Après plusieurs semaines de travail, j’ai enfin fini de déménager la boutique sur son nouvel emplacement : https://boutique.jardinonssolvivant.fr/, je vous invite à la découvrir sans plus attendre !
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Il y a de nombreuses nouveautés par rapport à cet automne en plus des 14 plantes qui y étaient déjà présentes : Je vous propose désormais également des plantes bisannuelles et vivaces, et des plantes annuelles plus spécifiques des couverts de printemps et d’été.
Afin de vous aiguillez dans vos choix j’ai mis à jour la page « bien choisir et implanter ses plantes de couverture« . Un ebook beaucoup plus détaillé est en cours de préparation et sera également mis en vente sur la boutique dans le courant du printemps.
Autre nouveauté, le paiement en ligne est enfin en place, ouf, après tant de difficultés !!!!
Nous sommes en plein coeur d’un été chaud et sec et le jardin de René pose quelques soucis…
« Allo la PV* ? Mes tomates ont le mildiou et les courgettes sont une catastrophe. Les fleurs tombent, les fruits pourrissent et il y a plein de bestioles ! Venez VITE ! » Rien ne va plus dans le potager de René. Guylaine et Gilles, les inspecteurs de la brigade « Pas de panique au jardin » sont sur place. La scène de crime a été délimitée. Il faut maintenant débusquer les coupables et intervenir.
Le jardinage réserve souvent des surprises, parfois des désagréable mais souvent aussi des bonnes, heureusement ! En voilà une que je vous partage ce soir.
Mes couverts implantés en septembre et composés de fonds de sacs en tout genre (moutarde , radis chinois, phacélie, pois, vesce, seigle, trèfles…) avaient bien levé et s’était développés tranquillement pendant l’automne. L’hiver très rigoureux en décembre et surtout janvier a détruit les plantes les plus fragiles (moutarde et radis chinois notamment) mais la plupart des espèces implantées en septembre sont encore bien là en ce début mars (y compris la phacélie ce qui me surprends !).
Vue d’ensemble de zone de couverts implantés en septembre tout autour du pin sylvestre derrière une culture de pommes de terre.Sur ce gros plan pris fin février; on voit bien le développement du seigle de la vesce et du trèfle incarnat.
Et j’ai observé depuis fin janvier une invitée surprise : la mâche. J’avais bien remarqué que cette délicieuse salade était une plante spontanée ici sur les plateaux granitiques du Velay, elle pousse même dans la courette devant chez moi au milieu du béton !
La mâche pousse ici dans un mur, rappellant au passage qu’elle est bien de la même famille que la valériane ou lilas d’Espagne !Et ici un des nombreux plants de mâche qui poussent spontanément au milieux de mes couverts d’hiver !
Ceci est vrai également mais dans une moindre mesure pour les couverts implantés début novembre.
Du coup je récoltes de délicieuses salades que je n’ai même pas implanté !
Cette observation est là pour nous rappeler que la dormance graines est elvée par les opérations culturales, en l’occurence le léger travail du sol lié à au semis du couvert. Cela a provoqué la la levée de ces graines de mâche qui aurait eu plus de mal à trouver leur place au milieu du chiendent !
Et ela suggère aussi des itinéraires culturaux associant volontairement cultures et couverts. C’est déjà un peu de ce que je fais en associant des pois fourragers dans mes couverts avec l’intention bien claire de les récolter au moins en partie mais on peut pousser plus loin la réflexion en envisageant des semis de fin d’été (mâche, épinard…) associés soit à un couvert gélif qui lui laissera la place pendant la hiver soit avec un couvert non gélif qui se développera après la récolte. Le seul soucis avec cett seconde option est le le risque de voir la culture submergée par le couvert courant mars rendant les récoltes tardives un peu plus compliquées…
Voilà, si ça vous donne des idées, eh bien c’est fait pour !
Cette année, je souhaite continuer à vous accompagner au mieux dans vos pratiques de jardinage sol vivant et pour ce faire j’ai enve de mieux connaître vos attentes et vos besoins. Pour ce faire je vous invite à répondre à quelques courtes questions ci-dessous :
Un programme agroécologique pour produire plus et mieux avec moins sans nuire et protéger
L’initiative consiste à réinventer une Micro-Ferme Ecologique et Innovante « la Clé des Oasis » située dans une région désertique dans le Grand Sud Algérien, avec de nouvelles façons de travailler et apprendre ensemble.
C’est un modèle qui permet d’anticiper les changements climatiques, un rempart aux crises alimentaires et un levier de développement de l’agriculture avec des solutions innovantes de pointe, tels que l’utilisation du Biochar visant l’amélioration de la production en qualité et en quantité.
Enjeux
L’un des enjeux est la valorisation optimale d’une surface agricole de 1 ha avec un système de cultures multi-étagées sur 1 ha de surface agricole utile avec 5
étages de cultures, favorisant des complémentarités entre les cultures, visant la
protection des ressources en eau et sols, la diversification des productions et la sécurité des revenus.
Objectif
L’objectif est de construire à partir du système de production oasien actuel, un modèle agronomique et économique entrepreneurial amélioré et intelligent avec des technologies innovantes, adapté aux dérèglements climatiques et basé sur les principes de l’agroécologie à savoir :
Une amélioration de la productivité des sols et des cultures, une économie de terre, une économie d’eau, une économie d’énergie, une économie d’intrants, une économie de temps, une réduction de la pénibilité et l’élaboration d’un référentiel technico-économique ou de fiches techniques par culture ;
L’agriculteur s’affranchi de modèles promus basés sur l’augmentation de la productivité par ha, m2, par plant, par troupeau, par animal ;
Le plus important, le produit final soit respectueux de l’environnement.
Préparation du substrat- Application du biochar
Démontrer qu’à l’intérieur de cet agrosystème vivant et diversifié, que rien ne se perd, tout est recyclé avec des êtres vivants (arbres, plantes, insectes, animaux, micro-organismes) qui sont en constante interaction.
Innover, c’est oser, pensez autrement le développement.
C’est accepter d’apprendre.
La Clé des Oasis se veut une véritable plateforme d’apprentissage, de partage d’informations techniques, d’investissement dans la connaissance et de valorisation de l’être humain et du métier d’agriculteur, de diffusion du progrès technologique et de vulgarisation visant le renforcement de la durabilité des oasis avec une autonomie des agriculteurs.
Rappel des principes du système de
cultures multi-étages à 5 niveaux autour du palmier dattier
Valorisation et utilisation optimale de l’espace de culture ;
Travail d’un volume de terre et non plus d’une surface ;
Création d’une association/complémentarité dynamique des cultures pour une meilleure protection des cultures en favorisant une synergie et en limitant les concurrences entre les espèces ;
Restructuration, pérennisation de la fertilité des sols et stockage du carbone ;
Utilisation d’une gamme d’intrants agricoles naturels 100% écologiques comme les biochars, les biostimulants, des biofertilisants et biopesticides ;
Maîtrise des temps d’irrigation et maintien du taux d’humidité dans le sol ;
Economie de 80 % sur la consommation d’eau d’irrigation ;
modélisation agronomique et économique avec des technologies de pointe.
Diversification et optimisation quantitative, qualitative et temporelle des productions agricoles allant jusqu’à 70 tonnes de légumes frais et variés pour une période de 8 mois avec 2 rotations de cultures sur une surface de 4000 m2. La production des légumes avec le mode de conduite dans les cuvettes de palmiers dattiers et les planches de cultures confectionnées en intercalaires entre les palmiers est comprise.
Pour l’instant, nous n’avons pas tenu compte des différentes espèces arboricoles qui rentrent en production dès la 3éme année.Pour les légumes, céréales, fourrages et dattes, il y a une augmentation importante par rapport aux pratiques précédentes.
Prévoir dans le modèle, l’intégration de modules de petits élevages familiaux bio.
Sécurité et assurance d’un meilleur revenu ;
Création d’un écosystème propice aux interactions biologiques entre les différents « vivants » présents sur la ferme (plantes – animaux- insectes – bactéries – champignons).
La clé des Oasis :
Un espace de partage et d’échanges de connaissances
Démonstration
L’association des cultures
La gestion et productivité des cultures intercalaires
Les bénéfices de la complémentarité entre les cultures
La gestion de la fertilité par les plantes
La valorisation des dattes et sous-produits du palmier dattier
Le modèle de cultures multi-étagées ou à 5 niveaux et l’effet oasis crée par cet arbre emblématique, symbole de la fertilité et de la prospérité qui est le palmier dattier
Les référentiels technico-économiques pour chaque culture
Utilisation de moyens d’observation
Tels que les capteurs connectés associés à des outils d’aide à la décision.
Exemple des capteurs positionnés dans la ferme qui permettent d’analyser :
la santé des sols,
le bilan humique,
la santé des cultures,
la gestion de l’eau d’irrigation,
la fertilisation et les traitements,
et bientôt d’autres opérations telles que la pollinisation du palmier, …..
L’automatisation de l’alimentation sur la santé et la production animale
Des démonstrations et protocoles d’essais avec des amendements de biochar ou carbone écologique et des biostimulants.
La fabrication des biofertilisants et biopesticides, des BRF ou Bois Raméaux Fragmentés avec les résidus du palmier dattier
Animation interactive
Un espace d’expérimentation
Exemple de la solution liquide préparée avec lesfibres ou « Lif » du palmier dattier dont les analyses ont donné au laboratoire les résultats suivants :
Azote N : 412 mg/l
Phosphore P : 2, 54 mg/l
Potassium K : 174 mg/ l
Exemple de la fabrication d’un compost liquide obtenu avec un mélange fermenté aqueux avec les feuilles de Moringa Oleifera « arbre de vie » et du fumier après 4 semaines qui favorise l’apport d’azote. Ou exemple des produits de traitement naturel, (cela dépend des matériaux qui les composent).
Essais sur les planches de cultures, les cuvettes de palmiers dattiers et les arbres fruitiers, du compost liquide qui permet une décomposition rapide des palmes broyées et donc un enrichissement en sol en matière organique
Essais avec de solutions innovantes, sur la valorisation de toute une gamme de variétés locales de cultures,
de biodiversité en cours d’érosionTelles que
Les légumes secs
Les cultures industrielles
Les oléagineux
Les céréales
Les fourrages
Des oasiens conservent habilement à ce jour leurs semences, source de résilience face aux conditions climatiques en zones arides
Protocoles d’Essais
Introduction de nouvelles espèces
Exemple de la culture de Moringa Oleifera
Avec une gamme de plantes à Huile Essentielles, Médicinales,
Condimentaires et Aromatiques,
Plantes Tinctoriales Endémiques et autres Nouvelles Espèces…
ET SANS AUCUN APPORT D’ENGRAIS CHIMIQUES OU PESTICIDES
Le Charbon écologique : un amendement, un hydro-rétenteur, un stimulateur de croissance et de défense des plantes avec une restructuration du sol.
DES MOMENTS FORTS POUR UNE CAPITALISATION DE L’EXPERIENCE QUI EST UN CAPITAL
Evaluation des résultats
Le premier résultat que nous devons retenir dans ce modèle de cultures multi-étagées « type agroforesterie » est une fois que le biochar est incorporé dans le sol, il ne se décompose pas, il ne se modifie pas, au contraire, il se conserve durablement.
Nous constatons une très bonne croissance qui prouve que le biochar crée un environnement favorable pour les micro-organismes.
Avec le biochar, nous avons pu fabriquer un substrat de qualité sur des sols sableux très pauvres et avons remarqué que c’est un bon restructurateur des sols.
Nous avons remarqué une conservation de l’humidité dans le sol entre 2 irrigations, signe d’une forte capacité de rétention et d’une économie d’eau évaluée à 80%.
Il a été observé une très bonne résistance des cultures aux vents de sable et aux fortes températures entre le mois de juin et le début du mois de septembre.
Qu’il stimule la défense et la vitalité des plantes.
Que les premiers rendements spectaculaires ont augmenté de 50 et 300 %
Un mode opératoire – Des planches de culture adaptées avec un substrat fabriqué localement
Quelques témoignages
La Clé des Oasis intègre la dimension environnementale économique et sociétale du développement durable.
Le projet qu’elle développe contribue à assurer :
La sécurité alimentaire des populations les plus vulnérables dans les zones oasiennes,
Limiter les impacts négatifs dans les domaines environnementaux et écologiques grâce à lapermaculture et la culture en étages.
Son initiative contribue également à valoriser des savoir-faire ancestraux notamment dans la gestion durable des ressources en eau et des sols qui sont en danger à cause de la salinisation.
Cette initiative est également intéressante car elle mêle :
La formation
La vulgarisation
La recherche
La sensibilisation
et la collaboration avec les communautés locales : C’est un vrai projet multi parties prenantes.
Et il en faut davantage pour assurer la pérennité des projets.
J’encourage vivement les chercheurs et les étudiants mais aussi les pouvoirs publics et les acteurs du secteur privé à s’intéresser de près à l’écosystème qu’il a réussi à monter et à le soutenir par tous les moyens possibles.
Premier Sommet des Oasis
La Clé des Oasis organise le Premier Sommet des Oasis du 27 au 31 mars 2021 à Timimoun Grand Sud Saharien.
Docteur Mohamed Bouchentouf
Ingénieur-Docteur en Agronomie
Docteur en Environnement et Développement Durable » Adaptations de l’agriculture aux changements climatiques »
Consultant en Management et Développement de Projets à l’international
Chercheur en Innovation et prospectives agricoles
Spécialiste de l’Agro-Ecologie en Régions Arides et Semi-Arides
Directeur de la Micro-Ferme Ecologique et Innovante « La Clé des Oasis » Timimoun Algérie
Maintenant que la saison pour semer des couverts est passée, il est temps de se pencher sur les arbres et les arbustes que l’on peut installer en ce moment.
Pour ce faire j’ai une bonne adresse à vous suggérer : les Jardins de Peyreladas situés à Ars dans la Creuse. J’avais rencontré Chloé, qui s’occupe de ces jardins, lors d’une formation avec Hervé Coves, c’était en février 2018 si mes souvenirs sont bons. Hervé avait cité en exemple le jardin de Chloé en évoquant une analyse microbiologique qu’il avait fait là bas et où le nombre de souches de champignons symbiotiques était exceptionnellement élevé (près de 200 si mes souvenirs sont exacts). Cela signifie que lorsque vous transplantez chez vous des arbres issues de sa pépinière, vous amenez également les champignons en question !
Elle vous propose toute une gamme d’arbres fruitiers : pommier, poiriers, cerisiers, pruniers qui sont à retirer sur place et aussi de nombreuses autres espèces pour lesquelle elle peut vous faire un envoi par la poste parmi lesquelle 41 variétés de « sauvages et comestibles » (aélanchiers, châtaigniers, noyers, prunus, sureaux et bien ‘autres), 187 variétés d’espèces ornementales locales et exotiques et 28 variétés de petits fruits (groseilliers, caseilles,cassis, framboisiers et mûrier ronce).
Pour passer commande, il vous suffit de télécharger le bon de commande ci dessous et de l’enregistrer sur votre ordinateur, de le compléter puis de l’envoyer par mail à Chloé (tout est expliqué dans le bon de commande).
Si vous avez besoin d’aide pour remplir le bon de commande, je vous ai fait une petite vidéo ici :
Et pour être parfaitement honnête avec vous, si vous utilisez ce bon de commande, une petite commission me sera reversée.
Cette conférence était initialement annoncée avec Christophe Gatineau pour parler de vers de terre et de la sortie de son dernier livre. Mais il ne m’avait pas dit qu’il avait transmis l’invitation à d’autres personnaltés de renom tels que Xavier Mathias, célèbre auteur jardin, Patrick Lavelle, éminent spécialiste des vers de terre et Daniel Chateigner, spécialiste de la méthanisation et de ses effet environnementaux.
Sacré Christophe, il m’a obligé à improviser toute la soirée du coup 😉 ! En tous cas je trouve que c’était une chouette surprise et j’espère de tout coeur que vous appréciez également !
La conférence aura lieu le mardi 24 novembre a 20h30, bien sûr elle sera enregistrée et mise en ligne sur ma chaîne youtube dans les jours qui suivent, comme d’habitude ;-).
Pour participer et recevoir les informations pratiques c’est ici :
Voilà au plaisir de vous y retrouver !
En attendant si vous avez des questions qui vous viennent déjà sur le sujet, je vous invite à les poser en commentaire ci-dessous !
Cet article est la suite de celui-ci publié en juin dernier. Je pensais publier la suite beaucoup plus vite, mais l’énorme travail demandé par le lancement de ma boutique et de ma gamme de semence m’a éloigné des publications d’article.
Vous y découvrirez toutes sortes d’histoires inédite et de témoignages uniques sur les trognes !
Bonne lecture !
VII QUELQUES TEMOIGNAGES.
Retour sur une pratique locale, pour le fagot fourrager, dans la vallée du Jabron :
« La récolte de la ramée (bois fourrage) se faisait de la fin août jusqu’à octobre.
Plusieurs méthodes pouvaient être utilisées. Dans les quartiers qui étaient facilement déneigés dans l’hiver (adrets) on conservait les fagots empilés contre le tronc d’un arbre. La même technique que pour la conservation d’une meule de foin était utilisée avec des fagots mis tête bêche pour que l’eau de pluie ne pénètre pas. Ils étaient ensuite donnés au fur et à mesure des besoins en faisant venir les troupeaux à proximité.
Pour beaucoup d’autres on les ramenait à la ferme et on les donnait à manger aux bêtes en les accrochant contre les murs de la bergerie pour les moutons, ou au plafond pour les chèvres.
A Valbelle, on utilisait des crochets de cytise, bois relativement imputrescible.
Lorsque les feuilles avaient été consommées, on sortait ce qu’il restait, les fagots étaient empilés et servaient pour le chauffage. Où étaient apportés au four à pain commun.
Cette pratique a perduré jusque dans les années 1950. »
Extrait de l’interview de notre mémoire locale : M. Désiré Latil.
Dans la littérature contemporaine.
On doit dire ce qu’étaient les trognes, car on n’en parle pas assez.
G Lapouge, « le bois des amoureux ». A Michel. 2006.
Les trognes et la diversité.
[..]… Mais un des paramètres fondamentaux de la biodiversité forestière est la présence de vieux arbres et de gros bois mort !!
Promenez vous dans les forêts de notre région et vous ne verrez que des arbres de petit diamètre, en particulier en région méditerranéenne ou les coupes tous les 50 ans environ pour le bois de chauffage ne laissent pas aux arbres dépasser les 30 cm de diamètre, et vous constaterez la quasi absence de gros arbres morts sur pied ou tombés au sol. La coupe des arbres tous les 50 ans prive nos forêts de la présence d’arbres multi-centenaires et de bien plus d’un mètre de diamètre).
En bordure de champs, les vieilles trognes ont disparu.
Hors, on considère que 25 à 30% des espèces d’une forêt naturelle dépend du bois mort et des très vieux arbres, trognés ou non ! C’est dans le bois mort ou dépérissant que les pics creuseront leurs loges qui abriteront ensuite de nombreuses autres espèces d’oiseaux, de mammifères (loir, chauves-souris…) et d’insectes dont le rare coléoptère pique prune (Osmoderma Eremita). Les différents types de cavités (de souche, de tronc, avec de l’eau, avec du compost…) qui se forment dans les vieux arbres abritent chacune une biodiversité spécifique.
Conservatoire d’Espaces Naturels PACA – Pôle Alpes du Sud.
Trognes et fleurs médicinales.
Quand j’étais jeune, mes grands parents me demandaient de monter sur la cime des tilleuls pour couper les branches chargées de fleurs. Mon faible poids (à l’époque !) me facilitait la tâche !!!
Mon grand père m’avait montré comment couper les branches sans qu’elles blessent l’arbre.
Chaque année cette taille entrainait un regain de vigueur des arbres et les fleurs magnifiques étaient nombreuses et denses.
Depuis 30 ans les tilleuls ne sont plus taillés : ils sont en train de mourir.
Témoignage d’AB.
Trogne de Polynésie.
Je vous disais ci-dessus, que la nature avait été la première à créer des trognes.
On en a un exemple avec celle-ci, de Polynésie.
A 25 m de l’océan pacifique, elle est un miracle de longévité, de résilience et de robustesse : voir le philosophe Taleb, ci-après.
Notre guide nous a indiqué qu’elle était là depuis au moins 90 ans, son père âgé, l’a toujours vue.
Il m’a expliqué que lors des tempêtes tropicales elle perd 50 % de ses branches, tous les 5 ans env.
Ensuite il y a un cyclone 5 ans après et là, elle se retrouve avec un tronc nu !!! Tout est arraché. Là elle attend le prochain cyclone, dans 1 ou 2 ans.
Donc si on résume, elle est trognée plus ou moins sévèrement selon un rythme naturel, quinquennal, se rapprochant des pratiques paysannes !!!
Témoignage de notre guide Manoua.
Ma trogne ombrelle !
En 2016 j’ai remarqué que la fourmilière, au pied d’un frêne, était totalement vierge de couvert herbeux.
En 2017 je trogne le frêne voisin (à 30 cm de la fourmilière). En 2018 je note que les fourmis ont « semé » de la prairie pour se protéger du soleil. Je pense alors que c’est pour remplacer l’ombre du frêne ayant disparu.
En 2019, fin d’été, je remarque qu’une seule branche est penchée sur la fourmilière.
Question non résolue : les fourmis ont-elles « commandé » cette orientation qui les protège du soleil ?
Personne ne m’a apporté de réponse. La seule solution est de trogner à nouveau l’arbre et d’observe le résultat : si la branche est à nouveau penchée « en ombrelle » il faudra envisager que les fourmis ont un pouvoir assez particulier et qu’elles peuvent coopérer avec l’arbre ! Résultat dans 2 ou 3ans.
Témoignage d’AB
VIII LA TROGNE UN ART ?
-LA TROGNE DANS LA PEINTURE.
Images provenant du livre d’heures Les Très Riches Heures du duc de Berry (15°).
Conservé au musée Condé à Chantilly.
On trouve des trognes sur les tableaux de jean Desbrosses : La porteuse d’herbe. (1861)
Chez Kanamara Matsuri : Fête de l’arbre de fer (1977, Japon).
Chez Titien : Les 3 âges de l’homme (1572).
Une multitude de peintres, poètes, écrivains évoque les trognes.
–DE MULTIPLES SCULPTURES DE TROGNES
se trouvent dans toutes les civilisations. Souvent elles ont des fonctions complémentaires : limites géographiques, de propriété, station de prières et dolmens ??
-LE CHEMIN DE COMPOSTELLE
Mon cousin Alain possède un murier trogné sur le bord du chemin de Compostelle.Le même trogné. Vous noterez un aspect torturé, sculpté par les anciens brulis, les chocs de charrettes…
Mais il vit ! Immortel !
Et un jour Alain découvre un poème laissé par un pèlerin !!!
Voici le texte intégral du POEME TROGNESQUE :
« Vous m’avez démembré, décapité et brûlé mais je vis.
Je ne crois ni en vos dieux ni en vos religions car la mienne c’est la vie.
Je n’ai pas de haine et dans vos pèlerinages, je vous guide encore.
Laissez-moi vivre le reste de mon temps, encore. »
Un pèlerin anonyme.
Nous allons terminer avec une approche philosophique.
Nicholas Taleb, philosophe, spécialisé dans les sciences du hasard, définit les êtres vivants selon 3 familles :
Les êtres fragiles. Les êtres robustes…
Et les êtres antifragiles : pour lui, c’est un être capable de résilience après de multiples traumatismes. La trogne semble correspondre en tout point à cette définition : chaque taille la renforce, aussi bien au niveau du tronc que de ses racines. Sa durée de vie est largement augmentée.
Et plus elle vieillit, plus elle devient source de biodiversité dans ses anfractuosités.
La réponse est simplement oui dans la plupart des climats de France et des pays limitrophe (ce n’est peut être pas le cas au Québec par contre). En plus cette fin octobre semble présager d’un climat plus doux que les semaines précédentes qui pourrait être tr_s favorable à ces semis tardifs.
En effet, les sols sont encore chauds et permettent sans soucis la levée des graines. En plus, attendre fin octobre voire novembre permet de laisser se finir tranquillement les cultures d’été à cycle long comme la tomate ou les courges d’automne et refaire un semis avant l’hiver. Bien sûr un couvert semé aussi tard couvrira peu le sol pendant l’hiver mais il se développera tranquillement en souterrain pour « exploser » dès la fin de l’hiver.
En plus, pour ceux d’entre vous qui êtes en climat doux (c’est à dire une grosse moitié de la France), le semis tardifs de plantes moyennement résistantes au gel comme la phacélie, les moutardes, le lupin ou encore le fénugrec ont de grandes chances de passer l’hiver et de se dévélopper au printemps beaucoup plus précocément et intensément que si vous les aviez semés en sortie d’hiver.
Il est donc encore temps ! En plus l’actualité va sans doute vous donner le temps de passer du temps au jardin pour effectuer ces semis s’ils ne sont pas encore déjà fait.
J’en profite pour vous donner des nouvelles de la boutique :
Tout d’abord, j’ai pu constater que vous avez été nombreux à me commander de grosses quantités de certaines graines, j’ai donc choisi de proposer à la vente des contenant de 1 kg (pour le moment, car je monterai jusqu’à 3 kg en début d’année prochaine) pour certaines espèces : avoine, seigle, pois, vesce, féverole et lupin.
J’ai aussi déjà quelques nouveautés, en effet j’avais envie de tester quelques crucifères et j’ai donc acheté des sac de 10 kg de navette fourragère, colza fourrager et moutarde d’Abyssinie. Et comme je n’en ai pas besoin d’autant, j’ai rajouté à ma boutique ces espèces en 250 g (et quelques sachets de 500 g).
Et puis aussi une info que j’espère provisoire : pendant le confinement, je vais arrêter de proposer des livraisons en point relay, par contre, afin de proposer une alternative plus économique que la poste, dont les tarifs dépassent souvent le prix de vis semences, je vous propose des livraisons à domiciles par UPS.
Voilà, profitez-en tant que les semis sont encore possible !