Catégories
Jardinons

Où en sont nos couverts d’automne – hiver ?

Nous sommes au tout début du mois d’avril et si tout s’est bien passé les couverts que vous avez implanté (entre autre avec les graines que je vous ai vendues) cet automne doivent commencer à avoir belle allure.

Je vous propose de commencer cet article par un témoignage d’un lecteur qui m’a acheté cet automne du pois fourrager et du seigle et qui est revenu vers moi en ce début mars pour me dire son inquitéude de ne voir rien pousser, mis à part de l’herbe sur les planches om il avait implanté ses couverts. Voici les photos qu’il m’a transmis


De l’herbe a envahi la planche semée avec du seigle et du pois…
Créditphoto : Luc Licata.
Des herbes, oui mais lesquelles ?
Crédit photo : Luc Licata

Sur la photo de gauche on voit en effet de l’herbe, plus précisément des graminées et aussi quelque chose qui ressemble à une petite légumineuse au premier plan. Sur celle de droite, les graminées sont présentes, mais moins denses, par contre la légumineuse est beaucoup plus présente aux côté d’herbes sauvage comme le lamier pourpre.

Est-ce un semis raté ? Clairement non ! La graminée que l’on voit sur les photos est tout simplement le seigle que l’on reconnait à ses feuilles épaisses à la pousse vigoureuse dès le mois de février alors que la plupart des graminées vivaces sont encore plus ou moins en dormance.

Quant à la légumineuse, vous l’aurez deviné c’est le pois fourrager. En zoomant sur les photos cela ne fait aucun doute !

Cela dit, je vous montre cela car peut être que d’autres personnes ont la crainte d’avoir loupé leurs semis alors qu’elle ne sont jute pas habituées à reconnaître les plantes qui le composent qui ressemblent en effet à s’y méprendre à de l’herbe.

Toutefois si je vois un défaut à ce semis c’est sa dendité, surtout dans celui de la photo de gauche en ce qui concerne le seigle  et dans celle de gauche en ce qui concerne le pois fourrager. Ce n’est bien sûr grave sur le plan agronomique, c’est juste que cela génère plus de concurrence entre les plants qui risquent de ne pas se développer autant qu’il n’auraient pu le faire dans de meilleures conditions. Et puis c’est bien sûr cela représente un surcoût de semences mais vu le prix modéré du seigle et du pois ce n’est pas très grave non plus, et il est clair qu’il vaut mieux surdoser pour assurer une bonne densité que sous-doser !

J’indique les doses de semis dans les fiches produits sur la boutique et je les indiquerai en plus sur les sachets et boîtes pour tout ce qui est ensaché cette année. Et elles sont également indiquée sur la page « bien choisir ses plantes de couverture ». en l’occurence pour un couvert de seigle – pois arkta, il aurait suffit de mettre environ  70 g de seigle et 25 g de pois arkta pour 10 m². Si l’on avait pris du pois assas, ce serait plutôt 30 g environ.

Et puisque je parle de semis implantés cet automne voici quelques autres exemples :

commençons par des photos prise mi mars dans le Puy de Dôme :

Très joli couvert de fénugrec semé en octobre, il n’était pas du tout évident que cette plante passe l’hiver, surtout que cette année, il y a eu un véritable hiver ! Jolie réussite. Crédit photo : Pierre Feltz.

Couvert de moutarde blanche et phacélie, notez ici la densité de semis tout à fait adaptée, chaque plant à la place de se développer et le sol est entièrement couvert mi mars, c’est ce qu’il faut viser pour un couvert semé en octobre ! Crédit photo : Pierre Feltz.

Et voici des semis réalisés en Ardèche méridionale :

Couvert de seigle pois dans les tout premiers jours de mars, la densité est ici beaucoup plus faible que ce que nous avons vu en début d’article, toutefois, le sol est très probablement entièrement recouvert à l’heure qu’il est (2 avril) et la densité est finalement suffisante. Crédit photo : Fabien Puzenat.

Ici c’est un couvert de moutarde accompagné d’autres espèces mais là au contraire la moutarde a visiblement été surdosée (ou les autres espèces sous dosées) de sorte que celle-ci domine complètement. Crédit photo : Fabien Puzenat.

Et vous, où en êtes vous de vos couverts ? Qu’est ce qui a bien marché ? Qu’est ce qui n’a pas fonctionné ? Je vous invite à me le dire en commentaire en mettant éventuellement des lien vers des photos que vous avez prises.

Catégories
conferences en ligne

Rediffusion de la conférence en ligne du 6 juillet avec Maxime Vial sur les couverts végétaux

Voilà, la rediffusion de la conférence du juillet est enfin en ligne ! Ceux qui n’ont pu y assister vont pouvoir en savoir plus sur ce Maxime Vial et moi avons à dire sur les différentes espèces de couverture et sur nos projets de commercialisation de semence à l’attention des jardiniers que vous êtes 😉 !

Et j’ajoute quelques liens vers les références évoquées dans la conférence :

Références issues de mon blog :

– L’ensemble des articles sur les couverts végétaux : https://jardinonssolvivant.fr/tag/couverts-vegetaux/

– La conférence d’octobre 2020 sur les couverts végétaux : https://jardinonssolvivant.fr/replay-de-la-conference-en-ligne-du-25-octobre-sur-les-couverts-vegetaux/

– La conférence de mai 2019 sur la fertilisation : https://jardinonssolvivant.fr/enregistrement-de-la-conference-du-14-mai-fertilisation-et-amendement-organique-au-printemps/

– L’article sur la destruction des couverts : https://jardinonssolvivant.fr/la-destruction-des-couverts-vegetaux/

– L’article sur le pois fourrager : https://jardinonssolvivant.fr/le-trefle-incarnat/

– Et celui sur le trèfle incarnat : https://jardinonssolvivant.fr/pois-fourrager/

La conférence de Steeve Groff lors des rencontres MSV 2014 : https://www.dailymotion.com/video/x2ee1eb

Les documents de l’ITAB sur les engrais vert en maraîchage : http://itab.asso.fr/downloads/guide-maraichage/t1-chap1-engrais-verts.pdf et http://itab.asso.fr/downloads/Fiches-techniques_culture/fiches_especes_engraisverts_2017.pdf

Catégories
Jardinons

Des couverts végétaux à l’essai

Je pense que beaucoup d’entre vous en sont conscients, un des outils majeurs de l’agriculture du XXIème siècle sera et est déjà le couvert végétal, comme le montrent le travail des tenants de l’agriculture de conservation. Et au jardin, les couverts végétaux (souvent appelés aussi engrais verts) sont également très utile. Parmi leur nombreux rôles citons notamment :

  • Couvrir le sol en permanence avec des plantes vivantes ;
  • fixer l’azote ;
  • Produire in situ de matière organique ;
  • Implanter des plantes mellifères ;
  • Nourrir la vie du sol à longueur d’année ;
  • Favoriser la présence d’auxiliaires ;
  • Aider au contrôle de l’enherbement ;

a l’instar de beaucoup d’entre vous qui utilisent ces techniques depuis de nombreuses année, nous avons testé depuis l’année dernière plusieurs types de couvert hivernaux et je vous propose ici une petite synthèse de ces expériences.

Commençons par l’année dernière

Avant de vous parler des divers essais de cet hiver, voici d’abord une rétrospective de ce que nous avions fait en 2010.

Nous avions semé le couvert sur deux planches, cette photo prise le 23 avril, la floraison jaune de la moutarde indique la position de ces planches : une « petite » (à gauche, juste derrière le prunier) et une « grande » (à la droite de ce même arbre).

Le mélange semé était un « biomax » fournit par Yann Labuche de Terre d’Humus et contenant 8 espèces : avoine, vesce, fèverole, moutarde, radis fourrager, fénugrec, minette, lin,

Le semis avait été réalisé le 18 novembre 2009, donc très tard, mais la douceur de la fin novembre et du début décembre ont permit une bonne levée, voici quelques images du couvert sur la « grande » planche tout au long de son développement.

7 décembre 2009

23 mars 2010

18 avril 2010

25 avril 2010

25 avril 2010

Ce beau couvert a ensuite été détruit par sarclage le 25 avril. Je conseille pas cette façon de détruire le couvert qui est quand même éprouvante physiquement. Quand il n’y a que quelques mètres carré à faire, comme ici, ça va, mais s’il y en a ne serait-ce que quelques dizaines, ça commence à faire vraiment beaucoup ! Cette année, faute de rolo faca, j’essayerai sans doute le crimp-o-matic, facile à bricoler soi même.

J’ai choisi cette date pour la destruction car les quinze jours qui ont précédé ont été très sec et le sol commençait à devenir vraiment dur et sec sous le couvert, après ça il a plu 3 semaines… pfff ! J’aurais mieux fait d’attendre la mi mai et planter les cultures d’été au même moment. D’ailleurs voici l’état du sol le 21 mai, jour de plantation des tomates, courgettes et autres courges et aubergines :

Ce sol, non seulement était sombre et grumeleux, mais aussi très riche en vie, avec une surprise de taille, le présence en grand nombre de testacelles blanches, une limace carnivore prédatrice, entre autres, des limaces phytophages ! J’en reparlerai dans un prochain article !

Le couvert de la « petite » planche quand à lui a été maintenu jusqu’en juin, date à laquelle, ayant commencé à sécher, il a été très facile à détruire par simple fauchage. Il est à noter que la potentille, vivace très envahissante sur notre terrain a été complètement contrôlée par ce couvert très dense et détruit tardivement pour préparer une plantation de vivace à l’automne (artichauts, tanaisie, lavande).

Le « petit » couvert au mois de mai avec la magnifique floraison violette de la vesce

Au niveaux des espèces voici le bilan de ce premier essai :

moutarde, radis, vesce, fèverole et avoine : très bon développement, mais avoine un peu difficile à détruire.

fenugrec, lin et minette : très faible développement, ces plantes ont soit mal levé, soit été plus ou moins étouffés par leurs voisines.

Et cette année donc

fort de cette expérience très encourageante, j’ai imaginé cet automne plusieurs essais pour nos couverts hivernaux.

Tout d’abord au niveau des biomax : j’ai sélectionné les plantes qui avait bien fonctionné l’année passée en enlevant l’avoine et en ajoutant la phacélie, que l’avais envie d’essayer et, sur les conseils de Yann Labuche, le pois fourrager.

Ensuite, j’ai eu envie de tenter des essais de couvert associés à des cultures d’hiver : moutarde+ pois grimpant, triticale + pois grimpant (là encore sur les conseils de Yann) et chou branchu du Poitou + trèfle incarnat.

De gauche à droite : graines de radis fourrager, moutarde, phacélie et vesce

Les biomax

3 compositions différentes ont été testées avec les 6 plantes sélectionnées : moutarde+radis+phacélie+fèverole+pois (1), moutarde+radis+phacélie+fèverole+vesce (2) et moutarde+radis+phacélie+fèverole+pois+vesce (3) (en gras les espèces qui changent d’un mélange à l’autre, en l’occurrence la légumineuse grimpante)

Les semis ont eu lieu les 4 et 6 novembre 2010, la levée de toutes ces plantes a été très bonne, mais ensuite, des surprises :

  • les crucifères (moutarde et radis) et la vesce ont disparu de presque toutes les planches ;
  • la planche contenant le mélange 2 et une grande partie de celle qui porte le mélange 3 semblent avoir été grattés par un animal (nous soupçonnons les merles) de sorte que seule la fèverole est encore bien en place au milieu d’adventices diverse et variées et d’un peu de vesce qui a attendu le début mars pour vraiment commencer à se développer.

le 8 décembre, belle levée des crucifères (moutarde et radis) dans le mélange 1

Le même jour, un semis de vesce sort timidement entre trois turricules de vers de terre

Du mélange 2, début mars, il ne subsiste quasiment que la fèverole, et les adventices s’invitent en grand nombre!

Sur une extrémité du mélange 3 les crucifères sont bien là, mais dans tous les autres biomax, il n’en reste presque plus rien…

Des observations plus encourageantes tout de même :

  • la planche ensemencée avec le mélange 1 est vraiment très belle, malgré la disparition des crucifères, et promet un magnifique couvert bien dense pour le mois d’avril ;
  • Un couvert de vesce avoine que nous avons pas semé et qui est magnifique… Mais d’où sort-il ???? La seule explication que je vois est un re-semis des graines du « petit » couvert de l’an dernier qui était tout près mais il ne me semblait pas que la vesce et l’avoine étaient mûres lors de la destruction…

Le mélange 1 le 5 mars dernier

Un magnifique couvert de vesce avoine que nous n’avons même pas semé…

Les couverts associés

Parmi les couverts associés à des cultures là aussi les fortunes sont diverses :

Le chou et le trèfle incarnat (implantés début octobre, donc beaucoup trop tardivement) avaient bien levé, mais ils n’ont pas survécu longtemps, il n’y a rien eu sur cette planche de tout l’hiver.

14 octobre, belle levée des choux et des trèfles, mais ils n’iront pas plus loin dans leur développement

Dans L’association avec pois grimpant, mises en place comme les biomax le 4 novembre, là aussi tout est bien sorti, mais à présent, curieusement les pois ont totalement disparu de la planche avec moutarde, alors qu’ils sont encore bien là dans celle avec triticale : y aurait-il une incompatibilité entre pois et moutarde ?

La culture de pois grimpant associés à de la moutarde est devenue un couvert de moutarde pure

Par contre l’association avec le triticale semble bien fonctionner pour le moment

Et pour les cultures d’été nous avons déjà semé quelques mètres carrés de lentilles pour servir de couvert associé à des cultures d’été (tomates et courges), je vous raconterai !

Voilà donc pour ce petit point de fin d’hiver sur nos expériences de couverts. Et comme j’ai remarqué que beaucoup d’entre vous aiment participer à ce blog, je vous propose de m’envoyer un mail à gilles(AT)jardinonssolvivant.fr (remplacer le (AT) par @) pour me faire part de vos essais de couverts hivernaux ou d’une synthèse de ce que vous avez testé et observé depuis que vous en faites en me précisant votre situation géographique, votre sols et votre climat. Je ferai vers le mois de mai une synthèse de tout ce qui m’a été communiqué d’ici la mi avril !

Et pour toute remarque ou question concernant cette pratique ou notre expérience, les commentaires sont ouverts !

Catégories
Jardinons

Une séance de jardinage sous le soleil de mars

Que le jardinage sol vivant soit quelque chose de simple et pas fatigant, vous le savez déjà, j’illustre ici simplement ce propos en montrant ce qui peut se faire en une heure ou deux de jardinage tranquillou en profitant des premiers jours ensoleillés du mois de mars.

  • Le sarclage des cultures d’hiver : ce premier sarclage est très important, même si les herbes ne sont pas encore très développées en ce début mars, les perturber maintenant permet à la culture (ici des fèves) de prendre un avantage décisif pour la suite de la saison. Dans les semaines qui viennent, les fèves qui ont déjà bien démarré leur croissance vont se développer et il sera plus difficile d’intervenir, alors autant le faire tout de suite !

  • Je vous ai déjà parlé de la préparation du sol avec des cartons, voici l’illustration en image. Ici, ce sont en fait des allées dont l’herbe grignotait les planches de cultures, alors nous avons matérialisé l’allée avec des planches de coffrages et le reste est préparé avec du carton. Notez que d’habitude, j’invite à épandre du BRF avant de poser les cartons, mais ici, le sol en a déjà reçu en 2009, donc pas la peine d’en remettre. Ensuite, il suffit de pailler copieusement avec du foin.

  • Et le foin, me direz vous, comment en trouver à cette saison, comme le soulignait Olivier Barbié dans un commentaire de l’article sur les BREF ? Et bien voici un élément de réponse, ici, je ratisse avec un croc une partie du jardin laissée en friche et qui nous sert de réserve de biodiversité et de biomasse. En l’occurrence, je prélève juste les herbes sèches de l’année écoulée. Cette pratique consistant à réaliser des fréquences de coupe différentes suivant les zones du jardin est une forme de gestion différenciée, je n’en ai pas encore parlé sur ce blog, mais j’y consacrerai certainement un article dans le courant du printemps.

  • La mise en place d’une planche de pois chiches, sur une idée de ma belle compagne, nous avons choisi de consacrer une planche préparée depuis l’automne avec des BREF et du foin à cette culture. Ci-dessous, pendant que je sarcle un rang de fèves, au fond mon père enlève les BREF en question. Ensuite, un petit coup de sarcloir pour enlever les quelques herbes qui commençaient à passer  au travers et puis semis des pois chiches incorporé au croc à fumier (ouh là là, c’est un travail du sol super intensif que nous avons fait là !). Le développement de la culture au mois de mai nous dira si nous la gardons en culture pure ou si nous l’associons à des cultures d’été.

  • En novembre dernier nous avions mis en place une planche de fénugrec (celle au premier plan sur la photo où mon père enlève les BREF). La levée avait été très bonne (voir photo ci-dessous prise le 20 décembre), mais ensuite la culture n’a pas passé l’hiver et seuls quelques semis commençaient à se développer au milieu de toutes sortes d’adventices (graminées, potentilles, gaillets…) alors nous avons sarclé tout ça et recommencé le semis, on verra bien… C’est a mère qui souhaitait faire cette culture pour faire du « purin » de fenugrec qui serait un traitement contre le mildiou de la vigne. Si début mai, la culture est suffisamment développée pour être fauchée, une fois cette opération réalisée, nous envisageons de laisser ce qui reste en place pour faire un couvert associé aux cultures d’été.

  • En enfin, pour finir, la mise en place de placettes expérimentales de lentilles qui serviront de couvert associé aux cultures d’été. Ici, c’est une toute petite placette où le couvert végétal s’est très peu développée que j’ai sarclé et semée de lentilles vertes. L’expérience a été répliquée à un autre endroit du jardin, là encore, nous verrons bien !

Voilà pour ce beau dimanche de jardinage ! La semaine prochaine, je continue à vous parler de notre jardin, avec cette fois-ci un topo sur les diverses expériences de couvert végétaux et cultures d’hiver mises en place début novembre.

Et en attendant, je vous lance une petite annonce : je recherche 2 ou 3 jardiniers ou maraîchers « sols vivants » qui seraient partant pour me faire un article de ce type tout les 2 ou 3 mois environ, ceci afin de vous proposer des suivis de jardins dans des contextes variés, eh oui, tout le monde n’est pas sur un coteaux argilo-calcaire du Gers. Alors si vous vous sentez la fibre jardinier-reporter, envoyez moi un message à gilles(AT)jardinonssolvivant.fr (remplacer le (AT) par @), décrivant votre situation géographique, votre sol, votre climat et expliquant ce que vous faites niveau jardinage, éventuellement en y joignant quelques photos. tout cela afin que je puisse sélectionner les contributeurs! Alors à vous !