fait grand usage des extraits de plantes (macérations et infusion), il cultive avec les légumes tout un mélange de fleurs aux qualités tant ornementales qu’utilitaire en raison de leur action répulsive sur certains ravageurs.

La suite de l’ouvrage vous amène plus en détail à la découvertes des hôtes de son jardin et de possibles aménagements pour les attirer. Les oiseaux tout d‘abord, Gilles Leblais étant ornithologue depuis plus de trente ans, il est bien normal qu’ils soient les premiers à être mis en avant ! Les oiseaux ont deux grand types d’alimentation principaux : insectivores, comme les pics, les mésanges, les roitelets, les merles et les grives ou granivores et frugivores, comme les pinsons, les verdiers ou les chardonnerets. Les granivores et frugivores de l’hiver sont souvent aussi insectivores à la belle saison.

Toute sorte de « bêtes à poil », occupent son jardin, il s’agit du monde des mammifères : musaraignes, hérissons, mulots, écureuil, hermine, fouine, martre, blaireau, renard et même chevreuil, sanglier, lapins et lièvre qui sont pourtant souvent fort mal considérés par les jardiniers. En revanche, d’après l’auteur, chien et chats n’ont pas leur place dans son jardin vivant en raison de la prédation excessive qu’ils effectuent sur certains mammifères, oiseaux, reptiles et papillons.

Les reptiles dans toute leur diversité sont également les bienvenus : les lézards bien sûr (lézard des murailles, lézard vert, orvet…) mais aussi les serpents. Parmi ceux-ci les différentes couleuvres de nos régions (couleuvre à collier, couleuvre d’esculape, coronelle…) sont parfois observées dans son jardin, ainsi que, mais de façon exceptionnelle, des vipères (il a observé une seule fois une vipère aspic en de très nombreuses années de jardinage).

Il nous fait ensuite visiter le monde fascinant des insectes : les papillons, qu’il surnomme joliment les chorégraphes de l’azur, les abeilles sociales ou solitaires (comme les osmies chères à Jacques 😉 ) , les bourdon, les syrphes, mais aussi les mal-aimés guêpes et frelons, qui sont pourtant les bienvenus dans son jardin.

Vient alors ce qu’il nomme le petit peuple de l’herbe, il s’agit là de toute une cohorte d’insectes divers et variés (coléoptères, fourmis, criquets, grillons, sauterelles, mantes religieuses…), d’araignées et aussi de notre chère pédofaune qui m’est bien plus familière !

La nuit, enfin, son jardin devient le domaine de chauves souris et des rapaces nocturnes, y compris les fascinants hibou grand duc et chouette effraie (la dame blanche).

Pour tous ces animaux, l’auteur nous propose de nombreux plan pour leur confectionner des nichoirs, des abris… avis aux bricoleurs !

Voilà donc pour la succincte présentation de ce livre qui donne du baume au cœur tant il est empli de l’amour du vivant et tant il nous offre d’idée pour prendre soin de la nature au quotidien, dans son jardin ! Une belle leçon d’humanité au final !


Gilles Leblais 2011, mon jardin paradis. Ed. Terre Vivante: lien d’achat

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« Collaborez avec les bactéries et autres micro-organismes du sol » de J. Lowenfield et W. Lewis


En ce mois de janvier, j’ai envie de proposer une nouvelle forme d’article sur ce blog, en l’occurrence des lectures d’ouvrage et pour commencer le bal, je vous propose un très bon livre paru aux éditions du Rouergue en 2008 : « Collaborer avec les bactéries et autres microorganismes » par Jeff Lowenfield et Wayne Lewis et traduit de l’anglais par Jean René Dastugues. Le sous titre nous met d’ailleurs bien dans l’ambiance de ce livre passionnant : « Guide du réseau alimentaire du sol à destination des jardiniers ». Oh bien sûr, je ne suis pas à 100% d’accord avec les auteurs, loin de là, mais leur approche de la biologie des sols et leur manière de l’appliquer au jardinage m’apparaît très pertinente sur beaucoup de points. En plus de cela, je trouve le livre bien écrit et agréable à lire malgré le peu d’illustration et l’absence de second niveau de lecture.

Le contenu de l’ouvrage

Sa structure est formée d’une première partie consacrée à la description du sol, essentiellement sous l’angle de la biologie et d’une seconde à la description de pratiques de jardinage censées respecter et tirer partie de cette vie.

  • Première partie : La science de base

Cette première moitié de l’ouvrage est un véritable traité de pédologie, et plus particulièrement de pédobiologie, à destination d’un large public de jardinier pas forcément spécialiste en la matière. Pour autant, même des professionnels ont de quoi y trouver des informations utiles et des connaissances nouvelles en la matière.

Les auteurs entament l’ouvrage en jetant les bases de leur réflexion : les réseaux alimentaires du sol rassemblent des milliards d’organismes dans la moindre cuillère à café  de terre, en particuliers des bactéries et des champignons, mais aussi pléthore d’organismes unicellulaires, comme les algues et surtout les protozoaires et quelques animaux de plus grande taille, dont certains visibles à l’œil nu. Tous ces organismes interagissent et sont tous totalement dépendant de l’action des végétaux qui nourrissent ce petit monde via des exsudats racinaires au niveau de la rhizosphère, cette mince pellicule qui entoure les racines vivantes et qui est extrêmement riche en vie microbienne. Et cette vie microbienne en retour a divers effets positifs directement ou indirectement pour la plante : amélioration de la structure du sol, libération de nutriments, maîtrise des pathogènes, gestion de l’azote. Ce dernier point retient particulièrement l’attention des auteurs  qui mettent en parallèle la forme d’azote majoritaire (nitrates versus ammonium) avec les microbes dominants du système (bactéries vs champignons).

Forts de cette introduction, ils consacrent tout un chapitre à la description physico chimique des sols incluant les mécanismes de la pédogenèse, la texture, la structure…

S’en suivent une soixantaine de pages passionnantes consacrées à la description des différents habitants de nos sols en passant successivement en revue les bactéries, les champignons, les algues, les moisissures visqueuses (myxomycètes), les protozoaires, les nématodes, les arthropodes, les vers de terre, les gastéropodes, et les vertébrés. Impossible ici de résumé ces pages si denses en information. Je puis juste vous dire qu’elles justifient à elles seule la lecture de l’ouvrage, même si, comme c’est mon cas, vous avez déjà de bonnes bases en biologie des sols !

  • Seconde partie : Appliquer la science du réseau alimentaire du sol à l’entretien du jardin

Les auteurs basent leur approche sur la bipolarité évoquée en introduction : Bactéries/champignons et nitrates/ammonium. Dans la nature les écosystèmes pionnier, dominés par les herbacées portent des végétaux qui préfèrent les sols à dominante bactérienne et où l’azote se trouve majoritairement sous forme de nitrates. A l’inverses les écosystèmes très matures, de type forêt primaire portent des végétaux qui préfèrent les sols à dominante fongique où l’azote se trouve majoritairement sous forme ammoniacale. Ceci appliqué au jardin indique par exemple que les annuelles et les légumes préfèrent un ratio champignons/Bactéries (C/B) inférieur à 1, les arbres fruitiers un ratio de l’ordre de 10 à 50, alors que les conifères recherchent un ratio allant de 50 à 1000 suivant les espèces !

Une fois que vous avez fait connaissance avec les réseaux alimentaires de votre sol, il faut mettre en œuvre les techniques qui permettent de jardiner avec ce réseau et non contre lui en le détruisant à par le travail du sol, les engrais chimiques ou les pesticides. Pour cela les auteurs proposent trois outils : le compost, le mulch et les jus de compost.

Le compost, dont ils détaillent les processus de fabrication est vanté pour la quantité de micro-organismes qu’il contient et préconisé justement pour ensemencer le sol en ces organismes.

Le mulch est prescrit non seulement pour limiter l’évaporation et la pousse des herbes ou réguler la température du sol, mais aussi et surtout pout nourrir et abriter la vie du sol. Du coup, le choix de tel ou tel paillis influence le développement de tel ou tel organisme donc permet d’orienter vers des populations à dominante bactériennes ou fongiques suivant le type de culture pratiqué. C’est ainsi que les paillis « vert » (tontes de gazon par exemple) sont plutôt « bactériens » alors que les paillis « brun » (BRF, feuilles mortes…) sont plutôt « fongiques ». L’humidité du paillis entre aussi en ligne compte, puisque plus le paillis est humide plus est « bactérien ».

Les jus de compost sont en quelque sorte des concentrés d’organismes du compost et peuvent être utilisés aussi bien en pulvérisation sur les feuilles qu’en arrosage. L’objectif est ici d’amener les microorganismes bénéfiques le plus rapidement possible là où ils sont utiles. Ces jus sont élaborés à partir de compost ou de lombricompost mis à infuser dans une eau constamment brassés pendant plusieurs jours pour rester en aérobiose. Le jus est ensuite à appliquer dans les 3 jours qui suivent sont élaboration. Le non composteur que je suis a bien noté la petite phrase discrète qui dit que le compost peut être remplacé par des turricules de vers de terre.

Les derniers chapitres du livres sont ensuite des focalisations sur des applications des ces trois outils à la pelouse, dans un premier temps, puis aux vivaces, arbres et arbustes et enfin aux légumes et plantes annuelles.

Mon point de vue sur l’ouvrage

Tout d’abord au niveau des pratiques, j’apprécie beaucoup l’état d’esprit du travail de ces auteurs et dans lequel je me retrouve totalement. En effet, on est ici totalement dans le jardinage sol vivant avec un désir de compréhension des mécanismes biologiques à l’œuvre dans le sol et la mise en œuvre de techniques qui se basent sur la vie du sol pour cultiver des végétaux. En plus leur approche de ce type de jardinage est basée sur un formidable exposé sur la biologie des sols. Toutefois, au niveau des techniques proposées, même ce qu’ils proposent est intéressant je trouve l’exposé incomplet, la thématique couverts végétaux / engrais verts notamment est la grande absente de cet ouvrage.

Le point focal du livre est la bipolarité bactéries/champignons. Que faut-il en penser ? Je reconnais qu’elle m’apporte plus de questions que de réponses, ce qui est en soi très positif ! En effet, dans mon expérience personnelle du potager, je remarque que les techniques qui ont permis de basculer vers un potager productif sont des techniques de paillages cellulosiques qui ont probablement été favorables aux bactéries et ont donc été plus favorable aux légumes annuels que ne l’était le seul BRF. Alors qu’à quelques mètres de là, ce même BRF faisait merveille sur des arbres fruitiers. Toutefois, de nombreuses expériences montrent un apport très positif du BRF sur les légumes, observation difficiles à accorder au cadre théorique proposé dans l’ouvrage.

Toujours par rapport à cette bipolarité et les deux autres qui y sont rattachées : nitrates/ammonium et plantes annuelles/arbres, il est vraisemblable que le modèle soit très simplifié par rapport à ce qu’il est dans la nature où les limites me semblent beaucoup plus floues que ce qui est décrit ici. Sujet fort intéressant que je dois m’efforcer de creuser dans les semaines et les mois qui viennent !

En conlusion, je trouve que c’est un livre qui, malgré les limites probables de son approche, est un ouvrage de référence pour le jardinier « Sol Vivant ». En effet, la qualité de ses exposés sur la vie du sol et la proposition d’un modèle pour domestiquer les réseaux alimentaires du sol, enrichissent grandement nos réflexions sur ces sujets ! Je trouve que c’est un ouvrage à lire absolument !

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En bonus : l’annexe 1 du livre

En guise de résumé de la seconde partie et de guide pour mieux comprendre la démarche des auteurs, voici l’annexe où sont listés les 20 principes « du jardinage avec le réseau alimentaire du sol » :

1. Certaines plantes préfèrent les sols dominés par les champignons, d’autres préfères ceux dominés par les bactéries.

2. La plupart des légumes, plantes annuelles et plantes grasses préfèrent avoir leur azote sous forme de nitrates et se portent mieux dans les sols à dominante bactérienne.

3. La plupart des arbres, arbustes, et plantes vivaces préfèrent avoir leur azote sous forme ammoniacale et se portent mieux dans les sols à dominante fongique.

4. Le compost peut être employé pour inoculer les microorganismes bénéfiques à la vie des sols de votre jardin et introduire, entretenir ou modifier le réseau alimentaire du sol.

5. Répandre du compost avec son réseau alimentaire du sol à la surface du sol va inoculer à ce dernier le même réseau alimentaire.

6. Les matériaux organiques bruns ou fanés soutiennent les champignons ; les matériaux organiques frais et verts soutiennent les bactéries.

7. Le paillis répandu en surface a tendance à être favorable aux champignons ; le paillis incorporé superficiellement a tendance à être favorable aux bactéries.

8. Si vous mouillez et broyez complètement le paillis, cela accélère la colonisation par les bactéries.

9. Les paillis plus grossiers et secs sont favorables à l’activité fongique.

10. Les sucres aident les bactéries à se multiplier et grandir ; les algues, les acides fulviques et humiques et la poussière de phosphate aident les champignons à pousser.

11. En choisissant votre compost au départ et les nutriments que vous allez y ajouter, vous pouvez faire des jus soit fongiques, soit bactériens, ou bien équilibrés.

12. Les jus de compost sont très sensibles à la présence de chlore et de conservateurs dans l’eau de brassage et dans les ingrédients.

13. L’utilisation industriels tue tout ou partie des microorganismes du sol.

14. N’utilisez pas d’additifs ayant de fort taux de NPK.

15. Après une vaporisation ou un arrosage du sol avec des produits chimiques, appliquez toujours du jus de compost

16. La plupart des conifères et des arbres à bois durs forment des symbioses avec des champignons EcM.

17. La plupart des légumes, des plantes annuelles, des plantes grasses, des arbustes, des arbres à bois tendre et des plantes vivaces forment des mycorhizes avec des champignons MA.

18. Le fait de retourner le sol et de déranger de manière excessive détruit ou endommage gravement le réseau alimentaire du sol.

19. Mélangez toujours des champignons MA avec les graines des plantes annuelles et des légumes au moment de les planter ou appliquez-en sur les racines au moment du repiquage.