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Le compostage de Surface par Jacques Subra

Voici un article de Jacques Subra qui a déjà écrit de nombreux article pour mon blog. Le thème d’aujourd’hui est le compostage de surface et fait référence en particulier à cet article sur le compost que j’avais écris en 2011.

Dans cet article je vous partage mon expérience du compostage en surface et couverture du sol. 

Ceux qui suivent régulièrement le blog de Gilles savent que je pratique un jardinage le plus naturel possible depuis plus de quarante ans mais je suis toujours en recherche d’amélioration et je m’efforce d’apprendre chaque jours. Il y a une quizaine d’année Évelyne Leterme, fondatrice et directrice du Conservatoire Végétal d’Aquitaine qui collecte et sauve les variétés anciennes de fruitiers m’a présenté Gilles Domenech, jeune pédologue. Nous avons rapidement sympathisé et beaucoup échangé sur la Vie du sol et de l’impact négatif ou positif selon les diverses façons culturales.

J’étais un inconditionnel du compostage et je ne compte plus les quantités de matières que j’ai brassées à la fourche pour élaborer des tonnes de compost et améliorer le maigre sol d’origine de mon jardin.

Et puis Gilles m’a parlé du compostage de surface, mettre directement sur le sol les matières à composter.

Je pratiquais déjà la couverture permanente avec un mulch ou des couverts végétaux mais continuais à composter. J’avoue que j’ai eu du mal à « changer mon logiciel »  mais j’ai tenté l’expérience et progressivement je l’ai adoptée. Outre que cela permet une meilleure absorption par le sol de tous les éléments nutritifs et moins de pertes dû au compostage en andain qui libère dans l’atmosphère des GES, de plus il y a une économie de travail non négligeable et comme j’avance en âge …Je joins quelques photos pour visualiser ce que je pratique.

Amendement d’une culture de poireaux par du compostage de surface

1. Des fanes de légumes sont déposées à même le sol entre deux rangées de poireaux fraîchement repiqués
2. Les fanes sont recouvertes avec des tontes.
3. Les poireaux améendés et paillés (notez ici que le tontes apportent également un amendement riche en éléments nutritifs)
4. Au bout de quelques semaines, tout est digéré et les poireaux se sont bien développés.

Compostage de surface sur une culture de courges

1. Des déchets de cuisine sont épandus au sol
2. comme précédemments, il sont recouverts de tontes.
3. Les courges sont repiquées au mileu des tontes à l’emplacement des pots renversés sur le sol (visibles sur les photos précédentes). Sur le haut de la photo on voit une partie amendée avec de la consoude, également en compostage de surface.
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Ma méthode pour maîtriser le liseron par Damien Chaudier

Le liseron est une plante adventice vivace envahissante qui pose problème à beaucoup d’entre nous. Ses tiges grimpantes s’enroulent autour de nos légumes et les privent de lumière. Il se propage par ses rizhomes, dont le moindre morceau laissé en terre est capable de redonner une plante entière. Ceux-ci peuvent descendre très profondément, jusqu’à plus de 2 mètres sous la surface. Il est donc illusoire de tenter de les retirer entièrement, d’autant plus qu’ils sont très cassants.

Je jardine sans travail du sol depuis un peu plus de 2 ans, et j’ai réussi à le maîtriser le liseron dans mon potager en agissant de différentes manières :

Privation de lumière

Pour moi, la première chose à faire pour l’affaiblir c’est l’empêcher de faire sa photosynthèse pour éviter qu’il ne reconstitue ses réserves d’énergie. Pour cela, j’ai procédé de 3 façons différentes :

– J’ai paillé sur une bonne épaisseur (10-20 cm) pour l’obliger à faire des tiges plus longues avant qu’il n’atteigne la lumière du soleil. Ça permet de pouvoir retirer très facilement tout ce qui pousse dans l’épaisseur du paillage dès que l’une des tiges réussit à le traverser

– J’ai extirpé systématiquement les pousses et une partie des rizhomes quand j’ai pu, y compris dans les allées

– J’ai placé de grosses boîtes de conserve retournées sur les pousses les plus vigoureuses. Le liseron qui pousse à l’intérieur s’épuise à chercher la lumière, et finit par mourir

Concurrence racinaires

Le système racinaire du liseron étant très profond, j’ai supposé que ses ressources étaient en partie issues du lessivage des éléments minéraux depuis la surface. Pour empêcher que ce phénomène se produise durant l’hiver, j’ai utilisé un couvert végétal à base de graminées, qui a peut-être aussi permis de pomper une partie de ces nutriments avant que le liseron ne redémarre au printemps.
J’ai pensé aussi qu’en améliorant la structure du sol grâce à l’avoine, je pouvais limiter la germination des graines de liseron, car celui-ci a la réputation d’apprécier les sols compactés. 

Comment j’ai procédé concrètement ?

Sur les deux zones les plus infestées, j’ai cultivé d’un côté des courges et de l’autre des pommes de terre la première année, et inversement la seconde année. Ces légumes ont l’avantage d’être plantés avec assez d’espace entre les plants pour pouvoir placer mes boîtes de conserve (des boîtes de lait pour bébé), que j’ai pu cacher sous le paillage. Ces cultures d’été m’ont aussi permis de libérer ces zones à l’automne, et jusqu’à début mai pour pouvoir implanter mon couvert végétal d’hiver, un mélange classique d’avoine et de vesce. Je l’ai laissé se développer jusqu’à l’épiaison, et je l’ai fauché puis recouvert d’une couche de feuilles mortes. J’ai ensuite planté mes courges et mes pommes de terre directement dedans.

J’ai vu le liseron s’affaiblir énormément à partir de la deuxième année. Il en reste encore, mais il a perdu beaucoup de vigueur, ses tiges et rhizomes sont maintenant moins nombreux et beaucoup plus fins. Sa présence n’est aujourd’hui plus gênante pour moi.

Planche de culture avec des boites de conserve retournées sur les pousses de liseron

Damien Chaudier
http://instagram.com/jardiner_avec_la_nature

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Comment avoir un terreau vivant dans une jardinière ?

Article invité écrit par Fahima du blog PotagerBalcon.fr.

Vous jardinez sur votre balcon ? Terrasse ou fenêtre ? Il vous est arrivé d’entendre l’expression “sol vivant” et vous savez à quoi cela correspond. Vous avez compris que c’était indispensable. Mieux. Le Graal pour tout jardinier accompli. Mais voilà… vous, vous jardinez en pots et vous vous demandez s’ il est possible de reproduire cette vie souterraine hors sol.

Vous êtes au bon endroit !

Mais pourquoi avoir un sol vivant en jardinière est intéressant pour les jardiniers de balcon ? 

  • Déjà, parce qu’avoir un sol vivant dans une jardinière rime avec terreau fertile. Qui dit terreau fertile, dit plante foisonnante. Qui dit plante foisonnante, dit belle récolte ! Et c’est ce que vous voulez non ?
  • Les terreaux vendus en jardinerie (y compris les terreaux pour plantes potagères) enrichis en compost ne sont pas fertiles très longtemps en jardinière. Beaucoup de jardiniers de balcon rachètent du terreau pour avoir de belles récoltes.
  • Et en plus de vider votre porte-monnaie, cela a aussi un coût en carbone. 

Entre le transport, l’emballage, l’utilisation de tourbe dans le terreau et tout le reste… cela consomme de l’énergie. 

Et j’imagine que vous avez commencé à jardiner sur votre balcon (ou pas… encore !) pour avoir un petit havre de paix. Et aussi faire du bien à la planète en consommant vos propres récoltes, en participant à la favorisation de la biodiversité… 

Et vous avez bien raison.

Ça tombe bien ! La plupart des techniques dont je vais vous parler nécessitent très peu voire quasiment pas d’achats. 

Vous verrez d’abord comment débuter sur une base durable qui favorise la productivité même dans une jardinière.

Puis vous verrez comment entretenir et faire foisonner cette vie dans vos pots.

Une philosophie se dégage de ces différentes méthodes : rendre au terreau ce qu’il nous a (pas encore) donné. 

Pour bien démarrer : faire des lasagnes dans ses pots

Si vous n’avez encore aucune plante ni aucun pot sur votre balcon, c’est cette technique que je vous recommande. D’une part, cela vous évitera une importante consommation de terreau, et vous aurez surtout un support du tonnerre pour un potager de balcon (ou terrasse…). 

Si vous avez déjà des pots plein de terreau dans votre balcon, vous verrez comment entretenir et développer la vie à l’intérieur en seconde partie.

Faire une lasagne permet d’obtenir un substrat de culture (le support où poussent les plantes) riche et durablement fertile. 

Selon la “gourmandise” de la plante, elle peut durer longtemps. 

La technique en lasagne qui, à l’origine, est utilisée en pleine terre se pratique de la même façon dans une jardinière.

Elle consiste à alterner dans votre pot des couches de matières organiques carbonées et azotées. Pour un meilleur résultat, on l’installera dans un pot de 25 à 30 cm de diamètre minimum.

Le principe de la lasagne schématisé

C’est quoi les matières carbonées ?

Les matières carbonés sont les matières sèches. Feuilles mortes, brindilles, paille… 

En milieu urbain, ce n’est pas toujours simple à trouver. On peut coupler les matières précédemment citées avec du carton ou du papier kraft en prenant soin de retirer les parties avec de l’encre. On peut aussi utiliser ces dernières seules. Mais varier est plus intéressant.

C’est quoi les matières azotées ?

Les matières azotées sont les matières fraîches. Épluchures,  fruits et légumes pourris, vos vieilles plantes que vous comptiez mettre à la poubelle, la tonte de gazon (si vous avez un ami avec un jardin, profitez-en !)…

Pour les fruits et légumes, on peut en trouver facilement en milieu urbain dans les fins de marché. À moins de vivre à plusieurs et ainsi pouvoir obtenir vos matières azotées rapidement, le marché est une bonne solution pour éviter d’accumuler de la matière fraîche au fil de vos consommations chez vous et attirer les moucherons. 

Plus vite vous aurez tout à portée de main pour faire votre mélange, plus vite vous pourrez commencer sans attendre. Autrement, vous pouvez conserver vos matières fraîches au réfrigérateur ou dans une boite hermétique.

Chacun à sa façon de faire une lasagne. 

La règle à retenir : équilibrer les matières carbonées et azotées. 

Astuce en plus : si vous n’êtes pas réfractaire à la vue des vers de terre (bien que vous ne les verrez quasiment pas), vous pouvez en ajouter à vos lasagnes. Elles participent à la décomposition de celles-ci et à l’aération du sol. On peut en trouver gratuitement sur le site plus2vers.com.

Quand faire mes lasagnes ?

L’automne est la saison idéale, car il y a beaucoup de feuilles mortes à disposition. Il fait encore relativement doux, donc on peut aussitôt l’utiliser. 

Autrement, vous pouvez aussi la faire en hiver et attendre qu’il fasse plus chaud pour planter. Ou encore en été en veillant à bien maintenir l’humidité pour la bonne décomposition de la lasagne.

En somme, vous pouvez les faire quand bon vous chante.

Entretenir

Maintenir une certaine humidité

En ayant une terre sèche, la vie dans le sol s’en trouve impactée. Donc que ce soit lors des grosses chaleurs ou en hiver, pensez à maintenir un minimum d’humidité.

Même si la terre sèche moins vite en hiver, on a tendance à aller moins souvent sur le balcon. Et si votre balcon est à l’abri des pluies, vous risquez de vous retrouver au printemps avec de la terre dure et des plantes sèches. 

Attention de ne pas inonder le terreau, car il a aussi besoin de respirer.

Pailler (ou mulcher)

Pailler à plusieurs avantages. 

Déjà, il permet le maintien de l’humidité ce qui est un point important comme nous l’avons vu. Il va en plus protéger la vie sous le terreau. 

Dirigez-vous vers un paillis organique et non minéral. Il se décomposera plus ou moins lentement selon sa nature. Et le processus de décomposition favorise la vie dans le terreau.

Quand pailler ?

On paille avant que les températures ne soient trop hautes ou trop basses. Donc en automne et lorsqu’il commence à faire chaud. 

À l’arrivée du printemps, mieux vaut laisser le sol nu quelques semaines pour permettre au terreau de se réchauffer après l’hiver. Vous pourrez ainsi démarrer de nouvelles cultures dans de bonnes conditions. 

Éviter de laisser vos pots sans culture

La nature a horreur du vide. Et en hiver, on a souvent quelques pots nus. Laissez la nature faire sa vie dans vos jardinières en laissant pousser les mauvaises herbes. 

Autres options : cultiver des plantes résistantes au gel ou semer des engrais verts. Cela permettra aux racines de décompacter le terreau et apportera de la matière organique.

Pratiquer le compostage de surface

Le compostage de surface consiste simplement à déposer les déchets organiques à la surface de vos plantes. C’est une bonne solution pour apporter de la vie lorsque vous avez déjà des pots plein de terreau et des plantes sur votre balcon.

Pour éviter les moucherons, les mauvaises odeurs et préserver l’esthétisme de votre potager, on paillera par-dessus.

On utilise quoi pour le compostage de surface ?

Les mêmes déchets que pour le compost mais étant donné que l’on jardine en pot, on va éviter les déchets animaux et à décomposition lente.

Quand faire du compostage de surface ?

Toute l’année ! Surtout au printemps lorsque les cultures sont plus importantes. Les matières organiques fertiliseront directement les plantes. En automne, les pluies risquent d’emporter une partie de cette richesse lorsqu’elles s’écoulent hors du pot, mais cela reste intéressant tout de même.

Composter… à moitié

Le compost utilisé tel quel est un très bon amendement pour vos plantes en jardinières. Il contient également des éléments intéressants pour vos plantes potagères. 

Mais étant déjà totalement décomposé, il n’apporte aucune “vie” au terreau. 

Mais alors, pourquoi l’utiliser ?

Ce qui est intéressant, c’est de l’utiliser à moitié mûr. Pourquoi ? Parce que le processus de décomposition favorise l’activité des êtres vivants dans le terreau.

De plus, on peut récupérer du thé (ou jus) de compost. En plus d’être un super engrais organique, il favorise la vie dans le terreau.

Si vous jardinez en pot, c’est sûrement parce que vous manquez de place. Si vous compostez, l’utiliser semi-mûr vous fera gagner du temps et de la place.

Pour ce faire, deux possibilités : le lombricompostage et le bokashi.

Le lombricompostage

Pour avoir autant de compost pour votre balcon qu’un jardinier pour son jardin avec un composteur classique, cette méthode consiste à mettre des vers de terre. On leur offre le gîte et le couvert, et elles font tout le travail !

Comme pour la lasagne en pot, il faudra simplement veiller à l’équilibre carbone-azote.

Le bokashi

Le bokashi quant à lui est une méthode beaucoup plus simple. Mais il faut régulièrement se procurer des EM, micro-organismes efficaces ou son de bokashi. 

C’est grâce à eux que l’on obtient un thé de compost. Il faudra ensuite enfouir les “déchets” dans vos pots pour finir le processus de décomposition.

L’avantage de cette méthode c’est que l’on peut mettre vraiment tout dedans. Du végétal à l’animal et sans veiller à l’équilibre des matières.

Derniers conseils

Lorsque votre lasagne s’affaisse, ajoutez une ou deux couches avec du paillage (selon le volume à combler). 

Lorsque votre paillis semble aminci (et cela peut arriver à cause du vent ou simplement car il se décompose), rajoutez-en une couche. 

Pour le compost ajoutez-en une à deux fois par an dans vos jardinières et selon les besoins de vos plantes.

Le thé de compost étant un engrais liquide, il pourra être ajouté plus souvent à raison d’un volume pour 10 volumes d’eau.

Pour conclure

La culture en pot s’inspire inévitablement de la culture en pleine terre. Bien que les méthodes utilisées soient adaptées au contexte (milieu souvent urbain, espace réduit…), l’utilisation de pots et de jardinières peut limiter le développement des cultures. 

Pour des petits légumes comme des radis, il n’y a pas vraiment d’impact. Mais pour une production de tomates par exemple, même si l’on peut avoir de très belles récoltes en pot, celles-ci risquent d’être réduites comparé à une culture en pleine terre. Et c’est tout à fait normal.

Pourquoi ?

D’une part, c’est tout simplement lié à l’espace restreint du support. Celui-ci limite le développement des racines mais également la réserve d’eau et de nutriments que les racines peuvent puiser dans le terreau. Là ou en pleine terre, les plantes n’ont aucune “limite” et peuvent aller plus profondément dans le sol.

Un potager hors sol à donc besoin d’une intervention humaine régulière pour arroser, entretenir… D’autant plus si vous cultivez dans des pots minuscules. 

Conseil : préférez des pots de 25 cm à 30 cm de diamètre minimum. Plus grands ils seront, plus l’entretien sera facilité. Placez éventuellement des petits pots pour boucher les trous dans votre espace, et mettez y des plantes peu exigeantes en nutriment, en eau…

Voilà pourquoi bichonner son terreau en pot régulièrement est important. Attention, cela ne signifie pas que jardiner en balcon demande beaucoup de temps. Bien au contraire. 

De plus, vous avez maintenant toutes les techniques utiles pour avoir un bon terreau, vivant et productif pour vos plantes. 

En créant un potager sur votre balcon, vous êtes épargné des travaux au sol mais n’oubliez pas de rendre régulièrement au terreau ce qu’il vous a donné. C’est la clé du succès !

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Les semis en godet par Jacques Subra

Voici un nouvel article de Jacques Subra sur les semis en godet, sujet d’actualité s’il en est !

Aujourd’hui je vais vous parler d’une pratique que je tends à généraliser : les semis en godets sous tunnel d’un maximum de graines avant plantation en pleine terre. Plusieurs avantages à cela :

1e : la précocité, en effet cela permet de gagner plusieurs jours surtout en cas de printemps froid et humide comme c’est le cas cette année 2018. Mon jardin étant situé sur un plateau à 380m d’altitude et un terrain en légère pente orienté nord-ouest la végétation à 15 jours de retard par rapport à la plaine .

2e : la maîtrise des semis et le taux de réussite. En pleine terre, pour les haricots, le maïs, les petits pois…etc il faut attendre que le sol soit suffisamment réchauffé et ressuyé au risque de voir pourrir les gaines, ce qui est particulièrement le cas cette année avec un printemps froid et pluvieux. Pour exemple l’ail qui germe et pourrit par excès d’humidité.

3e: Avec les plants en godets la reprise est rapide, pas de stress donc moins attaqués par les prédateurs ( escargots, limaces, pucerons , merles, mulots…) J’en fait toujours en plus au cas ou il faudrait en remplacer ( mauvaise reprise ou mangé par les limaces).

4em : Pour les adeptes de la couverture du sol permanent, il est plus facile d’implanter des plants que des graines.Il suffit d’écarter le mulch à l’emplacement souhaité.

 

 

Plant prêt à être repiqué.
Plant prêt à être repiqué.

Repiquages de plants de fleurs sous un mulch de paille.
Repiquages de plants de fleurs sous un mulch de foin.

Ici les plants ont été repiqués sur une ligne centrale et paillés avec des orties.
Ici les plants ont été repiqués sur une ligne centrale et paillés avec des orties.

Je voudrais revenir sur un sujet que j’avais abordé en 2014 : les escargots et limaces ; je précise, car on parle toujours des limaces mais les escargots sont aussi gourmands sinon plus que les limaces. C’est la préoccupation première de la majorité des jardiniers, du moins ceux qui pratiquent un jardinage respectueux de la vie. J’ai appris au fil des ans à faire avec car il est impossible d’éviter les dégâts et les gastéropodes ont leur utilité dans la chaîne de la vie. Ils se nourrissent de plantes mais aussi de cadavres d’animaux , leurs déjections et leur mucus enrichissent le sol.

J’ai trois cannes coureur indiens que je lâche dans le jardin le matin quand le temps est humide,( en ce moment c’est tous les jours!) mais il faut les surveiller car elles aiment aussi les tendres plants de salades oignons et autres ! Il y a aussi tous les prédateurs naturels ( hérissons,carabes,oiseaux,crapauds…) mais cela ne suffit pas toujours, donc il m’arrive d’utiliser le ferramol pour les plants les plus exposés.

Le travail de la terre n’est pas une science exacte car soumis à de multiples aléas, et après 40ans de pratiques j’apprends encore chaque jours.

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L’automne au jardin par Jacques Subra

Jacques reprends sa plume pour vous proposer un nouvel article tout à fait d’actualité sur ce blog !

Tous les articles de Jacques écrits pour mon blog sont disponibles sous ce lien : https://jardinonssolvivant.fr/tag/jacques-subra/

Un bon jardinier doit toujours anticiper, c’est donc en automne, les récoltes d’été terminées ( oignons, betteraves, haricots, tomates…etc ) qu’il faut penser à préparer son jardin à passer l’hiver en prévision des semis et plantations du printemps.

On s’imagine à tort que l’hiver est une période d’arrêt de la vie du sol. Il n’en est rien, si l’activité ralentit fortement elle ne s’arrête pas pour autant, sauf en cas de très fortes gelées.

Première constante en jardinage Sol Vivant, le sol ne doit jamais rester nu, sauf exception pour certains semis dont les graines sont trop petites pour traverser un couvert. Comme le dit Konrad Schreiber, spécialiste des sols et militant infatigable pour la promotion des couverts végétaux et la production de biomasse, un sol ne devrait jamais voir les rayons du soleil.

Mi octobre : sol paillé avec des feuilles et des tontes.
Mi octobre : sol paillé avec des feuilles et des tontes.

Mulch de feuilles mortes, le sol sous-jacent présente une belle couleur sombre et une structure grumeleuse et stable !
Mulch de feuilles mortes, le sol sous-jacent présente une belle couleur sombre et une structure grumeleuse et stable !

Au fur et à mesure des récoltes, je couvre le sol avec des tontes, paille, foin, fumier de cheval, feuilles… ou je sème un « engrais vert » un simple griffage superficiel du sol suffit sans travail en profondeur, les racines se chargent de décompacter le sol si celui-ci en a besoin. J’utilise beaucoup la moutarde pour plusieurs raisons, elle pousse très vite et couvre le sol en quelques jours. Elle a un pouvoir aseptisant grâce à ses racines et repousse les taupins et autres vers gris. Ses fleurs attirent de nombreux insectes pollinisateurs et elle fournit une importante biomasse. Je l’associe souvent aux féveroles qui enrichissent le sol en azote. En été j’utilise la phacélie et le sarrasin également très mellifères.

Mélange de fleur vivaces et bisanuelles implantées fin août et en place pour deux ans.
Mélange de fleur vivaces et bisanuelles implantées fin août et en place pour deux ans.

semis moutarde sous la serre (semsi septembre, photo prise le 14 octobre).
semis moutarde sous la serre (semsi septembre, photo prise le 14 octobre).

couvert de moutarde et féverole (semis septembre, photo prise le 14 octobre).
couvert de moutarde et féverole (semis septembre, photo prise le 14 octobre).

Au printemps pour les semis et les plantations il suffit d’écraser ou de hacher cette couverture végétale et semer ou planter au travers de ce tapis protecteur sans retourner le sol.

Sous cette couverture permanente, le organismes du sol continuent à s’activer et au printemps on retrouve celui-ci enrichi, meuble, prêt à recevoir toute les nouvelles plantations, ainsi le travail du jardinier est facilité, nos amies les « petites bêtes » ont travaillé gratuitement pour nous, plus besoin de motoculteur ( engin à proscrire absolument!).

Nombre d’entre vous, adeptes du « Sol Vivant » doivent avoir d’autres pratiques, faite part de vos expériences car

«  Seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin » Proverbe Africain.

 

Jacques SUBRA.

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Découvrez 3 recettes de jus pour cet été ! Par Marie

En cette saison où vous avez probablement certains légumes en grande quantité, Marie du blog extracteursdejus.net, nous propose des recettes pour les transformer en jus ! N’hésitez pas à partager les vôtres en commentaire !

3 recettes de jus à base de fruits et légumes de saison

Si vous avez des surplus dans votre jardin ou que vous désirez simplement consommer plus
de fruits et de légumes de manière conviviale, alors l’idée de faire des jus de fruits et de légumes à l’aide d’un extracteur à jus peut s’avérer bien sympathique. En effet, avec les fruits et légumes de saison, vous avez chaque mois la possibilité de vous concocter de merveilleux jus qui seront très
facilement assimilables et excellents pour votre santé ! Cela peut aussi constituer un excellent
moyen de varier votre alimentation ! Voici 3 petites recettes sympathiques avec les fruits et
légumes du mois de juillet et du mois d’août.

Recette 1 : jus de betterave et de citron

La betterave est un légume très riche en calcium, minéraux ainsi qu’en vitamine A et C.
Excellente pour la circulation sanguine, la betterave possède aussi une quantité de
caroténoïdes non négligeable. Le citron quant à lui est un agrume excellent pour faire circuler
la lymphe et constitue une grande source de vitamines C.
Pour réaliser ce jus, prévoir 4 betteraves (attention à bien les laver avec une brosse pour
enlever la terre) et 1 gros citron. Nous vous déconseillons de mettre la peau du citron dans
votre extracteur, car le goût risquerait d’être un peu trop fort, sachant que la betterave possède
déjà un goût en jus qui est assez concentré. N’hésitez pas à diluer cela avec de l’eau si besoin.

Recette 2 : jus de concombre et de pastèque

Le concombre est un légume très faible en calorie qui contient une grande quantité de
vitamines A, B et E. Excellent pour la peau, il est aussi une très riche source de magnésium.
La pastèque quant à elle peut être classée comme étant un intermédiaire entre le fruit et le
légume. Très grande source de vitamine C, la pastèque est un fruit très rafraîchissant et qui
permet de générer beaucoup de jus.
Pour réaliser ce jus, prévoyez une demi-pastèque et 2 concombres. Si ces derniers sont bio, il
est inutile de les éplucher. Si par contre ils ne le sont pas, nous vous conseillons de le faire
afin de limiter la présence de pesticides dans votre jus. Sachez que vous pouvez même mettre
la peau de la pastèque dans l’extracteur, cela donnera un goût fruité à votre jus !

Recette 3 : jus de melon et de courgette

Très intéressant pour limiter le risque de maladies cardiovasculaires, le melon est riche en vitamine C ainsi qu’en provitamines A et possède un très haut taux de potassium et de magnésium. Très peu calorique, la courgette est quant à elle très riche en potassium et a ainsi des effets très intéressants sur le système cardio-vasculaire, mais elle est également antioxydante et protège donc contre le mauvais cholestérol.
Pour la réalisation de ce jus, prenez une belle courgette, lavez-la, coupez-la en morceau et passez-la à l’extracteur. Pour la quantité de melon, un demi-melon fera l’affaire pour vous concocter ce délicieux jus !

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Cultiver des asperges en sol vivant par Eric Costan

Mon jardin se trouve dans les Côtes d’Armor près de Dinan un peu au dessus de la Rance. À vingt kms de la mer le climat est plutôt doux et frais. Le sol est constitué d’au moins deux mètres de limon en surface et je n’ai pas trouvé l’argile ni la roche qui est un granit un peu ferreux en creusant.
Mon potager à six ans dont trois en sol vivant.  Disons que je composte à même les surfaces de cultures et que je tente de maintenir une population de bestioles de tout types autour.
Je n’arrose qu’au repiquage et pour les semis. Il me reste beaucoup de choses à comprendre et à utiliser plus les engrais verts. J’ai notamment beaucoup de soucis avec les semis sur place. Quand aux limaces….

Les griffes d’asperges sont disponibles en février dans le commerce. On les cultive pour récolter des blanches, violettes ou des vertes et chaque variétés est destinée à un stade de cueillette. Je suppose que les vertes sont des variétés choisies pour un meilleur goût à ce stade de récolte, car toutes verdissent également à la lumière. Le goût me semble pourtant identique. J’avais  pris différentes variétés soldées en fin de saison.

Il faut ouvrir une tranchée d’un fer de bêche et poser les racines avec une petite motte de terre ou un caillou sous le centre. (Il est possible planter une griffe par ci par là, mais comme on oublie où, on plante dessus ensuite) La terre est reposée grossièrement puis chacun choisit son mode de fertilisation pour la reprise.

Les Plants se développent sans interventions pendant quelques années (on peut grignoter un peu quand même! ) Les griffes du commerce sont déjà âgées et peuvent donc être consommées progressivement  deux printemps plus tard.
Je conseille de ne plus recouvrir le sol après un bon gros paillage fait jusqu’à l’automne afin que tout se dégrade. J’emploie des tontes, des foins, des broyats, puis les feuilles mortes. Il reste après les pluies un mulch de cinq à dix centimètres. On peut optimiser ce mulch en cherchant dans les livres les besoins spécifiques de l’Asparagus, mais cela fonctionne bien ainsi et il ne faut plus qu’il reste d’épaisseur au sol en avril (chez moi à Dinan). Le sol doit être comme nu à la sortie des turions.

Sortie des turions au milieu des pissenlits en avril.
Sortie des turions au milieu des pissenlits en avril.

Toujours en avril, les turions un peu plus développés.
Toujours en avril, les turions un peu plus développés.

Il reste des débris, les pissenlits sont là ainsi que quelques graminées, que l’on peut éliminer, mais qu’importe. Lorsque la végétation de mai se fait trop présente, on arrache un peu les premiers liserons mais on laisse les racines des autres plantes adventices qui seront étouffées plus tard et donc seront bénéfiques. Toute cette verdure peut être reposée juste à côté mais pas sur les cultures. Ainsi on repère les sorties qui sont très fragiles, mais c’est surtout le fait de ne pas laisser  les moisissures en contact avec les pousses. Non pour une contamination mais afin de ne pas gâter le goût.

Asperge émergeant d'un mulch de foin : blanche mais au goût terreux.
Asperge émergeant d’un mulch de foin : blanche mais au goût terreux.

J’ai fait l’essai avec dix / vingt centimètres de foins ou de tontes et les pousses restituent un goût terreux. Dommage car elles sortent bien blanches et très tendres du mulch. Peu être est-ce différent une année sans pluie.
Il faudrait peut être essayer avec de la paille, mais la lumière passe.
Les pousses sont donc vertes.
Les belles récoltes se font après une pluie, mais parfois un ou quelques turions se présentent. Croquez les crus  car ils se déploieront  en branches avant le reste de la récolte.
En juin j’ai peur de trop fatiguer la plante et je stoppe la récolte.

C’est alors le moment de disposer un peu de compost pour réactiver très vite le sol et de pailler avec tout ce qui nous tombe sous la main. Les consoudes repoussent à ce moment et j’en couvre allègrement la surface.
Ainsi le sol n’a pas été perturbé et la plante peut stocker ce qu’elle veut quand elle en a besoin.

Je ne connais pas de ravageurs. Un insecte noir pond sur les têtes qui vont se ramifier, mais les dégâts sont minimes.

Pour la cuisson j’ai bricolé une passoire en métal destinée à les maintenir debout dans la casserole pour que les têtes soient  au-dessus de l’eau dans la vapeur.
Les casseroles à asperges sont étroites et hautes. Dès que la pointe du couteau passe à travers la base elles sont cuite. Les plus grosses sont retournées tête en bas une minutes dans l’eau.
Il faut les cueillir au dernier moment bien sûr comme pour beaucoup de légumes afin de garantir un maximum de goût . Comme il n’y a pas de buttage, chaque pousse recoupée pour la cuisson fait dix quinze centimètres maxi.

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Jaille Bartas illustre son agriculture du Hérons avec deux petites vidéos


Voilà, tout est dans le titre ! Jaille nous illustre ici ce qu’il pratique dans son jardin du Hérons et qu’il décrit dans son article précédent.

Voici une première vidéo sur sa culture des pommes de terre :

Et une seconde sur sa gestion des mulch :

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Le jardin du Hérons dans les Cévennes par Jaille Bartas

Je vous partage aujourd’hui le témoignage d’un jardinier qui met en culture depuis plus de 20 ans la terre sablonneuse des Cévennes gardoises dans un esprit tout à fait convergeant avec l’approche que je propose dans ce blog.

Vie du sol et amendement 

Le sol est  un organisme vivant. Je ne le travaille pas, c’est lui qui le fait, il se régénère perpétuellement. Par l’ajout de sa propre biomasse due à l’ensoleillement et l’eau.

Les  micro-organismes, champignons:

Je les nourris avec du compost de broussaille et fumier de mouton régulièrement, minimum 2 fois par ans, ce qui permet à tous les levains, levures est spores d’être toujours à fond et particulièrement l’été et de nourrir à leur tour les bactéries, qui nourrissent les vers de terre. Je fais balader ces laboureurs  d’un endroit à l’autre en déplaçant régulièrement des tas de mulch. Laissant la place aux plantations.

De ce fait tous les vers de terre, scarabées labourent et les taupes leur courent derrière.

En surface beaucoup d’araignées, d’escargots, limaces et autres se nourrissent du compost frais produit sur place et empêchent les attaques sur légumes ou du moins les restreignent. Je couvre aussi les semis avec un voile.

Il m’arrive d’arroser en février si le temps est trop sec, pour garder toujours un levain actif.

Plantation de pomme de terre et travail du sol 

J’arrache à 4 pattes la culture précédente, souvent navets ou crucifères qui viennent de fleurir, pour les abeilles; je range à droite et à gauche le mulch et crée un labyrinthe. Ensuite, je creuse un trou de 20 cm (à deux c’est mieux), car je ne butte pas les pommes de terre, et avant qu’il ne se  referme, mon fils y jette une patate germée (tous les 40cm, les allées font 60 cm). Ensuite je me repose.

Trois semaines plus tard, je sarcle un peu la terre autour des pieds et là je ramène le mulch aux cols des patates. En règle générale, je n’ai plus besoin d’y revenir jusqu’à la récolte, sauf pour quelque grande herbe quand les patates sont en fleurs, ce qui permet d’aérer la terre un dernier coup.

Je sème une inter-culture (pois, maïs ou tournesol), souvent des haricots, à 10 cm de profondeur à la place du mulch, ce qui limite l’arrosage et permet à la plante de se nourrir profondément sans buttage, dans une terre qui est restée propre grâce au couvert et bourrée de micro éléments.

Ils naissent à l’ombre des patates  et se mettent en concurrence d’ensoleillement, ce qui active les deux plantes. Et quand ils commencent la fructification à trois mois, il est temps d’arracher les patates, qui elles sont pratiquement en surface et qui ont consommé les résidus de navet. C’est là que je vois la trame du sous-sol créée par les taupes avec qui je travaille.

Leurs galeries sont énormes en fait c’est la seule fois de l’année où je vais en profondeur dans la terre, toujours à 4 pattes, sans outil ou juste une bineuse pour ne pas abîmer les patates.

Selon l’inter-culture, j’en remets une autre à la place (radis, navets, carottes…) En fait étant fainéant de nature, je ne travaille jamais la terre. Elle est toujours en production ou couverte.

Si je me fais gagner par une soit disant mauvaise herbe l’hiver, sur les terrains sans navet ou culture:

Eh bien, je suis content quand il y en a beaucoup car je mets une bâche noire 3 semaines et là quand je la retire tout est brûlé et j’arrache toujours à la main au col les plantes. Je dit que « j’arrache la moquettes ».

Ce qui permet au système racinaire de l’ex mauvaise herbe de rester en place et tenir une structure du sol parfaite.

La culture suivante  prend la place des racines précédentes. Imagine un peu, c’est comme des autoroutes de nourriture pour la prochaine plantation.

Souvent quand je retire la bâche des germes de patates « blancs » de l’année d’avant sont présents et eux n’ont pas brulé, car la patate est en profondeur. Alors là super! Je laisse pousser 3 semaines, puis petit coup de griffe pour lever les adventices, je mulche avec l’herbe cramée et c’est reparti comme avant, je remets une inter-culture.

Paillage avec la laine de mouton issue de tonte fraîche.

Souvent le berger ne trouve pas preneur pour sa laine et en échange d’un coup de main je lui débarrasse et m’en sert de paillage aux jardins. Le résultat est époustouflant sur adventice cela brûle tout au bout de trois semaines due certainement à l’urée, suint et crottes collés à la laine et le manque de lumière.

Ensuite j’écarte un peu et repique des semis à port haut à l’intérieur. Les légumes deviennent énormes et avec le temps s’installe du mycélium sous la laine et une vie très dynamique. Aussi non je m’en sers comme paillage après la levée des semis et du premier binage. Cela est très agréable à mettre en place et très jolie.

La laine retiens beaucoup d’eau et de chaleur un peu comme un pull .au bout de 5 ans elle a disparu est laisse as la place une structure du sol « gluante argileuse » alors que je suis en terre acide sur sable granitique .que du bonheur !

 

L’arrosage

J’arrose le matin bonne heures étant au couchant par un système d’aspersion sans moteur à l’eau de source souvent je rajoute dans mon bassin des purins d’ortie en début de culture ou autre apport azotés je ne crains pas le mildiou étant en altitude est souvent ventés. Merci mamie

Disposition des cultures

Alors là comme pour le reste je me prend pas trop la tête.je respecte quelques règles du a la topographie des terres Cévenoles qui sont sur (cantou, faïsse ou bancel)c’est-à-dire avec des murs en pierres sèches bâtis sur roche mère. En haut des jardins j’ai 10cm de terre en bas jusqu’à trois mètres .alors vous l’aurais compris toutes les plantes hautes styles maïs, tournesol ou coureuses genre courge courgettes sont sur sol profond ce qui me permet de remonter de la matière organique qui rejoindrons les pieds de mur .Elles  crées de l’ombre pour les plantes plus petites. J’aime bien aussi les mettre en concurrence ce qui oblige les plantes à se battre pour leur survie est les dynamise d’autant.

Souvent des semences de l’an passée germent et là c’est cadeaux je laisse faire.

Le tournesol me sert à nourrir les mésanges l’hiver sur ma terrasse ce qui remplace la télé et ensuite elles vont manger les insectes aux jardins. Quand il fait froid minette en mange une. C’est en libre-service s’il y’as trop de taupe minette m’en ramène aussi sur la terrasse en échange de bonne nourriture

Le maïs sert de tuteur pour les haricots grimpants.

Ensuite je sème ou repique ou de la place se libères mon jardins est en perpétuel mouvement les carrées et autre rectangle de culture évolue au fil du temps.

 

 

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Association haricots d’Espagne-poirier-guêpe poliste, une coopération « tout bénef’ » ? par Martine Delhommeau


Martine avait évoqué son expérience d’association haricots – poirier et j’ai trouvé intéressant de lui proposer un article sur mon blog afin de susciter les discussions et échanges que méritent cette expériences qui me parle bien. Je la laisse à présent décrire l’expérience qu’elle a réalisé et vous propose d’en faire autant pour voir si ses observations se répètent ailleurs.

Mon tout jeune potager-verger familial est principalement destiné à assurer notre autonomie en légumes et fruits. Sur 400 m² (200 pour le potager, 200 pour le verger), je produis le nécessaire pour l’alimentation en fruits et légumes du foyer. Ce potager me sert aussi de lieu d’expérimentation, de mise en pratique des techniques agro-écologiques et des principes de la permaculture que j’enseigne.

Vue générale du potager de Martine.
Vue générale du potager de Martine.

Ce jardin, je l’ai créé il y a 4 ans à la suite de la construction de notre nouvelle maison sur une prairie qui n’a jamais été labourée (selon les dires de l’ancien propriétaire qui habitait là depuis 1920). C’était le pâturage attenant à la ferme que nous avons restaurée puis vendue pour financer la nouvelle construction… Bref ! Le genre de jardin pavillonnaire d’une commune rurale en voie d’urbanisation.  Le terrain présente une belle terre limoneuse, profonde, suffisamment drainante mais pas trop. Plus facile à travailler qu’un sol argileux mais dont la structure (complexe limono-humique) est plus fragile.

Les idées force qui m’inspirent son aménagement sont :

  1. Mouvement : aménagement progressif et perpétuellement réévalué
  2. Densité : étagement des végétaux ; penser volume autant que plan
  3. Diversité : association de plantes, multiplication des espèces et variétés
  4. Elégance : beauté naturelle de la composition paysagère. Le(la) jardinier(ière) doit être fier(e) de montrer son jardin nourricier !

Autre source d’inspiration : les contraintes. Le temps de travail disponible, les exigences des plantes, les conditions pédoclimatiques, l’espace limité… obligent à faire preuve de créativité. Et, si créer c’est prendre le risque d’un échec, c’est aussi source de découverte.

Pour illustrer cette réflexion, voici l’histoire du poirier, de la guêpe et du haricot.

Un poirier demi-tige « rousselet d’août » de 6 ans se trouvait sur le parcours du tractopelle qui s’apprêtait à creuser les fondations de la maison. Je décidais dans l’urgence de le replanter hors de portée du terrible engin. Malheureusement, je n’avais pas anticipé l’épandage de la terre issue des fouilles. Le collet de mon poirier se trouva enterré de 30 cm ; il risquait de s’affranchir. La vigueur du greffon produirait alors un arbre dont les dimensions deviendraient vite incompatibles avec les celles du futur petit potager. Je creusais donc une sorte de bassin sous la couronne de l’arbre pour en dégager le point de greffe.  L’aspect n’était pas des plus esthétiques. Comment faire de ce problème une solution? J’ai opté pour celle-ci :

  1. le bassin formé permit d’arroser copieusement le poirier dont la transplantation était risquée (arbre trop âgé).
  2. Je remplis le bassin de foin pour éviter l’érosion, garder l’humidité et masquer la dépression.
  3. Inspirée par les principes « un élément = plusieurs fonctions » et « utiliser tout le volume disponible », j’utilisai le poirier comme support de culture de haricots à grains. Les bords du bassin accueillirent un semis de haricots d’Espagne (Phaseolus coccineus) et 8 courtes rames posées sur les charpentières de l’arbre.
  4. Les haricots profitèrent de l’humidité relative de la terre du bassin ; l’ombre du feuillage des haricots conserva l’humidité.
  5. La floraison généreuse et colorée des haricots composèrent un ensemble esthétique

Le poirier avec les rames prévues pour les haricots en mai.
Le poirier en mai avec les rames prévues pour les haricots.

Les haricots montent vigoureusement dans le poirier.

Le potager et le poirier portant des haricots en pleine floraison.

Mais je n’avais pas anticipé le plus intéressant des résultats…

  1. je récoltai 5 kg de jolies poires fin juillet totalement indemnes de carpocapse (le fameux « ver de la pomme » qui aime tout autant la poire).
  2. Pas une guêpe n’attaqua les poires.
  3. Ni pucerons, ni chenilles sur le poirier et les haricots.
  4. Meilleure récolte de haricots sur poirier que sur rames classiques.

Tentative d’explications :

  1. J’ai observé que les fleurs ouvertes des haricots de l’espèce Phaseolus coccineus attiraient plus d’insectes butineurs que le haricot « ordinaire » : Phaseolus vulgaris. Les guêpes polistes qui avaient élu domicile dans ma serre (5 nids) les fréquentèrent beaucoup. Bien que carnassières (elles chassent chenilles et pucerons), elles ont aussi besoin de sucre en été comme carburant de leur extraordinaire activité. Est-ce la prédation des guêpes sur les insectes qui a protégé le poirier et les poires?

    Nid de guêpes polistes au mois d’août
  2. Est-ce le haricot qui a renforcé les défenses du poirier ? NB : un autre poirier « Favorite Morel », tardif celui-là (poires cueillies en octobre, mures en décembre), et qui n’a pas été complanté avec des haricots a été atteint par le carpocapse et la tavelure.
  3. Le nectar des haricots P. coccineus est-il plus appétant que le jus de poire ? NB : j’ai installé des vieilles cuvettes toujours pleines d’eau à proximité des nids de guêpes car elles s’attaquent aux fruits aussi pour boire ; pas seulement pour le sucre…
  4. L’ombre légère du poirier et le micro-climat induit a-t’il été favorable aux haricots ? Ceux-ci ont été plus productifs que les haricots sur rames classiques : les fleurs des haricots sur poirier ont moins avorté que ceux sur rames en cet été caniculaire 2015.
  5. L’humidité relative du sol a profité aux deux espèces complantées : haricot et poirier.

C’est la deuxième année que je mets en place cette expérience. Il faudra la réitérer pour confirmer les résultats et reproduire le schéma sur le poirier tardif « Favorite Morel ». Mais je soumets le sujet volontiers et dès à présent à votre expérience, vos connaissances, vos observations… ou vos autres hypothèses !

Martine DELHOMMEAU

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