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Des semences d’intercultures pour cet automne

Ceux qui me lisent depuis longtemps le savent, je suis un grand adepte des couverts végétaux ou intercultures pour occuper le sol entre deux cultures, au potager cela concerne surtout la période allant de la fin de l’été au début du printemps.

J’ai consacré de nombreux articles de ce blog aux couverts végétaux et si vous ne les avez pas encore parcourus, je vous invite à le faire au plus vite car c’est là un des tout meilleurs outils d’amélioration du sol dont dispose le jardinier !

Floraison du pois fourrager en avril

Toutefois, j’ai pu constater que vous aviez parfois des difficultés à vous fournir en certaines semences, comme par exemple le pois fourrager qui est une de mes plantes d’intercultures préférées et auquel j’avais même consacré un article. J’avais d’ailleurs fait de même d’ailleurs pour le trèfle incarnat.

J’ai donc décidé de vous  proposer des semences d’intercultures à la vente pour cet automne. Pour ce faire, je vous propose de remplir ce questionnaire en ligne afin que je vous propose des semences adaptées au mieux à vos besoins.

Ce questionnaire sera en ligne pendant le mois de juin uniquement. Je vous invite donc à y répondre dès à présent !

Petite précision également : afin de pouvoir vous proposer des semences en toute légalité (car le commerce de la semence est très très réglementé), je passe par mon collègue Maxime Vial qui a tous les agréments et qui est entrepreneur dans la même CAE que moi, Pollen SCOP ! J’aurais juste à reconditionner ses semences en petits conditionnement (probablement 500g).

voilà, au plaisir de lire vos réponses !

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Un programme d’accompagnement en groupe pour démarrer votre jardin

Dépose de BREF de laurier du Caucase dans mon nouveau jardin en Haute Loire.
Dépose de BREF de laurier du Caucase dans mon nouveau jardin en Haute Loire.

Suite aux nombreuses question que j’ai eu sur la première implantation d’un jardin et qui m’ont amené à choisir ce thème pour la conférence en ligne du 2 avril dernier, j’ai décidé de vous proposer un accompagnement en ligne en petit groupe (une dizaine de personnes maximum).

L’idée est de vous accompagner avec plusieurs sessions en ligne pendant toute la saison de culture avec des visioconférence rassemblant l’ensemble des membre du groupe afin de partager sur l’avancer de l’implantation de votre jardin, sur vos échecs, sur vos succès. Bien sûr, je serai là pour vous répondre à vos questions lors de ces séances et serait aussi disponible par email entre les séances, bien entendu, je traiterai en priorité les demande émanant de membre de ce programme.

Si vous êtes intéressés, je vous invite à cliquer ici pour plus d’information.

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Prochaine conférence en ligne vendredi soir sur les couverts végétaux d’hiver !

Je viens vous annoncer ma prochaine conférence en ligne qui aura lieu vendredi soir (le 25 octobre) à 20h.

Le thème sera les couverts végétaux d’hiver : choix des espèces, quand et comment les implanter, quelles cultures envisager ensuite ? C’est bien entendu un thème central et d’importance capitale pour qui est engagé dans une démarche sol vivant !

Comme ce thème est très axé milieux tempéré et que je suis conscient d’être suivi par de nombreux lecteurs situés en zone tropicale, j’invite ces dernier à poser vos questions sur le thème des couverts en commentaire pour voir si j’envisage d’y répondre sous forme d’une visioconférence ou sous une autre forme (article, vidéo…).

La conférence aura lieu sur zoom, comme d’habitude, et la conférence sera enregistrée (enfin si la techniques se passe bien !) et mise en ligne dans les jours qui suivrons.

Pour vous inscrire, c’est ici : https://sg-autorepondeur.com/public/form.php?data=eyJmb3JtIjo1OTUzOSwidXNlciI6IjE0NTg1In0-

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Les semis en godet par Jacques Subra

Voici un nouvel article de Jacques Subra sur les semis en godet, sujet d’actualité s’il en est !

Aujourd’hui je vais vous parler d’une pratique que je tends à généraliser : les semis en godets sous tunnel d’un maximum de graines avant plantation en pleine terre. Plusieurs avantages à cela :

1e : la précocité, en effet cela permet de gagner plusieurs jours surtout en cas de printemps froid et humide comme c’est le cas cette année 2018. Mon jardin étant situé sur un plateau à 380m d’altitude et un terrain en légère pente orienté nord-ouest la végétation à 15 jours de retard par rapport à la plaine .

2e : la maîtrise des semis et le taux de réussite. En pleine terre, pour les haricots, le maïs, les petits pois…etc il faut attendre que le sol soit suffisamment réchauffé et ressuyé au risque de voir pourrir les gaines, ce qui est particulièrement le cas cette année avec un printemps froid et pluvieux. Pour exemple l’ail qui germe et pourrit par excès d’humidité.

3e: Avec les plants en godets la reprise est rapide, pas de stress donc moins attaqués par les prédateurs ( escargots, limaces, pucerons , merles, mulots…) J’en fait toujours en plus au cas ou il faudrait en remplacer ( mauvaise reprise ou mangé par les limaces).

4em : Pour les adeptes de la couverture du sol permanent, il est plus facile d’implanter des plants que des graines.Il suffit d’écarter le mulch à l’emplacement souhaité.

 

 

Plant prêt à être repiqué.
Plant prêt à être repiqué.

Repiquages de plants de fleurs sous un mulch de paille.
Repiquages de plants de fleurs sous un mulch de foin.

Ici les plants ont été repiqués sur une ligne centrale et paillés avec des orties.
Ici les plants ont été repiqués sur une ligne centrale et paillés avec des orties.

Je voudrais revenir sur un sujet que j’avais abordé en 2014 : les escargots et limaces ; je précise, car on parle toujours des limaces mais les escargots sont aussi gourmands sinon plus que les limaces. C’est la préoccupation première de la majorité des jardiniers, du moins ceux qui pratiquent un jardinage respectueux de la vie. J’ai appris au fil des ans à faire avec car il est impossible d’éviter les dégâts et les gastéropodes ont leur utilité dans la chaîne de la vie. Ils se nourrissent de plantes mais aussi de cadavres d’animaux , leurs déjections et leur mucus enrichissent le sol.

J’ai trois cannes coureur indiens que je lâche dans le jardin le matin quand le temps est humide,( en ce moment c’est tous les jours!) mais il faut les surveiller car elles aiment aussi les tendres plants de salades oignons et autres ! Il y a aussi tous les prédateurs naturels ( hérissons,carabes,oiseaux,crapauds…) mais cela ne suffit pas toujours, donc il m’arrive d’utiliser le ferramol pour les plants les plus exposés.

Le travail de la terre n’est pas une science exacte car soumis à de multiples aléas, et après 40ans de pratiques j’apprends encore chaque jours.

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L’automne au jardin par Jacques Subra

Jacques reprends sa plume pour vous proposer un nouvel article tout à fait d’actualité sur ce blog !

Tous les articles de Jacques écrits pour mon blog sont disponibles sous ce lien : https://jardinonssolvivant.fr/tag/jacques-subra/

Un bon jardinier doit toujours anticiper, c’est donc en automne, les récoltes d’été terminées ( oignons, betteraves, haricots, tomates…etc ) qu’il faut penser à préparer son jardin à passer l’hiver en prévision des semis et plantations du printemps.

On s’imagine à tort que l’hiver est une période d’arrêt de la vie du sol. Il n’en est rien, si l’activité ralentit fortement elle ne s’arrête pas pour autant, sauf en cas de très fortes gelées.

Première constante en jardinage Sol Vivant, le sol ne doit jamais rester nu, sauf exception pour certains semis dont les graines sont trop petites pour traverser un couvert. Comme le dit Konrad Schreiber, spécialiste des sols et militant infatigable pour la promotion des couverts végétaux et la production de biomasse, un sol ne devrait jamais voir les rayons du soleil.

Mi octobre : sol paillé avec des feuilles et des tontes.
Mi octobre : sol paillé avec des feuilles et des tontes.

Mulch de feuilles mortes, le sol sous-jacent présente une belle couleur sombre et une structure grumeleuse et stable !
Mulch de feuilles mortes, le sol sous-jacent présente une belle couleur sombre et une structure grumeleuse et stable !

Au fur et à mesure des récoltes, je couvre le sol avec des tontes, paille, foin, fumier de cheval, feuilles… ou je sème un « engrais vert » un simple griffage superficiel du sol suffit sans travail en profondeur, les racines se chargent de décompacter le sol si celui-ci en a besoin. J’utilise beaucoup la moutarde pour plusieurs raisons, elle pousse très vite et couvre le sol en quelques jours. Elle a un pouvoir aseptisant grâce à ses racines et repousse les taupins et autres vers gris. Ses fleurs attirent de nombreux insectes pollinisateurs et elle fournit une importante biomasse. Je l’associe souvent aux féveroles qui enrichissent le sol en azote. En été j’utilise la phacélie et le sarrasin également très mellifères.

Mélange de fleur vivaces et bisanuelles implantées fin août et en place pour deux ans.
Mélange de fleur vivaces et bisanuelles implantées fin août et en place pour deux ans.

semis moutarde sous la serre (semsi septembre, photo prise le 14 octobre).
semis moutarde sous la serre (semsi septembre, photo prise le 14 octobre).

couvert de moutarde et féverole (semis septembre, photo prise le 14 octobre).
couvert de moutarde et féverole (semis septembre, photo prise le 14 octobre).

Au printemps pour les semis et les plantations il suffit d’écraser ou de hacher cette couverture végétale et semer ou planter au travers de ce tapis protecteur sans retourner le sol.

Sous cette couverture permanente, le organismes du sol continuent à s’activer et au printemps on retrouve celui-ci enrichi, meuble, prêt à recevoir toute les nouvelles plantations, ainsi le travail du jardinier est facilité, nos amies les « petites bêtes » ont travaillé gratuitement pour nous, plus besoin de motoculteur ( engin à proscrire absolument!).

Nombre d’entre vous, adeptes du « Sol Vivant » doivent avoir d’autres pratiques, faite part de vos expériences car

«  Seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin » Proverbe Africain.

 

Jacques SUBRA.

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Première conférence en ligne : « implanter une culture à travers un mulch »

J’ai régulièrement la question, particulièrement en cette saison : Comment implanter mes cultures à travers un mulch, parfois épais de plus de 10 voire 20 cm avec les pratiques que je propose ? En effet, cela nécessite un peu d’adaptation technique. Adaptation qui est très différente suivant qu’on veuille implanter une culture à partir de plants, de bulbes, de turbercule, de grosses graines ou de petites graines.

Je vous propose de faire le point de manière interractive sur ces techniques d’implantation à travers une innovation dans l’histoire de ce blog : à partir de cette semaine, je vais vous proposer des conférences en ligne en direct (probablement mensuelles).

Le replay de cette video de 17 mai est disponible ici même :

Les liens que je présente dans la vidéo sont ici :
Document sur les utilisations agricoles de l’urine : http://www.ecosanres.org/pdf_files/EcoRanRes_Urine_Guide_FRENCH_111026.pdf*
Lien vers le stage que j’animerai fin juin en Sologne : https://www.lebouchot.com/sol-vivant

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Sortie du fascicule national « Portraits de ferme » de l’association Maraîchage sur Sol Vivant

Couverture fascicule MSV 2017

L’association Maraîchage sur Sol Vivant vient de finaliser la rédaction d’une brochure sur des fermes pratiquant un maraîchage sans travail du sol, avec paillages et couverts végétaux.
Cette brochure est disponible gratuitement et vous pouvez la diffuser librement dans vos réseaux.
Pour la télécharger, c’est ici : https://drive.google.com/open?id=1w5-QpS6Lm1PO0vnUMepgWe9cmZYJ7hgW.

Bonne lecture !

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Découvrez 3 recettes de jus pour cet été ! Par Marie

En cette saison où vous avez probablement certains légumes en grande quantité, Marie du blog extracteursdejus.net, nous propose des recettes pour les transformer en jus ! N’hésitez pas à partager les vôtres en commentaire !

3 recettes de jus à base de fruits et légumes de saison

Si vous avez des surplus dans votre jardin ou que vous désirez simplement consommer plus
de fruits et de légumes de manière conviviale, alors l’idée de faire des jus de fruits et de légumes à l’aide d’un extracteur à jus peut s’avérer bien sympathique. En effet, avec les fruits et légumes de saison, vous avez chaque mois la possibilité de vous concocter de merveilleux jus qui seront très
facilement assimilables et excellents pour votre santé ! Cela peut aussi constituer un excellent
moyen de varier votre alimentation ! Voici 3 petites recettes sympathiques avec les fruits et
légumes du mois de juillet et du mois d’août.

Recette 1 : jus de betterave et de citron

La betterave est un légume très riche en calcium, minéraux ainsi qu’en vitamine A et C.
Excellente pour la circulation sanguine, la betterave possède aussi une quantité de
caroténoïdes non négligeable. Le citron quant à lui est un agrume excellent pour faire circuler
la lymphe et constitue une grande source de vitamines C.
Pour réaliser ce jus, prévoir 4 betteraves (attention à bien les laver avec une brosse pour
enlever la terre) et 1 gros citron. Nous vous déconseillons de mettre la peau du citron dans
votre extracteur, car le goût risquerait d’être un peu trop fort, sachant que la betterave possède
déjà un goût en jus qui est assez concentré. N’hésitez pas à diluer cela avec de l’eau si besoin.

Recette 2 : jus de concombre et de pastèque

Le concombre est un légume très faible en calorie qui contient une grande quantité de
vitamines A, B et E. Excellent pour la peau, il est aussi une très riche source de magnésium.
La pastèque quant à elle peut être classée comme étant un intermédiaire entre le fruit et le
légume. Très grande source de vitamine C, la pastèque est un fruit très rafraîchissant et qui
permet de générer beaucoup de jus.
Pour réaliser ce jus, prévoyez une demi-pastèque et 2 concombres. Si ces derniers sont bio, il
est inutile de les éplucher. Si par contre ils ne le sont pas, nous vous conseillons de le faire
afin de limiter la présence de pesticides dans votre jus. Sachez que vous pouvez même mettre
la peau de la pastèque dans l’extracteur, cela donnera un goût fruité à votre jus !

Recette 3 : jus de melon et de courgette

Très intéressant pour limiter le risque de maladies cardiovasculaires, le melon est riche en vitamine C ainsi qu’en provitamines A et possède un très haut taux de potassium et de magnésium. Très peu calorique, la courgette est quant à elle très riche en potassium et a ainsi des effets très intéressants sur le système cardio-vasculaire, mais elle est également antioxydante et protège donc contre le mauvais cholestérol.
Pour la réalisation de ce jus, prenez une belle courgette, lavez-la, coupez-la en morceau et passez-la à l’extracteur. Pour la quantité de melon, un demi-melon fera l’affaire pour vous concocter ce délicieux jus !

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Cultiver des asperges en sol vivant par Eric Costan

Mon jardin se trouve dans les Côtes d’Armor près de Dinan un peu au dessus de la Rance. À vingt kms de la mer le climat est plutôt doux et frais. Le sol est constitué d’au moins deux mètres de limon en surface et je n’ai pas trouvé l’argile ni la roche qui est un granit un peu ferreux en creusant.
Mon potager à six ans dont trois en sol vivant.  Disons que je composte à même les surfaces de cultures et que je tente de maintenir une population de bestioles de tout types autour.
Je n’arrose qu’au repiquage et pour les semis. Il me reste beaucoup de choses à comprendre et à utiliser plus les engrais verts. J’ai notamment beaucoup de soucis avec les semis sur place. Quand aux limaces….

Les griffes d’asperges sont disponibles en février dans le commerce. On les cultive pour récolter des blanches, violettes ou des vertes et chaque variétés est destinée à un stade de cueillette. Je suppose que les vertes sont des variétés choisies pour un meilleur goût à ce stade de récolte, car toutes verdissent également à la lumière. Le goût me semble pourtant identique. J’avais  pris différentes variétés soldées en fin de saison.

Il faut ouvrir une tranchée d’un fer de bêche et poser les racines avec une petite motte de terre ou un caillou sous le centre. (Il est possible planter une griffe par ci par là, mais comme on oublie où, on plante dessus ensuite) La terre est reposée grossièrement puis chacun choisit son mode de fertilisation pour la reprise.

Les Plants se développent sans interventions pendant quelques années (on peut grignoter un peu quand même! ) Les griffes du commerce sont déjà âgées et peuvent donc être consommées progressivement  deux printemps plus tard.
Je conseille de ne plus recouvrir le sol après un bon gros paillage fait jusqu’à l’automne afin que tout se dégrade. J’emploie des tontes, des foins, des broyats, puis les feuilles mortes. Il reste après les pluies un mulch de cinq à dix centimètres. On peut optimiser ce mulch en cherchant dans les livres les besoins spécifiques de l’Asparagus, mais cela fonctionne bien ainsi et il ne faut plus qu’il reste d’épaisseur au sol en avril (chez moi à Dinan). Le sol doit être comme nu à la sortie des turions.

Sortie des turions au milieu des pissenlits en avril.
Sortie des turions au milieu des pissenlits en avril.

Toujours en avril, les turions un peu plus développés.
Toujours en avril, les turions un peu plus développés.

Il reste des débris, les pissenlits sont là ainsi que quelques graminées, que l’on peut éliminer, mais qu’importe. Lorsque la végétation de mai se fait trop présente, on arrache un peu les premiers liserons mais on laisse les racines des autres plantes adventices qui seront étouffées plus tard et donc seront bénéfiques. Toute cette verdure peut être reposée juste à côté mais pas sur les cultures. Ainsi on repère les sorties qui sont très fragiles, mais c’est surtout le fait de ne pas laisser  les moisissures en contact avec les pousses. Non pour une contamination mais afin de ne pas gâter le goût.

Asperge émergeant d'un mulch de foin : blanche mais au goût terreux.
Asperge émergeant d’un mulch de foin : blanche mais au goût terreux.

J’ai fait l’essai avec dix / vingt centimètres de foins ou de tontes et les pousses restituent un goût terreux. Dommage car elles sortent bien blanches et très tendres du mulch. Peu être est-ce différent une année sans pluie.
Il faudrait peut être essayer avec de la paille, mais la lumière passe.
Les pousses sont donc vertes.
Les belles récoltes se font après une pluie, mais parfois un ou quelques turions se présentent. Croquez les crus  car ils se déploieront  en branches avant le reste de la récolte.
En juin j’ai peur de trop fatiguer la plante et je stoppe la récolte.

C’est alors le moment de disposer un peu de compost pour réactiver très vite le sol et de pailler avec tout ce qui nous tombe sous la main. Les consoudes repoussent à ce moment et j’en couvre allègrement la surface.
Ainsi le sol n’a pas été perturbé et la plante peut stocker ce qu’elle veut quand elle en a besoin.

Je ne connais pas de ravageurs. Un insecte noir pond sur les têtes qui vont se ramifier, mais les dégâts sont minimes.

Pour la cuisson j’ai bricolé une passoire en métal destinée à les maintenir debout dans la casserole pour que les têtes soient  au-dessus de l’eau dans la vapeur.
Les casseroles à asperges sont étroites et hautes. Dès que la pointe du couteau passe à travers la base elles sont cuite. Les plus grosses sont retournées tête en bas une minutes dans l’eau.
Il faut les cueillir au dernier moment bien sûr comme pour beaucoup de légumes afin de garantir un maximum de goût . Comme il n’y a pas de buttage, chaque pousse recoupée pour la cuisson fait dix quinze centimètres maxi.

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Mettre en culture un roncier sans retourner la terre par Pierre Besse


L’article qui suit est issu d’une conversation du groupe de discussion « maraîchage sol vivant ». comme elle répond à des questions récurrentes concernant la mise en culture de prairies ou de friches, il m’a semblé intéressant de vous le partager. Je trouve que c’est un excellent complément à mon article « commencer un potager sol vivant sur un terrain enherbé à l’aide d’un simple mulch »

Pour lire l’ensemble de la discussion, c’est ici.

Je laisse la parole à Pierre Besse, maraîcher au sud de Toulouse et qui a près de 20 ans d’expérience du maraîchage sol vivant !

A mon avis il ne faut certainement pas compter sur une couche de paille, même très épaisse, pour régler son compte à la ronce, ni à aucune plante vivace d’ailleurs. Les chiendents, chardons, liserons, potentilles, etc., traversent allègrement des paillages très épais, et se retrouvent alors tout seuls pour profiter de la lumière et de l’humidité. Si on n’est pas là pour les arracher à mesure, le premier arrivé colonise le terrain en peu de temps.
Avec une bonne couche de paille, il est peut-être possible de calmer la ronce, le temps de faire démarrer une culture vigoureuse et étouffante (tomate tuteurée en hauteur, courge puissante, etc.). S’il s’agit de la ronce tomenteuse (ronce herbacée à tiges rampantes et petites épines), il est peut-être envisageable de mener une telle culture, sans espérer pour autant affaiblir la ronce, qui occupera le terrain à la fin de la culture. S’il s’agit de la ronce commune – grosses tiges dressées et grosses épines -, c’est nettement plus problématique.

Ce qui est tout à fait possible par contre, c’est de cultiver des légumes par-dessus un roncier sans le détruire, juste en le couvrant avec une bâche plastique après avoir fauché à ras (et évacué la ronce fauchée s’il s’agit de la ronce commune, parce que les épines feraient des trous dans la bâche). Si on veut éliminer la ronce pour de bon, il faudra laisser la bâche en place plus d’un an, et peut-être deux ou trois. On peut refaire une culture chaque année en réutilisant les mêmes trous de plantation. La ronce aura tendance à ressortir par les trous de plantation, il faudra l’éliminer systématiquement, aussi pour cette technique il faut préférer des cultures à grand espacement (cucurbitacées, solanacées, à la rigueur choux…).
Avec cette technique on peut supprimer aussi le prunellier et des arbres coupés à ras, sans dessoucher ni arracher.

Et bien sûr il faut une bâche assez solide : pas de film mince type « une saison » (20 microns), mais au moins de la bâche d’ensilage. Les vieux plastiques de serre vont très bien, ils sont très solides et peuvent fonctionner très longtemps. Mais comme ils sont transparents, il faut pouvoir soit les doubler par dessous avec une bâche noire, soit  les couvrir intégralement avec de la biomasse (gazon broyé, bois broyé, foin, paille…) pour les opacifier.

Concernant la fertilité du sol, si la bâche est posée sur une prairie permanente âgée ou sur une vieille friche, en principe on peut faire plusieurs années de culture sans se poser de questions, tant qu’on ne touche pas le sol. Sinon on peut faire un apport de compost ou de biomasse avant de bâcher.
Et penser à poser la bâche sur un sol bien humide, quitte à arroser exprès si le sol est sec.