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Mettre en culture un roncier sans retourner la terre par Pierre Besse


L’article qui suit est issu d’une conversation du groupe de discussion « maraîchage sol vivant ». comme elle répond à des questions récurrentes concernant la mise en culture de prairies ou de friches, il m’a semblé intéressant de vous le partager. Je trouve que c’est un excellent complément à mon article « commencer un potager sol vivant sur un terrain enherbé à l’aide d’un simple mulch »

Pour lire l’ensemble de la discussion, c’est ici.

Je laisse la parole à Pierre Besse, maraîcher au sud de Toulouse et qui a près de 20 ans d’expérience du maraîchage sol vivant !

A mon avis il ne faut certainement pas compter sur une couche de paille, même très épaisse, pour régler son compte à la ronce, ni à aucune plante vivace d’ailleurs. Les chiendents, chardons, liserons, potentilles, etc., traversent allègrement des paillages très épais, et se retrouvent alors tout seuls pour profiter de la lumière et de l’humidité. Si on n’est pas là pour les arracher à mesure, le premier arrivé colonise le terrain en peu de temps.
Avec une bonne couche de paille, il est peut-être possible de calmer la ronce, le temps de faire démarrer une culture vigoureuse et étouffante (tomate tuteurée en hauteur, courge puissante, etc.). S’il s’agit de la ronce tomenteuse (ronce herbacée à tiges rampantes et petites épines), il est peut-être envisageable de mener une telle culture, sans espérer pour autant affaiblir la ronce, qui occupera le terrain à la fin de la culture. S’il s’agit de la ronce commune – grosses tiges dressées et grosses épines -, c’est nettement plus problématique.

Ce qui est tout à fait possible par contre, c’est de cultiver des légumes par-dessus un roncier sans le détruire, juste en le couvrant avec une bâche plastique après avoir fauché à ras (et évacué la ronce fauchée s’il s’agit de la ronce commune, parce que les épines feraient des trous dans la bâche). Si on veut éliminer la ronce pour de bon, il faudra laisser la bâche en place plus d’un an, et peut-être deux ou trois. On peut refaire une culture chaque année en réutilisant les mêmes trous de plantation. La ronce aura tendance à ressortir par les trous de plantation, il faudra l’éliminer systématiquement, aussi pour cette technique il faut préférer des cultures à grand espacement (cucurbitacées, solanacées, à la rigueur choux…).
Avec cette technique on peut supprimer aussi le prunellier et des arbres coupés à ras, sans dessoucher ni arracher.

Et bien sûr il faut une bâche assez solide : pas de film mince type « une saison » (20 microns), mais au moins de la bâche d’ensilage. Les vieux plastiques de serre vont très bien, ils sont très solides et peuvent fonctionner très longtemps. Mais comme ils sont transparents, il faut pouvoir soit les doubler par dessous avec une bâche noire, soit  les couvrir intégralement avec de la biomasse (gazon broyé, bois broyé, foin, paille…) pour les opacifier.

Concernant la fertilité du sol, si la bâche est posée sur une prairie permanente âgée ou sur une vieille friche, en principe on peut faire plusieurs années de culture sans se poser de questions, tant qu’on ne touche pas le sol. Sinon on peut faire un apport de compost ou de biomasse avant de bâcher.
Et penser à poser la bâche sur un sol bien humide, quitte à arroser exprès si le sol est sec.

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Commencez un potager « sol vivant » sur une parcelle enherbée grâce à un simple mulch !

Je vous propose dans cet article de revisiter les fondamentaux de mon approche technique du jardinage « sol vivant » et surtout de la première mise en place d’un tel jardin à partir d’un terrain enherbé.

Il y a de nombreuses manières de commencer un potager avec l’objectif de cultiver avec la vie des sols. De nombreux permaculteurs, par exemple sont inconditionnels des buttes, d’autres jardiniers du double bêchage, ce type de mise en place est tout à fait envisageable mais perturbe fortement le sol la première année. Je vous invite, surtout si vous partez d’un terrain déjà bien structurée par la végétation en place (prairie, pelouse, friche…) à perturber le moins possible le sol et le préparer sans travail du sol préalable.

Les techniques dont je vais vous parler sont comparables à celles exposés par Dominique Soltner dans son « guide du nouveau jardinage » que je vous recommande bien évidement !

Ce type de préparation consiste à déposer simplement une couche de matière organique directement sur le sol. Cette couche peut être composée de divers matériaux :

–          Feuilles mortes
–          Paille
–          Foin
–          BRF (éviter d’en mettre plus de 2 cm en sol argileux)
–          BREF
–          Cartons d’emballage (marrons, sans encres ni scotch)
–          …

Les cartons seront surtout intéressants pour ceux qui ne disposent pas de suffisamment de MO.

Idéalement la couche de MO à déposer doit être d’au moins 20 cm, sans quoi les herbes passeront vite au travers de ce mulch. Si vous ne disposez pas assez de MO, il sera préférable de mettre une sous-couche de carton d’emballage. Ceux-ci s’ils ne sont pas blanchis ou colorés ne présentent pas de danger pour l’environnement. Cette sous-couche permet de faire un écran à la lumière et sont donc un désherbant efficace tout en permettant les échanges entre le sol et le mulch disposé au-dessus (contrairement à une bâche plastique par exemple).

Ensuite, une fois venue la saison des plantations, vous pourrez y effectuer plantation et semis directement dans le sol à travers le mulch ! En ce qui concerne les semis, il sera préférable, du moins la première année de privilégier les grosses graines, mais on peut aussi tenter d’ouvrir un sillon ou des poquets pour les semis de petites graines.

Dans le sud-ouest la meilleure saison est à mon sens l’hiver, car si le mulch est disposé trop tôt il est consommé par la vie dès le début du printemps et on est obligé de remettre des MO pour tenir le sol désherbé jusqu’à la mise en culture. Dans des régions aux hivers froids et/ou secs, il probablement possible de faire cela dès l’automne, mais même dans ces condition, à mon sens, jusqu’à la fin mars il n’est pas trop tard pour commencer.

La série d’images suivante (issue de mon article « une séance de jardinage sous le soleil de mars » de mars 2011) montre les étapes de la disposition d’un mulch de carton + foin pour préparer une planche envahie par les graminées spontanées.

Un des principaux défauts de cette méthode est qu’elle ne permet pas au sol de se réchauffer rapidement au printemps, c’est une réalité, plus ou moins gênante suivant le climat dans lequel on se trouve, mais il ne s’agit que de la mise en place la première année, donc cette contrainte est tout à fait supportable, elle réduira simplement le choix des cultures à mettre en place cette année.

En revanches les avantages de cette méthode sont nombreux :
– Le sol n’est pas du tout perturbé
– Le sol est amendé avec les MO apportées
– Les racines et parties aériennes de herbe qui se décompose participent à enrichir le sol en MO facilement dégradable
– La structure du sol au mois de mai est souple et aérée, très agréable pour y repiquer les plants de cultures d’été !

Alors, intéressés ? C’est à vous !

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Un peu de théorie

Les trois piliers de l’aggradation d’un sol

Petit avant-propos

Cet article fait l’objet d’un événement inter-jardiniers organisé par Yannick du blog Au potager bio. Il souhaite réaliser un e-book sur les différentes méthodes d’enrichir la terre pendant l’hiver. Tout le monde peut y participer, que vous soyez amateur, professionnel, possédant un blog ou non. Vous trouverez tous les renseignements directement sur le site page événement inter-jardiniers.

J’ai bien sûr répondu avec joie à cette invitation de Yannick. Le seul petit soucis que j’ai eu est que ce sujet a été largement évoqué dans mon article du Biocontact de ce mois-ci. Cela dit, cet article me permet d’insister sur les trois piliers de la gestion de la fertilité du sol d’une autre manière que dans l’article en question et de plus focaliser sur les applications au jardin de ces principes. J’y ai aussi inséré des liens qui permettrons aux nouveaux venus (particulièrement nombreux ce mois-ci, Biocontact oblige) d’être guidés dans la découverte de ce blog. Bonne lecture !

Enrichir son sol… Très intéressant bien sûr ! Mais qu’est ce qu’un sol riche exactement, que doit-il contenir? Cette question pourrait nous amener très loin dans des considérations sur les propriétés physiques et chimiques du sol (porosité, densité apparente, azote, Eh, pH, matières organiques, CEC, phosphore, oligo-éléments…). Je ne vais pas entrer ici dans de telles considérations théoriques. Je vous propose simplement d’aborder le sol comme un ensemble de matières minérales, de matières organiques et d’êtres vivants.

le sol est un ensemble de matières minérales, de matières organiques et d’êtres vivants.

Mon approche propose de prendre les matières minérale comme elles sont sans chercher à agir dessus par des chaulages, apports de sable, argiles… mais par contre à agir fortement sur les matières organiques et les êtres vivants, afin de favoriser ce que le Pr Lemieux avait appelé l’aggradation des sols (contraire de dégradation). Les trois piliers de mon approche sont la suppression du travail du sol, l’amendement organique et la production de biomasse, voyons cela de plus près :

Supprimer le travail du sol

Avant de penser à l’enrichir, il faudrait peut être penser à ne pas l’appauvrir !

Comment appauvrit-on un sol ? Simplement en introduisant des pratiques qui génèrent la perte de matière organique par minéralisation excessive ou par érosion avec pour conséquence par exemple la perte de l’azote du sol par lixiviation des nitrates.

Ces pratiques destructrices sont essentiellement liées au travail du sol donc le premier point à bien comprendre avant de penser à enrichir est de réduire le travail du sol et si possible le supprimer, surtout à des périodes où la MO est fortement minéralisée, comme à l’automne.

Amener des amendements organiques

A présent que cela est posé, intéressons nous enfin à comment l’enrichir. La première solution, celle à laquelle la plupart des jardiniers pensent en premier est l’amendement, en l’occurence l’amendement organique avec des produits tels que fumiers, composts, BRF…

En ce qui me concerne, j’ai une nette préférence pour les amendement d’origine végétale, faciles à trouver dans la plupart des jardins, et utilisés frais, sans compostage préalable. Pour mieux comprendre ce point de vue, je vous invite à (re)découvrir mes articles sur le compost ou les flux d’énergie au jardin. Il peut s’agir aussi bien d’amendement d’origine herbacés, tels que le foin ou la paille, ou ligneux, tel que le BRF, ou encore les feuilles qui se détachent de mes BREF.

Ces amendements sont simplement déposés sur le sol, en paillis. Les organismes du sol s’en nourrissent et le mélangent à la terre sans que je n’ai rien d’autre à faire que de déposer tout ça en surface.

Amender le sol n’est pas indispensable, mais c’est une aide qui permet d’accélérer fortement l’enrichissement du sol d’un jardin !

Produire de la biomasse

Enfin, le troisième et dernier pilier est la production de biomasse au sein même du jardin. Cela peut certes paraître paradoxal, puisqu’il est bien connu que cultiver des plantes appauvrit le sol ! Or cette affirmation est fausse, ce n’est pas la culture des végétaux qui appauvrit le sol, mais leur récolte ! Si l’on parvient à faire produire à une parcelle beaucoup plus de matière végétale qu’on en récolte, on peut la fertiliser uniquement avec les plantes qui y poussent !

Comment cela ?

Tout simplement en restituant directement au sol toutes les parties non récoltées des plantes cultivées, comme ça, directement sur le sol, même si elles sont malades (ce qui est très souvent le cas pour les cultures en fin de saison). Pour améliorer le retour de matière organique au sol, je vous invite à choisir des plantes qui produisent le plus possible de biomasse afin d’apporter le plus possible de matières organiques au sol !

Toutefois, certaines cultures, par nature, restituent très de peu de matières organiques au sol: il s’agit des légumes racines (carottes, pommes de terre, betteraves…) et des légumes feuilles (épinard, poireaux, salades…). Il n’est donc pas possible de compter seulement sur les apports de cultures pour enrichir le sol, le recours à une autre méthode est donc indispensable…

Cette autre méthode, tout aussi importante, est de mettre en place des couverts végétaux (alias engrais verts) dès qu’une planche se libère et qu’on ne la recultive pas tout de suite ! Ces couverts permettent non seulement de produire de la matière organique en fixant du carbone issus du CO2 atmosphérique et de l’énergie solaire, mais aussi de fixer de l’azote issus de l’air (si le couvert contient des légumineuses), d’attirer des pollinisateur grâces aux fleurs, de concurrencer l’enherbement…

En plus un autre avantage de fertiliser avec les plantes que l’on fait pousser sur place est qu’elle participent à structurer le sol grâce à l’action mécanique de leurs racines et de l’enrichir grâce à la rhizodéposition. D’ailleurs à ce sujet le récent et excellent livre de Guylaine Goulfier « La révolution au Potager » est un des rares, voire le seul livre grand public sur le jardinage à mettre en avant l’importance de ce phénomène. Je me permet de vous le recommander.

Donc au final, c’est plutôt simple d’enrichir un sol : il suffit de ne pas le travailler, de l’amender et de le cultiver en permanence que ce soit avec des cultures destinées à être récoltées ou des couverts végétaux cultivés uniquement dans des buts d’améliorer la fertilité du sol !

Et vous comment enrichissez vous votre sol ?
Retrouvez l’ensemble de ce carnaval d’article ici : http://au-potager-bio.com/resume-de-levenement-enrichir-sa-terre/


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Jardinons

Comment gérer les allées du potager ?

Comment gérer les allées du potager ? C’est une question qui m’est posé et qui revient régulièrement dans les discussions de jardiniers.

Tout d’abord quel est vraiment le problème : si on ne fait rien, l’herbe envahi les allées et de là le potager, posant des problèmes de désherbage, surtout dans un potager au sol non travaillé comme je le préconise et comme le pratique la plupart d’entre vous.

Alors que faire ?

Il y a deux types de réponses : soit couvrir, soit enherber.

La couverture du sol

Cette couverture du sol dans les allées peut être de deux sortes : soit de type mulch qui tout en limitant l’enherbement participe à nourrir et enrichir le sol, soit de type écran opaque et non biodégradable qui empêche durablement l’herbe de pousser sans agir directement sur le sol.

Le mulch peut être constitué de toutes sortes de MO à C/N élevé (cf. article précédent) qui ont pour effet de se dégrader lentement et concurrencer l’enherbement si l’épaisseur est suffisante. Cette méthode permet aussi de réduire l’effet du tassement du sol par les pieds des jardiniers en période humide. De plus, comme on enrichit aussi le sol, cette méthode permet de changer régulièrement, pour ne pas dire tous les ans le plan du jardin. C’est même très intéressant à faire, puisque le sol a été fortement enrichit à cet endroit là.

L’écran opaque et non biodégradable est une solution classique, par exemple la planche de coffrage qui a aussi l’avantage de permettre des changement très fréquent de plan du jardin et qui est encore plus efficace que le mulch pour éviter le tassement du sol en période humide. Il est également possible de disposer des pierres plattes sur les allées (il suffit alors de gérer l’enherbement des interstices). Ces pierres plattes peuvent aussi permettre de supprimer purement et simplement les allées en installant simplement des pas à intervalles réguliers afin de marcher un peu partout dans le potager sans rien abîmer, à l’image des pas japonais dans les jardins d’ornement. Pour ce faire, il faut quand même être vigilant au développement des plantes que l’on installe afin que les pas ne retrouvent pas noyés dans une jungle de verdure à la fin de l’été rendant le jardin totalement inaccessible.

Dans le potager sol vivant de mes parents, de simples planches de coffrage délimitent les allées

Il est également possible de mixer les deux solution en mulchant les allées avec des matérieux minéraux, comme de la tuile broyée ou des graviers, en revanche, cela rend plus compliqués les éventuels changement de plan du jardin et n’enrichit pas le sol, si cette solution peut être intéressante sur le plan esthétique, elle n’est sans doute pas la plus appropriée sur le plan agronomique.

L’enherbement

Bon, c’est justement ce contre quoi on se propose de lutter. Mais un enherbement approprié permet de concurrencer d’éventuelles plantes particulièrement gênantes comme le liseron, la pottentille, le chiendent, le chardon… Pour choisir les plantes à semer dans les allées, il faut qu’elles soit résitantes à la compaction : le trèfle blanc par exemple est assez bien adapté, en plus c’est une vivace qui reste donc en place pendant plusieurs années. Une autre idée serait les plantains, qui comme leur nom indiquent (ils poussent « sous » la plante du pied, donc là où nous marchons) apprécient les sols piétinés régulièrement.

Semer vos allées de trèfle blanc permettra en plus d’attirer les poillinisateurs !

Ces plantes peuvent ensuite être régulièrement fauchées et utilisées pour fertiliser le potager. En revanche, cette méthode prévient moins bien la compaction que les précédentes et rend donc plus difficile le changement de plan du jardin, elle est donc plus adaptée au jardin sur buttes, ados et autres lasagnes dont le plan est de toutes manières difficiles à faire évoluer.

Et vous quelle méthode utilisez vous pour gérer vos allées, partagez nous vos idées, vos expériences, dans les commentaires ci-dessous !

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Jardiniers-reporters

Le jardin bio de Jacques dans les Hautes Pyrénées

Bonjour, je m’appelle Jacques Subra, j’ai 67 ans et je suis retraité, après une formation de mécanicien, mon parcours professionnel a été assez diversifié.

Mécanicien, conducteur d’engins TP, artisan, quelques séjours a l’étranger, chef d’atelier en construction mécanique et pour finir, serrurier soudeur. Tout ceci m’a permis d’acquérir connaissances et ouverture d’esprit.

Gilles nous a proposé, a moi et d’autres jardiniers amateurs passionnés de participer a sa démarche de vulgarisation du jardinage « SOL VIVANT », ce que j’ai accepté avec plaisir car je pratique moi-même depuis une trentaine d’année en harmonie avec la nature et le respect du vivant.

En 1976 j’ai acquis un terrain de 5000m2 a Séron, commune rurale de 250 habitants dans les Hautes-Pyrénées, pour construire ma maison.

Situé sur un plateau , entre Tarbes et Pau a 380 mètres d’altitude le terrain est sur un versant exposé nord-ouest, le sol argileux-caillouteux n’avait jamais été cultivé. Couvert de fougères, genêts et ronces, la couche de terre végétale n’excédait pas quelques centimètres. Dès le début mon souhait a été de créer un espace de biodiversité avec un jardin cultivé en bio. En 1980 j’ai donc commencé à planter des arbres et arbustes divers, des haies et des fruitiers. Le jardin a commencé à prendre forme avec au début de piètres résultats vu la pauvreté du sol. Je me suis documenté et cherché une méthode de jardinage bio (je suis fils de paysan, ça aide !) Celle qui m’a paru la plus intéressante était la méthode Lemaire-Boucher a base d’algues (lithothamne) et d’extraits végétaux.

De bons résultats, mais obligation d’achat de produits extérieurs, alors que ma démarche était le moins d’intrants possible. Parallèlement j’ai commencé a composter avec tout ce que je pouvais récupérer de matières végétale et fumiers des fermes voisines. L’apport massif de compost a porté ses fruits et le sol s’est progressivement amélioré. En 1986 j’ai fait la connaissance d’agriculteurs biodynamiques, leur démarche m’a plu mais après cinq ans de pratique j’ai abandonné car trop complexe si l’on veut le faire correctement. Au fil des ans et d’ expériences mon jardinage actuel est basé sur le compost, la couverture permanente du sol avec de la paille, du foin, des tontes et divers engrais verts.

Il y a des buttes, des ados et des caisses. Légumes et fleurs sont mélangés et dispersés dans l’ensemble du jardin. Je prend grand soin de l’environnement et du bien-être des auxiliaires avec la présence de nichoirs pour les oiseaux et les insectes, en particulier pour les osmies ou abeilles maçonnes (cf. photo ci dessous : le nichoir à Osmies est au milieu et à gauche, un gros plan sur l’insecte) très utiles pour la pollinisation en période froide. Il est également important d’avoir une biodiversité végétale maximale.

Enfin une mare abrite grenouilles, tritons, salamandres et sert de lieu de pontes aux libellules.

Une serre-tunnel de 6 x 8m me permet certaines récoltes avec un mois d’avance , de faire les semis de printemps et de récolter tomates, piments et aubergines jusqu’en novembre .

En ce début avril, j’ai planté les pommes de terre, oignons ,salades, semé carottes, salade, persil… la serre est occupée par des pommes de terre a récolter fin mai, les tomates hâtives, les plants de tomates a mettre en place vers le 12 mai a l’extérieur et divers semis.

Depuis un an j’expérimente le BRF, les premiers essais n’ont pas été concluants

J’ai apporté le BRF fin février 2010, semé et planté en avril et mai, je n’ai quasiment pas eu de récolte sur ces essais. J’en ai déduit qu’il faut faire les apports beaucoup plus tôt (octobre ou novembre) pour laisser le temps au sol d’assimiler le BRF.

Voici quelques photos du jardin prises le 14 avril 2011:

« Jardin en caisses » : à Gauche ail + laitue feuille de chêne après des épinards d’hiver ( à noter deux batavias de semis spontané), et à droite fèveroles qui seront hachées et laissées sur place pour une plantation de tomates.

Culture sur ados. Échalotes plantées en novembre. Remarquez la différence entre les 4 pieds avec BRF mis en Mars 2010 et les suivants avec BRF mis a la plantation.
culture sur buttes. Bordure de consoude.

Je conclurai en remerciant Gilles pour son initiative, qui je l’espère fera se rencontrer un grand nombre de jardiniers soucieux d’un avenir plus sain pour l’Homme et la Nature

Jacques

http://lagranderecree.asso-web.com/

A Gauche ail + laitue feuille de chêne après des épinards d’hiver. ( à noter deux batavia de semis spontané)

A droite fèveroles qui seront hachées et laissées sur place pour une plantation de tomates.