Vous en avez assez d’utiliser l’eau potable du réseau ou de tirer sur la nappe phréatique ?
Les feuilles de vos plants n’apprécient guère le chlore ?
De plus, vous vous désespérez de voir l’eau de pluie descendre de votre toit pour aller directement au tout à l’égout…
Si tel est le cas, cet article est pour vous !
Avez-vous pensez à récupérer cette eau de pluie pour l’utiliser plus tard, lors des périodes sèches ?
Les solutions
– La cuve béton, enterrée ou aérienne : l’auto-construction est possible pour les expérimentés et courageux mais nécessitera des moyens lourds (pelle mécanique, toupie de béton), à moins de la maçonner à l’ancienne ! Certes, elle est couteuse à la fois pour le porte-monnaie et au niveau de son énergie grise mais elle à l’avantage de permettre l’autonomie en eau de bonne qualité pour la famille. Pour cela, il est conseillé de faire appel à un géobiologue pour la conception et l’implantation (forme, emplacement, radon…) et à un plombier pour la réalisation d’un circuit efficace.
– La cuve enterrée en polyéthylène : il en existe de toutes tailles jusqu’à plus de 40 m3. Si elles sont aux normes sanitaires, il est toutefois recommandé de rééquilibrer le PH de l’eau (ce qui se fait naturellement dans la cuve béton) pour la boisson ; et garder à l’esprit que ça reste du plastique…
– Dans la gamme des petites cuves aériennes, les grandes surfaces de bricolage et jardinage nous proposent un choix exhaustif de formes et coloris mais aux prix prohibitifs pour seulement quelques centaines de litres, et vous n’irez pas loin avec ça !
– Par contre, existe la tonne d’eau, cubique aux armatures métalliques, pas forcément jolie mais à quoi l’œil s’est habitué et dont la présence dans un coin du jardin confère une sensation de douce simplicité.
Se vendant d’occasion, ces cuves se marient bien aux petites bourses et permettent facilement une (quasi) autonomie en eau pour le jardin.
Description
L’installation que je vais vous présenter est composée de 3 cuves pour une récupération de 3 m3. Elles sont alimentés par plus de 100 m2 de toitures sur 2 pans.
J’ai d’abord réalisé un socle solide pouvant supporter 3 tonnes. D’un mètre de haut, il sert à surélever les cuves pour obtenir un pression convenable à l’arrosage.
Ensuite, il a fallu raccorder les descentes d’eau de deux pans de toiture.


La première cuve reçoit le tuyau de collectage. Les trois cuves sont raccordées entre elles de sorte que chacune se remplie quand la précédente est pleine.
Un robinet placé sur la première cuve permet le remplissage d’un arrosoir ou l’alimentation d’un tuyau d’arrosage.

Voici le rendu final.

L’esthétique n’est peut être pas au rendez-vous, mais le système fonctionne :
– Les cuves se remplissent totalement en 2 bonnes journées de pluie.
– Avec 1m de haut, la pression est suffisante pour l’arrosage au tuyau aux pieds des plants (on n’utilise pas de méthode plus « évoluée » et ne peut rien dire à leur sujet).
– Le bois protège le plastique des rayons du soleil (pourrait se remplacer par une plante grimpante mais attention à ce quelle n’endommage pas les cuves en grandissant).
Dimensionnement
Pour savoir la quantité de volume de stockage vous avez besoin, il vous faut d’abord connaitre votre consommation d’eau pendant la période sèche la plus longue et vous renseigner sur les précipitations moyennes précédant cette période (http://www.meteociel.fr/climatologie/climato.php). Grâce à la surface de toit disponible, vous pourrez alors calculer la récupération possible et la comparer avec vos besoins.
Ex. : Vous habitez Montpellier et les pluies sont rares. Vous devez tenir les mois de juin et juillet quasiment secs avec les précipitations de mai qui représentent 30mm (0,03m). Vous avez 100 m2 de toiture en tuile (coefficient de récupération 0,9 pour la tuile), vous pouvez donc récupérer au maximum 0,03*100*0,9= 2,7 m3 en mai.
Cela vous suffit-il pour 2 mois d’arrosage ? Si oui, alors 3 cuves vous conviendront.
Si non, il en faudra plus pour profiter en été des pluies de l’hiver.
Conclusion
Pour 300 euros minimum (cuve à 60/70 euros), une installation comme celle-ci est un bon compromis Utilité/Investissement et peut être « remboursée » en 5/10 ans mais c’est avant tout et à mon sens un acte citoyen, prenant conscience des enjeux liés à l’eau.
Alors, qu’en pensez-vous ? Cela vaut-il le coup ?
La fiche de fabrication détaillée est disponible ici : https://jardinonssolvivant.fr/WordPress/wp-content/uploads/2020/08/fiche_de_fabrication_recuperateurs_d_eau.pdf