Petit avant-propos
Cet article fait l’objet d’un événement inter-jardiniers organisé par Yannick du blog Au potager bio. Il souhaite réaliser un e-book sur les différentes méthodes d’enrichir la terre pendant l’hiver. Tout le monde peut y participer, que vous soyez amateur, professionnel, possédant un blog ou non. Vous trouverez tous les renseignements directement sur le site page événement inter-jardiniers.
J’ai bien sûr répondu avec joie à cette invitation de Yannick. Le seul petit soucis que j’ai eu est que ce sujet a été largement évoqué dans mon article du Biocontact de ce mois-ci. Cela dit, cet article me permet d’insister sur les trois piliers de la gestion de la fertilité du sol d’une autre manière que dans l’article en question et de plus focaliser sur les applications au jardin de ces principes. J’y ai aussi inséré des liens qui permettrons aux nouveaux venus (particulièrement nombreux ce mois-ci, Biocontact oblige) d’être guidés dans la découverte de ce blog. Bonne lecture !
Enrichir son sol… Très intéressant bien sûr ! Mais qu’est ce qu’un sol riche exactement, que doit-il contenir? Cette question pourrait nous amener très loin dans des considérations sur les propriétés physiques et chimiques du sol (porosité, densité apparente, azote, Eh, pH, matières organiques, CEC, phosphore, oligo-éléments…). Je ne vais pas entrer ici dans de telles considérations théoriques. Je vous propose simplement d’aborder le sol comme un ensemble de matières minérales, de matières organiques et d’êtres vivants.
Mon approche propose de prendre les matières minérale comme elles sont sans chercher à agir dessus par des chaulages, apports de sable, argiles… mais par contre à agir fortement sur les matières organiques et les êtres vivants, afin de favoriser ce que le Pr Lemieux avait appelé l’aggradation des sols (contraire de dégradation). Les trois piliers de mon approche sont la suppression du travail du sol, l’amendement organique et la production de biomasse, voyons cela de plus près :
Supprimer le travail du sol
Avant de penser à l’enrichir, il faudrait peut être penser à ne pas l’appauvrir !
Comment appauvrit-on un sol ? Simplement en introduisant des pratiques qui génèrent la perte de matière organique par minéralisation excessive ou par érosion avec pour conséquence par exemple la perte de l’azote du sol par lixiviation des nitrates.
Ces pratiques destructrices sont essentiellement liées au travail du sol donc le premier point à bien comprendre avant de penser à enrichir est de réduire le travail du sol et si possible le supprimer, surtout à des périodes où la MO est fortement minéralisée, comme à l’automne.
Amener des amendements organiques
A présent que cela est posé, intéressons nous enfin à comment l’enrichir. La première solution, celle à laquelle la plupart des jardiniers pensent en premier est l’amendement, en l’occurence l’amendement organique avec des produits tels que fumiers, composts, BRF…
En ce qui me concerne, j’ai une nette préférence pour les amendement d’origine végétale, faciles à trouver dans la plupart des jardins, et utilisés frais, sans compostage préalable. Pour mieux comprendre ce point de vue, je vous invite à (re)découvrir mes articles sur le compost ou les flux d’énergie au jardin. Il peut s’agir aussi bien d’amendement d’origine herbacés, tels que le foin ou la paille, ou ligneux, tel que le BRF, ou encore les feuilles qui se détachent de mes BREF.
Ces amendements sont simplement déposés sur le sol, en paillis. Les organismes du sol s’en nourrissent et le mélangent à la terre sans que je n’ai rien d’autre à faire que de déposer tout ça en surface.
Amender le sol n’est pas indispensable, mais c’est une aide qui permet d’accélérer fortement l’enrichissement du sol d’un jardin !
Produire de la biomasse
Enfin, le troisième et dernier pilier est la production de biomasse au sein même du jardin. Cela peut certes paraître paradoxal, puisqu’il est bien connu que cultiver des plantes appauvrit le sol ! Or cette affirmation est fausse, ce n’est pas la culture des végétaux qui appauvrit le sol, mais leur récolte ! Si l’on parvient à faire produire à une parcelle beaucoup plus de matière végétale qu’on en récolte, on peut la fertiliser uniquement avec les plantes qui y poussent !
Comment cela ?
Tout simplement en restituant directement au sol toutes les parties non récoltées des plantes cultivées, comme ça, directement sur le sol, même si elles sont malades (ce qui est très souvent le cas pour les cultures en fin de saison). Pour améliorer le retour de matière organique au sol, je vous invite à choisir des plantes qui produisent le plus possible de biomasse afin d’apporter le plus possible de matières organiques au sol !
Toutefois, certaines cultures, par nature, restituent très de peu de matières organiques au sol: il s’agit des légumes racines (carottes, pommes de terre, betteraves…) et des légumes feuilles (épinard, poireaux, salades…). Il n’est donc pas possible de compter seulement sur les apports de cultures pour enrichir le sol, le recours à une autre méthode est donc indispensable…
Cette autre méthode, tout aussi importante, est de mettre en place des couverts végétaux (alias engrais verts) dès qu’une planche se libère et qu’on ne la recultive pas tout de suite ! Ces couverts permettent non seulement de produire de la matière organique en fixant du carbone issus du CO2 atmosphérique et de l’énergie solaire, mais aussi de fixer de l’azote issus de l’air (si le couvert contient des légumineuses), d’attirer des pollinisateur grâces aux fleurs, de concurrencer l’enherbement…
En plus un autre avantage de fertiliser avec les plantes que l’on fait pousser sur place est qu’elle participent à structurer le sol grâce à l’action mécanique de leurs racines et de l’enrichir grâce à la rhizodéposition. D’ailleurs à ce sujet le récent et excellent livre de Guylaine Goulfier « La révolution au Potager » est un des rares, voire le seul livre grand public sur le jardinage à mettre en avant l’importance de ce phénomène. Je me permet de vous le recommander.
Donc au final, c’est plutôt simple d’enrichir un sol : il suffit de ne pas le travailler, de l’amender et de le cultiver en permanence que ce soit avec des cultures destinées à être récoltées ou des couverts végétaux cultivés uniquement dans des buts d’améliorer la fertilité du sol !
Et vous comment enrichissez vous votre sol ?
Retrouvez l’ensemble de ce carnaval d’article ici : http://au-potager-bio.com/resume-de-levenement-enrichir-sa-terre/
désolé Gilles,
d’abord, dans un jardin il faut d’abord vérifier si l’homme n’a pas déjà obéré le potentiel du lieu. Par exemple, moi, je fais des fosses de un mètre de profondeur pour vérifier. Je trouve bien des choses, dont des militaria , je suis en zone de guerre:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_rouge_(s%C3%A9quelles_de_guerre).
deuxièmement, l’homme peut enrichir le possible de la nature par son travail, exemple les travaux le l’abbé Rozier, désormais accessible pour rien, qui évoque le savoir avant la chimie:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k491932
Donc et cette question , je l’ai déjà posé x fois sans réponse :
si l’on admet que la couche superficielle du sol a une grand e importance , ce n’est pas le seul possible et il faut avoir l’honnêteté, un de le dire et deux d’expliquer les choses.
En ce moment j’ai enfoui, bien des choses , c’est mal ?
amicalement
Bertrand
@ carlier :
Pourquoi vous acharnez-vous à démonter tout ce qui est dit sur ces pages? Avoir le sens de la répartie ou défendre ses idées peut être positif …quand c’est constructif. Dans vos propos, peu importe le sujet traité, vous êtes toujours dans la contradiction. Avez-vous du mal à accepter que d’autres puissent penser différemment? Vos idées, expériences et analyses des sujets sont peut-être bonnes, mais avez-vous déjà envisagé que celles évoquées ici pouvaient l’être tout autant? Beaucoup trop d’agressivité transparaît dans vos messages à mon sens. Et à cause de ça, j’aurais envie de vous dire : ok, pensez ce que vous voulez mais gardez-le pour vous alors, s’il vous plaît. Vos termes souvent trop techniques et abrégés (pas dans ce commentaire-ci en particulier mais déjà vu sur d’autres articles), vos raccourcis et la façon dont vous vous adressez aux concepteurs de ce site n’offrent rien d’utile aux autres lecteurs malheureusement. Que de la pitié pour quelqu’un de si aigri. Zen, jardiner, c’est un partage avec ce que la nature et la Terre nous offrent. Pas une guerre des techniques et des savoirs. Un partage, un moment agréable. Et chaque lecteur prendra ce qu’il souhaite dans ses lectures, laissera d’autres choses de côté. Car même les novices du jardinage ont leurs convictions. Merci d’être plus doux.
@Gilles :
Merci pour vos articles, fort intéressants!
Merci pour votre commentaire ! Concernant Bertrand Carlier, il ne lit plus ce blog depuis longtemps et me l’a fait savoir, tant mieux en un sens, même si certaines de ses interventions était intéressantes.
Oui, désolée. (J’ai vu la date de ce commentaire -et des autres- trop tard). Et c’est alors fort dommage qu’il ai « gâché » l’intérêt que l’on aurait pu porter à ses remarques de par le ton y donné…
Encore merci pour votre site si intéressant. Bonne continuation.
Excellent article.
Merci Gilles !
Epandage de compost mûr puis paillage de paille de blé et de seigle après les cultures d’été. Le tout remué par les poules en espérant trouver le printemps prochain un sol inutile à travailler et en m’inspirant du nouveau Soltner 2012.
Sinon cette année j’ai laissé le chénopode et l’amaranthe sur une parcelle en engrais vert spontané que j’ai fauché fin mai.
En juin j’ai semé sous ce paillis des graines de courges et de courgettes.
Résultat,zéro arrosage et belle récolte .
en y apportant aussi du biochar
J’en suis convaincu, c’est le pétrole de demain
« Comment enrichissez-vous votre sol? »
Eh bien, aujourd’hui même, j’ai ramassé les feuilles mortes des vingt tilleuls de la place publique, juste à côté de mon jardin (sous les applaudissements des employés communaux qui n’auront pas ce travail à faire!). J’ai répandu cette litière sur tous les espaces disponibles… et je vais attendre. Je me demande toutefois si je ne gagnerais pas à saupoudrer de corne broyée, histoire de rajouter un peu d’azote à cette masse carbonée… Un avis là-dessus? En tout cas je me retrouvé à fond dans cet intéressant article.
Bravo pour tes écris
Moi, je plante des choux très productifs en feuilles
je coupe les feuilles au fur et à mesure, les coupe en morceaux et les dépose sur le sol. Je ne les arrache que s’ils gèlent. Je fais de même avec tous les légumes à feuilles et les mauvaises herbes (qui ne sont pas si mauvaises que ça surtout si elles fleurissent tels les coquelicots ou les marguerites des champs).
Je n’arrache plus les salades mais je les coupe.
Je récupère les feuilles des arbres et je les mets sur le sol et un peu dans le compost et je fais de même avec orties, consoude prêle et autres.
J’ai trouvé aussi ce livre fort à propos : « Le jardin naturel » de Jean-marie Lespinasse.
Article de circonstance
paillage avec des orties (sans graines ) qui sont en plein regain sur les drains de la fosse sceptiques.
Bonjour,
Très intéressant.
Mon sol, je ne le travaille pas, je cultive en carrés. En permanence, j’y mets mes déchets de cuisine et du broyat, des feuilles à l’automne. Ma terre est sableuse et ne retient pas l’eau.
Tous les ans, je me dis que je vais y mettre du fumier, mais finalement, je préfère conserver mes apports personnels.
Autour des fruitiers, je sème de la phacélie.
Mon jardin est un jardin de paresseux et ça me convient très bien.
C’est excellent tout ça et est en application depuis cette année.
Que vais-je faire de mes 30 litres de purin de choux pour mes 125 m2 de jardin?
Exactement comme tu le dis! Mon potager est petit, chaque printemps je regagne quelques mètres carrés sur une terre qui n’a pas été mise en culture depuis trente ans, je le cultive ainsi depuis cinq ans maintenant. J’ai découvert le terme et la confirmation du bien-fondé de ma technique instinctive de l’aggradation des sols par toi depuis deux ans. Je me suis procuré les livres sur le sujet (« Technique de l’aggradation des sols », etc.
J’ai la chance que mon petit potager soit à proximité d’une prairie basse assez humide, plantée de diverses essences d’arbres. A l’automne, je recouvre mon sol potager sur une épaisseur importante (trente centimètres au moins), des feuilles et toutes petites branches de toutes les essences de la prairie et de ses environs, assurés contre le vent par quelques longues branches un peu lourdes posées dessus. Depuis deux ans, j’utilise aussi les engrais verts (phacélie et luzerne). Au moment de semer ou planter, ma terre est sombre, légère et vivante, riche entre autres de lombrichs auxquels je me garde bien de toucher.
Evidemment, l’été, j’ai des limaces, c’est là mon seul gros problème, surtout que je laisse comme tu le préconises, mes débris organiques de culture en place. Je n’utilise pas de metaldéhyde (grains bleus, toxique), mais seulement des techniques rustiques qui demandent un entretien constant (barrages de cendre, houx ,parfois temporairement des cloches). Je surveille de très près mes arrosages en eau de pluie, absolument a minima, en « rendu racines »), ça, ça marche bien, sans déperdition d’eau.
Alors, voilà, merci de ton blog, merci de tes recherches et publications. Je les fais connaître autour de moi autant qu’on accepte de m’entendre, on est très « traditionnel » ici… Mais ça avance.
Bonjour Gilles,
Quand tu dis :
« Toutefois, certaines cultures, par nature, restituent très peu de MO: il s’agit des légumes racines (carottes, pommes de terre, betteraves…) et des légumes feuilles (épinard, poireaux, salades…). »
Faut-il comprendre « TOUS les légumes racines » et « TOUS les légumes feuilles » ? Ou bien seulement ceux que tu cites ?
Comment enrichissez-vous votre sol ?
Pour ma part,j’ai une charmante voisine qui me donne le fumier de ses chevaux, mais c’est un fumier de granulés, sans un gramme de paille. J’ai commencé à l’utiliser pour améliorer mon sol (assez argileux) et c’est très pratique : ça se présente comme du crottin mélangé à une espèce de sciure : pas d’odeur, un bel aspect (quand je le récupère il a déja passé plusieurs mois en tas chez elle) et d’après ce qu’elle me dit, ça se mélange beaucoup plus facilement à la terre du fait que c’est en poudre. Mais j’aimerais bien avoir des avis-z-éclairés sur la qualité de ce fumier « nouvelle manière ».
Merci !
depuis deux ans je pratique le méthode Soltner : pas de travail du sol et couverture permanente été comme hiver . depuis mon sol c’est amélioré . il a commencé a changer de couleur et la pédofaune est abondante . en cette saison je ramasse les feuilles . la première année j’ai été envahi de limaçons cette année les problèmes ce sont régulés naturellement . tout n’est pas rose mais je pense que suis dans la bonne voie . même avec un sol vivant il faut aussi que le climat soit favorable aux cultures .un jardin sans travail du sol ne veut pas dire sans rien faire. il faut se charrier tous ces végétaux. aussi l’automne est pour moi une période d’intense activité . je me motive en pensant que c’est bon pour mon sol
Bonjour,
en réponse à Campana,
le biochar est présenté comme un améliorateur de sol, en permettant une meilleur rétention en eau et en minéraux etc… L’amélioration du sol avec du biochar semble être particulièrement intéressante dans les sols pauvres et acides, l’amélioration semble être moins visible lorsque les sols ont une fertilité « normale ».
le biochar, un sujet à suivre de près…
Cordialement,
je suis d’accord
Bonsoir Gilles
Toujours aussi clair et didactique tes articles!
Au début,(1977) j’ai fait un apport massif de compost pendant plusieurs années pour améliorer un sol pauvre et acide. J’ai beaucoup « travaillé » la terre, surtout pour en extraire les cailloux très nombreux,semé des couverts végétaux(fèveroles, phacélie, moutarde, ce que je continue a faire) je paillais avec de la paille ou du vieux foin récupéré, des tontes et toutes sortes de matières biodégradable. Actuellement, je ne travaille quasiment plus la terre, aération à la fourche bêche si nécessaire ou grattage superficiel, couverture permanente avec BRF ou tontes ou paille, semis de couverts végétaux souvent spontanés, J’ai beaucoup de bourrache et de julienne des jardins et cela fait un excellent couvert.Je composte moins! A l’automne 2010, sur une parcelle de prairie, j’ai mis une couche de 5cm de rafles de maïs,(reste d’épis) puis du fumier de cheval pailleux, le tout couvert par des feuilles.La terre est magnifique! En ce qui concerne le BRF, au bout de trois ans d’expérimentation les résultats commencent a venir.
Bonsoir,
j’ai découvert cette méthode de jardiner ce printemps et j’ai commencé à l’appliquer en couvrant de tonte entre les rangs de pommes de terre et autour des tomates,brf aux pieds des framboisiers et remise sur place de tout déchet végétal.
Pour l’instant, aucun résultat;tomates malades(mildiou),peu de framboise(faim d’azote ou mauvaise année)mais je me doute que la période pour commencer n’était pas la meilleure et je ne désespère pas.
Cet automne j’ai tout couvert selon la méthode soltner(et aussi grace à tous les enseignements du site de Gilles que je visite toutes les semaines)
-deux rangées de feuilles de tilleul et tontes mélangées(pour éviter que les feuilles ne s’envolent)
-deux rangées de moutarde,phacélie et trèfle incarnat mélangés et semés début septembre(trèfle perdu,moutarde envahissante mais toujours pas en fleur,phacélie qui peine avec la moutarde)
– trois rangées avec du carton, de la tonte ,les restes des tomates et des haricots verts et des branches de troene et de forsythia broyés.
J’ai hâte de voir le résultat au printemps prochain.
Une question:
Il me reste des branches que je compte broyer ces prochains jours(mélange de troene,prunier,noisetier et autre).Dois je les mettre tout de suite ;n’est ce pas trop tard(D Soltner préconise au moins 6 mois pour ne pas créer de faim d’azote)?
J’espère bien contempler mon jardin l’été prochain sans avoir à sarcler ou à gratter quoi que ce soit.
Une chose m’inquiète pourtant d’après tous les commentaires,ce sont les limaces.
Bonjour à tous,
Je ne cultive mon jardin que depuis la saison 2011, il a été auparavant cultivé de manière intensive avec travail du sol et traitements chimiques . je me suis laissé dire que les amendements étaient surtout du fumier de bovin .
En ce qui me concerne, j’utilise le paillis permanent .je procède comme il est dit dans l’article en restituant toutes les parties non consommées des légumes au sol, j’y ajoute pas mal de foin que j’achète à un paysan. Mais je me pose quand même des questions sur le bien fondé de mes pratiques . En faisant le diagnostique de mon sol par la méthode Ducerf
en observant les spontanées qui envahissent le jardin, j’en déduis un engorgement en matière organique fossile .Je ne suis pas en mesure de savoir pourquoi cet engorgement, mais en tout cas je me demande si le fait d’amener encore de la matière carbonnée ne fait pas qu’empirer les choses .
Sous mes paillis il y a énormément de vers rouges qui je pense sont des oesenias, mais je ne vois pour ainsi dire pas de turicules, ce qui signifierait absence de vers de profondeur ? Les limaçons aussi ont proliféré, mais je vois souvent des orvets et des petits lézards à la belle saison, alors je pense qu’un équilibre va se faire .
Au printemps prochain je pense laisser pousser les adventices puis les faucher assez jeunes afin de constituer un paillis vert favorable au développement des bactéries .
ps: j’ai posté ma réponse au mauvais endroit, en page d’accueil, je l’ai donc recopiée ici .
Je corrige ce que j’ai écrit ci dessus, il faut lire « matière organique archaïque » et non pas « matière organique fossile »
Mon jardin n’est pas sur un puits de petrole ^^
@ Carlier:
La technique d’enfouir dans des tranchées de grandes quantités de matières organique peut être intéressantes dans certaines situations, comme la tienne sur des sols très fortement perturbés. A l’instar des buttes ou du double bêchage, cela peut être intéressant et à réserver à certaines situations.
Dans le cas de tes tranchées remplies de matières végétales, je pense que c’est à réserver à des situations où le sol a été très perturbé et est pauvre en activité biologique au moment de la mise en culture et où la matière végétale est très abondante.
En revanche, je trouve dommage, même si c’est pédagogique, de venir recreuser dans les anciennes tranchées vielles de trois ou quatre ans. Une fois ce travail fait, je pense que tu pourrais passer au semis direct, comme le font les permaculteurs qui ne tavaillent plus le sol une fois leurs buttes mises en place.
@ René jean:
La corne broyé ou tout autre engrais est inutile en cette saison, voire les articles que j’ai écrit sur l’automne: https://jardinonssolvivant.fr/tag/automne
Il vaut mieux la garder pour le printemps prochain!
@ Alain17:
Je n’ai pas l’habitude du purin de choux et ne saurais te conseiller quant à son utilisation, en quoi cet article te perturbe-t-il quant à son utilisation ?
@ Donatien:
Oui, il s’agit de tous les légumes racines et feuilles!
Pour ce qui est de ton fumier en granulé, je n’ai pas expérience sur ce matériau, je peux donc difficilement te conceiller. Toutefois, le fait qu’il contienne de la sciure fait qu’il est probablement très carboné et ligneux, donc sans doute un amendement plutôt à apporter à l’automne.
@ Hervé:
Je suis toujours assez dubitatif sur ce type d’analyse de sol qui conclue sur un engorgement en MO fossile ou plutôt archaïque (tu as bien fait de corriger). Si ton sol est vivant et ce semble être bien le cas, toutes ces matières sont bel et bien transformées et c’est bien ce que tu observes. Le foin contient beaucoup de composés facilement minéralisable et assimilable par la faune et la flore du sol, tu n’as pas de risque d’engorgement avec un tel amendement. Il n’en va pas toujours de même poar exemple avec le BRF, comme nous le verrons dans un prochain article!
Je pense aussi que c’est une bonne idée que de produire un paillis vert comme tu l’envisages.
Raymond:
Bonjour Gilles,
Je prends connaissance aujourd’hui de ce blog ,fort intéressant, merci à tous pour vos judicieuses remarques et tout particulièrement à Gilles que je salue.
Bonjour Gilles, et bravo pour ton excellent travail ainsi que
pour ton livre. Un autre avantage de cette méthode de travail
qui,finalement, procède du bon sens,(comment se fait il que
le monde paysan l’ait perdu à ce point!!),est aussi le recul,
le temps de réflexion qu’elle permet, afin de mieux comprendre
les « mécanismes » de vie qui se mettent en œuvre!
Une difficulté pratique que je rencontre est le broyage de
branches avec un appareil électrique (consommation excessive
d’énergie). Bernard
en fait le monde paysan ne l’a pas tout à fait perdu, comme le montre le dynamisme actuel autour des techniques culturales simplifiées et du semis direct et aussi d’une grande partie du monde de l’agriculture bio!
Pour ce qui est de l’énergie du broyage, c’est effectivement un soucis, les petits broyeurs électriques sont très énergivore rendu au m3 broyé. C’est une des raisons pour lesquelles je préconise plutôt la location d’un broyeur professionnel une ou deux fois par an. Sinon, le broyage n’est pas non plus indispensable (cf. mes articles sur les BREF) !
pour ma part, en bon débutant sans expérience aucune, j’enrichi actuellement mon futur potager par un brf frêne/figuier incorporé avec de la paille sèche de blé ancien à l’argile du sol, sous forme d’une butte de 60 à 80cm de large, et je l’ai protégé avec un couvert de paille de blé assez épais.. c’est juste magnifique à voir évoluer.
et ça à l’air de plaire aux lombrics. ils sont gras comme des cochons.
salut à tous, merci pour toutes les infos que vous échangez grace au blog de gilles.
et merci à gilles pour le boulot qu’il fournit.
article très intéressant !
je travaille en aménagement de parcs et jardins, travaux forestiers. Je suis donc souvent amener à élaguer des arbres, donc broyer des branches et donc produire du BRF !
Le hic, c’est qu’il est assez difficile de communiquer avec le client sur le sujet en lui expliquant que le paillage est un excellent moyen de nourrir son terrain.
A ce sujet, si tu avais quelques arguments chocs, cela pourrait m’aider.
@ LEGRAND DAVID pour les clients non concerné par le brf je crois qu’il faut agir sur le prix . en un mot faire deux devis :l’un avec mise a la déchèterie et l’autre broyé et recyclé sur place . je pense que certains vont réfléchir et choisiront la proposition la moins onéreuse surtout qu’en deux ans le brf aura totalement disparu
Bonjour à tous
Voilà un lien qui va expliquer pas mal de chose
http://www.eauterreverdure.org/
Bonne lecture
Bonjour david et bien venu à toi
merci gilles,
je pratique le semis direct, mais l’enfouissement aussi, notamment dans mes couches vu ce que je leur demande, et suivant les recommandations oubliées de l’abbé Rosier:
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k491932
Mais j’arrive très mal à me représenter ce qui se passe, quand on enfouis des produits végétaux, en profondeur, si tu peut m’éclairer.
En tout cas, comme je te l’avais dit au tel, je pratique aussi, cela, car je bénéficie, d’une masse végétale telle que cela me permet d’obtenir plus vite ce que d’autres aurons en bien des années d’une part, d’autre part j’ai du temps et mon objectif est aussi de créer sur une surface faible la présence d’un nombre de production végétale important: 70 végétaux , à ce stade.
amicalement
Bertrand
ps: Bravo pour ce blog
@ LEGRAND
• Les 2 tarifs, ça devrait être la solution qui roule.
• On pourrait aussi faire jouer l’effet « mode ». ; —))
Suffit de dire au client : » Vous avez vu comment ils font les jardiniers trois étoiles à Paris (ou ceux du château de Versailles, de la Promenades des Anglais, ………). Ils font venir du BRF par camion entier pour recouvrir les plates-bandes. Un succès fou ! On ne voit plus jamais la terre nue dans leurs jardins. «
Pour ma part, à qq mois de la retraite, je continue à broyer, à recouvrir de compost d’un an des zones détritiques et pentues, à combattre les effets de l’érosion par des « remparts variés ». J’ai en tête cette belle image des rizières chinoises établies sur des flancs de colline.
Là où le sol ressemble enfin à de la terre, je fais des apports de BRF, matelas de feuilles mortes, carton et petites colonies d’eisénias. Occasionnellement, je récupére du limon (la vallée maraîchère du Var lui doit beaucoup).
Je n’arrache plus souvent plantes diverses et légumes. Je coupe.
@ Carlier,
Difficile de te répondre sur ce qui se passe dans tes fosse remplies de débris végétaux car je n’ai pas d’expérience de ce type de pratique. Je vais donc plutôt te proposer un exercice: fait régulièrement des prélèvement avec une tarière de pédologue jusqu’au fond de tes fosses et observes ce qu’il s’y passe et reviens nous raconter. J’ai cru comprendre que tu aimes bien observer 😉 !
bonjour gilles,
j’ai des feuilles mortes et du brf qui me reste.
Puis-je mettre le mélange aux pieds de mes plantes de terre de bruyère(azalées,rhododendron, camélia, oranger du mexique,hortensia et pieris)sans risquer un déséquilibre?
Oui, surtout en cette saison !
La culture de maïs est une solution intéressante pour apporter de la matière organique à un sol pauvre. Une fois l’épi récolté pour les poules, il reste une longue plante broyable qui retournera beaucoup de matière sèche au sol en seulement 6 mois de culture (semis en avril, récolte en octobre). Seul impératif si on veut absolument récolter les épis : avoir assez d’eau pendant le mois de la formation des grains (juillet).
Oui ! Tu as raison d’insister là dessus, le maïs est très souvent décrié dans les milieux écologiste. Certes les reproches qu’on fait sur la monoculture de cette plante sont tout à fait fondés, mais il est important de percevoir dans quelle mesure elle peut aussi être très intéressante, en particulier dans un potager sol vivant !
D’ailleurs si tu choisit du maïs doux, tu peux même le manger toi même 😉 !
Je confirme ! Je le fais d’ailleurs depuis deux ans et mes enfants adorent cueillir leur maïs frais et le poser avec ses spathes sur le barbecue ! 😉
J’ai une petite variété de maïs doux précoce que je sème le 15 avril et que je récolte dés le 15 juillet (pour que le maïs doux soit bon, il ne faut pas le laisser aller à maturité sinon la peau des grains s’épaissit et le sucre se transforme en amidon).
Pour confirmer tes propos, je n’ai jamais vu autant de vie que sur la parcelle allouée au maïs notamment les carabes qui se délectent du pollen des panicules et les rainettes qui chassent en se cachant entre la tige et les feuilles (et j’ai des photos pour le prouver !!!)
@André/ Gilles
Intéressant ces observations en rapport au maïs!! Il se trouve que cette année, j’ai mis du fumier de lapin et de poule précomposté sur une parcelle et comme je leur donne du maïs, quelques grains ont poussé spontanément.Je les ai laissé et ai semé des haricots au pied ( l’association haricot/maïs est connue depuis toujours comme favorable) et j’ai planté cèleri rave, salades, betteraves entre le maïs, tous ces légumes n’ont pas souffert de la concurrence et ont été protégé du soleil pendant les fortes chaleurs. En 2013, je vais semer volontairement du maïs et observer le comportement des autres légumes,il y a peut-être une piste a étudier.
Oui la technique amérindienne des 3 soeurs est intéressante. Tu aurais pu y ajouter des courges pour leur effet couvre sol voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_s%C5%93urs_(agriculture)
L’autre avantage d’une petite culture de maïs est son effet sur l’hygrométrie. Lorsque sur mon terrain très sec et aride, je rentre dans la zone ou je cultive le maïs il y fait bien plus frais (ombre) et plus humide. On peut utiliser ces propriétés pour créer des zones ombragées, plus fraîches et même créer des haies temporaires pour abriter un potager du vent par exemple. Un maïs standard permet de créer une haie naturelle et entomofaune de 1 mètre de haut en à peine deux mois. Pour cela, il suffit de semer un ou deux grains tous les 20 cm en quinconce sur deux rangs séparés de 70 cm. Dans certaines régions, certains créent même dans des parcs d’attractions des labyrinthes grâce aux haies de maïs.
Bonsoir Gilles,
J’ai trouvé ceci sur le net’ « Parlons du sol » http://vimeo.com/54012605.
A bientôt.
Sylvaine.
Un grand merci à Sylvaine d’avoir proposer ce lien fort bien fait à propos d’une des plus richesse de la terre à savoir le sol…
[…] Les trois piliers de l’aggradation d’un sol, écrit par Gilles du blog Jardinons sol vivant. […]
[…] Les trois piliers de l’aggradation d’un sol, écrit par Gilles du blog Jardinons sol vivant. […]
[…] Les trois piliers de l’aggradation d’un sol, écrit par Gilles du blog Jardinons sol vivant. […]
J’ai trouvé très intéressant votre article sur les 3 piliers de la gradation du sol.
Je voudrais vous poser une question : « en restituant au sol toutes les parties non récoltées des plantes cultivées, même si elles sont malades. »
On dit habituellement qu’il faut détruire les plantes malades, ne surtout pas les mettre au compost, etc. Pouvez-vous m’expliquer votre propos ?
Je démarre un jardin dans un contexte très « conventionnel », où évoluent des gens bourrés de certitudes,(qui plus est, avec un fond « macho »), ce n’est donc pas facile.On passe le motoculteur plusieurs fois par an et un « beau » jardin est un jardin où il n’y a pas une « mauvaise herbe » et où les légumes sont bien alignés comme des militaires à la parade ! Le tout dans un esprit de compétition : à celui qui aura le plus gros ! ! Je ne sais pas quels produits ils utilisent pour avoir de tels résultats…
Je comprends que n’est pas dans le contexte le plus favorable pour l’innovation !
Mon propos se base sur ma propre expérience et aussi sur la compréhension des équilibres biologiques du sol: dans un sol vivant, les micro-organismes pathogènes sont concurrencés par les autres (neutres ou bénéfiques pour nos plantes) et ont donc plus de mal à s’exprimer. Même le terrible mildiou ne semble pas poser de problème ! De nombreuses études ont aussi démontré l’impact positif des mycorhizes ou d’autre micro-organismes sur la santé de végétaux exposés à un pathogène. D’autre ont montré aussi que le simple apport de BRF permet de limiter fortement les maladies fongiques.
Donc, morale de l’histoire: nourrissez vos micro-organismes et ils vous protègeront des pathogène, ayez confiances 😉 !
bonjour,
Je vais acheter 45 ares de prairie. qu’est ce que vous me conseillez pour la convertire, est ce que je dois la retourné en surface au moins une fois pour commencer?
J’avais deja essayé,il y a un an, le brf sur une prairie, la terre etait lourd et compacte, elle y est encor d’ailleur, pas en surface mais il y a comme une semmelle a quelque cm sous le melange (bois terre) j’avais gratter a la griffe et l’herbe a repousse. Le broyat est devenu noir,il y a des champignons mais la faune a du mal a arriver. J’ai donc regratter semer du seigle et de la vesce d’hiver au mois d’octobre. La vesce se porte bien mais le seigle peine(feuille rougeatre jaunatre)et l’herbe repousse en meme temps que l’engrais vert. Est ce que ça peut le faire?
Dans cette situation mon conseil serait d’étaler une balle ronde de paille sur 10 cm d’épaisseur sur toute la surface à mettre en culture.
Dans de tels sols, en effet le BRF utilisé seul donne de mauvais résultats, tu as bien fait de semer un couvert. Le sol serait-il calcaire ? Cela expliquerait la difficulté du seigle à s’installer.
Merci pour votre réponse. C’est plutôt réconfortant.
Encore une petite question si vous permettez : y-a-t-il des risques à utiliser de la paille non bio et lesquels ?
je me posais la meme qestion et je pense que c’est pas le mieux si la paille est couverte de fongicide pour ça dégradation, pareil pour les insecticide et autres… ou sinon ça se retrouvera dans le sol mais bon si on a pas le choix, apres on peut prendre du foin.
C’est vrai, vos remarques sont fondées, toutefois, je vois l’expérience de François Mulet, maraîcher bio dans l’Eure qui utilise d’épais paillages de paille de céréales, les résultats sur son sol sont remarquables, malgré l’utilisation de paille « conventionnelle » (il n’a pas trop le choix, dans son coin, il doit être plus ou moins le seul bio).
Voila encore une réponse qui me réconforte, merci.
Pour Benoit : j’habite en ville et me procurer de la paille ou du foin n’est pas chose aisée, alors bio…
Il me semble avoir lu qu’avec le foin, il y avait beaucoup de graines de « mauvaises herbes », or je suis déjà envahie.
Moi, j’arrive à cohabiter avec « les herbes du Bon Dieu » mais ça dérange mes voisins.
J’ai mis des cartons, j’espère que ça les découragera un peu ( les adventices, pas mes voisins ! !)
Danielle,
Pour les graines du foin,je trouve qu’il est assez aisé de les stopper,en tout cas a l’état de plantule.Tout dépend de la surface c’est sur! Ce qui est plus coriace, c’est les vivaces et encore plus les rampantes bien installées. J’ai un jardin envahi (potentille,lierre terrestre, renoncule, liseron, pissenlit). Quand j’ai commencé, je me suis dis: »elles ont des belles racines, je vais pas les arracher » alors j’ai sarclé pour les laisser dans le sol avant de couvrir mais elles ont repoussées,j’ai essayé de cohabité mais c’est pas des bonnes voisines, j’ai donc du lutter toute la saison et la elles battent en retraite. Je te conseil, si tu as ces plantes en grand nombre, de les enlever avant de mettre le carton.
Dans mon expérience, le foin n’a jamais posé de problème liées aux graines contenues.
Pour ce qui est des vivaces et notamment le liseron, j’ai renoncé à lutter contre, je me contente de le contenir.
Le liseron, en arrachant les pousses une fois semaine, est maîtrisable dans une parcelle dont le sol n’est pas compacté. Mais l’éliminer totalement, je ne crois pas…
oui,si il y en a une bonne couche. Je ne sais pas si vous avez deja essayé les orties ? Mais j’ai couvert un bout de jardin avec des orties fraiches, entières, juste fauchées,sur bien 20 a 30 cm d’epaisseur, a la mi-septembre. Je viens de regarder, en 3 mois il y a une couche de poudre noir (je pense de l’humus)de 5 cm environ qui s’est formée. C’est bon signe ça ?
Je pense que oui 😉 !
Danielle,
Je ne sais pas quel sont tes moyens mais je viens d’obtenir les clefs de la decharge de mon village,avant j’y allais quand c’estait ouvert,je leurs ai dis que je recuperais les feuilles. Il y a de tout et gratuit, j’ai juste degoté un express pour faire des voyages. Je t’avoue que si tu est en grande agglomeration, je te souhaite, de tout coeur, en sortir le plus vite
Merci pour vos conseils.
J’habite une ville moyenne (80000 h) et j’ai un « jardin familial » d’environ 200 m2 (très grand pour moi). On est toujours sous le regard des autres et on ne peut pas faire ce qu’on veut, car c’est encore très traditionnel localement, même si nationalement la fédé s’ouvre à d’autres pratiques.
J’ai toutes sortes d' »herbes du Bon Dieu » (une vraie diversité !): chiendent, liseron, chardons, plantain, pourpier, plusieurs sortes de trèfles, toutes sortes de graminées, toutes celles dont le nom ne me vient pas à l’esprit, de la véronique, des coquelicots (ces 2 là, je les aime bien), etc.
Mes moyens financiers (et aussi physiques-40 kg) sont limités.
Voilà, vous savez tout.
Gilles,
Je ne sais pas si vous avez déjà fait référence au label – encore un ! – Ecojardin ?
« Vendredi 14 décembre, cinquante-six espaces verts répartis en France métropolitaine se sont vus décerner le label national EcoJardin, référence de la gestion écologique des espaces verts. Majoritairement parcs et jardins ou espaces naturels, la liste des premiers lauréats compte aussi des cimetières ou établissements sociaux-éducatifs.
Lancé en 2012 à l’initiative de neuf grandes villes avec d’autres maîtres d’ouvrages et partenaires techniques sous l’égide de Plante&Cité, le label EcoJardin vise à encourager l’adoption de pratiques de gestion respectueuse de l’environnement, valoriser le travail des jardiniers gestionnaires des espaces verts et sensibiliser les usagers aux problématiques du développement durable ainsi qu’aux pratiques écologiques des espaces verts. »
« Les sites labellisables sont de maîtrise publique ou privée, et doivent accueillir du public, que ce soit en accès libre ou sous conditions. Ainsi, aux côtés des collectivités locales, les entreprises peuvent aussi se porter candidates pour faire labelliser leurs espaces verts. »
« la suppression de l’utilisation des pesticides dans leurs espaces verts… constitue l’un des éléments indispensables du Label Eco-Jardin »
http://www.label-ecojardin.fr/node/149
C’est encourageant…et c’est aussi une opportunité pour vous Gilles !
Découvert hier l’existence de deux autres labels.
D’abord celui d’Ecocert, organisme bien connu dans le domaine de la certification de l’agriculture biologique, qui a commercialisé son « référentiel Eve® » en 2006 (http://www.ecocert.fr/eve-espaces-verts-ecologiques).
Et puis il y a la charte Oasis Nature développée par l’association d’Hubert Reeves humanité et biodiversité cf par exemple : http://humanite-biodiversite.fr/evenement/inauguration-de-l-oasis-nature-du-parc-de-la-villette
Et il y a bien sûr la charte des jardins de Noë http://www.jardinsdenoe.org/qui-sommes-nous
Si vous en connaissez d’autres ….
[…] « au potager bio« . J’u avait participé en écrivant l’article « les trois piliers de l’aggradation d’un sol » qui se trouve bien entendu dans l’e-book en question […]
bonjour j’ai commencé a lire les encyclopedies des plantes bio-indicatrices et dedans il dit que si on met trop de matiere organique vegetal carboné sur un sol pauvre en azote et potasse ou avec ces element bloqués, le sol evolura vert la foret avec un humus archaique mal decomposé. Est ce que vous avez des précision les danger d’apporter trop de MO?(foin,paille, feuille)
C’est effectivement un sujet un peu polémique… A ma connaissance, en dehors de l’immobilisation temporaire d’azote dans certaines situations (par exemple apport printanier de BRF), les apport de MO végétale ne génèrent pas de blocage majeur, contrairement à certains apports animaux dont les fortes teneur en potasse, par exemple, bloquent l’assimilation d’éléments tels que le magnésium.
Quant à la crainte d’un humus archaïque, j’attend toujours que quelqu’un m’explique clairement de quoi il s’agit…
Pour ce qui est de la décomposition, tous les jardiniers « sol vivant » peuvent témoigner que les MO amenées au sol sont très décomposées et intégrées au sol !
bonjour, sur un sol argilo-calcaire compact avec du brf a la surface, je peu semer quoi, pas a cette periode bien sur,comme engrais vert a la volée, au debut du printemps? Je suis en plaine dans le jura (il fait assé froid)
CE n’est sans doute pas la meilleure période pour faire ce semis, surtout en cliamt froid, j’attendrais plutôt le printemps. Pour te conseiller, il faudrait que je sache quand et avec quoi tu penses cultiver ensuite ?
je pense a une couverture qui puisse ce développer de la fin d’hiver aux st glace,un peu près. Et je cultive avec les outils a main.
Superbe article, complété de commentaires très intéressant. Un grand merci pour ces lectures très intéressantes.
Bonjour Gilles,
Je n’ai pas lu tous les commentaires, je fais peut-être double emploi: pour l’installation des engrais verts, ne peut-on envisager de gagner du temps en semant ceux-ci quelques jours (voire semaines) avant la récolte des légumes sur la parcelle? En calculant bien sa date de semis en fonction du couvert utilisé, on pourrait alors voir la couverture végétale se développer juste après la récolte, et le sol protégé et occupé plus vite.
C’est effectivement un possibilité très intéressante. Ma mère avait d’ailleurs fait involontairement quelque chose de similaire avec une culture de fève qui avait poussé dans un resemis de sarrasin. J’en ai parlé ici : https://jardinonssolvivant.fr/feves-couvert-sarrasin
Cette idée est à explorer à chaque fois que le semis dans la culture précédente est techniquement possible !
bonsoir Gilles
à l’automne j’ai appliqué la méthode de la terre recouverte sur une grande de mon terrain cultiver traditionnellement depuis 25ans,j’en suis ravie et croyez moi j’étais inquiète du résultat car entouré de jardiniers septiques et RIOCHARDS comprenne qui voudra!
,j’avoue mettre lancée en mélangeant fleurs et légumes,je trouve beau mon potager ,pas de travail au sol ,mis à part la récupération de cartons feuilles gazon ,paille,compost fumier
.moins d’arrosage et qu’aux pieds des plants.
les allées sont recouverte de paille,les herbes et feuilles de légumes directement retournent sur les parcelles cultivées ,je conseille vivement cette pratique .
merci Gilles de ton blog qui nous fais partager nos expériences!
[…] d’expliquer invite franchement à faire cela, même si c’est assez contradictoire avec les pratiques que j’invite à adopter dans ce blog, notamment la restitution des résidus de culture. Cela dit dans mon expérience, je […]
[…] Jardinons Sol Vivant ! | Les trois piliers de l’aggradation d’un sol. Reportage : construction d'un potager surélevé en Charente-Maritime. L'Ecolieu Au Petit Colibri. Calendrier du potager, travaux du mois semis et récoltes sur Jardin à manger. […]
Bonjour à tous et toutes !
Comme Gilles, je ne me bat plus avec les liserons grimpants , je les utilisent pour nourrir les lapins ou la bassecour qui en raffolent, de préférence non mouillée pour les premiers ; autrement utiliser la liane comme fil conducteur pour les haricots grimpants , enlever ou arracher les fleurs pour éviter la monté en graines. Tchao,tchao.
[…] Lire l’article de Gilles Domenech : Les trois piliers de l’aggradation d’un sol […]
« Pour ce qui est de la décomposition, tous les jardiniers “sol vivant” peuvent témoigner que les MO amenées au sol sont très décomposées et intégrées au sol ! »
Ben, moi, je commence à me poser des questions.
Parce que s’agissant de culture en bacs dont le substrat, au départ de terreau additionné d’un peu d’humus forestier et de terre de taupe argileuse alimenté quotidiennement depuis plus de cinq ans par toutes les épluchures de la maison et d’un rien d’urine de loin en loin, devenu une semoule d’un noir intense qui, écrasée entre les doigts, perd toute consistance (pas la moindre trace de grain de silice, de la pure matière organique – à l’oeil et pas à la binoculaire qui révélerait forcément des vestiges du substrat originel), bien des problèmes.
D’une part, entre autres espèces, les framboisiers y dépérissent entre quelques semaines et une année. Le cerfeuil, l »estragon, la lavande, etc… dans la semaine. Les radis filent sans JAMAIS donner autre chose que des feuilles (excellentes). Et cette année la coriandre opulentes jusqu’alors refuse de lever et celle achetée en pot meure en quelques semaines alors que le basilic se porte comme un charme. Et la menthe « tire la gueule » (les feuilles sèches commençant par le bas en allant vers le haut.
Et si les pieds de tomates pètent toujours de santé », les pieds de vignes, jusqu’à lors resplendissants, sont à la peine (fructification correcte mais feuillage plus ou moins flétri et qui a perdu le beau vert des années précédentes). Et comme c’est le cas pour les 4 bacs d’orientation différentes (2 Est-Sud-Es et 3 Ouest-Nord-Ouest).avec quatre variétés de vignes et autant de tomates et que les réactions y sont peu ou prou les mêmes… matière à se demander si trop d’organique n’est pas… trop !
Et si pas venu le temps d’amender ?
Non ?
Et si oui, comment ? Chaux ? Je doute car mon eau est calcaire et je la fait s’écouler sur une coquilles d’huître (par bac). Argile, sable, fer…?
Bonsoir Alain,
J’avoue que la culture en bac n’est pas du tout ma spécialité et que la phrase cité en début de commentaire concerne les mulch déposés sur le sol et non des bacs remplis de matière organique. Sur ce thème précis, je préfère te renvoyer vers le blog de Loïc Vauclin qui est un spécialiste de ce sujet : https://mon-potager-en-carre.fr, il anime aussi une page facebook, peut être plus adaptée pour le contacter : https://www.facebook.com/mon.potager.en.carres.
Concernant les explications de ce que vous observez, peut-être un excès de fertlisation, votre substrat semble très riche, de même que ce que vous y ajoutez (épluchures, urine…) cela + l’eau d’irrigation + la chaleur estivale qui touche plus des bacs surélevés que la pleine terre, ça doit minéraliser à max ! Peut être trop pour certaines plantes aromatiques et pour la vigne notamment. Par contre cela ne dérange pas la tomate et le basilic qui apprécient ces conditions tropicales et très riches en azote minéral. D’ailleurs le fait que les radis ne fassent que des feuilles tend à supporter cette hypothèse.
si cette analyse est bonne, il faudrait plutôt réduire les apport à faible C/N et augmenter au contraire les apports à fort C/N (BRF, paille… voir les articles de blog sur ce sujet), peut-être aussi ajuster l’irrigation, je ne me rends pas compte de si vous irriguez beaucoup ou pas.