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La caféine contre les limaces par Marie-Noëlle Tardivel

Le problème des limaces est régulièrement mis sur le tapis par les praticiens du jardinage sol vivant. C’est vrai qu’en ce moment pour beaucoup d’entre nous le problème est plus la sécheresse que ces bestioles qui apprécient l’humidité, mais j’ai trouvé intéressant de partager cette expérience dans un article :

Une de mes lectrices, Marie-Noëlle qui vit en Bretagne, a récemment posté un commentaire sur l’utilisation du café comme anti-limace, je pense que ça peut donner des pistes. Voici ce qu’elle en dit :

J’ai trouvé un moyen efficace de tenir les limaces éloignées des pousses de dahlias, de tournesol, de glechoma et de bien d’autres délices de limaces et escargots dans ma serre et  au jardin, dans le livre de Vincent Albouy, « Jardiner avec les insectes »: c’est la caféine.
Au jardin, j’ai entouré ce qui restait des plants quasi-disparus d’un cercle de marc de café,  et lorsque je n’en n’ai plus eu, de café soluble le moins cher. Dans la serre, j’ai mis du marc dans les bacs sous mes terrines, et miracle, mes plants sont repartis et restent intacts. Beaucoup mieux qu’avec le Feramol.

Un dahlia dont il ne restait que quelques millimètres de tige et un morceau de feuille, repoussé une semaine après son entourage avec du marc de café.
Un dahlia dont il ne restait que quelques millimètres de tige et un morceau de feuille, repoussé une semaine après son entourage avec du marc de café.
Le même six semaines plus tard, prêt à fleurir
Le même six semaines plus tard, prêt à fleurir.

Qu’en pensez vous ? Avez vous essayé ?

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Les trois incontournables au jardin sol vivant par Jacques Subra

Un nouvel article de Jacques Subra qui vous parle cette fois-ci de plantes à avoir dans tous jardin en raison des services qu’elles peuvent rendre !

Je viens vous parler aujourd’hui de trois plantes compagnes qui sont pour moi indispensables dans le jardin

L’Ortie

Plante aux mille vertus, en cuisine, en extrait fermenté, ( purins ) en paillage,à la ferme autrefois on la hachait menu pour nourrir canetons et oisons mélangée à du son et des pommes de terre cuites écrasées. C’est une plante rudérale, elle aime la proximité des humains et colonise les ruines et les friches. Hélas pour elle, son handicap, elle est piquante et l’homme n’a de cesse de la détruire. S’il savait, l’ignorant, que sous ses dehors agressifs elle cache des trésors infinis!

Je l’ai installée dans mon jardin depuis de nombreuses années, et certains visiteurs doutent de ma santé mentale quand je leur en fait part !

Une coccinelle sur des feuilles d'orties.
Une coccinelle sur des feuilles d’orties.

La Consoude

Produit une végétation abondante que l’on peut faucher plusieurs fois par an. Sa racine puissante peut descendre à plus d’un mètre pour puiser les éléments minéraux profonds. Je l’utilise beaucoup en couverture du sol. Les premières années, je la hachais, maintenant je pose les tiges entières sur le sol entre les rangs de légume, elle se décompose rapidement et enrichit le sol. Sa teneur en potasse est importante.

L’extrait fermenté s’utilise comme l’ortie, souvent je mélange les deux en arrosage.

En cuisine j’en met dans les soupes, avec des blettes et de l’arroche rouge elle remplace avantageusement les épinards. Il faut veiller à ne pas en consommer trop souvent et en trop grande quantité car elle contient un alcaloïde qui peut être toxique à haute dose pour le foie.

Les bourdons adorent ses fleurs. Certains, qui ne peuvent atteindre le nectar car leur trompe est trop courte, percent un trou sur le coté de la fleur pour pouvoir butiner.

Planche de consoude en pleine floraison (fleurs violette)
Planche de consoude en pleine floraison (fleurs violette)

La Bourrache

Elle illumine le jardin avec ses fleurs bleues en étoile, les abeilles l’adorent, au printemps c’est une véritable ruche qui envahit le jardin. Pour moi elle sert d’engrais vert spontané, il y en a partout. Quand elle gêne, il suffit de la couper au raz du sol et la laisser sur place en couverture. Elle est envahissante mais facile à maîtriser. Sa tige creuse gorgée d’eau produit une masse importante de matière organique et en se décomposant sa racine attire de nombreux vers de terre.

Certains consomment les fleurs, j’utilise les jeunes feuilles dans la soupe ou en mélange avec les épinards.

J’espère que se petit résumé vous donnera envie d’en savoir plus et d’accueillir ces nouvelles amie dans votre jardin.

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Bourrache en fleurs
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La biodiversité au-delà du jardin par Jacques Subra

Voici un nouvel article de Jacques Subra

Depuis toujours je suis convaincu que le jardin potager doit être un lieu de biodiversité. Si la production de légumes et de fruits est sa principale raison d’être, tout doit être mis en œuvre pour inclure le maximum de plantes, y compris celles que l’on appelle à tort « mauvaises herbes » elles ont leur utilité et reflètent souvent les carences du sol. A ce titre le jardin en sol vivant doit être le modèle à suivre pour le jardinier.

Mais au-delà du jardin on doit veiller dans la mesure du possible a préserver l’environnement en établissant avec l’accord des riverains ce que j’appelle un «  périmètre de sécurité » Je suis situé dans un village de 350 habitants en zone de culture intensive de maïs et d’élevage laitier.Mon habitation est dans un lotissement de 7 lots ou les terrains font entre 2500 et 4700 m2 et nous sommes trois jardiniers, les autres ont des pelouses, quelques arbres et arbustes et des fleurs. Situation de mon terrain : A l’est la départementale, au nord une habitation » pelouse «  a l’ouest une prairie ou paissent une jument et une ânesse et au sud, le chemin communal, et une prairie d’un agriculteur éleveur. Je suis donc relativement protégé des pollutions agricoles. L’agriculteur en face des chez moi avait l’habitude de désherber chimiquement les abords de sa prairie et je l’ai convaincu de ne plus sulfater sur mon coté, en échange j’entretiens le fossé et le talus par une fauche quand l’herbe est à maturité.

La zone désherbée chimiquement par l'agriculteur voisin
La zone désherbée chimiquement par l’agriculteur voisin.
La fin de zone désherbée chimiquement e le chemin communal qui même chez moi.
La fin de zone désherbée chimiquement e le chemin communal qui même chez moi.

J’ai également demandé à l’employé de la voirie de ne pas passer le broyeur sur les bas-cotés du chemin, la aussi je me charge de faucher l’herbe. Ainsi sur 200 mètres, le long de mon terrain je conserve une zone refuge pour les insectes et la petite faune auxiliaire bien utile à l’équilibre de mon jardin.

Le chemin communal et ses bas-côté tondus une fois l'herbe à maturité.
Le chemin communal et ses bas-côté tondus une fois l’herbe à maturité.
Gros  plan sur le bas-côté.
Gros plan sur le bas-côté.
La suite du chemin ou je fais un passage de tondeuse pour les promeneurs.
La suite du chemin ou je fais un passage de tondeuse pour les promeneurs.

Je sais bien que cela n’est pas possible partout, mais notre « mission » à nous, jardinier, est d’essaimer et chaque mètre carré conquis est une victoire pour un environnement plus sain et porteur d’espoir !

Jacques

PS : Je recommande fortement de lire le livre de Gilles «  Jardiner sur sol Vivant » très bien documenté et surtout facile à lire ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’autres livres, rébarbatifs et trop techniques pour les non initiés.

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Utiliser les plantes à biomasse au jardin par Gérard Menou

Dernièrement, je vous invitais à m’envoyer des photos pour le livre que je suis en train de finaliser, j’ai reçu plusieurs dizaines de réponses ! Merci à tous pour cela ! Parmi les réponses, celle de Gérard a été à l’origine d’un échange de mail concernant nos utilisations respectives des plantes à biomasse. Je lui ai finalement proposé de nous écrire un article sur ce sujet, ce qu’il a fait sans tarder ! Je lui laisse la parole :

Vous avez dit biomasse ?

Je me présente brièvement. J’ai 66 ans, marié, et retraité. Plusieurs vies dont 30 ans maraîcher puis jardinier. de loin la plus passionnante … et dure parfois. Trente ans déja que nous avons quitté la ville avec les premiers « quatre saisons », « l’arbre et la haie »  et autres publications sous le bras. Nous vivons dans le sud Morvan.

Nous avons acheté notre nouvelle maison il y a trois ans environ, planté en priorité des haies  en mélange comme partout où nous sommes passés : noisetiers aulnes à feuilles en coeur, … bref de la ressource pour plus tard.

J’ai, comme beaucoup, utilisé d’abord le maïs doux : c’est excellent, on récolte peu, on rend beaucoup. On découvrait à l’époque les trois soeurs ! Maïs-haricot potimarron. Nous sommes fidèles et utilisons toujours cette association même si elle profite peu aux haricots.

Un mélange que j’utilise également maîs- tournesol-sorgho :

maïs-tournesol-sorgho
Association de Maïs, Tournesol et Sorgho

-Une vue d’ensemble de notre « jardin du bas ». A l’arrière plan, le jardin de départ.  A l’avant plan, c’était de la prairie l’an passé. Il me reste de la toile hors-sol de 1,50 m que j’utilise  à la place du « traditionnel »  bêchage.  En alternance, engrais verts juste semé, toile hors sol recouverte. A droite une ligne de sorgho plantée en juillet, puis la haie.

Vue d’ensemble du « jardin du bas »
Jardin du bas en période de végétation
Jardin du bas en pleine végétation

Par rapport au maïs, le sorgho est moins exigeant en eau mais plus en chaleur. Je le sème principalement en avril dans des plaques irriguées puis planté en mai ce qui me permet de récupérer de la semence … sauf cette année car j’ai planté bien plus tard. J’ai adopté pour l’instant la variété « black amber ». Elle est assez précoce et monte facilement à 2 m.  Je l’utilise aussi dans les mélanges d’engrais verts d’automne.

L’an prochain je compte semer également des variétés censées monter à 3 m : sorgho à balais (merci Gilles ! ), rox orange, tarahumara.

 

Une nouveauté cet année : 3 rangs de 20 m de miscanthus giganteus plantés fin avril. Le terrain (de la prairie) avait été préparé en septembre comme sur la photo du haut : même si on ne les voit pas, après avoir mis du fumier pailleux sur le sol, j’ai recouvert avec de la toile hors sol puis de la tonte. Débâchage en avril, passage au croc à l’emplacement des 3 rangs pour me donner bonne conscience et plantation à 0,40mX1m. Comme la première année la pousse était censée être relativement modeste, j’ai planté en bordure quelques pommes de terre et entre les rangs des patates douces, des haricots et du maïs à pop corn. Finalement tout ce beau monde a poussé relativement bien : 1,6 à 2 m pour le miscanthus, la récolte de patates douces semble prometteuse malgré la relative fraicheur d’août. celle de pommes de terre correcte. C’est parti pour 15 ans de biomasse en bordure de jardin !

Association de Miscanthus giganteus, de patates douces et de pommes de terre
Association de Miscanthus giganteus, de patates douces et de pommes de terre

Les 3 rangs de miscanthus, du ricin, la toile hors sol recouverte de tonte sèche :

Miscanthus giganteus
Miscanthus giganteus, ricin et toile hors sol

Je ne les ai pas cultivés pour la biomasse, mais ces topinambours fuseau font environ 3 m de hauteur :

topinambours fuseaux de 3m de haut !
topinambours fuseaux de 3m de haut !

Je cultive également un peu d’amarante à grains (variété mercado) qui fait presque  2 m cette année. Une fois les graines récoltées, il reste pas mal de biomasse. A l’endroit où j’en ai cultivé l’an passé, il reste encore dela paille non décomposée.

Amarante mercado
Amarante mercado de 2m de haut !

 

… d’autres amarantes dont  de la népalaise (rouge) :

Amarante népalaise et autres plantes.
Amarante népalaise et autres plantes.

Et voilà le petit tour sommaire est pratiquement fini pour aujourd’hui au moins !

Les plantes à biomasse occupent au environ un quart du jardin.

Quelques infos supplémentaires  :

Les plantes ont un mécanisme de photosynthèse  C3 ou C4, le dernier étant plus performant.

Alors, voici le quizz du jour (répondre C3 ou C4)

-maïs : C4

-sorgho : C4

– miscanthus :

– amaranthe : …. à vous de chercher !

… à enrichir.

 

Copié-collé Wikipedia :

« Les plantes en C4 représentent aujourd’hui environ 5 % de la biomasse végétale et 3 % des espèces de plantes connues. En dépit de leur relative rareté, elles sont cependant responsables d’environ 30 % de la fixation du carbone sur Terre. »

Bon, ma chère et tendre épouse me « murmure fortement » : pendant que tu fais du sol les carrelages ne se font pas …. j’y retourne.

Amicalement

Gérard

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Synthèse expérience savon noir et piéride du choux par Christophe Gatineau

SYNTHÈSE DE L’APPEL À PARTICIPER À UNE EXPÉRIMENTATION PHYTOSANITAIRE : LE SAVON NOIR CONTRE LA CHENILLE DE LA PIÉRIDE DU CHOU

À la source, un article publié en 2013 sur ce blog :

Extraits : « Nous avons récemment épandu du savon noir dilué sur des choux très fortement attaqués par des chenilles de la piéride du chou. Le seul objectif de cet essai était d’observer leurs réactions ; la même expérience sur de petites limaces n’avait eu aucun effet. »

« Lors de cet essai, toutes les chenilles de la piéride du chou touchées par contact lors de pulvérisation, ont été prises de convulsions violentes. Moins de 30 minutes après, plus de 50 % étaient mortes : un résultat totalement inattendu pour une efficacité spectaculaire et bien supérieure à la célèbre bactérie [Bacillus Thurigiensis]. »

En lutte biologique contre cette chenille, les moyens sont limités. Outre de favoriser ses prédateurs naturels, de poser des filets de protection ou de les détruire manuellement, en dehors, seul le BT règne en maître, vendu sans vergogne hors de prix. Pour le jardinier amateur cultivant moins d’une douzaine de choux, la méthode la plus écologiquement responsable, est le ramassage manuel des chenilles et la capture des papillons avec un filet.

1 – synthèse de l’appel

2 – le savon noir interdit en AB

3 – il y a savon noir, et savon noir…

4 – les répulsifs de la piéride

 

Synthèse

Tous les retours suite à la publication de l’article, valident à 100 % nos observations et l’effet « chenillicide » du savon noir dans la lutte contre ce ravageur des cultures. C’est un grand pas car outre d’être très bon marché, le savon noir est dans sa recette traditionnelle, 100 % biodégradable.

  • Agit uniquement par contact
  • Nécessite 2 pulvérisations à 24:00 d’intervalle
  • Utilisation d’un pulvérisateur à buse fine pour créer un brouillard fin

Dosage : une cuillère à soupe de savon noir dosé à 40 % par litre ou 3 cuillères à soupe pour la version liquide titrée à 15 %

Cibles observées

  • Chenille de la piéride du chou
  • Chenille processionnaire du pin
  • Cochenille du citronnier
  • Cochenille blanche du dattier
  • Puceron noir
  • Contrarie le développement des populations d’altise
  • Totalement inefficace comme fongicide

Autres observations

  • Précautions d’emploi relatives à l’usage des détergents.
  • Aucun impact observé sur la saveur.
  • Ne pas consommer les quelques feuilles extérieures.

2 – le savon noir interdit en AB

 Tous les savons noirs sont interdits en agriculture biologique certifiée AB. Et les fabricants et les commerçants qui mentionnent qu’il est un  « produit utilisable en Agriculture Biologique conformément au règlement CEE n°… » sont en tord avec la législation.

En AB, seul le sel de potassium des acides gras (savon mou) est autorisé en tant qu’insecticide. Et le savon mou, c’est du savon noir dans sa recette la plus traditionnelle : une émulsion forcée à chaud de deux liquides non miscibles, un corps gras et une base alcaline. Mais quand cette émulsion est vendue comme du savon noir, elle est interdite, puisque le savon noir est un détergent.

Les normes de la CEE en Agriculture Biologique sont à l’image de ses institutions : sombres et impénétrables.

Piffard 1881 : «  Le savon noir est un savon mou qui utilise comme réactif la potasse, l’hydroxyde de potassium, dont les cendres de bois sont très riches. Un savon noir à point doit être plus épais qu’un sirop pour ne pas couler quand on retourne le pot »

 

3 – il y a savon noir, et savon noir…

Même quand ils sont certifiés Écocert, tous ne sont pas écologiques. En effet, le savon noir obéit à la législation sur les détergents.

En pratique, quand un fabriquant se vante que son savon noir est biodégradable, cela veut dire qu’il est  biodégradable à 70 % au bout de 28 jours. Et pour les 30 % restant, il n’a aucune obligation.

Mieux, comme il y a autant de formules de savons noirs que de fabricants, si le fabricant ne garantit pas que son savon noir est 100 % biodégradable, c’est qu’il peut contenir des additifs chimiques non biodégradables et potentiellement toxiques pour l’environnement.

En bref, le chouchou de l’écolo citoyen est vendu comme un produit d’entretien et non comme un produit phytosanitaire. Motif pour lequel il est interdit en AB quand il est nommé Savon-noir. En plus, les lessiviers n’ont aucune obligation à communiquer sa composition, sauf quand il est certifié Écocert. Et même si la certification garantit une meilleure transparence, n’empêche que le savon noir vendu pour du savon noir reste soumis à la législation sur les détergents et de sa non-obligation de biodégradabilité à 100 %.

Nb : nos essais avaient été réalisés avec le savon noir BRIOCHIN, un savon certifié Écocert et garantit par son fabricant 100 % biodégradable. Mais un fabriquant qui se désintéresse totalement des applications phytosanitaires de son savon !

Liste complète des entreprises proposant des savons noirs liquides ou solides certifiés Écocert : COSMETIQUE-DETERGENT-SAVON-C.D.S, SDEB – ECODIS, HARRIS (Briochin), SARL RAMPAL LATOUR, DISTRINAT, SARL COMPTOIR DES LYS, SA LA VIE CLAIRE et EURONAT

4 – les répulsifs de la piéride

Un répulsif sert à éloigner et à repousser l’ennemi, à le repousser chez le voisin, sauf si le voisin emploie lui-même un répulsif. Au bout du compte, si tout le monde utilise un répulsif, le papillon n’aura pas d’autres possibilités que de pondre sur les choux de là où il est né. L’idée d’utiliser un répulsif est donc excellente si vous êtes le seul à l’employer.

C’est tout bête. Son truc à la piéride du chou, c’est le chou. Elle est obsédée par l’idée de pondre sur une feuille de choux. Si elle s’était appelée la piéride du cornichon, n’importe quel cornichon aurait compris que ….

En revanche, cette idée appliquée aux larves est stupide. Personne n’a pu observer à ce jour une colonie de chenilles de la piéride migrer par la route d’un champs vers un autre champs. Les seules migrations observées ont été de les voir rejoindre le choux d’à coté… Une fois qu’elles ont terminé de dévorer leur choux hôte.

Repousser les larves hors de là où elles sont nées est donc une aberration.

 

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Comment monter une couche chaude ? Par Jacques Subra

Les graines des légumes exigeants en chaleur ( tomates, poivrons, piments, aubergines…) ont besoin d’une température de 20 à 25° pour leur germination. Si l’on ne dispose pas d’une serre chauffée, il faut créer une zone chaude artificielle. Voici comment je procède pour monter une couche chaude :

Dans ma serre tunnel de 48m2 j’ai creusé une fosse de 1mx2m rehaussée par des planches pour obtenir une profondeur totale de 70cm.

préparation de la couche chaude : la fosse est comblée par un mélange
préparation de la couche chaude : la fosse est comblée par un mélange de déchets verts tassés.

Je remplis cette fosse de fumier de cheval pailleux mélangé à des déchets verts ( tontes + brf frais ) que je tasse pour provoquer une fermentation ensuite je termine par une épaisseur de 5cm du compost récupéré de la couche de l’année précédente.

ce mélange est ensuite recouvert par une couche de compost.
Ce mélange est ensuite recouvert par une couche de compost.

La température peut monter à 35-40°, quand elle se stabilise autour des 25° je pose mes godets de semis sur ce matelas chauffant, la température peut se maintenir plus d’un mois autour des 20°.

Lorsque que la température convient, on peut y installer les semis en godets !
Lorsque que la température convient, on peut y installer les semis en godets !

En cas de froid et la nuit une bâche plastique recouvre la couche pour protéger les semis.

Je monte la couche chaude vers la mi-mars, car chez moi, sur le plateau à 380m d ‘altitudes, on ne peut pas planter à l’extérieur sans risques avant le 15mai. Les plants sont repiqués une première fois dans la serre avant leur mise en place définitive en pleine terre.

Jacques Subra


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Gérer l’enherbement et les mollusques en jardinage sol vivant par Jacques Subra

Toute technique culturale a ses avantages mais aussi ses inconvénients . Pour ce qui nous concerne, nous, pratiquants du jardinage sol vivant, sans retournement du sol et en couverture permanente par paillage et couverts végétaux, il y a deux problèmes majeurs, du moins en ce qui me concerne, moi qui suis pratiquant depuis de nombreuses années.

– La maîtrise des adventices vivaces : liserons, chiendent, potentilles, renoncules bouton d’or, orties, pissenlits….

– La prolifération des limaces et escargots.

J’ai en effet remarqué que la couverture permanente, si elle limite les annuelles, n’a aucun effet sur les vivaces, au contraire elle peut dans certains cas favoriser leur prolifération. J’ai souvent constaté que le liseron, par exemple, adore la couverture de cartons sous lequel il développe ses racines. La renoncule bouton d’or traverse allègrement 10 cm de paillage en quelques semaines !

La potentille envoie ses stolons s’implanter dans le BRF avec délice ! Quand aux pissenlits, l’avantage, ils blanchissent et finissent en salade !

La renoncule traverse allègrement la couche de paille et de feuilles mortes !
La renoncule traverse allègrement le mulch de paille et de feuilles mortes !

Nous avons implanté une haie fruitière de 20m à l’école du village, en février le sol a été recouvert de 5cm de cartons puis 40cm de fumier frais. Quand nous avons planté en novembre nous avons dû enlever deux brouettes de racines de chiendent qui avaient trouvé la un terrain idéal pour proliférer. Je n’ai pas pensé à prendre des photos du chiendent, dommage ! http://lagranderecree.asso-web.com/106+jardin-de-lecole.html.

Je suis malgré tout convaincu des bienfaits du paillage et d’une couverture permanente, mais cela n’exempte pas d’un travail de désherbage manuel pour limiter les indésirables. Ce qui est possible dans un jardin familial est difficilement transposable en maraîchage car cela coûte en main d’œuvre.

En ce qui concerne les mollusques, ils trouvent là un abri idéal et le garde manger à portée de main si j’ose dire ! Dans le cas d’un petit jardin, il est possible de maîtriser par le ramassage ou des méthodes douces (piège à bière, cendre, dépôts de déchets verts…) mais pour une grande surface, en ce qui me concerne environs 1000m2, c’est plus difficile. Depuis un ans j’ai confié la lutte anti-mollusques à trois auxiliaires, des canards coureurs indiens ! Ils limitent la prolifération mais sur les semis fragiles je dois protéger par du grillage et avoir recours au ferramol. Les canes sont plus actives que le mâle qui lui, se contente de suivre sans vraiment chercher ! Autre problème, j’ai une mare vivante dans le jardin, ils l’ont très vite découverte, en ont fait leur terrain de jeux  et transformée en véritable « mare aux canards » Nous avons dû la clôturer ! La vie revient lentement.

Canards coureurs indiens en chasse dans le jardin.
Canards coureurs indiens en chasse dans le jardin.

Rien n’est simple, les solutions idéales n’existent pas, il faut en permanence trouver des compromis, mais c’est aussi le rôle du jardinier d’être en perpétuelle recherche !

J’attends vos retour d’expériences et peut-être des solutions si vous aussi rencontrez ces problèmes.?

Jacques

 

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Peut-on modifier la nature du sol profond ? par Jacques Subra

Note de Gilles : Jacques nous soulève ici une question intéressante sur la possibilité ou non d’améliorer le sol profond, je vous invite également à lire la page « le sol cet inconnu » pour mieux comprendre ce qu’est un sol de la surface à la roche dont il est issu.

Je me pose la question tout en connaissant la réponse, pour moi c’est non. Alors me direz-vous pourquoi la poser ? Simplement pour ouvrir un débat et confronter plusieurs points de vue et expériences de jardiniers.

Depuis plus de trente ans je m’efforce d’améliorer le sol de mon jardin-verger par apport de compost, de couverture permanente du sol, mulch et couverts végétaux. J’évite aussi de le retourner pour ne pas perturber la vie présente à tout les niveaux. J’aère à la fourche pour ameublir et griffe superficiellement avant de semer.

A l’origine, mon sol était très acide et le sol profond argileux et très très caillouteux. La couche superficielle n’excédait pas dix centimètres. Ce terrain, de mémoire de paysan du cru, n’avait jamais été cultivé car trop pauvre. La végétation était composée de genêts, fougères et ronces. Actuellement, le sol fertile atteint par endroit trente centimètres et la plupart des légumes poussent sans problèmes. Mais malgré tout, les inconvénients liés à la nature du sol profond persistent et en particulier une grande sensibilité à la sécheresse. En effet il suffit de quelques jours de soleil pour voir apparaître des crevasses même sur les buttes ou l’épaisseur de terre avoisine les quarante centimètres.

Sur les parcelles ou la couverture de mulch est assez épaisse, cela est moins visible, mais sur les cultures d’ail, d’oignons ou échalotes, qui ne supportent pas de paillage au risque de pourrir, c’est flagrant. Les légumes racines, carottes, salsifis, scorsonères, ont du mal à se développer et ont souvent des racines fourchues, ce qui m’oblige à les cultiver sur buttes. Je dois donc veiller à maintenir une bonne humidité en périodes sèches car ensuite, le sol est très difficile à réhydrater.

Voilà mon expérience, j’attends des retours d’autres jardiniers pour connaître leurs problématiques et trouver des solutions.

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Héberger et protéger les oiseaux par Jacques Subra

Voici la nouvelle chronique de Jacques concernant les auxiliaires au jardin, cette fois il nous fait découvrir le vaste monde des oiseaux.

Quoi de plus agréable que de se lever le matin avec le chant des oiseaux ? Pour cela, ils faut qu’ils aient de bonnes raisons de s’installer chez vous. Vous devez donc leur offrir le gîte et le couvert.

La tendance actuellement est à l’installation généralisée de nourrisseurs, c’est un créneau dans lequel se sont engouffrées les jardineries qui proposent toutes une gamme de produits mais cela relève plus de l’intérêt commercial que du réel soucis de protection. A quoi sert de les nourrir si l’on ne maintient pas ou que l’on ne recrée pas leur biotope ? Si l’on ne se préoccupe pas de savoir ou vont-ils s’abriter et nicher ? A se donner bonne conscience ? Je ne suis pas favorable à trop d’assistanat car ils deviennent dépendant et si vous cessez de les nourrir ils risquent de ne plus être capables de trouver seuls leur pitance et peuvent mourir de faim. La sélection naturelle est indispensable à la survie des espèces sauvages. Chez moi je les aide seulement en cas de grands froids ou enneigement prolongé en maintenant des abreuvoirs hors gel et en dégageant la neige par endroit pour leur permettre de gratter le sol. Exceptionnellement je dispose des boules de graisse avec des graines. Pour s’installer durablement, ils ont besoin d’une flore variée, fleurs, graminées, arbustes à baies, arbres fruitiers, qui amène une faune riche en insectes, chenilles et vers de toute sortes. Pour les nicheurs précoces, comme les merles, des arbustes à feuilles persistantes (laurier, buis…) où ils sont à l’abri des prédateurs sont pertinents. Les cavernicoles (mésanges, sittelles torchepot) préfèrent des vieux arbres creux, des murs de pierres sèches ou des nichoirs artificiels.

sittelle torchepot maçonnant le trou d'envol d'un nichoir.
sittelle torchepot maçonnant le trou d’envol d’un nichoir.

Les rouges-gorge et troglodytes, aiment bien nicher dans les arbres colonisés par le lierre. Quand tout ces précieux auxiliaires sont installés, ils vous aident à réguler les chenilles, pucerons, petits mollusques et maintenir un équilibre au jardin. Ils participent aussi, de manière infime certes, au maintient d’un sol vivant par leurs déjections, plumes et cadavres. Chez moi nichent : pies, geais, tourterelles turques, merles, moineaux, pinsons, sittelles torche-pot, mésanges, fauvettes, rouges-gorge, rouges-queue, troglodytes.

nid de troglodyte dans un balais
nid de troglodyte dans un balais

Un couple de huppes fasciée revient tous les ans nicher a quelques centaines de mètres et nous rend visite régulièrement à la recherche d’insectes qu’elles trouvent sur le sol. Cette année je les ai aperçues pour la première fois le 20 mars. Tout se tient et interfère pour participer à un « Sol Vivant ».

Huppe fasciée
Huppe fasciée
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Le jardin vivant de l’Oasis dos 3 sobreiros par Murielle Lekien

Difficile de rédiger un article pour décrire le jardin de l’Oasis. Il est à mon image comme j’imagine, derrière chaque jardin, se devine le caractère de la jardinière ou du jardinier. Je dirais un jardin en perpétuelle évolution aux sources d’inspirations diverses, influencé essentiellement par mes nombreuses lectures.
Imaginez, vous êtes au Sud, en zone méditerranéenne…, descendez encore plus au Sud, jusqu’au Portugal, à 100 km au-dessous de Lisbonne, en façade atlantique, à 10 km de l’océan à vol d’oiseau ce qui permet de bénéficier d’un climat un peu plus tempéré et clément, au cœur d’une forêt de chênes liège, protégé ainsi des vents maritimes, dans un val légèrement montagneux, le cycle des végétaux et donc la saison de culture y sont décalés de quelques semaines par rapport à la plaine.
C’est une ferme abandonnée depuis une vingtaine d’année, aménagée de terrasses comme on n’en fait plus aujourd’hui avec des murs de pierres de 2 à 3 m de hauteur, bien utiles pour y loger une foule d’auxiliaires : couleuvres, lézards, mille-pattes, orvets, salamandres. A l’époque de la dictature de Salazar, le propriétaire avait installé une orangeraie sur les terrasses. Lorsque nous sommes arrivés, les orangers suffoquant sous des ronces de 5 m de hauteur semblaient nous crier à l’aide ! Les ronces sont bio-indicatrices d’un terrain fertile et aident le sol. Une fois qu’elles ont été rabattues à la main et le résidu passé à la débroussailleuse, il reste sur le sol un « BRF de ronces », paillage pas très agréable à manipuler mais qui se transforme en une couche fine d’un beau noir humifère. Là où il n’y avait pas de ronces, c’était en début d’année, une pâture toute jaune des oxalis pieds de chèvre, indicateurs d’une érosion intense et d’un lessivage des sols laissés à nus l’hiver et l’été, peut-être une zone sur pâturée par les moutons du voisin qui avaient coutume d’y stationner ?

Les orangers envahis de ronces
Les orangers envahis de ronces
le BRF de ronce après débrousaillage des orangers
le BRF de ronce après débroussaillage des orangers

Nous avons installé le jardin potager au milieu des vieux orangers de la première terrasse l’année dernière. Au départ, ce qui nous a surpris, c’est de ne trouver aucun ver de terre, par contre de nombreuses fourmis qui, paraît-il aèrent et décompactent le sol, ainsi que de nombreux cloportes détritivores. Nous avons commencé par enlever à la pioche la plupart des racines de ronces (j’ai trouvé des souches agrémentées de racines de plusieurs mètres de long !) ce qui a permis dans un même temps de décompacter le sol, un passage initial à la grelinette (nous avions essayé sans sur la terrasse 2 l’année précédente avec des résultats catastrophiques, des légumes très forts en goûts mais lilipuciens, des carottes avec des racines aux technique variées lorsqu’elles arrivent sous la couverture au contact du sol : je fourche, je me courbe voire je remonte !) puis installation des plates-bandes couvertes de 3cm de BRF à l’automne, semées de légumineuses, puis couvertes au printemps lors de la mise en place des cultures d’été des fanes de légumineuses coupées et de de 10-15 cm de foin. Les plates-bandes seront ensuite tout le temps couvertes, le travail du sol s’avérant alors inutile ce qui permet de favoriser la biodiversité de la faune du sol et de bénéficier de tous les avantages d’un sol vivant.

Après épandage de "vrai" BRF à l'automne 2012
Après épandage de « vrai » BRF à l’automne 2012
légumineuses semées lors de l'épandage de BRF de l'automne 2012
légumineuses semées lors de l’épandage de BRF de l’automne 2012

Le fait d’être en zone méditerranéenne et de ne pratiquement pas avoir de pluie entre fin avril et début octobre nous oblige à une gestion intelligente de l’eau. Nous avons installé un bélier hydraulique pour avoir de l’eau au niveau du jardin. Cela nous permet de remonter de l’eau sur 30 m de hauteur et 115 m de longueur de tuyau. Cette année, nous mettons en place de la micro-irrigation basse pression (bidons d’eau surélevés de seulement 40 cm) et bien sûr la quantité d’eau nécessaire pour les cultures est réduite par l’utilisation de techniques appropriées (BRF et sol recouvert en permanence).
Cette année, j’ai semé de la Datura stramoine, belle vénéneuse qui pousse ici de façon spontanée et aléatoire avec une belle vigueur. Elle présente l’avantage à mes yeux de jardinière de faire partie de la famille des solanacées et j’aimerai bien tenter des greffes en vert de tomates, aubergines et poivrons. Vous imaginez, des tomates sans arrosage !!??
A la palette de mes outils de jardinière, je peux ajouter les extraits végétaux. Ils demandent plus de persévérance en zone méditerranéenne car ici, les orties ne courent pas les champs, j’ai même dû en semer en arrivant. Heureusement j’ai pu en trouver chez le voisin sur son potager ensemencé de fumier de mouton. Cette année, pour compléter la panoplie des extraits, j’ai implanté une consouderaie.
J’entretiens aussi un andain de vermicompost. J’ai trouvé cette formule la plus pratique pour réaliser sans trop de travail un compost de qualité en grande quantité. J’aimerais à terme supprimer les tas de compost et gérer les plates-bandes du jardin avec une rotation basée sur le compostage de surface et les besoins des plantes. Ainsi à tour de rôle chaque plate-bande serait temporairement transformée en compostage de surface/andain de vermicompost, recouverte de déchets de cuisine, cartons, foin, coupes de « mauvaises herbes », BRF, et éventuellement de fumier de cheval. J’y installerai ensuite consécutivement des plantes très gourmandes en compost puis moyennement puis peu pour enfin installer des plantes ne nécessitant aucun apport de compost.
Si vous avez continué la lecture de cet article jusqu’ici, avant de supprimer mes tas de compost, voire mon approvisionnement en fumier de cheval, j’aimerais avoir vos commentaires/ avis/ expériences. Y-a-t-il des jardiniers qui jardinent sans compost ?? Le seul point sur lequel je reste dubitative c’est la réussite des cucurbitacées (melons pastèques, eh oui c’est l’avantage d’être au Sud, concombre, courges et Cie), plantes gourmandes qui apprécient de pousser directement sur le compost ! Si des personnes ont des témoignages de réussite des courges sans apport de compost, je suis preneuse !

Endive du sud !
Endive du sud !

Pour terminer cette présentation du jardin de l’Oasis (désolée, c’est un peu long comme chaque fois que je commence à parler de jardin !), de nombreuses idées restent à expérimenter/ développer : les mycorhizes, installer une petite mare, une plate-bande spécifique pour les plante mellifères, les micro-organismes efficaces, le jus de compost à aération active, l’électroculture, les engrais verts en interculture (mais que c’est pénible d’enlever les couvertures des plates-bandes), les semis directement en place (quel boulot de semer en caissette ou en godets pour ensuite transplanter et quel stress pour la plante !).
Voilà, maintenant c’est à vous pour les commentaires et si vous voulez voir d’autres articles sur le jardin de l’Oasis ou venir nous visiter, c’est ici.
Murielle LEKIEN
Expérimentatrice en alimentation vivante & jardin vivant.
Oasis dos 3 sobreiros – Portugal
Site web : http://oasis-des-3-chenes.fr/
Contact : murielle(AT)oasis-des-3-chenes.fr (rempalcer (AT) par @) ; tél (+00 351 ) 927 738 016.

Depuis mars Murielle propose des séjours Alimentation Vivante au Portugal. Si vous souhaitez vous offrir un chouette séjour et de plus soutenir une jeune créatrice et le projet d’une Oasis, n’hésitez pas ! Le projet de l’Oasis, c’est entre autres : un inventaire floristique, la préservation des plantes sauvages locales, la préservation de semences potagères anciennes, la création d’un jardin sec, la mise en place d’un verger de fruitiers anciens…

perfection fractale
perfection fractale